Agar, la mère d’Ismaël
Les conséquences d’un manque de foi dans la maison d’Abram
Agar contrainte à fuir la maison de son maître
Une descendance prospère prédite par l’Eternel à Agar
Le puits du « Vivant qui se révèle »
La naissance d’Isaac et le renvoi d’Ismaël et de sa mère
La fidélité de Dieu envers Agar et son enfant
Agar et Sara, une signification symbolique révélée dans l’épître aux Galates
Il est intéressant de réaliser que les conflits constants entre Israël et les nations, ou des Arabes entre eux, viennent du fait qu’une esclave égyptienne, Agar, est devenue la concubine d’Abraham. Un fils, Ismaël, a été le fruit de cette union et toute une race, celle des Arabes, en dérive. Ismaël pouvait être fier d’avoir pour père Abraham. Isaac l’était, lui aussi, d’une façon miraculeuse. Il était né de Sara, épouse en titre d’Abraham, hors d’âge pour procréer - et toute la race juive descendait de lui. Les Arabes et les Juifs peuvent donc dire, les uns comme les autres, qu’ils ont Abraham pour père.
Les conséquences d’un manque de foi dans la maison d’Abram
Il faut se souvenir de la situation dans la maison d’Abram, au moment où Agar tout d’abord, puis son fils, Ismaël, vont venir « s’ajouter » à la descendance normale d’Abraham. Sara était âgée de 76 ans et toujours stérile. Elle n’espérait plus avoir d’enfant ; c’était humainement impossible. L’héritier d’Abram était un certain Eliézer, de Damas (Gen.15 : 2-3). Mais Dieu s’est justement réservé le domaine de l’impossible, et « c’est ainsi que d’un seul homme, déjà comme mort, sont nés des gens nombreux comme les étoiles du ciel et comme le sable du rivage de la mer, qui ne peut pas se compter (Héb. 11 : 12).
Par la foi et par la patience on hérite de ce qui avait été promis (Héb. 6 : 12). Mais Sara renonce. Il lui aurait fallu avoir, vu son âge, beaucoup de foi ! Elle décide, de son propre chef, de donner à Abram une de ses servantes, Agar. Elle a peut-être pensé que c’était de sa part un beau renoncement ! Mais que faisait-elle de la volonté de Dieu dans l’affaire ?
C’était certes une « coutume » en ce temps-là dans le monde et des croyants avaient suivi, comme c’est souvent le cas, cette habitude du monde : si leur épouse s’avérait stérile, ils faisaient appel à une concubine, espérant avoir, par ce moyen, un héritier ! Abraham, lui aussi, sans interroger l’Eternel, accepte le subterfuge, proposé par sa femme (Gen. 16 : 3). Elle cherche plus tard à lui en attribuer toute la responsabilité ; accuser ainsi son conjoint est fréquemment la mauvaise manière de se comporter dans un foyer.
Agar était très probablement une de ces esclaves qu’Abraham avait reçues du Pharaon lors de sa très regrettable « descente » en Egypte. Le patriarche, restauré, avait retrouvé sa communion avec Dieu. Il était remonté à Béthel, où se trouvait sa tente et son autel. Mais
Dieu permet qu’il sente les conséquences de sa grave erreur.
Le départ de Lot vers Sodome a eu lieu après qu’il ait séjourné avec son oncle en Egypte où il s’était, lui aussi, enrichi. Ils doivent bientôt se séparer, suite à des querelles entre leurs bergers. Les regards de Lot, qu’Abram laisse choisir, se tournent vers les villes de la plaine, car elles ressemblaient à l’Egypte (figure du monde) qui lui avait plu (Gen. 13 : 10).
Agar, ramenée d’Egypte, devient un piège subtil. Abraham y tombe et les conséquences sont encore sous nos yeux ! Cette servante vivait fort probablement dans leur campement. Sa vie était certes bien différente de celle qu’elle avait connue en l’Egypte où elle avait probablement connu des conditions de vie très confortables. Mais son nouveau maître, Abram, malgré son aisance matérielle, acceptait d’habiter sous une tente ! Fidèle à la pensée de Dieu, il se promenait de long en large dans le pays promis à sa descendance (Gen. 13 : 17). Ses déplacements étaient aussi fonction des besoins de ses nombreux troupeaux. Il n’avait pas autour de lui une kyrielle de dieux, mais un seul autel, car Abraham servait le Dieu vivant et vrai (1 Thes. 1 : 10).
Agar devait soumission à ses maîtres ; que pouvait-elle faire d’autre que d’accepter le rôle particulier que ceux-ci entendaient lui faire jouer. En tout cas, elle se retrouve enceinte et méprise sa maîtresse (Gen. 16 : 4).
Agar contrainte à fuir la maison de son maître
L’atmosphère se gâte rapidement dans le foyer d’Abram : Sara rudoie Agar et la maltraite. Finalement, désespérée, elle s’enfuit. Elle part à l’aventure, erre dans un désert, et se trouve bientôt en danger de mourir de soif ! Cependant une main divine invisible la conduit vers une fontaine d’eau, et ainsi sa vie est sauvegardée ; « l’Ange de l’Eternel » l’y rejoint et lui parle longuement avec bonté (Gen. 16 : 7-11).
Nous avons devant nous une des occasions où le Fils de Dieu est apparu sous les traits d’un Ange. Il vient prendre grand soin de cette pauvre servante errante, insignifiante pour la plupart des personnes qui l’entouraient. Son intervention rappelle celle du berger dans cette parabole dont Jésus s’est servi pour parler aux foules : ce berger cherchait sa brebis jusqu’à ce qu’Il l’ait trouvée Luc 15 : 4).
Le mot Agar signifie « fuyard » ou « déserteur ». Les soins appropriés qu’elle reçoit de l’Ange sont propres à apaiser le cœur de tous ceux qui pleurent sur leurs « déserteurs ». Le Seigneur n’oublie aucune de ses brebis : la perdue, Il la cherche ; Il ramène l’égarée, bande aussi la blessée et fortifie la malade (Ezé. 34 : 12-16).
Au cours de son entretien avec Agar, l’Ange lui pose deux questions importantes pour chaque humain. Il lui demande : « D’où viens-tu, et où vas-tu ? » (Gen. 16 : 8). La servante reconnaît alors devant lui s’être enfuie de chez sa maîtresse. Chose excessivement grave pour un esclave, qui était dans ce cas jugé digne de mort.
Si nous nous sommes éloignés de Dieu (Es. 53 : 6), il faut commencer par nous repentir et confesser notre faute. Nous retrouverons notre communion avec Lui. Esaïe (Es. 6 : 5) et Pierre (Luc 5 : 8) sont par leur confession des exemples ; ils ont été bénis ensuite par Dieu qui a pu leur confier un service à Sa gloire !
Agar avait besoin de suivre le bon chemin pour plaire à Dieu ; c’est aussi notre cas. Elle est disposée à écouter l’Ange et Il l’éclaire (Ps.107 : 4-7). Sommes-nous prêts à nous laisser conduire ainsi par la main du Seigneur sur un chemin de retour souvent difficile ?
Les hommes de ce monde sont agités, bouleversés devant tant de violences, incertains de leur propre avenir. Mais le chrétien sait qu’il peut se confier entièrement en Dieu et dire avec l’apôtre : « Je sais qui j’ai cru et je suis persuadé qu’Il a la puissance de garder ce que je lui ai confié (mon dépôt) jusqu’à ce jour-là » (2 Tim. 1 : 12) - le jour dont il question ici est celui où Christ viendra chercher les siens.
Une descendance prospère prédite par l’Eternel à Agar
L’Ange dit à Agar : « Retourne vers ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main » (v. 9 ; Tite 2 : 9 ; 1 Pier. 2 : 18- 21). Il lui faut pour cela - et nous devons aussi le faire nous-mêmes - oublier les brimades et les violences passées, et ne garder aucune amertume dans son cœur, une chose, certes difficile.
Citons à ce sujet Paul prisonnier. Il demande à Onésime de suivre un tel chemin de retour ; il serait pourtant heureux de le garder à ses côtés, mais il estime devant Dieu que cet esclave doit retourner vers son ancien maître qu’il a offensé avant de s’enfuir. Or depuis lors, il s’est converti et il doit maintenant aller s’humilier devant Philémon. La communion s’établira entre eux, ils sont désormais frères en Christ. Ne négligeons pas de faire une telle démarche. Il faut commencer par demander pardon à notre Dieu et Père (Ps. 51 : 4), mais il ne faut pas oublier de le faire aussi, s’il y a lieu, vis-à-vis de notre frère offensé. Le croyant sait qu’il a l’approbation divine, en suivant les traces de Celui qui, « lorsqu’on l’outrageait, ne rendait pas l’outrage …mais se remettait à Celui qui juge justement» (1 Pier. 2 : 23). Pour être vraiment restauré, il faut avoir suivi le chemin salutaire de l’humiliation. La fin du Seigneur, c’est de bénir les siens (Deut. 8 : 16 ; Jac. 5 : 11).
Avant de prendre son chemin du retour, Agar reçoit encore de l’Eternel de précieuses promesses. Il lui promet de la voir chaque fois qu’elle se tournera vers Lui et de l’entendre si elle crie vers Lui ! Dieu est toujours prêt à soutenir les siens quand ils traversent l’épreuve (Ps. 50 : 15 ; Ps. 34 : 4-5).
Enfin l’Ange annonce à Agar que l’enfant attendu est un garçon. Elle doit l’appeler Ismaël - ce qui signifie : « L’Eternel a entendu ton affliction » (Gen. 16 : 11). Dieu promet de prendre soin d’elle et de son fils ! Il choisit - c’est la première fois dans l’Ecriture - le nom de cet enfant avant sa naissance. Environ quatorze ans après, Il fera de même pour Isaac. Dans le Nouveau Testament, ce sera aussi le cas pour le précurseur de Jésus, Jean le baptiseur (Luc 1 :13), et enfin pour notre Sauveur : « Tu l’appelleras du nom de JESUS, car c’est Lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matt. 1 : 21).
Ismaël sera un âne sauvage - d’homme, ajoute l’original (Gen. 16 : 12). Job a posé cette question : « Qui a lâché (renvoyé libre) l’âne sauvage ? » (Job 39 : 8). Ce genre d’animal ne se laisse pas diriger et ne répond favorablement qu’aux impulsions de sa propre volonté.
C’est ici que commence l’histoire des Arabes : « leur main est contre tous, et la main des autres est levée contre eux ». Chacun a pu le constater, une fois encore, durant la guerre du Golfe (1991). Au sujet d’Ismaël, la Parole ajoute : « Il habitera à la vue de tous ses frères » (Gen. 16 : 12 ; 25 : 18). Malgré l’opposition persistante dont il reste l’objet, ce peuple nombreux est très actif. La coexistence avec les Juifs est toujours aussi précaire. Cependant les promesses faites à Agar ne changeront pas. « Ce que Sa bouche a dit, Sa main l’accomplira », dit un cantique. C’est vrai en ce qui concerne Jacob (Israël), mais des autres peuples aussi !
Le puits du « Vivant qui se révèle »
A la fin de cette première rencontre avec le Dieu véritable, Agar déclare : « Tu es le Dieu qui se révèle (ou : qui voit). Cette expression : « Dieu te voit » a été souvent employée par des parents soucieux d’amener leurs enfants à une crainte qui aura un effet salutaire sur leur conduite. Mais cette assurance d’être vus de Dieu encourage les croyants et leur apporte une précieuse certitude !
Agar apprend que « les yeux de l’Eternel parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers Lui » (2 Chr. 16 : 9). C’est ce qu’elle avait besoin de serrer dans son cœur avant « d’affronter » à nouveau sa maîtresse acariâtre.
Sara croyait, à tort, être définitivement mise de côté. Or elle apprendra avec beaucoup de joie, quelques années plus tard, qu’il n’en était rien ! Agar fera à nouveau l’expérience des compassions du Seigneur. Il l’aidera selon sa promesse : il est facile de trouver son secours dans la détresse (Ps. 46 : 1).
Le puits où Agar se trouvait pour l’instant, est situé entre Kadés et Béred. Il a été appelé : « Béer-Lakhaï- roï – le puits du Vivant qui se révèle. Isaac y retourne plus tard pour accueillir Rebecca. Elle deviendra sa femme et il se consolera de la mort de Sara, sa mère (Gen. 24 : 63-67), et ils habiteront près de ce puits-là (Gen. 25 : 11). C’est une place de choix !
Tout se passe comme l’Eternel l’a annoncé : Agar enfante un fils à Abram et celui-ci l’appelle Ismaël (v.15-16). Il avait alors 86 ans. L’enfant et sa mère passent les années suivantes dans cette maison d’Abram ; Ismaël était sans doute considéré par tous comme l’héritier !
La naissance d’Isaac et le renvoi d’Ismaël et de sa mère
Treize ans plus tard, l’Eternel apparaît à Abram et l’exhorte à marcher devant Lui et à être parfait (Gen. 17 : 2). Il change son nom ; il devient Abraham, c’est-à-dire « père d’une multitude » (v. 5). Il doit - sur ordre de Dieu - circoncire tous ceux qui sont dans sa maison - Ismaël le sera donc aussi (v. 23). C’est le signe de l’alliance perpétuelle que Dieu faisait avec Abraham, auquel Il donne tout ce pays en possession définitive ! L’Eternel lui annonce qu’Il va bénir Sara : elle recevra la force de fonder une postérité, car elle a estimé fidèle Celui qui avait promis. Elle va devenir « des nations » (v. 16) ! Dieu a discerné de la foi chez elle et elle a un fils, malgré ses 90 ans (Héb. 11 : 11-12). Il est appelé Isaac. L’Eternel le bénira extrêmement et établira avec lui aussi une alliance perpétuelle - et pour sa semence après lui (v. 19).
Abraham a plutôt du mal à recevoir l’annonce de tant de bénédictions. Il dit à Dieu : « Oh ! qu’Ismaël vive devant toi » (v. 18). Mais Dieu lui parle à nouveau de Sara et d’Isaac (v. 19). Ce n’est qu’ensuite que dans sa grande miséricorde, Il calme les appréhensions de son serviteur : « Et, à l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé ; voici, je l’ai béni, et je le ferai fructifier et multiplier extrêmement ; il engendrera douze chefs et je le ferai devenir une grande nation » (v. 20). Puis Il répète : « Mais mon alliance, je l’établirai avec Isaac » (v. 21)
Après cette naissance d’Isaac, lors d’un grand festin quand il est sevré, Sara voit Ismaël rire - sans doute en se moquant ? Elle dit alors à Abraham : « Chasse cette servante et son fils ; car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Cette parole fut très mauvaise aux yeux d’Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu dit : « Que cela ne soit mauvais à tes yeux à cause de l'enfant, et à cause de ta servante. Dans tout ce que Sara t’a dit, écoute sa voix ; car en Isaac te sera appelée une semence » (Gen. 21 : 12).
Alors Abraham se lève de bon matin, tend du pain et une outre d'eau à Agar ; il lui donne l’enfant et la renvoie sans autre forme de procès (v. 14).
La fidélité de Dieu envers Agar et son enfant
Agar erre à nouveau dans le désert - cette fois avec son fils. Leur faible réserve d’eau s’épuise et la soif les tenaille. Elle jette alors son enfant à une portée d’arc, pour ne pas le voir mourir puis elle élève sa voix et pleure. C’est la première mention de « pleurs » dans l’Ecriture, elle sera suivie de beaucoup d’autres. Les scènes en particulier où nous voyons le Seigneur pleurer, étreignent le cœur de tous les rachetés (Luc 19 : 41 ; Jean 11 : 35 ; Héb. 5 : 7). C’est pour eux un grand sujet d’adoration.
Dieu met aussi nos larmes dans ses vaisseaux, elles sont écrites dans son livre (Ps. 56 : 8 ; Act. 20 : 19, 31, 37 ; 2 Cor. 2 : 4 ; 7 : 7). Il essuiera bientôt toute larme des yeux des siens, et la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine (Apoc. 21 : 4).
Dieu demande alors à Agar : « Qu’as-tu ? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l’enfant, là où il est ». Puis Il la dirige avec bonté : « Lève-toi, relève l’enfant et prends-le de ta main ; car je le ferai devenir une grande nation » (Gen. 21 : 16-19). Il met un puits à sa disposition, alors qu’Abraham n’avait pu lui donner qu’une outre. Rassurée par une si grande grâce de Sa part, elle remplit son outre et donne à boire à son fils Ismaël.
Le verset suivant souligne que « Dieu fut avec l’enfant, et il grandit ». Il s’agit très probablement ici d’une croissance physique. La Parole de Dieu précise ailleurs, au sujet de plusieurs personnes, qu’elles ont grandi. Dieu le permet, il s’occupe de sa créature à tous égards : après Ismaël, on trouve ainsi Moïse (Ex. 2 : 10), Samson (Jug. 13 : 24), Samuel (1 Sam. 2 : 21), Jean le baptiseur (Luc 1 : 80), et le plus excellent de tous : le Seigneur Jésus (Luc 2 : 40).
Le caractère plutôt guerrier des Arabes se dessine chez le fondateur de la dynastie : Ismaël devient un tireur d'arc ; il habite au désert et il épouse une égyptienne choisie par sa mère. Sa descendance semble s’être alors éloignée peu à peu du Dieu vivant et vrai. Toutefois ils sont toujours les objets des soins du Seigneur. Il veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité – et un certain nombre d’entre eux se sont aussi convertis. Autour du trône de l’Agneau, des rachetés appartenant à toute langue et tribu et nations, achetés au prix du sang précieux de Christ (Apoc. 5 : 9 ; Ps. 87 : 4-5).
Il apporte toujours une réponse de grâce aux besoins de ses créatures (Matt. 5 : 45). Il les suit de ses regards, même si hélas elles s’éloignent de Lui, attirées par l’attrait passager d’un monde qui court vers la perdition éternelle.
Le chapitre 25 de la Genèse présente d’abord Isaac auquel Abraham, avant de mourir, donne tout ce qui lui appartenait (v. 5). Ensuite seulement, il est question des générations d’Ismaël. La Parole donne ici le nom des douze chefs ((ou princes) que Dieu avait annoncé longtemps avant leur naissance ! L’Ecriture précise que leur habitation était Havila et Shur - qui se trouve en face de l’Egypte (v. 12-18).
Agar et Sara, une signification symbolique révélée dans l’épître aux Galates
L’apôtre Paul s’est servi d’Agar et d’Ismaël pour mettre en évidence d’importantes leçons spirituelles dans les chapitres 4 et 5 de l’épître aux Galates. En « découpant droit l’Ecriture », Paul donne un modèle à chaque croyant (2 Tim. 2 : 15). Ayons le saint désir de nous laisser conduire par le Saint Esprit pour l’imiter dans nos interprétations touchant l’Ecriture.
Paul fait donc ressortir le contraste qui existe entre « l’esclavage » des Juifs - du temps de la Loi – (sous lequel les Galates se replaçaient à tort) - et la « liberté » dont tous les chrétiens peuvent jouir, au service de Dieu, durant la « période » de la grâce – qui dure encore ! Il y a donc une grande différence entre Agar - cette esclave devenue la concubine d’Abraham - et Sara, qui était elle l’épouse en titre de ce patriarche. Il s’en est suivi que les deux fils d’Abraham diffèrent sur tous les points. Ismaël a été le fruit d’une chair toujours active chez Abraham ; tandis qu’Isaac a été enfanté par Sara, au temps fixé par Dieu (Gen. 21 : 2) Abraham était alors âgé de 100 ans ! Isaac est lui seul le « fils de la promesse », suite à la promesse inconditionnelle faite par Dieu, qui ne saurait mentir, à Abraham !
Il faut retenir que chaque croyant vivant sur la terre a encore en lui deux natures. Tel est l’enseignement formel de la Parole de Dieu. Une situation qui perdure aussi longtemps qu’un racheté vit ici bas. Il y a en chacun d’eux la vieille nature (la chair). Ismaël en est une figure et il l’est resté ! Notre chair aussi est incurable ; dès que nous manquons de vigilance, elle produit rapidement de mauvais fruits. La Parole exhorte donc le racheté à la « tenir pour morte ». Elle l’est aux yeux de Dieu - depuis la mort de Christ à la croix. Dieu a mis à notre disposition des ressources parfaitement suffisantes pour que nous puissions, en nous appuyant sur Lui, la « tenir dans la mort », la mettre de côté. Nous pouvons nous saisir de ces puissants moyens par la foi ! La nouvelle nature, elle, ne peut pas pécher ; elle est entièrement tournée vers Dieu. Son seul but est toujours de servir le Seigneur ; elle se trouve chez chaque enfant de Dieu.
Ph. L le 20. 08. 16