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L’amour ne cherche pas son propre intérêt



Le merveilleux amour du Seigneur
            « Mais Lui… regarda ses disciples… » (Marc. 8 : 31-33)
            « Laissez aller ceux-ci » (Jean 18 : 1-9)
            « Le Seigneur, se tournant, regarda Pierre » (Luc 22 : 54-62)
            « Ne pleurez pas sur moi » (Luc 23 : 26-31)
            « Jésus, voyant sa mère » (Jean 19 : 25-27)
L’amour de Dieu versé dans nos cœurs (Rom. 5 : 5)

 

            Etre occupé des autres, prendre soin d’eux, s’oublier soi-même, voilà l’un des traits de l’amour tel qu’il est décrit dans ce chapitre. C’est ce qui a caractérisé le Seigneur Jésus ici-bas, lui qui a manifesté l’amour divin de manière parfaite. Cet amour se montre en particulier par le fait qu’il « ne cherche pas son propre intérêt » (1 Cor. 13 : 5b) : il ne pense pas à son propre avantage, mais il cherche le bien d’autrui de façon désintéressée, sans penser à lui-même.
            Nous nous arrêterons sur quelques scènes où brille l’amour infini du Seigneur, lors de ses derniers pas dans le chemin qui le conduisait à la mort.

 

Le merveilleux amour du Seigneur

                        « Mais Lui… regarda ses disciples… » (Marc 8 : 31-33)

            Le Seigneur Jésus commence à enseigner ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il soit mis à mort et qu’il ressuscite après trois jours » (v. 31). Quels devaient être les sentiments de son cœur, lorsqu’Il parle ouvertement de ces choses à ses disciples !  Or Pierre n’entre en aucune façon dans ce que Jésus vient de révéler. Bien intentionné, mais en contradiction complète avec la volonté de Dieu, il se met à reprendre Jésus. « Mais lui (le Seigneur) se retourna, regarda ses disciples, reprit Pierre » (v. 33).
            Le diable cherche à détourner Jésus de son chemin vers la croix - ce chemin d’indicibles souffrances qui va Le conduire finalement à la mort. Mais le Seigneur se retourne. Son regard tombe sur ses disciples, ceux qu’Il aime. C’est à cause d’eux que, dans son amour infini, Il est prêt à aller jusqu’à la mort. Pour leur salut, il n’y a aucun autre moyen. Il faut qu’Il subisse le jugement de Dieu et qu’Il donne sa vie à Golgotha. Quel témoignage de son amour !

                        « Laissez aller ceux-ci » (Jean 18 : 1-9)

            Le Seigneur se trouve dans le jardin de Gethsémané avec ses disciples. Il a été « dans l’angoisse du combat » (Luc 22 : 44). Il a prié instamment son Père. Maintenant arrive Judas entouré de soldats et d’huissiers envoyés par les principaux sacrificateurs, « avec des lanternes, des flambeaux et des armes » (Jean 18 : 3). Jésus s’avance, comme s’Il voulait se placer devant les siens, et Il s’adresse à ses ennemis : « Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci » (v. 8). Pour Lui commencent les heures douloureuses où Il est livré entre les mains des hommes. Quant à ses disciples, ils doivent être épargnés. « Laissez aller ceux-ci ». Ces mots mettent en évidence l’amour du Seigneur Jésus qui pense au bien des siens, alors qu’Il est Lui-même dans la situation la plus terrible.

                        « Le Seigneur, se tournant, regarda Pierre » (Luc 22 : 54-62)

            Une foule est assemblée dans la maison du souverain sacrificateur - des scribes, des anciens du peuple, et Jésus Lui-même, qui a été fait prisonnier. Pierre se tient dans la cour, car il désire savoir ce qu’il adviendra de son Maître.
            Questionné trois fois concernant son rapport avec le prisonnier, Pierre nie trois fois de le connaître. Puis le coq chante. Aussitôt, le Seigneur se retourne et regarde Pierre (v. 61). Il est pourtant occupé de tout ce qui se passe autour de lui et à son sujet. Ses ennemis ne requièrent-ils pas toute son attention ? Mais il s’agit maintenant de son disciple bien-aimé, Pierre, qui vient de faire une chute très grave et qui a besoin d’être rendu conscient de sa faute. Le Seigneur veut l’y amener en cet instant et Il en prend le temps dans la situation où Il se trouve. Dans son amour merveilleux, Il ne pense pas à lui-même (Rom. 15 : 3). Par  ce regard, il pose le fondement de la restauration de son disciple.

            « Ne pleurez pas sur moi » (Luc 23 : 26-31)

            Un grand cortège se dirige vers le lieu où Jésus va être crucifié, en dehors des murs de Jérusalem. « Il était suivi par une grande multitude de gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et menaient deuil sur lui » (v. 27). Il vient d’être cruellement traité et Il est douloureusement blessé. Il parcourt le chemin qui mène à Golgotha. Une foule Le suit. Les lamentations des femmes parviennent à ses oreilles. Alors, se tournant vers elles, Il adresse un dernier et touchant appel au peuple juif : « Ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants » (v. 28). Il connaît le jugement qui va les frapper s’ils ne se repentent pas. Il avait pourtant tout lieu de penser à Lui-même dans ces circonstances. Dans son amour insondable, le bien d’autrui lui tient à cœur, le bien de son peuple terrestre.

            « Jésus, voyant sa mère » (Jean 19 : 25-27)

            Le Sauveur est suspendu à la croix par des clous, subissant d’atroces souffrances physiques. Il est pleinement conscient, et Il sait qu’Il va au-devant d’une épreuve encore plus grande, celle du jugement de Dieu contre le péché, durant les trois heures de ténèbres qui vont suivre.
            Puis son regard se pose sur sa mère, qui se tient près de la croix (v. 26). Malgré ses propres souffrances, Il se tourne vers elle pour la réconforter et la consoler. Amour impossible à comprendre, qui peut se préoccuper des peines et des difficultés des autres dans de telles circonstances !

                 Oh ! quels trésors il nous ouvre, ton cœur plein de charité !
                 Dieu lui-même n’y découvre que lumière et sainteté ;
                 Et nous, comblés de tes grâces, enfants de Dieu par la foi,
                 Nous pouvons suivre tes traces dans le même amour que toi.

 

L’amour de Dieu versé dans nos cœurs (Rom. 5 : 5)

            L’épître aux Romains nous enseigne dans ce verset que « l’amour de Dieu est versé (a été et demeure versé) dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné ». Ainsi, nous sommes rendus capables, par la puissance de l’Esprit de Dieu, de manifester les caractères de l’amour divin dans notre vie quotidienne. Nous sommes donc appelés - vous et moi - à montrer que l’amour divin « ne cherche pas son propre intérêt », quelles que soient nos circonstances.
            Timothée en est un bel exemple. L’apôtre Paul écrit aux Philippiens à son sujet : « Car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude pour ce qui vous concerne ; en effet, tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ » (Phil. 2 : 20-21).
            Le monde dans lequel nous vivons est marqué par l’égoïsme. Dans ce sombre environnement, les enfants de Dieu sont appelés, non seulement à prêcher l’amour divin, mais à en manifester chaque jour les caractères, là où le Seigneur les a placés.
            Par sa Parole, Dieu désire nous révéler son Fils, afin qu’Il ait toujours plus de prix pour nos cœurs. Mais en même temps, Il veut que la contemplation de son Fils ait un effet formateur et donne son caractère à notre vie pratique.

                  Que ton exemple, ô Sauveur, chaque jour nous encourage,
                  Malgré notre infirmité, à reproduire l’image
                  De ta sainte humanité !

            Fixons donc davantage les yeux sur notre Seigneur. Que son amour pour nous soit le thème constant de notre louange et de notre adoration ! Et que notre marche ici-bas reflète quelque chose de ses perfections - à sa gloire et pour la bénédiction de ceux qui nous entourent !

 

 F. Runkel – « Messager évangélique » (2007 p. 353-357)