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Qu’est-ce que la foi ?


            Bien des croyants sont capables de chanter les louanges de Dieu lorsque tout va bien pour eux dans leurs circonstances terrestres. Lorsqu’ils sont en dehors de toute difficulté, ils sont prêts à dire : Ah ! je remercie Dieu. S’ils ont du pain dans leur maison, la santé dans leur corps, la paix dans leur famille, et peut-être une certaine réserve sur leur compte en banque, ils disent facilement : Dieu a toujours été très bon pour moi, je me confie entièrement en Lui. C'est bien peut-être de la reconnaissance, mais ce n’est pas de la foi.
            Nous ne voulons mépriser aucune des bontés de Dieu. Et nous devons être reconnaissants pour tout ce qu’Il nous donne richement pour en jouir (1 Tim. 6 : 17). Mais si je Le remercie lorsque le soleil brille dans mon ciel, cela peut être de la reconnaissance, mais cela peut aussi être du pur égoïsme – un égoïsme qui se réjouit d’être épargné des difficultés, et n’a guère de pensée pour les difficultés des autres.          
           

La foi qui s’accroche à Dieu

            Ecoutons ces paroles du prophète Habakuk : « Car le figuier ne fleurira pas, et il n’y aura point de produit dans les vignes ; le travail de l’olivier mentira, et les campagnes ne produiront pas de nourriture ; les brebis manqueront dans le parc, et il n’y aura pas de bœufs dans les étables. Mais moi, je me réjouirai en l’Eternel… » (3 : 17-18).
            « Le figuier ne fleurira pas ». Cela ne signifie pas qu’il y aura une mauvaise récolte ou une récolte tardive, mais pas de récolte du tout. La foi dit : Bien que mes mains soient vides, que toute ressource terrestre manque, que tout soutien humain ait été enlevé et que le monde entier soit un désert, je me reposerai avec confiance dans le Seigneur. La foi passe tranquillement à travers l’orage. Elle ne regarde pas aux circonstances pour y trouver de l’aide, mais elle s’accroche à Dieu et découvre qu’Il est supérieur à tout. La foi peut attendre, et elle attend jusqu’à ce que Dieu agisse. C’est la défiance qui est impatiente et inquiète : elle voudrait prendre les choses des mains de Dieu et les faire avancer. Regardez Abraham et Sarah dans l’affaire d’Agar : impatients et manquant de foi, ils gâchent la situation ; ils n’ont pas su attendre le moment de Dieu. Regardez Rebecca et son fils Jacob : ils mettent en route une intrigue, préparent des tromperies et des mensonges – parce qu’ils ne savent pas attendre le moment de Dieu. Pensez à Moïse frappant le rocher et « parlant légèrement de ses lèvres » ; il n’a pas su attendre le moment de Dieu. Voyez tous les hommes dont Dieu nous a donné l’histoire. La plupart, si ce n’est tous, ont manqué exactement là. Satan a réussi une fois ou l’autre à les faire agir, alors que la foi aurait été tranquille et aurait attendu l’intervention de Dieu.

 

Le modèle parfait de Christ

            Regardez maintenant l’Homme humble de Nazareth. Ecoutez-Le lorsqu’Il a faim dans le désert. Il refuse toute ressource qui ne vient pas de Dieu. Il dit au Tentateur : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4 : 4). Suivez son chemin, depuis ce moment, à travers toutes les circonstances difficiles et douloureuses qu’Il a rencontrées. Continuez jusqu’à ce qu’Il soit finalement couché dans un tombeau scellé. Il n’a jamais agi de Lui-même. Sa seule préoccupation était la gloire de Dieu. Combien ses disciples ont dû être étonnés qu’Il ne se sauve pas Lui-même ! Lorsque Pierre a tiré son épée et frappé l’esclave du souverain sacrificateur, il pouvait y avoir dans cet acte aussi bien de l’impatience à l’égard de la soumission de son Maître que de l’indignation envers ses ennemis. Mais où est Jésus maintenant ? – Couronné de gloire et d’honneur sur le trône du Père. Il avait remis sa voie à Dieu, et Dieu a écouté sa prière. Il L’a haut élevé lorsque le temps est venu. Jésus est « le chef de la foi et celui qui l’accomplit pleinement » (Héb. 12 : 2). En Lui, ni défaillance, ni impatience, ni hâte, ni mécontentement, mais toujours une paix parfaite, parce que sa confiance était parfaite. C’est Lui qui est notre modèle ; ce n’est ni Abraham, ni Moïse, mais Jésus. Il nous donne sa paix lorsque nous suivons ses traces et nous appuyons complètement sur l’amour du Père qui ne se trompe jamais.

 

La foi qui chante

            Le moment vient où s’exprime le chant de la foi. Les circonstances qui l’ont mise à l’épreuve n’ont servi qu’à retendre les cordes, à les accorder et leur donner le ton juste. Ensuite jaillit une mélodie avec des cris de triomphe, comme nous le voyons dans la prière de Habakuk : « Mais moi, je me réjouirai en l’Eternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut. L’Eternel, le Seigneur, est ma force ; il rendra mes pieds pareils à ceux des biches, et il me fera marcher sur mes lieux élevés » (3 : 18-19). Voilà la foi, et « sans la foi il est impossible de plaire à Dieu » (Héb. 11 : 6).

 

J. T Mawson – « Messager évangélique » (2012 p. 353-355)