Craindre Dieu (4)
Le respect de la sainteté de Dieu
Le sérieux de venir dans la présence de Dieu
Craindre Dieu et L'adorer
Le respect de la sainteté de Dieu
« Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement ; car c'est Dieu qui opère en vous et le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Phil. 2 : 12-13).
« Travailler à notre salut avec crainte et tremblement » implique un grand respect et un profond travail de conscience en rapport avec la sainteté de Celui à qui nous avons affaire. Craindre le Seigneur, étant conscient de sa sainte présence, aura pour effet de transformer la vie d'un chrétien. En Esaïe 66 : 2, nous avons cette exclamation : « C'est à celui-ci que je regarderai : à l'affligé, et à celui qui a l'esprit contrit et qui tremble à ma parole ». Si nous connaissons vraiment le Seigneur pour ce qu'Il est dans la grandeur de sa Personne, sa sainteté, sa justice et sa grâce, nous tremblerons en sa présence. Cela ne signifie pas que nous serons effrayés par Dieu, mais que nous aurons peur de Lui déplaire dans notre vie ou notre marche.
Jésus a dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut détruire et l'âme et le corps, dans la géhenne » (Matt. 10 : 28), c’est-à-dire : ne craignez pas l'homme, craignez Dieu ; tremblez à la pensée de manquer de confiance en Lui, non pas à la pensée de déplaire aux hommes. Ecoutons comment Esaïe l'exprime : « Ne craignez pas leur crainte, et ne soyez pas effrayés ; l'Eternel des armées, lui, sanctifiez-le, et que lui soit votre crainte, et lui, votre frayeur ; et il sera pour sanctuaire » (Es. 8 : 12-14). Parce que je suis son enfant, je crains Dieu, non comme un ennemi mais comme quelqu'un d'infini en puissance, en amour et en sainteté, qui est descendu vers moi dans sa grâce souveraine, qui m'a arraché à l'emprise du péché et m'a mis en liberté. Nous sommes justifiés et pardonnés, et nous tremblons – non pas parce que Dieu est notre ennemi (non certes, Il ne l'a jamais été !), mais parce qu'Il nous a aimés et nous a sauvés.
Quel sort terrible pour tous ceux qui ont rejeté ou négligé le grand salut de Dieu (Héb. 2 : 3), lorsqu’ils se tiendront devant Lui dans leurs péchés ! « O Jah ! si tu prends garde aux iniquités, Seigneur, qui subsistera ? Mais il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » ( Ps.130 : 3-4).
Heureux quand je te parle et que, de la poussière,
Je fais monter vers toi mon hommage et mon vœu,
Avec la liberté d'un fils devant son père,
Et le saint tremblement d'un mortel devant Dieu.
Le sérieux de venir dans la présence de Dieu
« Je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé… Des séraphins se tenaient au-dessus de lui… Et l'un criait à l'autre, et disait : Saint, saint, saint, est l'Eternel des armées… Et je dis : Malheur à moi ! » (Es. 6 : 1-3, 5).
« Lorsque je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (Apoc. 1 : 17).
La présence du Seigneur n'autorise pas la légèreté. Des hommes comme Jacob (Gen. 28 : 16), Moïse (Héb. 12 : 21), Josué (Jos. 5 : 13-15) ou Esaïe (Es. 6 : 1-7), ont considéré comme une chose extrêmement sérieuse d'entrer dans la présence du Seigneur. Avons-nous connu Dieu comme Jacob l'a connu ? L'avons-nous vu comme Esaïe ou Jean ? Nous sommes les enfants du Père, dans la relation unique et merveilleuse qu’Il nous a accordée dans sa grâce extraordinaire. Mais cette relation ne nous dispense pas de la responsabilité et de la joie de Lui attribuer l'honneur qui Lui est dû.
Beaucoup n'ont pas pris en compte le sérieux requis pour venir dans la présence de Dieu :
– Nadab et Abihu ont offert un « feu étranger », ce qui était inacceptable pour Dieu, et le feu de l'Eternel les a dévorés (Lév. 10 : 1-2) ;
– les fils d'Eli, Hophni et Phinées, qui étaient plongés dans l'immoralité, ont profané la présence de Dieu par leur vie dissolue et ont été punis de mort (1 Sam. 2 : 27-36 ; 4 : 11) ;
– Uzza pensait bien faire en étendant sa main pour retenir l'arche (qui, dans l'Ancien Testament, représentait la présence de Dieu) et l'empêcher de tomber du chariot sur lequel elle se trouvait. Mais il a été frappé à mort, parce qu'il avait négligé de penser à la sainteté de Dieu (1 Chr. 13 : 9-10) ;
– Ananias et Sapphira ont manqué de droiture dans leurs cœurs et leurs actions, et sont tombés morts aux pieds de Pierre (Act. 5 : 1-10) ;
– certains croyants à Corinthe se souvenaient du Seigneur d'une manière indigne et sont morts à cause de cela (1 Cor. 11 : 30).
Toutes ces personnes avaient perdu de vue le fait que la présence de Dieu est quelque chose qui impose le respect et la crainte (Héb. 12 : 28-29), et exclut la familiarité. Dieu pose cette question à chacun de nous : « Si donc je suis père, où est mon honneur ? Et si je suis maître, où est la crainte qui m'est due ? » (Mal. 1 : 6).
« Adorez l’Eternel en sainte magnificence ; tremblez devant lui, toute la terre » (Ps. 96 : 9).
Le chrétien est pardonné, il est en route pour le ciel, à l'abri pour l'éternité ; en lui demeure le Saint Esprit, et il lui convient d'être rempli d'une crainte et d'un tremblement qui transforment tout. Cela devrait être particulièrement effectif pendant nos moments d'adoration, qu’ils soient privés ou collectifs. Nous devrions toujours avoir conscience que nous sommes dans la présence de Dieu. Voyons comment la Bible relie l'adoration et la crainte de l’Eternel.
« Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue ; rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre, la mer et les sources d'eaux » (Apoc. 14 : 7). « Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifiera pas ton nom ? car seul tu es saint ; toutes les nations viendront se prosterner devant toi, parce que tes justes actes ont été manifestés » (Apoc. 15 : 4). Ce n'est pas parce que Dieu est notre ennemi que nous craignons et tremblons, mais parce qu'Il nous a sauvés de sa colère par Christ. Maintenant, nous nous tenons avec émerveillement devant sa sainteté, sa justice, et sa grâce – les genoux chancelants, les mains tremblantes, mais submergés par l'adoration devant la grandeur de sa majesté.
La Bible le dit d'une manière qui peut paraître paradoxale, et pourtant tous les véritables croyants savent ce que ces mots veulent dire : « Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement » (Ps. 2 : 11). « Son plaisir sera la crainte de l’Eternel » (Es. 11 : 3). Cette crainte est pleine de plaisir. « Je te supplie, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom » (Néh. 1 : 11). Ceux qui ont vu et goûté la sainteté, la justice et la grâce de Dieu ne peuvent jamais plus banaliser l'adoration. Il devrait y avoir le sentiment de sa sainte présence lorsque nous nous réunissons. Ananias et Sapphira avaient perdu ce sentiment (Act. 5 : 1-11) ; les croyants à Corinthe l'avaient perdu aussi, et pour cette raison plusieurs étaient morts (1 Cor. 11 : 27-32).
Combien le sentiment profond de la sainteté de Dieu nous transformera ! Qu'il puisse en être ainsi, pour l'amour de son Nom !
T. P. Hadley - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (26/11 ;11,18/12/2016)