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                                                           Les ressources de Dieu
 
 
Lire : Genèse 2 : 10-14
           Jean 19 : 31-37
           Cantique des cantiques 4 : 16
           Apocalypse 22 : 1-5


 Le fleuve de Dieu 
 Le Seigneur Jésus, source abondante de grâce 
 L'assemblée, un « jardin » d'où s'exhalent des aromates pour Dieu 
 

            Nous avons dans ces versets les ressources de Dieu. En Genèse 2, nous trouvons la rivière de Dieu et ce qui en découle. En Jean 19, nous voyons le Fils de Dieu et ce qui coule de Lui. Dans le Cantique des cantiques, il y a ce qui devrait découler de l'assemblée de Dieu.
 
            C'est toujours très encourageant de revenir au début du livre de la Genèse, car nous n'y voyons rien d'autre que le travail de Dieu. Si nous nous reportons à cette époque, nous constatons que, partout sur la terre, on voyait seulement ce que Dieu avait fait : tout résultait de son travail, il n'y avait rien de l'homme. C'est la grande différence avec ce que nous pouvons voir aujourd'hui ! Il est important de toujours revenir au travail que Dieu fait.
 
            A partir du chapitre 3 de la Genèse c'est le travail de Satan qui apparaît. L'Ennemi essaie toujours de corrompre le travail de Dieu, et il apporte la confusion ; nous pouvons constater combien il a réussi. Au chapitre 4, l'homme est sorti de la présence de Dieu. Il a voulu établir des monuments à sa propre gloire, pour perpétuer son souvenir et celui de ses descendants. Tel est le travail de l'homme : « Il bâtit une ville et appela le nom de la ville d'après le nom de son fils… » (v. 17). Quelle différence avec ce que Dieu fait !
 
 
 
Le fleuve de Dieu :
 
             Il est souvent question dans la Parole de fleuves ou de rivières. Les rivières ont toujours une grande influence sur les régions qu'elles traversent. Elles apportent l'eau indispensable à la vie humaine, elles sont fertilisantes ; ce sont des voies de communication, des moyens de protection, de sorte que beaucoup de villes ont été construites sur le bord des cours d'eau.
 
            Il y avait donc un fleuve qui sortait d'Eden et qui se partageait en quatre rivières. Dieu voulait que soient réalisées toutes les conditions favorables au développement de la vie. Il désirait que sa puissance, sa grandeur s'exercent en bénédiction dans le monde entier. Ce fleuve qui sort du jardin de Dieu devient donc quatre rivières dont les eaux vont arroser le territoire au milieu duquel elles coulent. Dieu avait en vue des endroits de la terre bien déterminés, influencés par les cours d'eau qui les traversaient. Dieu a aussi choisi un lieu pour être le centre de la terre, Jérusalem, et un peuple qu'il voulait pour lui. Malheureusement ce peuple a failli.
            En Ezéchiel 47, nous avons aussi une rivière qui sort de l'autel. En Apocalypse 22, le fleuve prend sa source sous le trône de Dieu. Il y a bien sûr des leçons spirituelles à tirer de ces images qui nous sont données.
            Les quatre rivières de Genèse 2 n'ont aucun affluent, à la différence des rivières de ce monde. Ces quatre rivières découlent du coeur même de Dieu et sont utiles pour tout l'univers.
           
            Ezéchiel 47 mentionne des niveaux d'eau différents. C'est d'abord une rivière dont l'eau monte jusqu'aux chevilles. Ensuite, l'eau s'élève jusqu'aux genoux, puis jusqu'aux reins, et enfin elle devient une rivière où l'on n'a plus pied, il faut nager. C'est là une image de notre vie chrétienne. On peut se contenter d'avoir seulement de l'eau jusqu'aux chevilles, d'autres se satisfont de se tenir dans l'eau jusqu'aux genoux, ou même jusqu'aux reins. Dieu a pourvu à ce que nous ayons une pleine mesure, afin que nous puissions nager dans une eau abondante. Le grand problème, c'est que nous n'avons pas toujours envie de quitter la terre ferme, d'en retirer nos pieds ! Ainsi était Jacob : sa vie a montré qu'il était charnel. Cependant, à la fin, au moment de déloger, il retire ses pieds de la terre (Gen. 49 : 33). Le travail de Dieu était maintenant complet chez lui. Dieu veut que nous nous abandonnions à Lui sans retenue, afin de nous donner des choses excellentes, ces eaux abondantes où nous pouvons nager librement.
 
            En Apocalypse 22, nous avons un fleuve d'eau vive qui sort du trône de Dieu et de l'Agneau. Le trône nous parle des droits de Dieu. Si nous reconnaissons les droits de Dieu, nous tirerons tout le bénéfice de ce que veut nous apporter ce fleuve d'eau vive. Sans doute ce sont là des conditions qui seront réalisées pendant le millénium, mais c'est une chose merveilleuse de voir où se trouve l'arbre de vie, savoir la place centrale ! Cela nous parle encore de Christ : il y a du fruit, un fruit permanent, et il apporte la guérison. Dieu pourvoit à tout, à la nourriture comme à la santé.
 
 
 
Le Seigneur Jésus, source abondante de grâce :
 
            Dans l'évangile de Jean nous avons ce qui découle du Seigneur Jésus Lui-même. « De sa plénitude, nous tous nous avons reçu, et grâce sur grâce » (Jean 1 : 16). Dans d'autres évangiles, nous voyons qu'il est sorti de la puissance du Seigneur Jésus. Mais Jean nous parle spécialement de ce fleuve abondant, inépuisable, de la grâce divine qui sort du Seigneur Jésus. C'est comme si l'on se tenait devant la mer, regardant le mouvement incessant et toujours renouvelé des vagues. Il en est ainsi du fleuve de la grâce.
 
            Lorsque le soldat a percé le côté du Seigneur Jésus, il en est sorti du sang et de l'eau (Jean 19 : 34). Mais pour rapporter ce fait si précisément, il fallait bien que Jean se tienne tout près de Jésus. Cet évangile nous rapporte d'ailleurs souvent l'attitude des personnes. Ainsi, nous trouvons l'attitude de Judas qui « était là avec eux » pour trahir son Maître ; il y a celle de Pierre qui d'abord « se tenait dehors à la porte » et que nous voyons ensuite « se tenant là et se chauffant ». Puis nous lisons à nouveau : « Simon Pierre se tenait là et se chauffait » (Jean 18 : 16, 18, 25) ; finalement, nous le voyons renier le Seigneur. Au chapitre suivant, l'évangéliste déclare : « Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala », et encore : « Jésus voyant sa mère et le disciple qu'il aimait se tenant là … » (Jean 19 : 25-26).
 
            Tout ceci s'adresse aussi à nous. Quelle est notre attitude ? Quelle est notre association avec le Seigneur Jésus crucifié ? L'ombre de la mort a étendu son spectre sur le monde entier, et la nuit où le Seigneur fût livré dure encore aujourd'hui. Nous qui sommes chrétiens, avons-nous bien conscience de l'ombre jetée sur la terre par la mort de Christ ? Judas a refusé de s'associer à la mort de Jésus : il a préféré un misérable gain. Pierre, malgré son amour pour le Seigneur, s'est montré défaillant. Après le reniement de Pierre, Jean, qui avait été placé dans les mêmes circonstances que lui, est resté debout près de la croix de Jésus : c'est lui qui a pu entendre ses dernières paroles. La crucifixion était le châtiment réservé aux plus affreux criminels. Voilà le jugement, l'estimation portée par le monde sur le Seigneur Jésus (Zach. 11 : 13). Sommes-nous prêts aujourd'hui à être associés à la mort de Christ ?
 
            Et pourtant nous apprenons tant de choses par la mort de Christ. Nous y voyons l'état du coeur de Satan, de celui qui s'est toujours opposé au Seigneur Jésus. Satan avait appris durant des millénaires comment se comporter vis-à-vis des hommes pour les entraîner loin de Dieu. Mais il y avait là, dans le Fils de l'homme, un homme tellement différent de tous les autres, quelqu'un d'irréprochable, de parfait sur lequel Satan n'avait aucune prise ! (Jean 14 : 30). Le diable a cru un moment avoir remporté la victoire, lorsque Jésus est mort sur la croix. Nous voyons aussi à la croix le coeur de l'homme. Même les païens et les idolâtres n'auraient pas voulu abandonner leurs idoles, mais les Juifs, dont la tribu de Juda faisait partie, et qui avaient la responsabilité du service de l'adoration, ont rejeté leur Seigneur au lieu de le recevoir. Ils sont les premiers responsables de sa mort. Mais nous trouvons aussi le coeur de Dieu, qui a été entièrement démontré à la croix. Quelle honte pour l'homme d'avoir manifesté ce qu'il était, au moment même où Dieu déversait son amour infini en donnant son propre Fils !
 
            Jésus vint et se tint au milieu des disciples, puis « il souffla en eux et leur dit : recevez l'Esprit Saint » (Jean 20 : 19, 22). Ne fallait-il pas que les disciples soient tout près du Seigneur pour qu'Il puisse souffler ainsi en eux ? Au commencement, Dieu avait aussi soufflé dans l'homme une respiration de vie pour qu'il devienne une âme vivante. De même ici, le Seigneur Jésus a soufflé sur les disciples pour qu'ils deviennent des hommes différents et portent son témoignage dans un monde qui L'avait rejeté. Aujourd'hui nous pouvons nous poser aussi cette question : Qu'est ce qu'un chrétien ? Les hommes ont beaucoup écrit sur le christianisme, mais un chrétien c'est tout simplement Christ dans un homme. Quelle surprise ce fut pour Satan de constater que Celui qu'il croyait avoir éliminé était toujours là, et qu'Il continuait à être vu dans ce monde, chez les siens !
 
 
 
L'assemblée, un « jardin » d'où s'exhalent des aromates pour Dieu 
 
            Le grand problème de l'homme a commencé dans un jardin lorsqu'il a écouté la voix du diable : alors, le péché est entré dans le monde (Gen. 3 : 1-7 ; Rom. 5 : 12). Ce problème du péché a été résolu dans un autre jardin par le Seigneur Jésus : là, Dieu a fait éclater sa gloire.
            Dans le Cantique des cantiques, il est question du Bien-aimé qui vient dans son jardin et y trouve des fruits exquis et des aromates qui s'exhalent (4 : 16) ; le nord et le midi ont soufflé pour que les parfums se répandent. C'est la belle image d'une assemblée. Nous sommes trop occupés de nos faiblesses, de nos défaillances dont nous gémissons. Pourtant quelle position merveilleuse que celle de l'assemblée ! C'est un endroit où le Seigneur Jésus peut se réjouir, trouver de la satisfaction pour son coeur.
            Nous devrions donc être bien plutôt occupés de toutes ces précieuses bénédictions que le Seigneur nous accorde, afin de voir tout le travail qu'Il accomplit, les soins qu'Il apporte à toutes les choses qui sont cultivées dans son jardin. Souvenons-nous qu'un jour le Seigneur Jésus a simplement demandé à boire à une femme Jean 4 : 8), qu'une autre fois Il s'est servi avec simplicité d'un petit âne (Matt. 21 : 2, 5). Quelle condescendance de la part du Fils de Dieu, mais aussi quelle joie pour nous de pouvoir répondre à ce qui plait au coeur du Seigneur et Le glorifie !
 
 
 
                                                             N. Short - 15.10. 06
 
 
                        Rassasiés des biens de ton amour,
                        Désaltérés au fleuve de ta grâce,
                        Fais-nous marcher en paix devant ta face,
                        En te servant humblement chaque jour.