NOTRE ADVERSAIRE, LE DIABLE
Son origine et son activité
Le croyant face aux attaques de l'Ennemi
Nous sommes loin de tout savoir sur le diable, mais Dieu nous donne dans sa Parole tout ce qui nous est utile de connaître à son égard. Il nous révèle tout d’abord son existence. Satan est un être invisible dont on ne peut percevoir l’existence par nos cinq sens. Mais Dieu nous parle de lui, et le Seigneur nous en parle aussi à plusieurs reprises dans les Evangiles.
Satan n’est pas un dieu, il est une créature de Dieu appartenant au domaine des anges. Dans le livre d'Ezéchiel, nous trouvons au chapitre 28 un oracle sur le prince de Tyr, dans lequel on reconnaît un type du diable. Satan était « la forme accomplie de la perfection, plein de sagesse, et parfait en beauté » (v. 12), existant avant même la création de l'homme. Mais son cœur s’éleva contre Dieu ; alors il fut précipité « de la montagne de Dieu » (v. 16), entraînant dans sa chute les anges qui le servaient. Depuis lors, il exerce « le pouvoir des ténèbres » (Luc 22 : 53), avec une multitude de démons sous son autorité.
Il est fondamentalement pécheur (1 Jean 3 : 8). Il convoite, il « a été meurtrier dès le commencement, et il n'a pas persévéré dans la vérité... il est menteur et le père du mensonge » (Jean 8 : 44). Sa faute devant Dieu est l’orgueil (1Tim. 3 : 6).
Mais Satan est loin d’avoir les capacités qui sont celles de Dieu. Il ne peut pas lire en effet dans les pensées de l’homme et il ne connaît rien de l’avenir du monde ni des plans de Dieu à ce sujet. Il ne peut pas être partout à la fois sur la terre comme Dieu. Toutefois, le livre de Job nous dit qu’il s’y promène et plus encore qu’il y court (1 : 7) ! Il n’arrête donc pas d’agir très rapidement aux quatre coins du monde et passe forcément aussi chez nous, assisté par ceux qui le servent, les démons.
Sa principale action au milieu des humains ressemble à ce qui s’est passé au jardin d’Eden ou au désert lorsqu’il a tenté le Seigneur, en suggérant la désobéissance à Dieu. Il savait que s'il obtenait cela, une cascade de malheurs allait tomber sur l’homme. Il est donc impératif de lui résister par la Parole de Dieu, comme le Seigneur l'a fait. Et pour cela, il faut bien connaître cette Parole et la croire fermement !
L’histoire de Job montre que Satan peut déclencher des actions maléfiques directes de grande ampleur, mais que Dieu lui fixe des limites. A ce moment-là, le diable ne sait pas du tout que Dieu peut avoir un plan de bénédiction tout en le laissant agir et qu’en fin de compte, Job sera encore plus prospère qu’au commencement !
La manière dont le diable agit sur nous est parfois mystérieuse. On ne l’entend plus comme Eve l’a entendu de ses propres oreilles dans le jardin, on ne le voit pas et pourtant on peut le reconnaître de bien des manières lorsqu’il se présente à nous, à commencer dans nos pensées.
Satan est bien plus fort que l’homme qu’il a pris sous son pouvoir maléfique depuis la chute. Personne ne peut lui résister par ses propres moyens ! Le Seigneur seul l'a tenu en respect et l'a vaincu. Il nous a arrachés à son pouvoir et Il nous protège par son intercession (Luc 22 : 31). Pour le croyant sur la terre, il est un ennemi déjà vaincu, mais toujours présent.
Le croyant face aux attaques de l'Ennemi
La nécessité de veiller
Redoutable ennemi de l’homme en général, Satan est aussi l’ennemi du croyant. Il faut le surveiller sans cesse. Pour lui résister, il faut être ferme dans la foi (1 Pier. 5 : 9) ; par la foi, on se range du côté de Dieu, on se place sous sa haute protection. Sachant qu’il rôde autour de nous, cherchant à nous dévorer comme le fait un lion, nous devons être vigilants, sobres et veiller, comme ces sentinelles qui veillent et détectent le moindre mouvement suspect. Par la prière, nous implorons la protection de Dieu, notre Père, qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous demandons instamment la protection de Jésus qui a vaincu l’Ennemi, avec le sentiment de notre totale incapacité à lui faire face par nous-mêmes !
Tenons-nous bien près de Celui qui, au désert, a lié Satan par la Parole, et l'a ensuite dépouillé de ses biens pendant son ministère ici-bas. Il l’a enfin rendu impuissant par la croix (Héb. 2 : 14), et bientôt « le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds », nous dit l'apôtre Paul (Rom. 16 : 20)
La tentation au désert nous montre les grands principes d’opposition et de séduction de Satan :
- mettre les besoins les plus légitimes « avant Dieu », et ne pas s’occuper de nourrir notre âme de la Parole de son Dieu ;
- tenter Dieu, sur la base même de l’Ecriture ; c’est à nouveau se placer tout simplement au-dessus de Dieu ;
- plus ouvertement, le diable demande pour finir au Seigneur de se prosterner devant lui, en faisant miroiter devant Lui les splendeurs du monde, qui n’est qu’un monde de péché, en effet, actuellement son royaume à lui !
En Jean 14 : 30, le Seigneur dit, avant l’heure de la croix, que le chef du monde allait venir maintenant tout à nouveau contre lui, mais qu’il n’avait rien en Lui. Le Fils bien-aimé du Père allait montrer au monde entier qu’Il aimait le Père et selon que le Père Lui avait commandé, ainsi Il faisait !
Ne pas « donner occasion au diable »
Satan est aussi bien sûr le grand ennemi de l’assemblée. En 2 Corinthiens 2 : 11, Paul ne veut pas se laisser circonvenir par Satan dont il connaît les desseins. A quel sujet ? Dans une affaire de discipline et de pardon ! « Le dessein de Satan était d’introduire le mal au milieu des frères, et de les y rendre indifférents ; puis de les pousser à s’ériger en tribunal pour le combattre ; enfin de produire ainsi une occasion et un sujet de désaccord entre Paul et l’assemblée des saints à Corinthe » (J-N. Darby - « La discipline » p. 20). Nous ne réalisons pas assez à quel point le diable est contre nous ! Nous avons parfois l’air d’ignorer bel et bien ses desseins, en contradiction avec les avertissements de l’Ecriture.
L'enseignement de la fin du chapitre 4 de l'épître aux Ephésiens nous exhorte à ne pas « donner occasion au diable » (v. 27) par des voies de mensonge, ou des mouvements de colère et d’irritation, d’amertume, de rancœur entre frères. Les attitudes positives qui mettent les desseins de Satan en échec sont décrites au dernier verset de ce chapitre et au début du suivant ; soyons « bons, compatissants, nous pardonnant les uns aux autres », imitateurs de Dieu, et marchons dans l’amour, « comme Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous ».
Tenir ferme contre ses artifices
Ephésiens 6 nous montre par ailleurs qu’il existe une puissante armure, donnée par Dieu pour nous aider à tenir ferme contre ses artifices ; il faut « se fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (v. 10) et revêtir continuellement cette armure faite de vérité, de justice, de l’évangile, de foi, de la Parole de Dieu et accompagnée de « toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit… » (v. 18).
La première épître de Jean désigne le diable comme « le méchant ». Elle dit à deux reprises que les jeunes gens l’ont vaincu, soulignant le fait que la parole de Dieu demeure en eux (2 : 13-14). Elle dit encore : « Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (4 : 4). Elle déclare sans hésitation : « Le monde entier gît dans le méchant » (5 : 19), et quant à celui qui est né de Dieu : « le Méchant ne le touche pas » (v. 18).
Gloire à Dieu pour ses merveilleuses ressources et son grand amour !
A-D S.