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LE  TEMOIGNAGE  DE  DIEU  (3)

 

TEMOIGNAGE DU SAINT ESPRIT
            Christ, substance de ce témoignage
            Les porteurs de ce témoignage
            Le témoignage de Dieu aujourd'hui

 

 TEMOIGNAGE DU SAINT ESPRIT

             Les temps de l'Eglise, de la Pentecôte à la venue du Seigneur pour enlever les siens, sont les temps du témoignage rendu sur la terre par le Saint Esprit, une Personne divine envoyée de la part du Père par Christ glorifié (Act. 2 : 33). Il emploie des hommes pour le diffuser : apôtres, prophètes, disciples qui ont été témoins oculaires, mais finalement tous les croyants, scellés de ce Saint Esprit. Il habite en eux, individuellement (1 Cor. 6 : 19), et dans l'Assemblée (ou Eglise). Il rend témoignage par eux et avec eux : « L'Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi. Et vous aussi, vous rendrez témoignage » (Jean 15 : 26-27). Les Juifs ont rejeté ce témoignage (Act. 3-7), et c'est à l'Eglise qu'il est confié. Il est inchangeable. La puissance en est le Saint Esprit : elle s'est déployée dans des actes plus grands même que ceux de Jésus, mais encore et toujours la Parole est l'arme de l'Esprit (Eph. 6 : 17) ; elle est génératrice de la foi, et en forme la base permanente (Rom. 10 : 17 ; Act. 20 : 23). L'Ancien Testament a été complété par les enseignements, inspirés, des apôtres et prophètes du Nouveau, et l'ensemble constitue la plénitude définitive de la révélation, toute concentrée sur Celui par qui Dieu s'est donné à connaître : Jésus Christ.

 

                        Christ, substance de ce témoignage

             Le Saint Esprit rend témoignage à Jésus Christ descendu du ciel parmi les hommes - à Jésus rejeté, crucifié - à Jésus ressuscité, glorifié - à Jésus qui revient pour régner - la même Personne hier, aujourd'hui et éternellement, et qui témoigne elle-même par Lui : le témoignage est en effet appelé tantôt « le témoignage de Dieu » (1 Cor. 2 : 1), tantôt « le témoignage du Christ », confirmé par ses dons de grâce (1 : 6), « le témoignage de notre Seigneur », cause d'opprobre mais sujet de joie pour la foi (2 Tim. 1 : 8), « le témoignage de Jésus Christ » (Apoc. 1 : 2, 9).
            Avant tout donc, ce témoignage proclame les droits de Christ, et sa glorieuse position présente, à la droite de Dieu. Le discours de Pierre en Actes 2 formule cela en quelques mots : « Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (v. 36). L'ayant ressuscité, Il « lui a donné la gloire » (1 Pier. 1 : 21), et Il fait connaître que ce vainqueur fera bientôt valoir ses titres à régner. Dès maintenant des résultats bénis de son œuvre sont produits : la vie éternelle, la vie de Jésus ressuscité, est donnée, et placée dans les siens encore ici-bas (Jean 17 : 2 ; 1 Jean 3 : 2 ; 4 : 17).
            A ceux qui croient en lui est en effet assignée une position aussi assurée en Dieu que celle de Christ (Eph. 2 : 6). Le Saint Esprit témoigne qu'ils ont la vie éternelle, et à son témoignage sont associés l'eau et le sang (1 Jean 5 : 6-8). Il n'y a pas de condamnation pour ceux qui sont ainsi en Christ (Rom. 8 : 1). Dieu les scelle du Saint Esprit, et celui-ci place en eux « le témoignage de Dieu au sujet de son Fils », en qui est la vie éternelle qu'Il nous a donnée (1 Jean 5 : 10-12). Quel témoignage que celui que « Dieu a rendu », et quelle responsabilité portent ceux qui, lui préférant le témoignage des hommes, outragent Dieu lui-même ! Et par ce Saint Esprit qui nous a été donné, l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs (Rom. 5 : 5). D'où la conséquence pratique : la vie étant communiquée à des hommes, ceux-ci sont appelés à la manifester au monde, y reluisant comme des luminaires porteurs de la parole de vie, et comme une expression de l'amour (Phil. 2 : 15 ; Jean 13 : 35).
            Mais il y a plus. Sauvés et tirés du monde, ils sont un, à la fois comme enfants de Dieu vivifiés par le même Esprit, et comme membres du corps de Christ, « baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps » (1 Cor. 12 : 13) - « l'assemblée qui est son corps ». Il y a là un aspect tout nouveau du témoignage de Dieu ; le silence avait été gardé sur ce mystère depuis les temps éternels, « caché dès les siècles en Dieu », et il a été révélé « par l'Esprit » aux « saints apôtres et prophètes» de Christ, et avant tout à l'apôtre Paul (Rom. 16 : 25-26 ; Eph. 3 : 3-6 ; Col. 1 : 25-26). Christ fondement sur lequel il bâtit lui-même son assemblée - Christ espérance de l'Eglise - Christ présentement Tête (Chef) glorifiée de son corps encore sur la terre mais lié à la tête par le Saint Esprit, partout nous trouvons le « grand mystère » donné à connaître : « Christ et l'Assemblée » (Eph. 5 : 32). C'est dans cette unité que les siens sont invités à se rassembler, hors du camp, portant son opprobre, autour de lui seul, sous le regard de Dieu, le Saint Esprit étant là pour tout diriger, adoration, prière, édification. L'exhortation demeure dans toute sa force, qui nous enjoint de « nous appliquer à garder l'unité de l'Esprit par le lien de la paix » (Eph. 4 : 3).
            Le témoignage de Dieu rendu par l'Esprit Saint dans le monde à Christ glorifié, est, redisons-le, quelque chose de solennel pour celui-ci, et nous avons, chrétiens, à bien en prendre conscience. Il convainc le monde « de péché », parce que le monde ne croit pas en Christ - « de justice », parce que le Père a fait asseoir sur son trône la victime de la suprême injustice des hommes - « de jugement », parce que l'effort culminant du chef de ce monde, le grand rebelle, a abouti à son irrémédiable défaite (Jean 16 : 8-11). Quant à la sagesse des chefs de ce siècle, elle les a fait crucifier le Seigneur de gloire (1 Cor. 2 : 8), et maintenant, par la prédication de la croix, c'est la sagesse de Dieu que l'Esprit révèle en puissance. Et cette sagesse de Dieu, les lieux célestes peuvent la connaître dans l'Assemblée formée ici-bas par ce Saint Esprit selon le propos éternel de Dieu (Eph. 3 : 9).
            Ce sont là les éléments essentiels du témoignage de Dieu sur la terre par le christianisme. Il ne peut varier, ni dans sa teneur ni dans son caractère divin. Evangile de justice et de salut pour les convertis pressés par l'amour de Dieu, principe et doctrine de vie pour chaque chrétien et pour l'Assemblée de Dieu, c'est ce qui a été « entendu dès le commencement » et qui doit « demeurer en nous » jusqu'à la fin.

 

                        Les porteurs de ce témoignage

             Ce saint dépôt a été transmis intégralement par les apôtres (2 Tim. 1 : 13 ; 2 : 2 ; 2 Pier. 1 : 12 ; 3 : 1-2 ; 1 Jean 2 : 21) aux générations chrétiennes successives. Il est en lui-même inaltérable mais il pouvait être et il a été altéré dans sa présentation ; et surtout il y a eu contradiction croissante entre son contenu et les caractères de ceux qui se prévalaient de le détenir, sans s'y conformer. La chrétienté - c'est-à-dire l'ensemble de ceux qui professent reconnaître Christ comme Seigneur, tout ce qui porte le nom de chrétien - a voulu en faire un élément de ce monde, et c'est là un mélange qui a toujours été abominable à Dieu. Satan, jugé mais non encore détruit et qui est « le dieu de ce siècle » (2 Cor. 4 : 4) a tout employé pour s'assurer par là un pouvoir exceptionnel, sous le couvert d'une religion qui, se disant chrétienne, n'en est pas moins telle que l'aime le vieil homme. Les apôtres ont vu commencer cette ruine, qui est allée s'accentuant selon leurs prédictions (Act. 20 : 28-30 ; 2 Thes. 2 : 3 ; Act. 20 : 28-30 ; 2 Thes. 2 : 3 ; 1 Pier. 2 : 3 ; Jude ; 1 Jean 2 : 18). Jean a été inspiré pour donner, par les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, la vue d'ensemble des « choses qui sont », c'est-à-dire du passage de l'Eglise sur la terre. Celui qui marche au milieu des sept lampes d'or lui a fait consigner d'avance ce que Lui, le Seigneur, aurait à voir, apprécier et juger en elles, selon la grâce et la vérité, et c'est une histoire plus triste encore que celle d'Israël :
                    - abandon du premier amour (Ephèse) ;
                    - d'où épreuve nécessaire de la foi, soutenue au sein des persécutions (Smyrne) ;
                    - le monde, de persécuteur devenant protecteur, s'étant introduit dans l'Eglise, et l'Eglise s'étant établie dans le monde (Pergame) ;
                    - l'idolâtrie enseignée, tolérée et proliférante, alors que la lettre de l'Ecriture est conservée, qu'il y a des œuvres remarquables, et des esclaves de Dieu, mais mal enseignés (Thyatire) ;
                    - le nom de vivre mais la mort, la forme de la piété sans puissance, dans un corps affranchi initialement de Thyatire, parmi lequel les vérités du salut ont été vigoureusement remises en lumière, mais qui s'est associé aux puissances civiles, et laissé envahir par un rationalisme desséchant (Sardes) ;
                    - le Seigneur reconnaissant en Philadelphie une faible expression de son Eglise, avec l'amour fraternel, les vérités de la venue du Seigneur, de l'espérance de l'Eglise, du rassemblement autour de Christ, retrouvées, toutes conséquences du Cri de minuit ;
                    - tandis qu'un ensemble professant, tiède et satisfait de lui-même, n'a pas besoin de Christ, qui à la fois le « conseille », l'avertit, et déclare que Lui, le vrai Témoin, va le rejeter avec dégoût (Laodicée).

 

                        Le témoignage de Dieu aujourd'hui

            L'Eglise arrive au terme de cette histoire. Sans doute possible, nous voyons coexister, après être apparues successivement, Thyatire, Sardes et Laodicée. Il y a eu incontestablement un temps où le témoignage de Dieu a été rendu par des Philadelphiens authentiques, séparés du monde, unis dans l'amour fraternel, humblement obéissants et actifs, évangélisant, allant avec peu de force mais ayant devant eux « la porte ouverte ». L'ennemi en a pris une nouvelle occasion pour nourrir les prétentions de l'homme, et il n'a que trop bien réussi à détourner à son profit bien des richesses spirituelles du Réveil philadelphien pour en parer Laodicée. Il a fait de certaines le sujet de controverses destructives alors qu'il fallait garder l'unité de l'Esprit. Il a mêlé l'erreur à d'autres. Il en a dispersé entre des sectes sans nombre, jalouses chacune de sa vérité - de son lambeau de vérité. Il a tissé tant de toiles perfides autour de notions comme la venue du Seigneur, le royaume de Dieu, les opérations du Saint Esprit, les enveloppant d'un tel mélange de traditions, voire de superstitions, de raisonnements, d'élucubrations philosophiques, rationalistes ou mystiques, il a promu tant de systèmes organisés chacun selon son idée, que le monde chrétien se trouve dans une confusion effarante. C'est le prélude à ce renouveau de Babel que sera Babylone la grande, après l'enlèvement de la véritable Eglise.
            Quel est le chemin pour qui veut être fidèle ? Celui de toujours. Gardons-nous des chemins nouveaux qu'on nous propose.
            « Je suis le chemin », dit Jésus. Lui reste « le même », il faut « fixer les yeux » sur Lui. C'est ce qu'ont fait les vrais témoins de toutes les époques, et singulièrement ceux de Philadelphie. Ils nous montrent la voie retrouvée, en dehors du monde, sous le regard du Père dont l'amour exclut l'amitié du monde, dans la confiance au Saint et au Véritable, l'obéissance à la Parole, et la vigilance de cœurs qui attendent réellement le Seigneur Jésus. L'amour fraternel est toujours appelé à « demeurer », et la Table du Seigneur est toujours prête à accueillir les saints heureux d'y exprimer, hors du camp, en se souvenant de Lui selon qu'Il le désire, l'unité de son corps. Christ seul, connu par la Parole et par le Saint Esprit, ne peut qu'être tout pour qui a saisi que le témoignage de Dieu, c'est Christ.
            Tel est le chemin ouvert devant nous. Ceux à qui la grâce a été faite d'en avoir été instruits dès l'enfance doivent s'estimer hautement privilégiés, et par là responsables : qu'ils ne vendent pas l'héritage de leurs pères !
            Le sentiment de notre faiblesse doit nous pénétrer toujours plus, lié à celui de la ruine de l'Eglise responsable, dont nous faisons partie, car nous ne pouvons sortir de la grande maison. Ce sentiment nous fera compter sur le Seigneur pour que nous soyons séparés, comme il le demande, des « vases à déshonneur », pour être individuellement des vases utiles au Maître (« Si donc quelqu'un se purifie de ceux-ci », 2 Tim. 2 : 21), et pour poursuivre avec d'autres « la justice, la foi, l'amour, la paix », d'un cœur pur. L'état actuel ne change absolument rien à ces injonctions. Ne nous y trompons pas, « l'union qui n'est pas fondée sur la séparation du mal ne vaut rien » (J.N.D.).
            Il ne s'agit ni de gémir stérilement, dans une torpeur affligée, ni de s'indigner, ni de chercher à faire revivre le passé, mais de vivre dans le présent plus près du Seigneur, avec prière, d'être là où il nous veut, et de faire ce qu'il nous demande. Et il y a tant à faire, dans l'assemblée et dans le monde! Nous ne serons jamais que des serviteurs inutiles, mais quelle grâce qu'il veuille nous employer comme tels !
            Soyons gardés de nous croire parvenus à un état supérieur à d'autres chrétiens, reconnaissons avec joie le zèle et la fidélité que montrent, selon leur connaissance, beaucoup qui sont restés dans un milieu où Dieu les emploie mais où nous ne pouvons les suivre.
            Ne nous prévalons pas davantage d'un niveau spirituel supérieur à notre état réel, mais tendons vers ce niveau, en confessant notre tiédeur dont nous devons avoir honte. Prenons confiance en Celui qui est malgré tout avec son pauvre résidu, de même que son Esprit et sa Parole (Agg. 2 : 4-5). Et ainsi nous n'aurons pas « honte de SON témoignage », au lieu de nous enorgueillir comme si ce dépôt était « nôtre » autrement que confié par la miséricorde de notre Dieu. Nous sommes bien près du sectarisme lorsque nous mettons en avant « notre » témoignage, et que nous parlons de faire quelque chose pour en sauvegarder la réputation, comme s'il y avait un autre témoignage que le témoignage de Dieu. On dit quelquefois que nous sommes appelés à témoigner de la ruine de l'Eglise, ce n'est vrai qu'en tant que nous avons charge de garder la vérité au milieu d'une ruine à laquelle nous avons part. La chrétienté ne peut être restaurée, elle touche à l'apostasie, les fidèles n'en peuvent finir avec elle que par la venue du Seigneur, mais ils ont à se retirer du mal pour exprimer ce qui est de Dieu et qui ne peut être ruiné. Etre occupé des choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu, le chrétien trouve là non un sujet de honte mais de gloire; cela est toujours vrai. Mais il est impossible de rendre témoignage comme assemblée de Dieu si l'on est associé aux systèmes religieux des hommes. « L'union de l'Eglise et du monde est l'œuvre de Satan » (J-N. Darby).
            Il ne devrait pas être besoin de dire que le témoignage collectif dépend de la fidélité individuelle. La piété est toujours affaire personnelle. Prenons garde aux esprits séducteurs, en petits enfants dont chacun a reçu « l'onction du Saint ». Que notre faiblesse nous fasse trouver en Christ seul la force nécessaire, craignons la mise en commun d'efforts bien intentionnés peut-être mais voués à l'échec dès l'instant qu'on met l'union à la place de Celui qui unifie.
            « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3 : 11). Elle est entre les mains de Christ, préparée pour être décernée. Ne nous emparons pas de la promesse si nous nous récusons lorsqu'il faut assumer ce qu'elle implique: l'opprobre dans la fidélité, la fermeté dans la faiblesse.
            Nous supplions nos frères afin que nous nous arrêtions dans le tourbillon actuel pour bien « considérer nos voies ». Que chacun, jeunes et plus âgés, fasse bien le point de sa position présente. Nous entendons dire parfois : « On nous répète toujours les mêmes choses », ou encore : « Ce sont là de belles paroles, mais creuses ». Ah certes, il se peut que nos paroles rendent un son creux, faute de réalité dans notre marche. Mais la Parole de Dieu, elle, a-t-elle cessé d'être tout entière de pur or fin ? Le trésor placé dans nos vases de terre est d'un trop grand prix pour que nous le traitions avec négligence ou légèreté. Ou bien serions-nous comme les Israélites « dégoûtés de ce pain misérable » - la manne ! nourriture de leurs quarante ans de désert - ? Plus nous apprécierons le trésor plus nous comprendrons avec quel soin jaloux il faut le garder à l'abri du monde. Ce n'est pas là égoïsme, ou repliement sur nous-mêmes : l'Evangile de la gloire de Dieu exige d'être offert dans toute sa pureté, dans le sentiment profond des droits, de la justice et de l'immense amour de Dieu, et dans un amour vrai des âmes, un respect toujours plus grand de la Parole, la conscience de sa dignité et de sa majesté immuable, le souci de la gloire du nom de Jésus Christ. L'Evangile s'adresse à l'homme perdu pour le convaincre d'abord de son état désespéré, pour lequel il n'y a qu'un Sauveur. Ne rabaissons pas cet Evangile, comme cela ne devient que trop courant, pour l'accommoder aux goûts du jour.
            Nous déclarer Philadelphie ? Qui l'oserait ? Mais quel chrétien éclairé oserait dire qu'il y a un autre chemin approuvé du Seigneur ? Comme cela a été dit plus d'une fois, nous ne pouvons faire face par nous-mêmes à nos responsabilités, mais nous avons à les regarder en face. Dieu sait ce et ceux qui portent aujourd'hui le caractère de Philadelphie, mais s'il n'y avait plus lieu à aucun témoignage philadelphien, c'est que nous serions déjà dans Babylone, et ce n'est pas encore le cas. Si nous prétendions être Philadelphie, nous tomberions ouvertement dans Laodicée. Mais refuser d'être de ce témoignage, c'est refuser le témoignage de Dieu, et c'est retourner soit à Thyatire soit à Sardes, rentrer dans le camp d'où le Seigneur a voulu nous faire sortir vers LUI.


A. Gibert – « Messager évangélique » 1976 p. 141-151