LA LAMPE DU CORPS
L'œil conduisant à notre perte
Des yeux qui se portent avec foi vers Dieu
Des avertissements à garder nos regards
Le besoin de l'aide divine pour avoir le discernement spirituel
Des yeux ouverts par Dieu
Un œil en bon état, dirigé vers Dieu
Parmi nos sens, l’œil est un organe qui met chacun très rapidement en liaison avec le monde extérieur. Il transmet alors les données acquises à notre homme intérieur - là où se trouve le siège de la volonté - et nous réglons très souvent notre façon d’agir en fonction de ce que nos yeux voient, ou ont vu : « Si mon pas s’est détourné du chemin, et si mon cœur a suivi mes yeux, et si quelque souillure s’est attachée à ma main... », déclarait le patriarche Job (31 : 7). Nous sommes donc ainsi engagés sur un bon ou un mauvais chemin !
Jésus a appelé l’œil « la lampe du corps » (Matt. 6 : 22-23). On comprend que pour remporter une victoire sur une tentation qui se présente, il faut commencer par « maîtriser » son regard. Impossible de le faire avec nos propres capacités, il faut les ressources dont dispose un croyant.
Dès le début de la Parole de Dieu, la Genèse nous montre que l’œil peut conduire à notre perte, ou au contraire vers notre salut. Un seul regard peut avoir des conséquences très importantes.
L'œil conduisant à notre perte
Le regard d’Eve
On lit dans le récit concernant Eve, l’épouse d’Adam, que le diable, sous la forme d’un serpent, s’introduit dans le jardin d’Eden. Il capte la confiance d’Eve en lui donnant la fausse impression qu’il s’intéresse à elle et cherche son bien ! Il insinue que Dieu, lui, ne cherche pas leur bien. Pourquoi les priverait-il d’un si grand avantage : manger du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin ? Il lui affirme que Dieu sait bien qu’ils seraient comme Lui !
La femme qui l’écoute voit que l’arbre est bon à manger, qu’il est un plaisir pour les yeux et désirable pour rendre intelligent… Elle convoite, prend de ce fruit et en mange ; elle en donne à son mari et, lui aussi, en mange (Gen. 3 : 6). Elle a ainsi fait un très mauvais usage de ses yeux qu’elle venait de recevoir de Dieu. « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort (Rom. 5 : 12).
Acan
Dans le chapitre 7 de Josué, Acan raconte devant le peuple sa triste histoire. Lors de la prise de Jéricho, il a vu et convoité un manteau de Shinhar d’une rare beauté (v. 21). Il s’en est emparé, ainsi que de 200 sicles d’argent et d'un lingot d'or de 50 sicles, mais l’Eternel a tout vu ! Or, avant la bataille, Il avait signifié à son peuple que tout ce qui se trouvait dans la ville était « anathème ». Personne ne devait rien prendre.
Le mal doit être maintenant ôté du milieu d’Israël. Quel sera le salaire du « crime » d’Acan ? Son péché produit sa mort et celle de toute sa maison (v. 25).
David
Dans le second livre de Samuel (11 : 2-4), c’est le roi David qui pèche. Oisif, tandis que son armée est au combat, il se promène sur le toit de sa maison. L’inaction diminue forcément la vigilance. Le diable, qui rôde autour de nous, cherchant qui dévorer, sait fort bien tirer parti de notre paresse (Prov. 21 : 25-26).
David voit une très belle femme en train de se laver. Son regard allume en lui le désir de commettre adultère avec elle (v. 2-4). Il apprend sans difficulté qu’il s’agit de Bath-Shéba, la femme d’Urie et envoie des messagers la chercher. Il la prend, cédant à sa convoitise. Elle l’avertit bientôt qu’elle attend un enfant. Pour cacher son péché, David, avec la complicité de Joab, fait mourir son mari, Urie, un de ses soldats, noble et dévoué.
Des yeux qui se portent avec foi vers Dieu
Heureusement, nos yeux peuvent servir à agir de bonne manière - dans notre vie et pour la bénédiction de notre entourage.
Abraham
Son neveu, Lot, a levé les yeux pour voir la plaine du Jourdain (Gen. 13 :10-11), image du monde et de ses attraits trompeurs. Mais Abram ne lève les yeux qu’au moment où Dieu lui commande de le faire (v. 14). Le Seigneur ne déçoit jamais ceux qui se confient en Lui. Ce patriarche, qui a été appelé le « père de la foi », peut déjà voir l’immense pays que Dieu lui destine, ainsi qu’à sa descendance. En ce temps-là les bénédictions divines, réservées aux croyants, étaient essentiellement liées à la terre.
Plusieurs autres fois durant sa longue vie, Abraham est amené à « lever ses yeux ». Au chapitre 18 de la Genèse, c’est au moment où trois hommes arrivent chez lui - l’un d’eux semble être une figure de l’Eternel. Ils annoncent à Abraham et à Sara la naissance d’Isaac, l’héritier ardemment désiré. Ils apprennent aussi à Abraham (v. 17-19) que le jugement de Sodome, où habitait Lot, est à la porte. Abraham peut alors intercéder en faveur des « justes » qui pourraient se trouver dans cette ville. Dieu, dans sa miséricorde infinie, ira beaucoup plus loin que ce que cet intercesseur a demandé et Lot sera retiré de devant la fournaise.
Plus tard, Dieu demande à Abraham de lui offrir Isaac, son fils unique. Pour ce patriarche, c’est le moment le plus solennel de sa vie, un grand « sommet » pour sa foi (Jac. 2 : 21). A cette occasion, Il lève par deux fois les yeux. « Il voit le lieu de loin » (Gen. 22 : 4) ! Plus tard, levant à nouveau ses yeux, il voit un bélier, qu’il va offrir en holocauste à Dieu, en lieu et place de son fils Isaac (v. 13).
Isaac
Ce patriarche aussi est vu « levant les yeux ». Il vient d’arriver du puits du Vivant qui se révèle ; il sort aux champs pour méditer à l’approche du soir. Il « lève ses yeux et regarde » et voici des chameaux qui venaient (Gen. 24 : 62-63). C’est Rebecca qui vient de traverser avec le serviteur d’Abraham, un grand désert, à la rencontre de celui qui va devenir son époux. Elle aussi, «lève les yeux » et voit Isaac ! Elle descend du chameau et s’enquiert : « Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? ». Le serviteur répond : « C’est mon seigneur ». Alors « elle prit son voile et se couvrit » (v. 65). Isaac l’aime et la prend pour femme.
En lisant une telle scène, le cœur du croyant tressaille de joie, il s’émeut en pensant à son Bien-aimé. Les noces sont proches et l’Epouse est appelée à « fixer les yeux sur Jésus » (Héb. 12 : 2). Il est tout près de venir, notre cœur le pressent (Cant.2 : 8) !
Autres exemples
Chacun pourra méditer sur d'autres scènes : la rencontre de Joseph avec Benjamin (Gen. 43 : 29) ; la contemplation du « pays » promis par Moïse, avant sa mort, au sommet du mont Pisga (Deut. 3 : 27) ; la vision par Josué du chef de l’armée de l’Eternel (Jos. 5 : 13) ; Daniel (4 : 34, 8 : 3 ; 10 : 5), etc.
Le prophète Esaïe nous invite souvent à lever nos yeux et à voir (40 : 26 ; 49 : 18 ; 60 : 4). Zacharie parle avec des anges, et lève lui aussi souvent les yeux (1 : 18 ; 2 : 5 ; 5 : 1, 9 ; 6 : 1 ; et 5 : 5).
De même dans le Nouveau Testament, on se rappellera la transfiguration (Matt. 17 : 8, Luc 6 : 20). On peut contempler le Seigneur lui-même, levant ses yeux (Jean 11 : 41 ; Jean 17 : 1), et aussi Paul, son disciple (Act. 22 : 13).
Des avertissements à garder nos regards
L'œil, reflet de notre état intérieur
Selon l’enseignement de la Parole de Dieu, l’œil est le reflet de notre état intérieur : « Celui qui a l’œil bienveillant sera béni, car il donne son pain aux pauvres (Prov. 22 : 9). Il est disposé à marcher dans ces bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance afin que nous marchions en elles (Eph. 2 : 10).
Mais nos yeux peuvent être facilement hautains (Ps. 18 : 27 ; 101 : 5) - ce qui se lie souvent à un cœur orgueilleux. Le pieux David affirmait que son cœur n’était pas hautain, que ses yeux ne s’élevaient pas (Ps. 131 : 1) ; ces yeux hautains sont en tête d’une liste de six choses que Dieu hait (Prov. 6 : 17). Au chapitre 30, il est parlé d’une génération « qui maudit son père » ; elle a les yeux hautains et les paupières élevées (v. 13). Tous ces yeux hautains seront abaissés (Es. 2 : 11 ; 3 : 16 ; 5 : 15), et l’Eternel seul sera haut élevé en ce jour-là.
Les yeux peuvent aussi se prostituer après les idoles (Ezé. 6 : 9) - ce péché est toujours d’actualité - ils peuvent être également pleins d’adultère (2 Pier. 2 : 14).
Job, accablé par les fausses accusations de ses « amis », les appelle « des consolateurs fâcheux ». Il répond à Eliphaz et déclare qu'il aiguisait contre lui ses yeux - ou l’attaquait en le perçant de son regard. Si on lit les paroles de cet homme, on estime que les paroles de Job sont justifiées (16 : 9).
David, lui, exprime le désir que ceux qui le haïssent sans cause « ne clignent pas de l’œil » - ou ne l’insultent pas du regard (Ps. 35 : 19). Cligner de ses yeux est le fait, en général, d’un homme de « Bélial ». La marche de cet inique est sans frein. Tout s’agite dans son corps, en commençant par ses pieds et ses doigts. « Il machine du mal en tout temps, il sème des querelles » (Prov. 6 : 12-14 et 10 : 10 - voir Rom. 6 : 13 et 19). C’est parfois un signe de connivence avec un complice ; ils partagent les mêmes mauvaises intentions.
L'œil peut être une occasion de chute
Job avait fait un « pacte » avec ses yeux : il ne voulait pas porter attention à une vierge (Job 31 : 1). A ce sujet, le Seigneur déclare : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse et que tout ton corps ne soit jeté dans la géhenne » (Matt. 5 : 29-30).
En contraste « les yeux du sot (ou : de l’insensé) sont au bout de la terre » ; ses pensées sont toujours prêtes à se disperser sur mille objets, pourtant indignes de retenir notre attention » (Prov. 17 : 24). Notre œil n’est jamais rassasié, il ne se lasse pas de voir, même à la fin d’une longue vie (Prov. 27 : 20 ; Ecc. 1 : 8). C’est pourquoi « celui qui marche dans la justice, et celui qui parle avec droiture… ferme ses yeux pour ne pas voir le mal. Celui-là demeurera en haut…ses yeux verront le Roi dans sa beauté ; ils contempleront le pays lointain » (Es. 33 : 15-17) !
L’attention d’un homme se porte vite sur ce qui vient frapper ses yeux. Ce fut le cas avec le prophète Samuel, au moment où il entrait dans la maison d’Isaïe, le père de David. Il vit Eliab, et pensa que certainement c’était l’oint de l’Eternel qui était devant lui ! Mais l’Eternel lui vient en aide et lui dit aussitôt : « Ne regarde pas son apparence ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car l’Eternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Eternel regarde au cœur » (1 Sam. 16 : 6-7).
D'autres expressions ou images en relation avec les yeux
Citons d’abord ce que l’on a appelé la « loi du Talion » : « œil pour œil ». Dieu l’a destinée à limiter le droit à la vengeance pour un tort subi. C’est contraire à l’instinct du cœur naturel - exprimé par Lémec (Genèse 4 : 23 ; voir aussi Ex. 21 : 24 ; Lév. 24 b : 20 ; Deut. 21 : 20 ; Matt. 5 : 38). L’enseignement de Jésus à ses disciples, dans le dernier passage cité est tout autre : il est question d’amour, d’humilité et de renoncement.
Genèse 20 : 16 parle d’une somme remise à Sara - en retour d’un tort commis à son égard - comme une « couverture des yeux » pour tous ceux qui sont avec elle et pour tous. Parfois aussi un « cadeau » peut être fait à quelqu’un pour qu’il « ferme les yeux » devant une action malhonnête ! Le prophète Samuel rappelle cette triste habitude prise alors au milieu du peuple et se défend d’avoir reçu quoi que ce soit de ce genre ; ce que les assistants se hâtent de reconnaître (1 Sam. 12 : 4 ). Un ange annonce à Ezéchiel que sa femme, « le désir de ses yeux », va lui être retirée et qu’il mènera deuil (Ezé. 24 : 16). Job énumérant ses « bonnes actions » passées, affirme : « J’étais, moi, les yeux de l’aveugle et les pieds du boiteux » (Job 29 : 15).
Baisser les yeux est au contraire un signe de honte ou de soumission. « Celui qui a les yeux baissés, Il (Dieu) le sauvera « (Job 22 : 29). Comment ne pas penser à ce publicain dont parle Jésus dans une parabole ? Un pharisien présent est plein de suffisance, tandis que le publicain se tient loin : avec une profonde conviction de péché, il ne veut pas lever les yeux vers le ciel. Il se frappe la poitrine en disant : « O Dieu, soit apaisé envers moi, pécheur ! ». Et le Seigneur déclare : « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 18 : 10-14).
Le besoin de l'aide divine pour avoir le discernement spirituel
Si nous avons le désir selon Dieu d’avoir un plus grand discernement, nous aurons besoin de l’aide divine. Avec David, demandons avec foi : « Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu ! Illumine mes yeux, de peur que je ne dorme du sommeil de la mort » (Ps. 13 : 3-4).
Alors Sa Parole nous fortifiera : « le commandement de l’Eternel est pur, illuminant les yeux » (Ps. 19 : 8 ; Ps. 119 : 130). Le psalmiste déclare : « Ils ont regardé vers Lui, et ils ont été illuminés » (Ps. 34 : 5). Ce sont « les yeux du cœur » du chrétien qui sont éclairés (Eph. 1 : 18) ! Il peut alors apprendre à connaître « quelle est l’espérance de son appel, quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints, et quelle est l’excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons » (v. 19).
Sans ce discernement spirituel un homme est absolument incapable d’apprécier les choses comme Dieu les voit. Dans les Evangiles les disciples s’approchent et demandent au Seigneur pourquoi Il parlait aux foules en paraboles. Il les éclaire: « A vous, il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux ; mais à eux, ce n’est pas donné ». Jésus voulait que tout en entendant, ils ne comprennent pas (Matt.13 : 10-13) ! Car selon la parole prophétique, le cœur du peuple d’Israël s’était endurci : ils avaient volontairement fermé leurs yeux et bouché leurs oreilles (Es. 44 : 18).
Autrefois également, le Pharaon n’avait pas écouté les avertissements que des serviteurs de Dieu, Moïse et Aaron, lui donnaient. Il s’était obstiné à refuser que le peuple d'Israël quitte l’Egypte. A plusieurs reprises, on lit que son cœur s’est endurci ; il a laissé « passer le temps » de la repentance (Jér. 46 : 17) ! Finalement, c’est Dieu lui-même qui a endurci son cœur (Ex. 7 : 3).
Quelques exemples tirés de l'Ancien Testament
Agar et son fils allaient, semble-t-il, mourir de soif ; or soudain, éclairée par L’Eternel, elle voit un puits d’eau à portée de sa main ! L’angoisse dans son cœur fait place à la consolation et à la joie (Genèse 21 : 19).
Il y a aussi le cas de Balaam : il était déjà depuis longtemps « aveuglé », et suivait un chemin de propre volonté. Or soudain, il voit l’Ange de l’Eternel, son épée nue à la main, lui barrer fermement le chemin (Nom. 22 : 31). Mais, hélas, après discussion, il ne fait pas demi-tour (Nom. 22 : 31) ! Plus tard, l’Esprit de Dieu est sur Balaam au moment où il lève les yeux et contemple le peuple d’Israël « habitant sous ses tentes selon ses tribus » ; alors il a « l’œil ouvert » ; il « voit la vision du Tout-puissant » et peut donner cette merveilleuse prophétie concernant le peuple de Dieu (Nom. 24 :1-4, 15-17).
Rappelons encore le jeune serviteur d’Elisée. Il était très effrayé quand il constatait la présence d’une multitude d’ennemis autour d’eux. Pour « voir » les combattants célestes dont ils étaient entourés, il fallait les yeux éclairés par la foi. A la demande du prophète, il les reçoit (2 Rois 6 : 17) et il est apaisé.
La cécité guérie par le Seigneur
Devant la cécité, d’ordre physique ou spirituel, le Seigneur donne, avec grâce et puissance, la vue à tous ces aveugles avec lesquels Il établit le contact (Es. 42 : 7)
Les deux aveugles qui suivaient le Seigneur (Matt. 9 : 27) ne doutaient pas qu’Il était le Fils de David, le Messie promis. Dans leur détresse, ils crient : « Aie pitié de nous… ! ». Le Seigneur éprouve leur foi et Il touche leurs yeux, en disant : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » (v. 29). « Et leurs yeux furent ouverts » (v. 30).
Le chapitre 24 de Luc montre deux disciples remplis de tristesse après la crucifixion du Seigneur ; ils ont quitté Jérusalem et s’en vont vers leurs champs situés à Emmaüs. Jésus s’approche et marche avec eux, mais leurs yeux sont retenus, ils ne le reconnaissent pas. Chemin faisant, Il leur explique toutes les Ecritures qui le concernent. Il accepte d’entrer chez eux, rompt le pain et le leur distribue. « Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent » (v. 31). Il devient invisible, mais désormais leurs cœurs brûlent pour Lui.
L’apôtre Paul raconte, dans le chapitre 26 des Actes, comment le Seigneur l’a arrêté sur le chemin de Damas. Il l’a envoyé vers les nations, pour « ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ».
Un œil en bon état, dirigé vers Dieu
« La lampe du corps c’est l’œil ; si donc ton œil est en bon état (ou : simple), ton corps tout entier sera plein de lumière ; mais si ton œil est en mauvais état (ou : méchant) ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles grandes ténèbres » ! (Matt. 6 : 22-23). Littéralement l’œil simple est « sain », ou encore : « sans duplicité », fixé sur un seul objet. Le Seigneur se sert de cette figure pour parler de l’œil moral. Pour le chrétien, le seul objet à fixer c’est Christ.
« Personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur un pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est en bon état, ton corps tout entier est lui aussi plein de lumière ; mais quand il est en mauvais état, ton corps aussi est ténébreux. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme lorsque la lampe t’illumine de son éclat » (Luc 11 : 33-36).
Il ne faut pas cacher la lumière ; le croyant est un témoin pour Dieu, le porteur de la lumière pour le Seigneur devant ce monde. Si l’œil est simple et le cœur pur, tout notre être sera rempli de la lumière divine.
Les yeux d’un croyant se tournent pleins d’espoir vers Dieu, ils sont l’expression de la prière et de l’espérance : « J’élève mes yeux vers toi, qui habites dans les cieux. Voici, comme les yeux des serviteurs regardent à la main de leurs maîtres … ainsi nos yeux regardent à l’Eternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il use de grâce envers nous » (Ps. 123 : 1-2).
« Ouvre mes yeux... »
« Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi », demande le psalmiste (Ps.119 : 18). Et Job, désirant connaître la pensée de Dieu, déclare : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi » (Job 34 : 32). Ce sont des choses que le fidèle demande à son Dieu. Ne répondrait-il pas favorablement à de telles prières?
Voir « face à face »
« Nous voyons à présent au travers d'un verre, obscurément, mais alors face à face... » (1 Cor. 13 : 12). Quelle espérance, quel bonheur maintenant tout proche ! La vue de la foi aujourd'hui va bientôt faire place à la vue des yeux de nos corps, rendus semblables à celui du Seigneur : « Nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2).
Cette petite étude confirme aux lecteurs attentifs de l’Ecriture l’importance des yeux et de l’usage que chacun en fait. Dieu nous les a donnés, ils Lui appartiennent entièrement, comme tous les autres membres de notre corps de croyant ; nous ne sommes plus à nous-mêmes, mais à Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (2 Cor. 5 : 15). Soyons vigilants ! La Parole de Dieu nous a mis en garde contre cette convoitise des yeux qui risque de nous conduire au péché (1 Jean 2 : 16 ; Jac. 1 : 15). Gardons « les yeux fixés sur Jésus, le chef de la foi et celui qui l'accomplit pleinement » (Héb. 12 : 2). Il est « notre espérance » (1 Tim. 1 : 1).
Ph. L Le 21-03-2016
Jour après jour, Seigneur, enseigne-moi ;
Garde mon faible coeur bien près de toi.
Que dans un chemin droit je marche par la foi,
Les yeux fixés sur toi, mon Rédempteur !