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LA  PREMIERE  PREDICATION  DE  L’APOTRE  PAUL


Lire : Actes 13 : 13-52

Une occasion saisie par Paul et Barnabas pour annoncer l'Evangile
            Paul gagne la confiance de ses auditeurs
            L'apôtre donne les preuves que Jésus est bien le Messie promis
            Paul annonce la grâce de Dieu qui offre la justification à tous ceux qui croient
Le triomphe de l'Evangile à Antioche de Pisidie
 

            Ce message de l’apôtre Paul aux Juifs dans la synagogue d'Antioche de Pisidie est un exemple pour tous ceux qui sont appelés à présenter l’Evangile. Nous y trouvons ce qu’une prédication doit contenir et ce récit nous montre aussi les résultats d’un témoignage fidèle.


Une occasion saisie par Paul et Barnabas pour annoncer l'Evangile

            A Antioche de Syrie (Act. 11 : 19), la ville d’où est partie l’œuvre en faveur des nations, Paul et Barnabas sont appelés et  mis à part par le Saint Esprit (v. 2) ; ils quittent cette ville, accompagnés des prières de l’assemblée, et y reviendront après leur voyage missionnaire (14 : 26-28).
            Ils passent par la capitale, Perge - où Marc les quitte et repart à Jérusalem, sans raison bien définie. Ils traversent tout le pays, avant de parvenir à Antioche de Pisidie, dans la province romaine de Galatie. Et le jour du sabbat, ils vont s’asseoir dans la synagogue. « Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple, parlez » (v. 15).
            Une telle liberté pour présenter la vérité de l’Evangile n’allait pas durer longtemps. Raison de plus pour saisir l’occasion ! Paul, dont on connaît la hardiesse pour présenter Christ (Act. 9 : 22), se lève, fait un signe de la main et dit : « Israélites, et vous qui craignez Dieu, écoutez » (v. 16).
Si nous parcourons de façon attentive ce récit, nous y discernerons plusieurs points importants.


                        Paul gagne la confiance de ses auditeurs

            Dès le début de son intervention, les paroles de Paul, sous la conduite du Saint Esprit dont il était rempli (v. 9), sont bien choisies. L’apôtre tient compte de l’origine de ses auditeurs. C’était une précaution habituelle chez lui, tout au long de son ministère. Libre à l’égard de tous, il s’était fait « l'esclave de tous, afin de gagner le plus possible de gens ». Il désirait en sauver de toute manière quelques-uns et il faisait tout « à cause de l’évangile, afin d’y avoir pleinement part » (1 Cor. 9 : 19-23).
            Paul rappelle la façon dont Dieu a « choisi » cette nation d’Israël (Deut. 7 : 6-7). Il insiste sur la manière dont Il a toujours pris soin d’elle. Alors qu’ils étaient en Egypte, Il les a élevés bien haut (v. 17 ; Ps. 105 : 24), et le moment venu, les a fait sortir par son bras puissant (Ex. 13 : 14). Ensuite, Il a pris soin d’eux dans le désert et a détruit sept nations en Canaan pour donner le pays à Israël en héritage.
            Puis, l'apôtre évoque les juges que l’Eternel leur a envoyés pendant 450 ans jusqu’à Samuel le prophète et le roi qu’ils ont tant réclamé, Saül. Dans cet exposé, Paul commence donc dans l’Exode, et achève avec David. Dieu a suscité un homme selon son cœur, et a rendu ce témoignage à son sujet : « Il fera toute ma volonté » (v. 22). Paul rappelle que c’est « de la descendance de cet homme » (David) que Dieu a, selon sa promesse (2 Sam. 7 : 12-13 ; Ps. 132 :11), envoyé un Sauveur. Puis il leur annonce Jésus (v. 23) !

                        L'apôtre donne les preuves que Jésus est bien le Messie promis

            Immédiatement avant la venue de Christ, son précurseur Jean avait prêché le baptême de la repentance à tout le peuple d’Israël (v. 24). Parmi ceux qui étaient présents pour entendre ces paroles de Paul, un certain nombre de personnes avaient sans doute entendu parler de son service fidèle. Au moment où il « achevait sa course », Jean avait annoncé : « Il en vient un après moi, lui dont je ne suis pas digne de délier la sandale » (v. 25).
            L’apôtre s’adresse à ses frères, aux fils de la race d’Abraham : « C’est à vous et à ceux qui parmi vous craignent Dieu que la parole de ce salut a été adressée » (v. 26). Son injonction est claire.
            Il rappelle ensuite la condamnation injuste de Jésus et sa mort ignominieuse. Les habitants de Jérusalem et les chefs du peuple n’ont pas discerné le Messie, souvent annoncé depuis si longtemps mais plus ou moins attendu. Pleins de cruauté, ils ont «  accompli tout ce qui est écrit de lui » ; ils ont dû pourtant s’adresser d’abord à Pilate pour obtenir le droit de le faire mourir, ils l’ont crucifié et l’ayant « descendu du bois », ils « l’ont déposé dans un tombeau » (v. 29).
            L’apôtre en vient alors au sujet qui lui tient le plus à cœur : la résurrection de Christ. Il proclame que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, un point essentiel défendu dans toutes les prédications de ce livre des Actes (v. 30-33). Comme Paul le dit lui-même : «  Si Christ n’a pas été ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine » (1 Cor. 15 : 14).
            Les siens l’ont vu ressuscité ! Ils en sont « témoins » avant tout devant le peuple d’Israël. L’apôtre Paul dit : « Nous (Barnabas et lui) vous annonçons cette bonne nouvelle » (v. 32). La promesse faite aux pères est donc accomplie !
            Pour confirmer la réalité de la résurrection, Paul se sert de quelques citations de l’Ancien Testament. C’était sur ces Ecritures que les Juifs pouvaient s’appuyer. Paul les connaissait depuis sa jeunesse. Il commence par citer le verset 7 du Psaume 2 : « Je raconterai le décret : L’Eternel m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai aujourd’hui engendré » (v. 33). Il se sert aussi du prophète Esaïe : « Inclinez votre oreille et venez à moi ; écoutez, et votre âme vivra : et je ferai avec vous une alliance éternelle, les grâces assurées de David » (v. 34 ; Es. 55 : 3). Il  rappelle également des versets que l’on peut appliquer à la mort de Christ : « Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption » (v. 35 ; Ps. 16 : 10). Ces Ecritures ne peuvent pas concerner David, car il est mort et il a vu la corruption (v. 36).


                        Paul annonce la grâce de Dieu qui offre la justification à tous ceux qui croient

            Paul parle maintenant avec force à la conscience et au cœur de ses auditeurs, sans se départir d’un esprit de douceur : « Sachez-le donc, frères : par lui vous est annoncé le pardon des péchés, et de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui » (v. 38-39).
            Un dernier avertissement leur  est donné : « Prenez donc garde qu'il ne vous arrive ce qui est dit dans les Prophètes » (v. 40). Ceux qui méprisent ou dénigrent seront détruits. Dieu annonce qu’Il va faire une œuvre de leurs jours qu’ils ne croiraient pas, si on la leur racontait (v. 41). Paul cite un passage d’Habakuk 1 : 5 et s’inspire peut-être en partie du passage d’Esaïe 29 : 14.
            Cette mise en garde a pu recevoir une application partielle lors de la destruction de Jérusalem en l’an 70. Mais il s'agit surtout de l'annonce du jugement final de Dieu envers tous ceux qui ont rejeté son Fils !


Le triomphe de l'Evangile à Antioche de Pisidie

            La manière employée par l’apôtre en prêchant Christ convenait tout à fait. Le Seigneur est passé par la mort mais Il est maintenant ressuscité (Apoc. 1 : 18). Le salut en son Nom est pour tous ceux qui croient ! Ceux qui ont reçu cette même responsabilité de faire « l’œuvre d’un évangéliste » doivent s’inspirer de son exemple (Phil. 3 : 17).
            Les premiers évangélistes étaient hardis, ils ressemblaient en cela à Pierre et Jean. Ils surprenaient leur entourage qui les estimait comme des gens «  sans instruction et du commun » ; ils étaient jusqu’ici de simples pécheurs sur le lac de Galilée. Toutefois chacun devait les reconnaître « pour avoir été avec Jésus » (Actes 4 : 13) ! Paul était, quant à lui, un « lettré », élevé aux pieds de Gamaliel, un « docteur » juif très connu. Mais il avait été arrêté et converti par Jésus sur le chemin de Damas. Désormais la seule chose qui avait de l’importance à ses yeux chez les récents convertis à Corinthe, était Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié (1 Cor. 2 : 2).
            La « puissance » montrée par ces prédicateurs était liée au fait qu’ils prêchaient seulement Christ et le salut par la foi en son Nom. Ils s’exprimaient avec simplicité, leurs pensées se concentraient sur une seule chose. Ils refusaient de se laisser « distraire » par quoi que ce soit d’autre (Phil. 3 : 13-14). Ayant reçu l’onction du Saint Esprit, ils étaient conduits par Lui (1 Jean 2 : 27). Après chaque rassemblement, ils cultivaient d’heureux contacts avec ceux qui cherchaient la vérité (v. 43). Dieu les avait rendus capables d’aider les âmes à venir à Christ.
            Une semaine plus tard, le jour du sabbat, Paul et Barnabas étaient retournés dans cette même synagogue (v. 44). Presque toute la ville s’était rassemblée pour entendre la Parole de Dieu, mais en voyant cette foule, les Juifs étaient remplis de jalousie.
            La prédication de la Parole a toujours le même effet : parmi les auditeurs, certains reçoivent la vérité ; d’autres la rejettent. La Parole signale à plusieurs reprises que Christ est un « sujet de division » au milieu des hommes (Matt. 10 : 35 ; Luc 12 ; 51 ; Jean 7 : 43 ; 9 : 16 ; 10 : 19-21).
            Ceux qui refusent Christ ont souvent des leaders « religieux » qui sont amers en voyant que la Vérité est reçue. Alors ils cherchent à s’y opposer ; ils la contredisent et vont jusqu’au blasphème. Ils entraînent ici « des femmes de haut rang et des notables » et réussissent à chasser les apôtres (v. 50).Très souvent, on excite ainsi les foules,  cherchant par tous les moyens à provoquer des persécutions contre les croyants.
            Ceux-ci venaient de leur dire hardiment : « C’était à vous d’abord qu’il fallait annoncer la parole de Dieu ; mais puisque vous la rejetez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les nations ; car ainsi nous a commandé le Seigneur (Act. 13 : 46-47, 50).
            Dieu avait déclaré au sujet de son Oint : « Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre » (Es. 49 : 6). Le service de l’apôtre Paul était avant tout en faveur des nations.
            Lorsque les apôtres sont chassés du territoire d’Antioche de Pisidie, en obéissance à la Parole de Dieu, ils secouent contre leurs ennemis la poussière de leurs pieds (v. 51 ; Matt. 10 : 14), puis ils se dirigent sans tarder vers Iconium. Ils y parleront non moins hardiment de Jésus et apporteront la bonne parole du salut à tous les hommes (Act.14 : 3). C’est le merveilleux message de l’amour de Dieu :

               Ecoutez tous une bonne nouvelle : 
               C’est pour sauver que Jésus-Christ est mort !
               Qui croit au Fils a la vie éternelle : 
               Notre salut est un don du Dieu fort.

               Pécheurs perdus qui, dans votre misère,
               Vers un Dieu saint n’osez lever les yeux,
               Venez à Christ : il révèle le Père, 
               Le Dieu d’amour qui l’envoya des cieux.

               Ah ! recevez cette douce parole
               que l’Esprit Saint adresse à votre cœur.
               C’est Jésus seul qui guérit et console : 
               Accourez tous vers ce divin Sauveur
.
 

            Cependant, il ne faudrait pas penser que ce précieux témoignage n’a pas été suivi de glorieux résultats à Antioche de Pisidie. La Parole montre sa puissance, même dans les endroits les plus arides (voir Act. 17 : 16-34). « Un grand nombre des Juifs et des prosélytes, servant Dieu » avaient suivi Paul et Barnabas après leur seconde visite à la synagogue (Act. 13 : 43). Au cours d’entretiens, les apôtres les avaient déjà exhortés à persévérer dans la grâce de Dieu. Or maintenant, au moment où les apôtres poursuivent leur service, la Parole rend ce témoignage au sujet d’Antioche de Pisidie : « Les disciples étaient remplis de joie et de l’Esprit Saint » (v. 52). Nous pouvons rendre grâces, tous ensemble, à Dieu. Il montre sa gloire une fois de plus. Malgré les efforts de Satan pour détruire l’œuvre de Dieu, le Seigneur a toujours le dernier mot !

 
Ph. L         le  13. 07.16