LA PRESENCE ET L'ACTIVITE DU SAINT ESPRIT (5)
DANS LA DEUXIEME EPITRE AUX CORINTHIENS
Onction, sceau et arrhes
Le ministère de l’Esprit
Transformés à l’image de Christ
Ce qui recommande le serviteur de Dieu
La communion du Saint Esprit
DANS LA DEUXIEME EPITRE AUX CORINTHIENS
L’apôtre réunit dans une même phrase trois aspects du don du Saint Esprit fait au croyant : « Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a marqués de son sceau, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs » (2 Cor. 1 : 21- 22).
Dieu nous a liés ensemble, et liés à Christ lui-même, par l’Esprit qu’Il nous a donné. Au début de son ministère, Jésus a été « oint de l’Esprit », ainsi que Pierre le dit dans son discours chez Corneille (Act. 10 : 38). La même expression est utilisée ici pour les croyants, et la première épître de Jean appelle l’Esprit : « l’onction que vous avez reçue » (2 : 20), onction grâce à laquelle même les « petits enfants » peuvent connaître la vérité (2 : 21, 27).
De plus, le Saint Esprit est un sceau. C’est la marque divine que Dieu a apposée sur ses rachetés, le signe qu’ils Lui appartiennent et qui les distingue des hommes de ce monde. Nous retrouverons cette vérité, avec plus de détails, dans l’épître aux Ephésiens.
Finalement, le Saint Esprit est les arrhes, c’est-à-dire comme le merveilleux acompte, de l’héritage qui nous est réservé et que nous recevrons lorsque nous serons introduits dans la gloire. Alors le salut sera complet, incluant la transformation de nos corps mortels en des corps semblables à celui de Christ. Mais déjà maintenant l’Esprit nous rend capables de comprendre les richesses qui sont à nous comme résultat de l’œuvre de Christ, et d’en jouir.
On retrouve « les arrhes de l’Esprit » un peu plus loin dans l’épître (5 : 5).
La présence et l’action de l’Esprit dans les croyants sont des caractéristiques si distinctives de la dispensation actuelle qu’elle est appelée « le ministère de l’Esprit », en contraste avec la dispensation de la Loi qui l’a précédé et qui est appelée « le ministère de la mort » (3 : 7, 8). L’homme étant ce qu’il est, l’ancienne dispensation ne pouvait être que « le ministère de la condamnation », alors que la nouvelle est « le ministère de la justice » (v. 9) Le même contraste est exprimé par l’expression très condensée : « la lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (v. 6).
Transformés à l’image de Christ
Toujours en contraste avec la dispensation de la Loi, caractérisée par un « voile » sur le visage ou sur les cœurs (3 : 13-15) – c’est-à-dire par une connaissance très limitée de la gloire divine – le ministère de l’Esprit est caractérisé par la liberté. « Là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté » (3 : 17). Et nous pouvons « contempler à face découverte la gloire du Seigneur ». Le Saint Esprit prend les choses de Christ et nous les communique, pour nous remplir de Lui. Et quel est le résultat ? « Nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (v. 18). Nous en avons vu un exemple dans la personne d’Etienne.
Si nos yeux étaient plus régulièrement fixés sur Christ dans la gloire, nos cœurs seraient davantage attachés à notre vraie patrie, davantage détachés du monde. Et, par l’opération du Seigneur et de son Esprit, il nous serait donné de refléter plus de sa gloire.
Ce qui recommande le serviteur de Dieu
Il y avait à Corinthe de mauvais ouvriers qui cherchaient à ébranler la confiance des croyants en Paul, qui était leur père spirituel, et par là même, à les détourner de la vérité. Cela conduit l’apôtre à leur présenter les caractères moraux que doit revêtir celui que le Seigneur emploie à son service. Ayant reçu du Seigneur la grâce particulière d’être fidèle, Paul pouvait attirer leur attention sur ce qu’il réalisait lui-même, en contraste avec ses détracteurs. Il le fait à regret, leur disant même à la fin de l’épître : « Je suis devenu insensé ; vous m’y avez contraint » (12 : 11).
L’épître contient plusieurs descriptions impressionnantes des circonstances éprouvantes que Paul connaissait dans l’accomplissement de son service. Et il nous montre de quelle manière il vivait ces circonstances. Dans l’une de ces descriptions, il dit : « En toutes choses nous nous recommandons comme serviteurs de Dieu par une grande patience… (suit une liste des épreuves et des difficultés qui exerçaient sa patience) ; par la pureté, par la connaissance, par la patience, par la bonté, par l’Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, par la parole de la vérité, par la puissance de Dieu, en usant des armes de justice de la main droite et de la main gauche » (6 : 4-7). Une fois de plus, nous voyons que l’action du Saint Esprit dans un chrétien va de pair avec l’ensemble des vertus chrétiennes. L’Esprit est la seule puissance qui lui permette d’avoir une marche selon Dieu et un témoignage à sa gloire.
Et les difficultés du chemin sont souvent ce qui met à néant la confiance en soi, oblige à s’appuyer entièrement sur le Seigneur et permet à la puissance de l’Esprit de s’exercer (voir 1 : 8, 9 ; 4 : 7-11 ; 12 : 7-10).
L’épître se termine par le souhait : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (13 : 13). Ce souhait, qui place devant nous les trois personnes de la déité, est en rapport avec les sujets dont l’apôtre a dû entretenir les Corinthiens en raison de leur état – divisions, esprit de parti, querelles, etc.
Il nous rappelle que l’Esprit qui est dans les croyants et dans l’assemblée établit un lien divin qui doit se montrer par une communion pratique. Que Dieu nous accorde une vie d’assemblée harmonieuse, à l’image d’un corps humain en bonne santé !
Dans le chapitre même qui nous rapporte la descente du Saint Esprit sur la terre (Act. 2), nous voyons les croyants persévérer « dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (v. 42). « Tous les croyants étaient dans le même lieu et ils avaient tout en commun » (v. 44). Et un peu plus loin dans ce livre, nous lisons : « La multitude de ceux qui avaient cru était un cœur et une âme » (4 : 32).
J-A Monard