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Les fils de Samuel
 

            « Lorsque Samuel fut vieux, il établit ses fils juges sur Israël… Et ses fils ne marchaient pas dans ses voies; mais ils se détournaient après le gain déshonnête, et prenaient des présents, et faisaient fléchir le jugement » (1 Sam. 8 : 1, 3).

            Samuel voulait faire de ses fils ses successeurs ; cela ne venait pas de l’Eternel, mais il a commis une autre erreur, car ils « ne marchaient pas dans ses voies ». Nous pouvons nous demander dans quelle mesure cela montre son incapacité à élever correctement ses enfants. Avait-il inconsciemment imité la faiblesse d'Eli dans sa famille, dont la faillite était si grande qu'elle a attiré sur elle les jugements de Dieu ? Cela ne paraît guère probable. Samuel a eu l'avertissement devant ses yeux et il a reçu de la bouche de Dieu lui-même le message de ces jugements pour l'infidèle Eli ; il a assisté aussi à la capture de l'arche et à la mort des fils du sacrificateur. Sa propre fidélité vis-à-vis du peuple et sa constance dans la prière nous interdisent de penser qu'il a été négligent ou indifférent quant à sa responsabilité dans sa propre maison.
            Abraham devait « commander à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Eternel » (Gen. 18 : 19). Nous nous souvenons aussi des paroles fortes de Josué : « Mais moi et ma maison, nous servirons l’Eternel » (Jos. 24 : 15). Elles nous montrent le lien unissant la famille avec le père ? N'est-il pas dit dans le Nouveau Testament qu'une condition indispensable pour un conducteur du peuple de Dieu, c'est qu'il doit « bien conduire sa propre maison » (1 Tim. 3 : 4) ?
            
Samuel n'était pas entièrement sans reproche. Ses fréquentes absences de la maison, et son vif intérêt pour la nation, lui fermaient peut-être les yeux sur ses responsabilités domestiques ; mais son service à l'égard du peuple ne pouvait aucunement le décharger de telles responsabilités. « Ma vigne qui est à moi, je ne l'ai point gardée » (Cant. 1 : 6), telle a dû être trop souvent la confession douloureuse de ceux qui ont travaillé dans d’autres vignes. Cette erreur, commise par un homme tel que Samuel, n’est pas une excuse pour ne pas travailler pour le peuple de Dieu, mais elle nous rappelle un danger qui existe pour nous tous. Que la miséricorde de Dieu soit sur les chefs de famille, leur donnant la grâce, la dépendance et la persévérance dans la prière, afin que leurs maisons soient des exemples de soumission à l'ordre divin !

 

S. Ridout - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (26/04/2016)