bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
RECHERCHER LES INTÉRÊTS DU SEIGNEUR
 

 Nathanaël (Jean 1 : 47-51)
 L'aveugle-né (Jean 9 : 39-41)
 Marie de Magdala (Jean 20 : 6-18)


            En s'adressant à Laodicée, le Seigneur dit : « Si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apoc.  3 : 20).
            Si nous faisons entrer Christ dans nos circonstances, alors il nous fait entrer dans les siennes. Nous sommes habitués à vivre dans la sphère de nos propres circonstances et de nos propres intérêts, mais il veut nous attirer dans une tout autre sphère : celle de ses intérêts à Lui ! C'est ce que le Seigneur fait envers chacune des personnes mentionnées dans les trois passages suivants.
 
 
 
Nathanaël (Jean 1 : 47-51)
 
            Le Seigneur cherche des « matériaux » pour la Maison qu'il veut bâtir et il choisit certains hommes. Ici, il entre en contact avec Nathanaël, un homme pieux, en qui s'était déjà produit un travail de Dieu. Il connaissait le Psaume 2 qui parle du Seigneur comme du Fils de Dieu et du Roi d'Israël. Le Seigneur lui répond en citant le Psaume 8 qui déclare qu'il est le Fils de l'homme, titre qui souligne ses droits universels : il ne va pas seulement dominer sur Israël, mais sur l'univers entier, en amenant tout à la pleine satisfaction de Dieu.
            Le verset 52 fait penser à l'échelle de Jacob (Gen. 28 :12). Certes, au départ, il ne pouvait pas être dit de Jacob qu'il soit « un vrai Israélite, en qui il n'y a pas de fraude » ; cependant , après le travail de Dieu en lui pour l'amener à comprendre ce qu'est la Maison de Dieu, son nom a pu être changé en « Israël » (c'est maintenant un vrai Israélite, et non plus l'ancien Jacob). C'est ce travail que Dieu désire opérer en chacun de nous.
            Nathanaël était assis sous son figuier, entouré en figure de toutes les bénédictions dont pouvait jouir un bon Israélite. Mais le Seigneur est entré dans sa vie pour attirer son attention sur un tout autre monde, dans lequel toute l'activité est centrée sur le Fils de l'homme : « Désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l'homme».
            Dans le but de faire passer l'intérêt de Nathanaël d'un monde à un autre, le Seigneur commence à l'instruire. Il l'a rencontré le deuxième jour  mentionné dans cet évangile, et il l'amène pour ainsi dire à entrer dans le « troisième jour », dont il est question au chapitre 2, et qui représente le jour millénial.
            Deux caractères du millénium sont mis en évidence par deux événements dans ce chapitre : d'abord la purification du temple aura lieu, puis suivront la joie et la bénédiction du jour millénial (figuré par les noces de Cana).
            Parlons-nous ensemble de la joie et de la bénédiction du jour millénial, comme le faisait l'apôtre : « le monde habité à venir dont nous parlons » (Héb. 2 : 5) ? En tant que chrétiens, nous sommes bénis de toutes les bénédictions en Christ. Tout ce dont Israël jouira pendant le millénium, nous pouvons en jouir dès aujourd'hui par anticipation, dans l'assemblée chrétienne.
 
 
 
L'aveugle-né (Jean 9 : 39-41)
 
            Voici une personne dans l'obscurité totale depuis sa naissance : cet homme n'a jamais connu d'autre monde que les ténèbres… jusqu'au jour où il a rencontré Jésus : Lui, l'amène dans un monde de lumière. C'est ce qu'il fait pour nous aussi.
            Au début de la Genèse, la première chose que Dieu fait, c'est d'introduire la lumière. L'histoire d'Abraham commence aussi quand la lumière divine vient inonder sa vie : « le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham » (Act. 7 : 2). De même, l'apôtre Paul a été arrêté par une lumière éclatante qui a brillé du ciel (Act. 9 : 3).
            Quand le Seigneur est venu sur la terre, il n'y a trouvé qu'obscurité morale (Jean 1 : 5). Ici, il amène cet aveugle à poser une question essentielle : « Qui est-il, Seigneur ? ». Il a maintenant trouvé un centre d'intérêt. Autrefois il était sans amis et abandonné de tous (sa propre famille, ses voisins ou les hommes religieux…) ; maintenant, il a reçu la vue, et surtout il a le Seigneur ! Par son moyen, il va être instruit de vérités essentielles.
 
            Le premier pas à faire, c'est d'apprendre la leçon importante du chapitre 10 : il existe un troupeau, un ensemble de personnes auquel le Seigneur porte tout son intérêt. Certains chrétiens se placent uniquement sur un plan individuel. Or nous avons besoin de la compagnie d'autres chrétiens : c'est une leçon que Pierre a dû aussi apprendre lors de la pêche miraculeuse. Quoique pêcheur expérimenté, il n'a pas pu faire face seul à l'abondance de poissons dans son filet : il a reconnu qu'il avait besoin des autres et devait les appeler à l'aide. Apprenons, nous aussi, à dépasser nos circonstances personnelles pour partager celles qui nous lient avec plusieurs autres frères.
            Dans un sens, il est assez facile de pratiquer le christianisme dans nos circonstances personnelles. Mais souvenons-nous de Pierre : il a vu le ciel ouvert, d'où une grande toile contenant toutes sortes de formes de vie est descendue (Act. 10 : 10-12). Jusque-là, Pierre avait eu ses activités à l'intérieur du cadre de l'entité juive, ayant un même langage, une même culture, les mêmes a priori. Mais dans l'assemblée, nous devons tous apprendre que nos intérêts vont au-delà de notre propre nation - même si en pratique, la coexistence de différentes races dans un rassemblement ne va pas sans poser des problèmes. La cohabitation paisible de toutes les formes de vie sera aussi un caractère du millénium.
 
            Un pas est franchi au chapitre 11 où l'on trouve un groupe de personnes pour lequel le Seigneur montre un intérêt tout particulier. Mais la puissance de la mort a amené une grande tristesse dans ce lieu. Que va faire le Seigneur ? Deux soeurs spirituelles lui envoient un message, en lui rapportant seulement les faits. Elles ne cherchent pas à discuter de leurs propres problèmes. Elles ne prétendent pas non plus dire au Seigneur ce qu'Il doit faire ! Mais elles remettent toutes choses entre ses mains. Dirigé par son Père, le Seigneur juge bon de les laisser passer quelques jours dans ces circonstances.
            C'est encore une leçon que chacun doit apprendre. Lorsque se présentent des problèmes, nous commençons souvent par demander au Seigneur de nous en délivrer. Ainsi, l'apôtre Paul l'a supplié trois fois de retirer son écharde. Mais la réponse qu'il reçoit n'est pas celle qu'il attendait : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité » (2 Cor. 12 : 9). 
            Le chapitre 12 est marqué par un pas de plus : on trouve un groupe de personnes au milieu duquel le Seigneur est honoré : pour elles, Christ est tout. Quelle joie pour lui !
            Considérons-nous ainsi l'assemblée locale où nous rompons habituellement le pain ? Certes, il y a des détresses, mais c'est dans ce lieu que tout est prêt pour le Seigneur, afin qu'il soit honoré. Quel privilège de nous souvenir de Christ crucifié !
            Dans le millénium, il sera relativement facile d'être spirituel car le péché sera ôté sur-le-champ (Prov. 2 : 2). Et dans l'éternité, nous n'aurons plus aucun problème ! Mais aujourd'hui, c'est le temps de rendre témoignage devant le monde qu'il n'y a vraiment qu'un seul Homme qui soit capable de régner.
            Le Seigneur trouve-t-il aujourd'hui de nombreux « Béthanie », où tout est préparé pour lui, où il est tout ?
 
            Enfin, du chapitre 12 au chapitre 13, nous passons d'une sphère dans une autre : du lieu préparé pour recevoir Christ afin qu'il entre et mange avec nous, nous sommes conduits au lieu où Il pourvoit à tout et où Il accomplit lui-même tout le service nécessaire (Luc 12 : 37).
            Puis Il continue à nous faire avancer et commence à nous enseigner qu'il va nous préparer une place dans le ciel (ch. 14).
 
 
 
Marie de Magdala (Jean 20 : 6-18)
 
            Ce chapitre ne contient pas le récit du triste passé de cette femme. Ce qui ressort ici, c'est son désir de se trouver dans les mêmes circonstances que Christ, d'être où il est, lui. Cela rappelle les paroles de Ruth : Que ce soit pour la vie ou pour la mort, « où tu iras, j'irai, et où tu demeureras, je demeurerai » (Ruth 1 : 16).
            Certes, on peut faire remarquer le peu d'intelligence de cette femme qui « cherchait parmi les morts celui qui est vivant » (Luc 24 : 5). Mais elle a beaucoup plus que de l'intelligence : elle a de l'amour et de l'affection pour Christ et elle veut être là où Il est. Alors que les disciples étaient rentrés chez eux, cette femme, elle, n'a plus aucun autre intérêt que d'être avec son Seigneur. C'est ainsi qu'elle est la première à recevoir un message du Ressuscité : « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). Il dirige son coeur hors d'une scène de mort et de destruction pour contempler une sphère de bénédiction !
            Ensuite, les disciples réunis ont le privilège de rencontrer le Seigneur. Les portes sont fermées : ils ont laissé au dehors l'influence juive et toutes les anciennes influences. Dans de telles conditions, Jésus peut leur parler de choses importantes, laissant de côté les affaires de ce monde. Il parle peu de sa résurrection, mais bien plus de son Père, du Saint Esprit, de l'Assemblée, et de Lui-même. Ce sont là les sujets d'intérêt dans la sphère dans laquelle il veut nous introduire.
            Peut-être trouvons-nous qu'il s'agit d'un cadre bien restreint, d'un monde très limité dans ses activités, son vocabulaire et ses intérêts ? Quand le Seigneur est ressuscité, il n'est pas allé voir les personnages importants de l'époque (Pilate, Hérode, et tous les autres) pour répondre à leurs spéculations. De même, aujourd'hui, ne soyons pas occupés par tant de choses attirantes dans le monde pour satisfaire nos ambitions et nos désirs.
 
            Que nos coeurs soient plutôt occupés des intérêts du Seigneur ! Qu'ils soient toujours plus intéressés par ce qui concerne sa gloire, toujours plus satisfaits de ce qui le satisfait, Lui !
 
                                                                                  N. Short 13. 10. 06

                    Par ton Esprit, Seigneur,
                    Enseigne-moi
                    A vivre à ton honneur,
                    Où que je sois.
                    Jusqu'au bout du chemin,
                    Par ton pouvoir divin,
                    Que je reste en ta main,
                    O mon Sauveur !