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SON TRESOR PARTICULIER
 

            A la fin du livre de Malachie, Dieu exprime son approbation à « ceux qui le craignent et pensent à son Nom » en déclarant : « Ils seront à moi, mon trésor particulier » (3 : 17). Dans d'autres passages que nous allons considérer, une expression avec un sens très voisin est employée pour parler du peuple de Dieu : « ils m’appartiendront en propre ».
            Le mot anglais peculiar est habituellement traduit en français par le mot « bizarre » ou « étrange ». Mais si c’est Dieu qui l’emploie dans sa Parole pour désigner ceux qui lui appartiennent, c'est pour leur attribuer une qualité « supérieure ». C’est le peuple qu'Il a choisi parmi les autres et a mis à part. Il déclare qu’il est exclusivement à Lui. Nous ne devons pas oublier, nous qui avons été élus pour former son peuple céleste, que notre vie Lui est désormais consacrée. 

 

« Vous m’appartiendrez en propre d’entre tous les peuples » (Ex. 19 : 5).

            Cette première mention dans l’Ecriture est en quelque sorte la « clef » de l’ensemble des passages où l'expression « appartenir en propre » se trouve. Après avoir traversé le désert de Shur, le peuple d'Israël était maintenant dans celui du Sinaï, et près de cette montagne « qui ne devait pas être touchée », Dieu allait lui faire des révélations. Il lui enseigne, en établissant la Loi, la façon dont Il entend être servi.
            Moïse dit au peuple, de la part de Dieu : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et vous ai amenés à moi » (v. 2-4). « Et maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre d’entre(ou : par-dessus) tous les peuples ; car toute la terre est à moi ». Ils sont donc appelés à être pour Lui un royaume de sacrificateurs et une nation sainte (v. 6).
            Dieu a, de son côté, pourvu à tout. Mais pour saisir sa pensée et en jouir, il faut être obéissant ! Obéir doit être notre réponse spontanée, librement consentie, à la rédemption divine dont nous sommes les objets.
            Ces Ecritures sont également un avertissement adressé à « ceux que la fin des siècles ont atteints » (1 Cor. 10 : 11). De son côté, l’apôtre Pierre écrit aux rachetés : « Mais comme Celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite… Et si vous invoquez comme Père Celui qui, sans partialité, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur la terre, sachant que vous avez été rachetés de votre vaine conduite … par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache… » (1 Pier. 1 : 15-19).
            Hélas, ce peuple d’Israël avait encore des illusions sur son état réel malgré ses terribles défaillances, en particulier à Mara et à Mériba. Il en est de même aussi pour nous. Ici le peuple répond par une folle promesse, que Dieu ne lui demandait pas : « Tout ce que l’Eternel a dit, nous le ferons » (v. 8). Ils étaient pleins de suffisance. Il semblait qu’ils n’avaient rien appris par leurs erreurs dans le passé, ils avaient en quelque sorte tiré un trait sur leur désobéissance et leur rébellion. Autrement, ils auraient certainement prié instamment l’Eternel de rester au bénéfice de la grâce qui les avait entourés depuis leur délivrance de l’Egypte. Ayant déjà très mal agi, ils n'étaient pourtant pas prêts à abandonner leur chemin de propre volonté.

 

« L’Eternel, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre » (Deut. 7 : 6).

            Dans les versets qui précédent, l’Eternel annonçait à Israël qu’Il allait les introduire dans le Pays. Il chasserait devant eux les sept nations qui y habitaient jusqu’alors. Israël devrait les détruire entièrement « comme un anathème ». Aucune alliance, sous quelque forme que ce soit, n’était envisageable avec ces ennemis (v. 2-4). Il fallait démolir toutes leurs idoles et brûler au feu leurs images taillées (v. 5) !
            Quel est le motif d’un ordre si sévère ? « Car tu es un peuple saint, consacré à l’Eternel, ton Dieu ; l’Eternel, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre ». L’Eternel s’était attaché à eux et Il les avait choisis ! Ils n’étaient pas plus nombreux que les autres peuples, au contraire, c'était le plus petit (v. 7). Mais l’Eternel les avait aimés et avait gardé le serment qu’Il avait juré à leurs pères. Il les avait fait sortir à main forte et à bras étendu de l’Egypte, une figure bien connue du monde dans son opulence. Il les avait rachetés de la maison de servitude, de la main du Pharaon (v. 8).
            Mais quel est le « message » que la Parole adresse aux chrétiens ? Il attire leur attention : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle relation y a t-il entre la justice et l’iniquité ? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? Et quel accord de Christ avec Béliar (la méchanceté ou le mal) ; ou quelle part a le croyant avec l’incrédule ? Ou quelle compatibilité y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple. C’est pourquoi sortez du milieu d’eux et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai ; et je serai pour vous un père, et vous, vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant » (2 Cor. 6 : 14-18).
            Le croyant doit être très soigneux dans sa conduite. Il doit se garder d’entrer en relation, d’une manière quelconque, avec le mal ambiant ; il ne doit pas avoir avec lui une complicité tacite cachée. Il est un enfant de lumière (Eph. 5 : 8), lié collectivement aux autres croyants qui forment la Maison de Dieu ! Si nous prenons une attitude franche vis-à-vis de ce monde, il est possible qu’il nous rejette. Dieu nous recevra ; il prend grand soin de tous ses rachetés. Il est désormais leur Père : tous les chrétiens sont ses fils et ses filles !

 

« Tu es un peuple saint, consacré à l’Eternel, ton Dieu, et l’Eternel t’a choisi afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre » (Deut. 14 : 2).

            Israël appartenait à l’Eternel : « Vous êtes les fils de l’Eternel, votre Dieu » (v. 1). C’est pourquoi ce peuple devait se garder d’imiter les coutumes païennes : se faire des incisions ou des tonsures entre les yeux, en mémoire d’un mort - choses courantes actuellement dans ce monde, mais tout à fait inconvenantes chez les « étrangers » que nous sommes.
            Où en est notre séparation intérieure du mal ? Notre relation avec Dieu est-elle évidente pour nos proches ? Nous sommes devenus « participants de la nature divine » (2 Pier. 1 : 4), nous sommes « nés de Dieu » (Jean 1 : 13), « fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus » (Gal. 3 : 26). Une position si élevée doit absolument se traduire par une conduite sainte ; elle ne peut se réaliser que par la piété.
            Les versets qui suivent nous enseignent comment conserver la pureté. La Bible est notre seule « pierre de touche ». Elle seule permet de distinguer « entre ce qui pur et ce qui ne l’est pas ». On y trouve les principes à respecter afin que notre marche puisse rester équilibrée. Il faut également veiller à nous nourrir de la Parole de Dieu, de sorte que ce que nous recevons fasse du bien à notre être intérieur. De mauvaises lectures ou de mauvais spectacles ont un effet inverse ! Notre nourriture sur le plan physique ou spirituel fait ensuite partie de notre être intime.
            Bien-aimés frères et sœurs en Christ, sommes-nous revêtus des caractères qui conviennent à un peuple « céleste » ? Quelle est notre relation avec Celui avec lequel nous passerons l’éternité ? Dieu, notre Père, prête attention aux moindres détails de notre conduite. Il n’est pas indifférent à notre témoignage au milieu du monde, et par exemple même à la façon dont nous nous habillons. Elle est très souvent significative de notre état intérieur de l’heure ; la Parole réprouve ouvertement les « vêtements étrangers » que portaient ceux qui étaient pourtant des princes en Israël (Soph. 1 : 8). Retenons ce que dit l’apôtre : « Que vous mangiez, que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10 : 31).

 

« L’Eternel t’a fait promettre aujourd’hui que tu seras pour lui un peuple qui lui appartienne en propre… et tu seras un peuple saint, consacré à l’Eternel, ton Dieu, comme il l’a dit » (Deut. 26 : 18-19).

            Dieu a voulu placer son peuple « très haut en louange et en renommée et en beauté, au-dessus de toutes les nations… » (v. 19a). Le prophète Jérémie affirme : « Israël était saint à l’Eternel, les prémices de ses fruits » (2 : 3). Mais cet état heureux a été de courte durée ; la fraîcheur du premier amour a vite disparu ; c’est le cas présentement dans l’Assemblée (Apoc. 2 : 4).
            Nous trouvons encore dans ce passage de l’Ecriture la pensée divine au sujet de notre consécration pleine et entière au Seigneur. Nous devons veiller à rester séparés de tout ce qui est incompatible avec la sainteté unique du Lieu où Sa grâce souveraine nous a fait entrer, dans une communion intime avec Lui !

 

« Louez Jah ! Car l’Eternel est bon. Chantez des cantiques à la gloire de son Nom ! car il est agréable. Car Jah s’est choisi Jacob, Israël pour son trésor particulier » (Ps. 135 : 3-4).

            
Ces versets exhortent les élus à louer Dieu. Leur élection selon la souveraineté divine a eu lieu dans l’éternité. Dans ce cantique, c’est un Israël pleinement restauré qui célèbre prophétiquement l’Eternel, son grand Libérateur ! Ils sont déjà introduits « en esprit » dans la gloire du millénium !
            D’une façon un peu comparable, ceux qui n’attendent pas un bonheur terrestre (c’est le cas des Juifs), mais appartiennent à l’Assemblée, sont appelés à rendre grâce au Père. Il les a « rendus capables d’avoir part au lot des saints dans la lumière, les a délivrés du pouvoir des ténèbres et les a transportés dans le royaume du Fils de son amour. Ils ont la rédemption, le pardon des péchés » (Col. 1 : 12-14).
            Une adoration continuelle est ainsi la part de ceux qui sont le « trésor particulier » du Seigneur : « Offrons donc, par Lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent (ou : reconnaissent publiquement) son Nom » (Héb. 13 : 15).

 

« Notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ… s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier pour lui-même un peuple qui lui appartienne en propre, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2 : 14).

            
Dans cette épître, l’apôtre Paul rappelle deux aspects précieux de la grâce de Dieu : elle apporte à tous les hommes un salut qu’ils étaient absolument incapables d’atteindre par leurs propres moyens, et elle enseigne les enfants de Dieu à vivre sobrement dans leur vie personnelle, justement dans leurs rapports avec les hommes et pieusement dans leurs relations avec Dieu. Toute notre activité chrétienne est qualifiée par l’usage fait par l’apôtre de ces trois adverbes (2 : 11-12).
            Nous attendons la « bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ » (v. 13). Sommes-nous pleins d’ardeur pour ces « bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance » (Eph. 2 : 10) ? Désirons-nous le faire en suivant le chemin où notre Sauveur a marché (1 Pier. 2 : 21 ; 1 Jean 2 : 6) ?


« Mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pier. 2 : 9-10).

            Tant de privilèges vont de pair avec des responsabilités accrues du côté des chrétiens : si nous sommes devenus une sainte sacrificature, c’est pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu ; si nous sommes un peuple acquis, c’est pour annoncer ses vertus autour de nous (Es. 43 : 21).
            Dans le premier passage d’Exode 19, Moïse a dit au peuple, de la part de Dieu : « Maintenant, si vous écoutez attentivement ma voix… Vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (v. 5-6). Pierre, d’une façon plus affirmative, déclare : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis… ». Tout est maintenant acquis suite au travail de propitiation parfaite de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons été « achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20) - et dans les versets rappelés plus haut, l’apôtre Pierre en indique le prix infini : « le sang précieux de Christ ». N’y a-t-il pas là un puissant motif pour nous engager à vivre dans l’obéissance à Sa Parole ? Que nos vies rendent témoignage de la grâce qui nous a rachetés !

            La méditation de ces différents passages de la Parole de Dieu est de nature à attacher nos cœurs à Celui qui nous a acquis pour lui-même. Il dit à chacun des siens : « Je t’ai racheté… tu es à moi » (Es. 43 : 1). Attendons avec ferveur Sa venue, en nous appliquant avec ardeur à Lui être agréables (2 Cor. 5 : 9). Que la louange soit continuelle sur nos lèvres !


                                                                                                     Ph. L le 25. 07. 16