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Offrandes et sacrifices (3)
 

 

Lire : Lévitique 4 


Le remède pour la restauration : le sacrifice de Christ

            Le chapitre 4 du livre du Lévitique montre que le sacrificateur, quand il avait péché, devait poser sa main sur le sacrifice (v. 2-4). De la même manière, le croyant qui a péché trouve le remède pour sa restauration dans le sacrifice de Christ. Nos péchés ont été transférés sur Lui quand Il a pris notre place devant un Dieu saint et juste. « Sans effusion de sang il n'y a pas de rémission » (Héb. 9 : 22), il n'y a pas de pardon des péchés.
            Ce point est mis en relief dans les sept actions que le sacrificateur devait alors accomplir :
                        1 – prendre du sang du taureau ; aucun autre sang n'aurait été suffisant ;
                        2 – l'apporter dans la tente d'assignation, le lieu qui avait été souillé par son péché ;
                        3 – tremper son doigt dans le sang – une forme plus intime d'identification avec le sang, de la même manière qu'on écrit avec son doigt ;
                        4 – en faire aspersion une fois devant l'Eternel ;
                        5 – en faire aspersion sept fois devant le voile, en témoignage parfait à la valeur et à l'efficacité du sang ;
                        6 – mettre du sang sur les deux cornes de l'autel de l'encens des drogues odoriférantes, afin que le service du sacrificateur à l'intérieur du sanctuaire puisse reprendre ;
                        7 – enfin, verser tout le sang au pied de l'autel de l'holocauste.

            Cette septième action montrait de façon solennelle qu'aucune autre base ne pouvait être posée. L'entrée dans la tente d'assignation était alors ouverte de nouveau au sacrificateur, mais seulement sur la base du sacrifice et de l'effusion du sang – en figure, le sang de Jésus seul !

            « La peau du taureau et toute sa chair, avec sa tête, et ses jambes, et son intérieur, et sa fiente, tout le taureau, il l'emportera hors du camp, dans un lieu net, là où l'on verse les cendres, et il le brûlera sur du bois, au feu ; il sera brûlé au lieu où l'on verse les cendres » (v. 11-12).
            Ce passage présente le dernier acte du processus de restauration pour le sacrificateur qui avait péché. La graisse liée à l'acte précédent faisait ressortir les qualités excellentes du parfait sacrifice. Nous voyons ici, en figure, combien il a dû être terrible pour Christ d’être conduit hors du camp, pour être fait péché – « Celui qui n’a pas connu le péché, il (Dieu) l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21). Le verbe brûler exprime que tout devait être consumé devant un Dieu juste et saint, en contraste avec la graisse qui était brûlée en odeur agréable – un verbe différent est employé dans l'original. L'action de brûler évoque la totalité et la sévérité du jugement de Dieu qui s’est abattu sur Christ lorsqu’Il prenait notre place sous ce jugement. Celui même qui, en perfection et en sainteté, avait toujours fait ce qui était agréable à Dieu – dont le sang a été porté dans le lieu saint – était maintenant consumé par le feu du jugement du Dieu saint ; ce jugement que nous avions mérité s’abattait sur Christ, le Fils du Dieu saint. Les cendres demeurent comme témoignage perpétuel de ce terrible jugement – souvenir jamais effacé, jamais oublié.
            Or ce lieu « hors du camp », ce lieu terrible, est devenu « un lieu net » lorsque le jugement de Dieu a été épuisé. Le sacrificateur restauré s’assimilait à la graisse, dont l’excellence lui était attribuée. De même, il s’identifiait au sacrifice pour le péché porté hors du camp : par sa main posée sur la tête du taureau, son péché avait été transféré sur l’animal du sacrifice.
            Ce feu brûlait sept parties de l’animal :
                        - la peau (l’apparence extérieure) ;
                        - toute la chair (la substance) ;
                        - la tête (la connaissance de ce que signifiait le fait de prendre sur Lui nos péchés) ;
                        - les jambes (une marche d’une perfection incomparable) ;
                        - l’intérieur (les sentiments, la perfection intérieure et invisible) ;
                        - mais aussi la fiente – oui, le taureau dans son entier.

            En tout cela, Dieu a été glorifié.


A. E. Bouter - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (2013)