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SON  AMOUR  NOUS  RESTE,  SERVICE  ETERNEL


L’activité d’amour inlassable du Seigneur
       Venu pour accomplir la volonté de son Père
       Son ministère parfait
Le Seigneur après sa résurrection
       Marie de Magdala
       Pierre
       Deux disciples en chemin pour Emmaüs
       Au milieu de ses disciples, le premier jour de la semaine

 

            Nous désirons examiner un peu de quelle façon admirable Jésus a déployé son amour envers les hommes durant sa marche ici-bas et comment, aussitôt après sa résurrection, Il a repris son activité d’amour en faveur de ses bien-aimés. Il avait parfaitement mesuré leur profonde affliction au moment de la crucifixion. Après ses souffrances et sa mort sur la croix, son cœur restait occupé de la gloire du Père et de ceux que le Père aimait désormais comme son Fils lui-même (Jean 17 : 23) ; ils restaient les objets de ses compassions infinies.

 

L’activité d’amour inlassable du Seigneur

                        Venu pour accomplir la volonté de son Père

            Les premières paroles de Jésus, Homme ici-bas, sont rapportées par Luc ; elles sont la clé de toute sa vie. Il dit à Marie, sa mère : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2 : 49). Il montrait déjà, par son assiduité dans le temple, son intérêt précoce pour la vérité. Sa réponse à ses parents démontre clairement sa relation divine et éternelle avec le Père. Il était descendu ici-bas pour accomplir toute Sa volonté (Jean 4 : 34), et Il l’a servi, de façon parfaite, jusqu’à sa mort expiatoire sur la croix (Héb. 12 : 3-4).
            Personne n’a jamais été, ni ne sera jamais, en mesure de parler de la même manière que Lui (Jean 7 : 37). On discerne déjà le caractère qu’allait prendre son ministère : un zèle sans faille pour son Père, malgré toutes les souffrances qu’une telle fidélité impliquait pour Lui (Ps. 69 : 9). Sa soumission était parfaite. « Il avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (Luc 2 : 52).
            Plein de l’Esprit Saint, au moment où Il a environ 30 ans (Luc 3 : 23), Il est d’abord tenté par le diable au désert durant 40 jours. Ayant épuisé sans succès toute tentation, Satan s’éloigne ensuite de Lui pour un temps (Luc 4 : 1-13).

                        Son ministère parfait

            Jésus revient en Galilée, toujours « dans la puissance de l’Esprit », et sa renommée se répand à travers toute la région. Son ministère commence et durera un peu plus de trois ans. Il enseigne dans toutes les synagogues, glorifié par tous (Luc 4 : 14-15). Dans le livre des Actes, Luc donne un résumé de sa merveilleuse activité à la gloire de Dieu : Il annonce la bonne nouvelle de la paix et passe « de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec Lui » (Act. 10 : 36, 38-39).
            Il était « d’en haut ». Il pouvait dire à ces hommes « d’en bas », qui vivaient de plein gré dans ce monde : « Je ne fais rien de moi-même… je fais toujours ce qui lui est agréable (au Père) » (Jean 8 : 23, 29).  Durant son ministère, à plusieurs reprises, en particulier à ses disciples, Il annonce sa crucifixion : « J’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien je suis étreint jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » Luc 12 : 50). Il devait en effet, pour sauver les hommes, traverser les eaux profondes du jugement.     
            Il n’a jamais rien fait pour lui-même ; Il s’est entièrement dépensé pour les autres !  Il est Celui qui est haut élevé et exalté ! Il habite l’éternité et son nom est le Saint. Mais Il se tient aussi près de « celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus » (Es. 57 : 15). Il promet : « Je le guérirai, et je le conduirai, et je lui rendrai la consolation, à lui et aux siens qui mènent deuil » (v. 18). Tous les caractères déjà annoncés par ce prophète se sont entièrement déployés durant le service du Seigneur sur la terre. Il était toujours disposé à répondre - simultanément si nécessaire - à tous les besoins qui se présentaient sur son chemin (voir, par exemple : Matt. 9 : 18-26).

                        Tendres compassions, force au jour de l’épreuve,
                        Grâce et pardon, long support, douce paix,
                        De ton cœur plein d’amour jaillissent comme un fleuve
                        Qui ne s’épuise et ne tarit jamais.

            Cependant, Jésus a pu dire : « J’ai attendu que quelqu’un ait compassion de moi, mais il n’y a eu personne… des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé » (Ps. 69, 20). Quand une armée hétéroclite de méchants survient à Gethsémané pour se saisir de Christ et le conduire devant des tribunaux iniques, et ensuite à Golgotha, tous les disciples s’enfuient (Matt. 26 : 56 ; Marc 14 ; 50). Ils ne seront plus nommés avant la résurrection triomphante du Seigneur, à l’exception de l’un d’entre eux qui est venu se tenir au pied de la croix - Jean, « le disciple qu’Il aimait ». C’est à lui que Jésus, avec une immense tendresse, confiera sa mère (Jean 19 : 26-27).
            Avant même la croix, Jésus avait levé les yeux vers le ciel et dit : « Père… Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire… J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du monde ; ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta Parole… Quand j’étais avec eux, je veillais sur eux en ton nom ; j’ai gardé ceux que tu m’as donnés » (Jean 17 : 1, 4, 6, 12). Et Il les recommande aux soins de son Père.

 

Le Seigneur après sa résurrection

            Déjà, avant de monter volontairement à la croix pour les siens, Jésus les avait avertis : « Vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez… vous serez dans la tristesse… mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous ôte votre joie » (Jean 16 : 20-22). Maintenant, aussitôt  après sa résurrection, Il prend grand soin que leur joie en Lui ne soit pas altérée.

                        Marie de Magdala

            Le Seigneur l’avait délivrée de sept démons (Marc 16 : 6). Depuis, elle l’avait servi en Le suivant dans son chemin qui montait à Jérusalem (Matt. 23 : 37). Elle s’était trouvée ensuite parmi les femmes restées près de cette croix où les soldats romains avaient cloué Jésus. Après sa mort, elle se rend au tombeau pour voir « comment le corps de Jésus y était déposé » (Marc 15 : 47 ; Luc 23 : 55). Elle achète ensuite des aromates et des parfums et les prépare, en vue de L’embaumer.
            Le premier jour de la semaine, elle est la première à se hâter vers le sépulcre. A sa grande surprise, elle trouve que la grande pierre circulaire qui en fermait le seuil a été roulée et que le tombeau est vide ! Elle court chez Pierre et Jean ; elle affirme que l’on a enlevé du sépulcre le corps du Seigneur. A cette nouvelle, les deux hommes courent ensemble au tombeau et constatent qu’il est effectivement vide. Les linges funèbres ont été soigneusement pliés ; il n’y a aucun signe d’un départ précipité. Alors, sans plus attendre, ils retournent chez eux (Jean 20 : 1-10).
            Marie, elle, ne peut pas s’en aller ! L’amour de Dieu a été versé dans son cœur ; il est désormais rempli de Christ. Une seule pensée l’habite : retrouver son Seigneur bien-aimé (v. 13). Même la présence insolite des anges ne paraît pas la distraire de son Objet. Celui qu’elle  supposait être le jardinier lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ». Elle répond : « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’enlèverai » (v. 15). A vue humaine, ce sont des paroles irrationnelles, irréfléchies, mais le véritable amour, « source positive de toute bonne pensée » (JND), « supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout ». Un tel amour « ne périt jamais » (1 Cor. 13 : 6-7).
            Jésus ne peut pas laisser une si grande affection sans réponse. Il sait tout ce qui se passe en elle - et en nous tous. Il agit avec la même bonté envers chacun de ses rachetés.

                        Jamais son amour fidèle à nos vœux ne manquera :
                        C’est une source éternelle qui jamais ne tarira.

            Un seul mot du Seigneur - « Marie » - suffit à cette humble croyante pour reconnaître son Seigneur. Un cri jaillit de son cœur : « Rabboni, c’est-à-dire : Maître » (v. 15-16). Les pensées de Marie de Magdala sont largement dépassées. C’est un Sauveur vivant qui vient vers elle, l’appelle par son nom et lui confie pour ses frères un message de la plus haute valeur : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (v. 17). « L’attachement personnel à Christ est le moyen d’avoir une intelligence réelle » (J-N Darby). La croix a créé des liens nouveaux entre le Seigneur et les siens : son Père est devenu notre Père et son Dieu notre Dieu (Ps. 22 : 22 ; Héb. 2 : 11-12).

                        Pierre

             C’est en ce même jour de la résurrection du Seigneur que Pierre a eu un entretien privé avec Lui. Le Ressuscité, dans sa merveilleuse grâce, parle à son cœur, et il reçoit l’assurance d’être pardonné par l’amour insondable de Jésus. Ce disciple pourra parler à ses frères juifs, sans être restreint dans ses paroles (Act. 3 : 14).
            Plusieurs passages dans l’Ecriture font état de cette rencontre seul à seul (Luc 24 : 34 ; Marc 16 : 7). Parmi les témoins de la résurrection du Seigneur, Pierre est le premier nommé (1 Cor. 15 : 4 ; Luc. 24 : 34 ; Marc 16 : 7).

                        Deux disciples en chemin pour Emmaüs

            Une autre apparition du Seigneur a lieu durant ce même jour. Elle concerne deux disciples qui s’éloignaient de Jérusalem ; ils suivaient une route qui conduisait à Emmaüs. Le récit détaillé est donné par Luc (24 : 13-35) ; Marc mentionne simplement le fait (16 : 12).
            Ces disciples avaient entendu le témoignage des femmes venant du tombeau, sans en saisir l’importance. Ils raisonnaient entre eux, étant de plus en plus tristes. Ils se souvenaient de la puissance manifestée par Jésus et ne comprenaient pas qu’Il se soit ainsi laissé prendre et mettre à mort comme un criminel. Ils s’interrogeaient sur ces événements tout récents, si étranges (v. 14). Ils avaient perdu leur espérance en un Messie venant délivrer Israël (v. 21). Déçus, ils retournent à leurs champs, à ces activités qui remplissent souvent notre vie et nous font perdre un temps précieux.
            Or, un mystérieux étranger les rejoint : le Seigneur lui-même. Il se met à marcher avec eux. Sa présence change tout dans notre cœur. Avec sollicitude, Il s’enquiert des motifs de la tristesse qui se lit sur leur visage. Ils le rabrouent et leur réponse véhémente montre bien à quel point leurs blessures sont profondes. Il les laisse d’abord épancher leurs cœurs et s’étonne ensuite de leur manque d’intelligence spirituelle et de leur incrédulité (v. 25). Ces deux choses vont souvent de pair en nous.
            Chez eux aussi, ni le témoignage des femmes sur l’absence du corps de Jésus dans le tombeau, ni surtout leur récit concernant une vision d’anges qui affirmaient qu’Il était vivant, n’avaient suffi à les convaincre d'attendre que la situation s’éclaircisse. Ils avaient quitté la ville sainte, en laissant les autres disciples réunis.
            « Ne fallait-il pas… ? » : cette expression revient plusieurs fois dans cet évangile (Luc 9 : 17 ; 23 : 24 : 7, 26, 46), confirmant en particulier que Christ devait endurer des souffrances et entrer ensuite dans sa gloire (v. 26). Il l’avait Lui-même annoncé ! Et c’est Lui encore qui, « commençant par Moïse et par tous les prophètes , il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, les choses qui le concernent » (v. 27). Ils écoutent avidement ses paroles qui illuminent leur cœur et les encouragent (Ps. 34 : 5). N’oublions jamais que la « clé » de l’Ancien Testament - et en particulier des prophéties - consiste à y chercher Jésus. « La Parole faite chair » est le seul guide capable de régler notre conduite devant Dieu ((Ps. 50 : 23).
            Le Seigneur entre finalement dans la maison pour rester avec ces deux disciples. Il se laisse « forcer », car Il sait combien ils ont besoin de Lui. Eux-mêmes en sont de plus en plus conscients ! Si nous sommes découragés, si nos circonstances sont pénibles, apprenons, dans la présence du Seigneur, à les accepter. La consolation des Ecritures aide à les traverser avec Lui (Rom. 15 : 4).
            « Comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; puis il le rompit et le leur distribua » (v. 30). Peut-être ses mains percées ont-elles frappé leurs regards ? En tout cas, « leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent » (v. 31). Quelle joie en réalisant qu’Il avait été leur compagnon de route !  Mais brusquement, Il « devint invisible et disparut de devant eux ». Il n’était plus là, mais maintenant leurs cœurs brûlaient de son amour (v. 32). Ils se lèvent aussitôt et retournent promptement à Jérusalem, dans la nuit. Les onze et leurs compagnons y sont assemblés, et les accueillent par ces paroles : « Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » (v. 34). Ils racontent à leur tour comment le Seigneur s’est fait connaître à eux « dans la fraction du pain » (v. 35).

                    Reste avec nous, Seigneur : le jour décline,
                    
La nuit s’approche et nous menace tous ;
                    
Nous implorons ta présence divine :
                    
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !

                    Sous ton regard, la joie est sainte est bonne ;
                    
Près de ton cœur, les pleurs même sont doux.

                    D’en haut, Seigneur, ta voix nous encourage,
                    
Nous redisant : « Je demeure avec vous ».
                    
Jour après jour, jusqu’au bout du voyage,
                    
Dans ton amour, tu restes près de nous.

                         Au milieu de ses disciples, le premier jour de la semaine

            Le Seigneur avait le désir d’être au milieu des siens, rassemblés en son Nom (Matt. 18 : 20), avant de remonter vers son Père. Ils répondaient à sa pensée dès le jour de la résurrection !
            Au moment donc où tous les disciples parlent de Lui, Jésus se tient lui-même au milieu d’eux et leur dit : « Paix à vous ! » (Jean 20 : 26). « Shalom » est une salutation habituelle entre Juifs, mais elle a ici une signification particulière. Le Seigneur est venu faire la paix « par le sang de sa croix » - une paix définitive qui s’étend par son moyen à ce qui est sur la terre et dans les cieux » (Col. 1 : 20). 
            Les disciples étaient encore effrayés, craintifs. Jésus les rassure en leur montrant ses mains et ses pieds (v. 39). Il mange volontairement devant eux : alors leur tristesse est changée en joie ! Il leur ouvre aussi l’intelligence pour qu’ils comprennent les Ecritures (Luc 24 : 46-47). Ils devaient être ses témoins sur la terre - nous le sommes également, amis chrétiens.
            Ils allaient recevoir la « promesse du Père », le Saint Esprit. Il demeure éternellement avec tous les croyants. Dans l’attente de son retour, la précieuse Parole de Dieu est aussi notre guide. Par la prière nous pouvons être en contact permanent avec Celui qui nous aime.

                       

Ph. L    -  Le 09. 04. 16