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Fatigue et repos


La fatigue du prophète Elie (1 Rois 19)
La force donnée par Dieu à celui qui est fatigué
Le repos goûté auprès du Seigneur (Marc 6 : 3-37)
Jésus, fatigué du chemin (Jean 4 : 6)


            La fatigue que nous éprouvons est quelque chose de normal, qui fait partie du rythme de la création, tel que Dieu l’a voulu : « Dieu appela la lumière Jour ; et les ténèbres, il les appela Nuit. Et il y eut soir, et il y eut matin » (Gen. 1 : 5). Il y a des heures d’activités pendant le jour, et des heures de repos durant la nuit. Une fatigue normale conduit à un bon sommeil. C’est donc une bonne chose d’être fatigué le soir et de désirer se coucher, se reposer. Mais il y a aussi une fatigue qui nous amène à l’épuisement. Elle apparaît quand cet équilibre n’est plus respecté. Trop de travail et pas assez de repos ! A long terme, cela conduit à l’épuisement. C’est un sujet très actuel : on appelle cela aujourd’hui le « burn-out ». Il survient chez des personnes qui sont au bout de leurs forces. Il peut y avoir différentes raisons à cet état ; mais on y trouve toujours un déséquilibre du rythme normal d’activité et de repos. Avec l’aide du Seigneur, nous voulons voir quelques passages de la Parole de Dieu qui traitent justement de ce problème.

 

La fatigue du prophète Elie (1 Rois 19)

            Elie le Thishbite, d’entre les habitants de Galaad, dit à Achab : « L’Eternel, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens, est vivant… » (1 Rois 17 : 1). Se tenir devant l’Eternel est bien la meilleure place pour un serviteur. Etre en communion avec le Seigneur, écouter ce qu’Il a à nous dire et connaître la tâche qu’Il veut nous confier, quelle part heureuse !
            Elie vivait dans des temps difficiles ; le roi Achab et sa femme Jézabel adoraient des idoles et le peuple les suivait. Très peu de personnes appartenaient encore au Dieu vivant. Elie avait même cru qu’il était le seul, il l’exprime à plusieurs reprises : « Je suis resté, moi seul » (19 : 10, 14). Le Seigneur lui montre qu’ils sont encore sept mille à ne pas avoir plié le genou devant Baal  (v. 18). Ce temps ressemble au nôtre : même si nous vivons dans un pays tenu pour christianisé, nous sommes entourés en majorité par des incrédules.
         Ce serviteur avait reçu un devoir difficile à remplir : aller chez le roi et lui annoncer un jugement imminent. C’était dangereux ; Achab était puissant, il aurait pu le tuer ! Mais nous ne voyons pas de crainte chez Elie. Il y va, et le lui annonce. Et le jugement suit aussitôt : c’est une sécheresse ; il n’y aura finalement pas de pluie pendant trois ans et six mois !
            Elie, qui vit au milieu de ce peuple, en ressent lui aussi les conséquences : la sécheresse et ensuite la famine. Dieu l’envoie d’abord près d’un torrent et Il lui donne même là de la viande par le moyen des corbeaux. C’est un miracle car ces oiseaux avaient faim autant que les hommes ! Ils ne trouvaient rien dans la nature, et normalement ils auraient dû dévorer les bouts de viande qu’ils avaient trouvés. Mais ils apportent au prophète « du pain et de la chair le matin, et du pain et de la chair le soir, et il boit du torrent » (17 : 6). Le Seigneur prend soin de son serviteur. Aussi, quand il n’y a plus d’eau dans ce torrent, l’Eternel l’envoie chez une veuve. Elle n’a plus rien et prépare son dernier repas pour elle et son fils.  Là encore Dieu va produire un miracle : la farine et l’huile ne manqueront pas !
            Elie rencontre ensuite des prophètes de Baal en grand nombre ; on arrive ici à un point culminant dans son service. Elie dit au peuple : Qui voulez-vous choisir ? Dieu ou Baal ? Il y avait là d’un côté un seul serviteur du Dieu vivant, et de l’autre, quatre cents prophètes de Baal, mais c’est pour Elie une victoire remarquable de sa foi ! Nous voyons comment il prépare cet autel et l’arrose de beaucoup d’eau ; normalement il était impossible d’y mettre le feu. Or Dieu fait tomber le feu qui consume tout : l’holocauste, le bois, les pierres et même la poussière ! Tous comprennent alors que c’est le « Dieu vivant » qui vient d’agir ! C’est une grande victoire ; tous ces faux prophètes sont tués.
            Cette période de jugement se termine et Elie peut annoncer au roi le retour de la  pluie. On ne voyait rien, pas un seul nuage dans le ciel ! Mais Elie ne manque pas de foi. Dans le lointain, il voit soudain un tout petit nuage qui va s’agrandir de plus en plus et enfin il tombe une forte pluie.
            Mais après une victoire remportée - avec le Seigneur - dans notre vie par la foi, nous sommes souvent très en danger. L’Ennemi ne supporte pas ces victoires et cherche, parfois avec succès, à nous faire tomber. C’est ce qui a eu lieu avec Elie.
            Le prophète reçoit peu après un message menaçant émanant d’une femme, Jézabel. Auparavant, Elie n’avait eu peur de son mari, le roi Achab ; or maintenant, il a peur d’elle ! Pourquoi ? Elle lui annonce qu’elle va le tuer ! « Et voyant cela, Elie se leva, et s’en alla pour sa vie … à Beër-Shéba » (18 : 3). Il est très impressionné par cette menace. Ses yeux ne sont plus dirigés sur le Dieu Tout-Puissant qui avait pourtant déjà permis tant de miracles dans la vie de son serviteur. Nous connaissons les mêmes défaillances dans nos vies si nos yeux ne restent pas fixés sur le Seigneur. Il est vrai qu’il y a des problèmes sérieux, des difficultés qui semblent insurmontables ; ils nous dépassent et nous sommes vite découragés !
            Pour s’enfuir à Beër-Shéba, Elie va parcourir à pied environ 175 km. Quelle énergie il dépense, en parcourant tout ce chemin ! Arrivé à la limite du désert, il laisse là son jeune homme » (v. 3). Pour la dernière étape, il reste seul, il n’y a plus personne avec lui. C’est typique de ce genre de dépression : quand sous sommes fatigués, épuisés, nous avons tendance à nous isoler. Nous nous retirons, nous ne voulant plus voir personne.
            Où va donc Elie ? « Et il s’en alla, lui, dans le désert, le chemin d’un jour » (v.4). Dans ce genre de lieu, il n’y a rien pour se rafraîchir et se fortifier. Ce monde est un « désert », il n’y a rien de bon pour nourrir notre homme intérieur ! Nous réalisons combien l’Ennemi est rusé : il emmène - s’il le peut - un serviteur de Dieu à être, apparemment, loin de tout secours.
            « Elie… vint et s’assit sous un genêt ; et il demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! Maintenant, Eternel, prends mon âme » (v. 4). Il n’a plus envie de vivre. Peut-être certains d’entre nous ont-ils déjà eu ce genre de pensée macabre. Nous avons dit : « C’est assez ! Seigneur reprends-moi. Je n’en peux plus ! ». L’Ennemi s’attaque à ceux qui sont faibles, plutôt exténués. Il leur suggère : Mais si tu mettais maintenant fin à ta vie, tous tes problèmes seraient réglés ! Il parle ainsi aux incrédules car il veut garder ainsi leur âme prisonnière. Mais il peut parler aussi de la même manière à des croyants. Nous savons très bien que c’est le Seigneur qui donne la vie et la reprend ! Elle est sous son autorité, « nos temps sont dans ses mains » (Ps. 31 : 15).
            Elie ne met tout de même pas fin à sa vie. Il ajoute : « car je ne suis pas meilleur que mes pères » (v. 4). Avait-il donc pensé le contraire ? On ne le sait pas, mais dans sa faiblesse, il ne voit plus clair. Il se peut que nous ayons aussi au contraire, un « complexe d’infériorité ». Alors nous pensons : « Je suis si petit, si peu capable de faire quoique ce soit pour servir le Seigneur ». Alors tout nous paraît vain, il nous semble qu’il y a si peu des résultats ! Il y a certainement dans un tel état une part de fatigue physique, mais aussi de fatigue « morale ». Les deux vont souvent de pair : après une longue période de fatigue « physique », la fatigue morale vient s’ajouter. Retenons ce verset : « Que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche à la venue de notre seigneur Jésus Christ » (1 Thes. 5 : 23). Esprit, âme, corps en ordre ; voilà un bon équilibre devant Dieu ! Mais s’il est perdu, nous avons de sérieux problèmes. C’’est le cas ici avec Elie.
            Que va faire d’abord ce prophète ? « Il se coucha, et dormit sous le genêt » (v. 5). C’était très utile, il fallait absolument qu’il se repose ! Nous pouvons en arriver là dans notre vie, et constater que nous avons absolument besoin de repos ». Si nous dépassons nos forces, nous risquons fort d’en subir les conséquences. Il faut apprendre parfois à s’arrêter. Quelquefois, c’est le Seigneur, dans sa grâce, qui nous y oblige. Il dit : Viens un peu à l’écart !
            Le bénéfice du sommeil d’Elie n’est pas immédiat. Il était vraiment trop épuisé. Il avait aussi un besoin urgent de nourriture pour son âme ! « Et voici, un ange le toucha » (v. 5) ; c’était l’Ange de l’Eternel. C’était « le Seigneur lui-même » sous cet aspect. Il le prend parfois dans l’Ancien Testament. Il est remarquable de Le voir agir avec tant de bonté ! Il le touche doucement, ne le réveille pas brusquement en lui disant : Que fais-tu là, Elie ? N’as-tu plus de foi ? Qu’est-ce qui t’arrive ? – Non, simplement, Il le touche. Le Seigneur agit souvent de la même manière dans les évangiles. Il a ainsi touché tant d’infirmes et ensuite, Il les a guéris.
            Puis l’ange de l’Eternel s’adresse à Elie : « Lève-toi, mange. » (v. 5). Il ne devait pas rester longtemps sous ce genêt ; il n’était pas question pour lui de mourir, il sera enlevé au ciel. Le Seigneur avait encore un service en perspective pour lui, une tâche à lui confier.
            Le Seigneur savait qu’Elie ne pouvait pas se lever pour servir tout de suite, ni même continuer son chemin immédiatement. Il avait besoin de nourriture. Elie n’aurait rien trouvé dans ce désert. Mais le Seigneur avait tout prévu : « Elie regarda, et voici, à son chevet, un gâteau cuit sur les pierres chaudes, et une cruche d’eau » (v. 6). Qui l’avait préparé ? L’Ange, et il le lui avait apporté. Il y avait d’abord « un gâteau cuit », pétri avec de la farine (une image du Seigneur, dans sa vie parfaite). La farine s’obtient en écrasant du blé. Quand le blé est moulu, l’intérieur vient à la surface. Cette farine blanche, pure, est une belle image de la vie du Seigneur ici-bas. Soyons occupés de Christ, en lisant les évangiles ; c’est une excellente nourriture pour une âme fatiguée ! « La cruche d’eau » est une image de la Parole de Dieu. La Personne du Seigneur et la Parole de Dieu, voilà les ressources qui peuvent réconforter nos âmes, dans leur faim !
            « Et il mangea et but » (v. 6), puis se recoucha. Sortir d’un tel état ne peut avoir lieu d’un jour au lendemain. Il faut du temps et de la patience. Le Seigneur a montré sa patience avec Elie, comme avec chacun de nous. Elie dort à nouveau.
            « Et l’ange de l’Eternel revint une seconde fois, et le toucha et dit : Lève-toi, mange » (v. 7). C’est le même message. Il ne fait pas de reproche, et ajoute : « car le chemin est trop long pour toi ». Ce qui signifiait : tu as encore un chemin à suivre, tu n’es pas devenu un serviteur inutile, Je veux encore me servir de toi ! - Il y a des croyants qui pensent qu’ils sont « inutiles ». Peut-être du fait qu’ils ont vieilli, ils sentent leurs forces baisser. Mais au service du Seigneur il n’y a pas de serviteurs « inutiles ». S’Il nous laisse encore ici-bas, c’est peut-être pour prier – c’est un service tellement important ! Il y a des personnes qui sont sur un lit de douleur, dans un état de faiblesse complète. Mais c‘est la preuve que Dieu, dans sa grâce, se tient auprès eux jusqu’au but. Il leur donne de la patience, de l’endurance dans leur épreuve. Ils sont en exemple à d’autres, ils sont ainsi utiles, chaque jour.
            « Et il (Elie) se leva, et mangea et but ; et il alla, avec la force de ces aliments » - ces aliments que l’Ange lui avait préparés - « quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb » (v. 8). Encore un long trajet avec une force surnaturelle reçue par le moyen de  ces aliments. C’était un miracle ! Dieu donne à chacun la force dont il a besoin. Elie en avait besoin pour quarante jours, Dieu la lui donne. Cependant, en temps normal, le Seigneur donne de la force pour un jour, à chaque pas.
            Ensuite, le Seigneur parle au cœur et à la conscience d’Elie. Il lui dit alors : « Que fais-tu ici, Elie ? » (v. 9). Le prophète doit apprendre qu’il n’est pas seul à être resté fidèle. Il devra rebrousser chemin jusqu’au point de départ ; c’est toujours le cas quand nous nous sommes éloignés.
            Mais il y a également dans ce récit un conseil utile pour le service pastoral : le Seigneur ne commence pas par nous faire des reproches. Il fortifie d’abord son serviteur, pour qu’il soit en mesure de recevoir des exhortations et de les mettre ensuite « en pratique ». Le Seigneur est très patient et atteint toujours son but. Elie pourra à nouveau servir et marcher plusieurs années encore, dans une heureuse communion avec son successeur.

                    Suis-je abattu, fatigué, sans courage ?
                    
D’un seul regard tu guéris tous mes maux,
                    
Et me paissant dans ton gras pâturage,
                    
Tu m’enrichis de dons toujours nouveaux.

                     Suis-je altéré ? Près de l’onde courante,
                    
Tu me conduis dans ta fidélité ;
                    
Je trouve en toi la source jaillissante,
                    
Pour m’abreuver jusqu’en l’éternité.

 

La force donnée par Dieu à celui qui est fatigué

            Au chapitre 40 du prophète Esaïe, on lit : « Ne sais-tu pas, n’as-tu pas entendu, que le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. Il donne de la force à celui qui est las, et il augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur. Les jeunes gens seront las et se fatigueront, et les jeunes hommes deviendront chancelants ; mais ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas » (v. 28-31).
            Notre Dieu ne se fatigue pas. Nous Le connaissons comme notre Père. Il est précieux de se savoir si étroitement liés à Lui. Il nous aime et il est toujours prêt à  nous écouter. Nous ne pouvons pas Le lasser, quelle que soit la fréquence de nos prières. Des millions de croyants s’adressent à Lui ! Quel privilège d’avoir toujours un libre accès auprès de Lui.
            On estime qu’il est normal que les plus âgés se fatiguent plus facilement. Mais ici il est écrit que ce sont les jeunes gens qui « seront las et se fatigueront, et…. deviendront chancelants ». La Parole nous montre ainsi que même si les jeunes sont en principe dans une période de la vie où l’on a de la force et du courage, où l’on pense être capable de faire bien des choses, il arrive pourtant que l’on éprouve de la fatigue. Que faire dans de telles conditions ? « S’attendre à l’Eternel ». Venons à Lui avec la lassitude éprouvée si fréquemment de nos jours. Demandons-Lui la direction, recherchons son secours. Il renouvellera notre force, elle n’est pas illimitée ! Elle n’est pas donnée une fois pour notre vie entière. Notre corps aussi doit être entretenu ; c’est la raison pour laquelle nous mangeons, buvons et avons besoin de repos. Notre âme également et chaque jour ! Si, par moment, nous sommes découragés, c’est souvent suite à notre éloignement du Seigneur. Nous sommes si vite tourmentés au sujet de notre la famille, de notre travail ou par d’autres sujets que nous nous détachons peu à peu du Seigneur. Il  faut absolument que nous ne cessions pas de penser à Lui, Il  y a parfois un travail qui réclame de la concentration ; le temps manque, on rentre plus tard, car le travail presse. Pourquoi de telles circonstances nous éloignent-elles du Seigneur ? Nous n’avons pas appris à nous attendre vraiment à Lui dans chaque situation. Il faut à ce moment-là s’attacher encore plus à Lui qu’auparavant, et Lui dire : Seigneur, tu vois cette situation est difficile, « stressante » ; apprends-moi à rester tout près de Toi. - En réponse à une telle confiance, Il renouvellera nos forces !

           Un frère âgé disait : « Si je sais que je vais avoir une journée chargée, je me lève une demi-heure plus tôt que d’habitude, et j’ai ainsi le « double de temps » avec le Seigneur - pour lire sa Parole et prier ». Apprenons à passer plus de temps avec Lui : nous aurons ainsi le temps de réfléchir et de prier plus longtemps. Dans les situations difficiles, le besoin grandit de passer la journée tout près Lui, et d’éprouver ainsi tout son secours. C’est dans sa dépendance que l’on peut traverser les épreuves avec Lui. Il nous faut être près du Seigneur pour avoir le discernement nécessaire. Les épreuves servent à nous rapprocher de Lui. Il donne alors la sagesse et la force indispensables.
            Quel sera le résultat pour nos frères et sœurs âgés ? Leur force sera renouvelée, ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas ».
            Comme les aigles s’élevant haut dans le ciel, élevons-nous par la foi : notre communion avec le Seigneur augmentera ainsi de plus en plus. Nous ferons l’expérience que notre force est en Dieu (Ps. 84 : 5), nous marcherons « de force en force » (v. 7). Nous ne pouvons pas accumuler des forces, mais elles nous sont fournies à chaque pas de notre chemin.

 

Le repos goûté auprès du Seigneur (Marc 6 : 3-37)

            « Les apôtres se rassemblent auprès de Jésus ; et ils lui racontèrent tout : et tout ce qu’ils avaient fait, et tout ce qu’ils avaient enseigné. Et il leur dit : Venez à l’écart vous-même dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ; car il y avait beaucoup de gens qui allaient et qui venaient, et ils n’avaient pas même le loisir de manger. Ils partirent en barque vers un lieu désert, à l’écart » (v. 30-32)
            Le Seigneur avait envoyé les apôtres servir ; ils avaient beaucoup travaillé : « Etant partis, ils prêchèrent… ils chassaient beaucoup de démons, oignaient d’huile beaucoup d’infirmes, et les guérissaient » (v. 12). Ils se montrent très actifs là où le Seigneur les a envoyés. On peut éprouver une grande fatigue dans son service pour le Seigneur, comme ce fut le cas d’Elie. On peut être si actif dans son service que l’on oublie de prendre le temps d’écouter et de comprendre ce que le Seigneur veut pourtant nous apprendre.
            Après tout leur travail, les disciples « se rassemblent auprès de Jésus ». C’est la meilleure place ! « Et ils lui racontèrent tout » (v. 30). Il faut tout Lui dire, où que nous soyons - à l’école, au collège, au lycée, à l’université, au travail, à la maison. Savons-nous parler ainsi au Seigneur ? « …Et tout ce qu’ils avaient enseigné ». Ils Lui parlent de leur service. C’est important, après le service, de revenir près de Lui et d’en parler avec Lui. Sinon l’Ennemi pourrait nous pousser à l’orgueil, à nous vanter ; nous pourrions nous croire capables de remporter nous-mêmes une victoire. Les disciples ont parlé d’abord, et Jésus leur a dit : « Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu ». Il faut l’écouter quand Il nous parle de cette manière ; Il sait que nous avons besoin de repos. Dans un lieu désert, rien ne peut nous distraire, Il nous parle seul à seul (Osée 2 : 14). Nous sommes vraiment seul devant Lui. Fermons la porte, restons éloignés de tout ce qui pourrait nous déranger. Certains affirment se détendre devant leur l’ordinateur ; ce n’est pas une bonne détente. On doit être concentré, nos yeux se fatiguent - même s’il s’agit d’un jeu vidéo ou d’un bon film - et ce n’est pas du repos. Il vaut mieux peut-être s’allonger un peu, fermer les yeux - ou lire et ensuite méditer. On peut lire des psaumes, combien de fois un psaume a encouragé des croyants ! Jésus dit : « Reposez-vous un peu ».  En tout cela, il faut aussi de la mesure. Il ne s’agit pas de s’arrêter trop longuement de travailler, à moins d’être complètement exténués. On peut aussi être malade et un plus long arrêt sera alors nécessaire. Mais dans la vie quotidienne habituelle, prenons un repos de courte duréeLe Seigneur n’encourage personne à la paresse !
            Les disciples ont obéi au Seigneur. « Ils partirent en barque vers un lieu désert » (v. 32). Il faut savoir prendre une décision et vraiment se reposer ! Ils auraient pu ne rien faire, rester indécis, chercher à se conduire comme par le passé. Prendre une décision à ce sujet est souvent difficile. Demandons au Seigneur de nous montrer le chemin et de nous donner aussi de la sagesse. Dans cette scène, on voit bien que le repos a été court. Arrivés à l’autre rive, il y avait déjà des foules qui attendaient le Seigneur et leur service a repris.
           Il faut saisir les moments que le Seigneur nous accorde pour nous reposer ! Celui qui nous dit : « Venez à l’écart… et reposez-vous un peu », ne nous a-t-Il pas déjà dit : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matt. 11 : 28) ?

                    Nous trouvons le repos quand nous courbons la tête,
                    
O Sauveur adoré, sous ton joug plein d’amour,
                    
Apprenant de toi seul, de ta grâce parfaite,
                    
A porter patients le fait de chaque jour.
 

Jésus, fatigué du chemin (Jean 4 : 6)

            « Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ». Dans cet évangile, le Fils de Dieu est un homme ici-bas ; Il est fatigué du voyage. Il a parfaitement compassion de nous, car Il a connu la fatigue, la faim, la soif, et Il a eu sommeil. Son service était difficile. Dans ses compassions, Il est entré en contact avec toutes sortes de malades. On Lui a apporté des infirmes, même après que le soleil soit couché, Le zèle de la maison de Dieu l’a dévoré (Ps. 69 : 9 ; Jean 2 : 17).
            L’évangile selon Marc le présente comme le Serviteur. Le premier chapitre décrit l’une de ses journées. Il monte sur la montagne durant la nuit pour prier. Quel parfait modèle ! Il est aussi notre Souverain Sacrificateur, plein de patience et de compassion. Il comprend  par expérience ce que c’est que ressentir une grande fatigue. Il connaît chacune de ses brebis et Il les guide par sa Parole.
            Si nous restons en communion avec le Seigneur, nous pourrons traverser toutes les épreuves. Il reste près de nous, en attendant le moment d’entrer dans le repos éternel, si près maintenant d’être atteint !

                   Dans ce trajet d'une heure, où je suis engagé,
        
           Si je gémis et pleure, suis-je découragé ?
        
           Non, ta grâce parfaite est mon constant recours.
        
           Ton bâton, ta houlette me consolent toujours.

                   Heureux l'âme affranchie, avançant vers le ciel,
       
            Déjà je m'associe au cantique éternel.
       
            Douleurs, fatigue ou peine, n’ébranlent point ma foi.
       
            L'épreuve est toute pleine de fruits bénis pour moi.

 

D’après les notes prises lors d’une réunion