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Offrandes et sacrifices (2)
 

Lire : Lévitique 4 


Les sacrifices apportés à cause de péchés commis parmi le peuple de Dieu
La graisse des sacrifices
Le rétablissement de la communion avec Dieu

 

Les sacrifices apportés à cause de péchés commis parmi le peuple de Dieu

            Au début du Lévitique, Dieu appelle Moïse et lui parle du milieu de la nuée qui couvrait la tente d’assignation et de la gloire qui « remplissait le tabernacle » (Ex. 40 : 34-35). Le péché des deux fils d’Aaron viendra gâter cette heureuse scène où Dieu demeure au milieu de son peuple ; mais auparavant l’Eternel parlera dix fois à Moïse pour lui faire part de ses pensées au sujet des choses qui Lui étaient précieuses. Il attendait, de la part de son peuple, une réponse de cœurs remplis de bonne volonté.
            Une première fois, dans les chapitres 1 à 3 du Lévitique, Dieu parle de l’holocauste, de l’offrande de gâteau et du sacrifice de prospérités : toutes étaient des offrandes volontaires exprimant la réponse du cœur selon les pensées de Dieu. Puis, au chapitre 4, Dieu parle une seconde fois, mais maintenant en rapport avec des sacrifices exigés, qui devaient être apportés à cause de péchés commis parmi le peuple de Dieu. Pécher veut dire manquer le but ou bien causer une offense, s’éloigner de la vérité et de ce qui est juste aux yeux de Dieu. Dieu suppose toujours que, parmi son peuple, le péché est commis par ignorance, sans intention préalable, et non par rébellion ou provocation.
            Lévitique 4 traite de l’état de péché qui est à l'origine des actes de péché. Cet état est la racine des mauvaises actions, le mauvais arbre qui produit de mauvais fruits. Dans l’épître aux Romains, Paul parle d’abord des mauvais fruits avant de traiter le sujet du mauvais arbre qui les produit. Ces péchés-là, les mauvais fruits, sont pardonnés lorsque le pécheur se repent et les confesse ; par la grâce de Dieu et par la foi, il reçoit le pardon. En revanche, il ne peut y avoir de pardon pour l’état de péché ; celui-ci a été condamné et ôté en Christ, lorsqu’il est devenu notre substitut : « Dieu - ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché - a condamné le péché dans la chair » (Rom. 8 : 3).

 

La graisse des sacrifices

            La graisse manifestait la qualité, l'excellence du sacrifice. La graisse était entièrement pour Dieu, car Dieu doit avoir le meilleur et seulement le meilleur. Abel l'avait déjà compris quand il apporta à Dieu son sacrifice : « des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse » (Gen. 4 : 4). Ainsi, toute la graisse du sacrifice de prospérités était pour Dieu ; elle lui appartient (Lév. 3 : 16). Dieu était seul à avoir le droit de recevoir la graisse, toute la graisse. Celui qui offrait – ici, le sacrificateur qui avait péché – pouvait être restauré quand il reconnaissait les droits exclusifs de Dieu. Si nous en faisons l'application à nous-mêmes, nous apprenons que nous devons respecter les droits de Dieu concernant tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons.
            Un lien remarquable existait entre les sacrifices offerts à Dieu et celui qui les offrait. La qualité du sacrifice apporté à Dieu reflétait aussi la condition de celui qui offrait, étant maintenant restauré. En apportant ce sacrifice pour le péché, il s'identifiait avec la victime, dont le zèle et l'énergie étaient pleinement consacrés à Dieu, comme cela était représenté par la graisse. Il était conscient que tout devait être pour Dieu. La graisse du sacrifice pour le péché est associée ici avec le sacrifice de prospérités : il y a restauration de la communion. Et non seulement cela, mais plus encore la graisse du sacrifice pour le péché est placée sur l'autel de l'holocauste ; elle s'élève vers Dieu, en même temps que l'holocauste, comme un parfum d'agréable odeur.
            Tout cela montre que nous ne pouvons pas séparer les aspects variés du sacrifice de Christ, malgré les distinctions qui doivent être faites : c'est un seul et unique sacrifice merveilleux. Nous voyons aussi combien Dieu est grand : Il se sert de nos défaillances comme une occasion pour être glorifié et pour nous enseigner quelque chose de plus au sujet de Christ et de son sacrifice parfait. A Lui la gloire, dès maintenant et à toujours !


Le rétablissement de la communion avec Dieu

            Le péché sépare l'homme de Dieu, il interrompt la communion avec Dieu. Cela a été le cas pour Adam et Eve. Il pouvait arriver que le sacrificateur oint pèche aussi, comme le montre ce verset : « Si c'est le sacrificateur oint qui a péché il amènera le taureau à l'entrée de la tente d'assignation, devant l'Eternel ; et il posera sa main sur la tête du taureau, et égorgera le taureau devant l'Eternel » (Lév. 4 : 3-4). Un croyant, sauvé et amené à Dieu, peut aussi perdre la communion avec Lui – mais il ne peut pas perdre le salut. Les vrais croyants sont appelés sacrificateurs, cependant « nous faillissons tous à bien des égards » (Jac. 3 : 2). Mais Dieu relève et rétablit.
            Sept actions étaient requises du sacrificateur pour qu'il soit rétabli : cela montre la gravité du péché d'un croyant. Plus nous sommes près de Dieu et plus nous avons de lumière, plus grande est notre responsabilité.
            La première étape vers la restauration est de reconnaître la valeur de Christ comme l'Agneau de Dieu. Il est devenu notre Substitut. Lui-même était sans péché, comme cela était présenté en figure dans le taureau sans défaut que le sacrificateur devait offrir. Christ était sans aucun défaut ni faute ; le croyant qui a péché doit reconnaître cela quand il présente Christ à Dieu.
            En hébreu, le mot péché signifie aussi sacrifice pour le péché. Pendant les trois heures de ténèbres sur le Calvaire, le Seigneur Jésus, qui était sans péché, a été identifié avec nos péchés et notre condition de pécheur. « Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21). Quand Il est devenu le sacrifice pour le péché, et seulement alors, Il a été abandonné de Dieu, car Il a pris notre place sous le saint et juste jugement de Dieu.
            Le sacrificateur devait ensuite amener le sacrifice devant Dieu à l'entrée de la tente d'assignation. Alors qu'il s'identifiait avec la victime en posant sa main sur sa tête, il apprenait à voir les choses dans la lumière de Dieu. On ne pouvait pas trouver un autre remède : son péché était transféré sur la tête de la victime. Seul le Seigneur Jésus a su ce que c'était que de prendre notre place devant un Dieu saint.

 

A. E. Bouter - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (2013)

 

A suivre