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LE SAINT ESPRIT (4)
Sa présence et sa puissance dans le croyant et dans l’Eglise



L’ESPRIT  SAINT  ET  LA  PAROLE
     1- L’inspiration et l’autorité des Ecritures
     2- L’interprétation des Ecritures
     3- La prédication des Ecritures
     4- La mise en pratique des Ecritures
     5- Ne jamais séparer l’Esprit de la Parole
     Conclusion : le but et le fruit de l’Esprit


L’ESPRIT  SAINT  ET  LA  PAROLE

            « Ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; car l’Esprit sonde tout, même les choses profondes de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? Ainsi, personne ne connaît les choses de Dieu non plus si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Cor. 2 : 9-11).

            Dieu est invisible (Col. 1 : 15), inaccessible à l’homme livré à ses seules ressources (Job 11 : 7). Et il se fait connaître à l’homme croyant par la révélation. En particulier, Dieu se révèle par les Ecritures, la Bible dont l’Esprit Saint est l’auteur, celui qui l’a inspirée et l’interprète, celui qui en donne le sens.


1- L’inspiration et l’autorité des Ecritures

            « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 16-17).
            « Car la prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint »  (2 Pier. 1 : 21).

            Le mot « inspiration » employé au sujet des Ecritures a un sens bien plus fort que l’acceptation courante. En 2 Timothée 3 : 16, le mot « inspiré » signifie littéralement « soufflé par Dieu ». L’inspiration des Ecritures désigne l’action de l’Esprit de Dieu qui a conduit des hommes croyants à écrire la Parole de Dieu. Ce qu’ils ont écrit venait de Dieu. Ils étaient ses porte-parole. Non seulement l’Esprit de Dieu a rempli les écrivains bibliques (2 Sam. 23 : 2), mais il leur a donné aussi les paroles et les mots qu’ils devaient écrire. Il est l’Auteur des Ecritures.
            Ainsi les pensées de la Bible mais aussi les paroles et les mots ont été inspirés (Ex. 34 : 27 ; Matt. 5 : 18 ; etc.). Paul écrit : « Nous en parlons, non selon des paroles enseignées par la sagesse humaine, mais selon l’enseignement de l’Esprit, communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels » (1 Cor. 2 : 13).
            En inspirant les écrivains des livres de la Bible, Dieu les a employés avec leur tempérament, leur vécu, leur culture. Ces hommes si différents ont produit un livre unique car ils ont été inspirés par l’Esprit de Dieu. Ainsi la Bible est à la fois profondément humaine et en même temps parfaitement divine.
            Puisqu’elle est la Parole de Dieu, elle doit avoir autorité sur le croyant. Il peut dire, à la suite de son Seigneur : « Il est écrit… » (Luc 4 : 4). « L’autorité de la Parole c’est l’autorité de Dieu dans sa Parole. L’obéissance à la Parole, c’est l’obéissance à Dieu » (J. N. Darby).

 

2- L’interprétation des Ecritures

                        Le Saint Esprit fait comprendre la Parole de Dieu
 
            « Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne l’esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance : que les yeux de votre cœur étant éclairés… » (Eph. 1 : 16-18).

            Le Saint Esprit est l’Esprit de vérité (Jean 16 : 13), celui qui la communique et la révèle. Seul notre esprit sait ce qui se passe en nous, de même seul l’Esprit de Dieu peut révéler les choses profondes de Dieu. Aussi son action est-elle indispensable pour que nous comprenions les Ecritures.
            Sans cela, notre compréhension de la Bible reste extérieure. Pour que la Bible touche nos consciences et pénètre nos cœurs, il faut que l’Esprit de Dieu agisse en nous. Quand nous lisons la Bible, l’Esprit éclaire le sens profond de la Parole et il atteste dans notre cœur qu’elle est vraie (Rom. 8 : 16). La Parole a sa propre puissance et l’autorité qui s’impose à tous (Act. 20 : 32). Si quelqu’un la refuse, il résiste à l’Esprit Saint (Act. 7 : 51).


                        Comment lire la Bible ?

            « Vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, parole qui opère en vous qui croyez » (1 Thes. 2 : 13).
            « Sondez les Ecritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39).

            L’attitude de base pour l’Ecriture est celle de la foi, une foi qui accueille, qui reçoit la Parole de Dieu. Il faut donc un esprit de foi (Héb. 11 : 3 ; Luc 24 : 25), d’obéissance (Jean 8 : 31), de prière (Matt. 7 : 7), d’humilité (Matt. 11 : 25). Dieu se révèle aux humbles à ceux qui sont purs de cœur (Matt. 5 : 8).
            Devant l’Ecriture, nous sommes en présence d’un texte inspiré de Dieu, un texte qui, pour être utile, doit être compris. Nous devons l’aborder avec respect, dans la crainte de Dieu. Ce n’est que par l’Esprit que nous pouvons saisir le sens spirituel de l’Ecriture. Mais cela ne nous dispense pas d’une lecture soigneuse et intelligente de l’Ecriture. Non seulement le Seigneur ouvre notre cœur (Act. 16 : 14), mais Il nous ouvre aussi l’intelligence (Luc 24 : 45). Paul écrivait aux Corinthiens : « Je parle comme à des personnes intelligentes : Jugez vous-mêmes de ce que je dis » (1 Cor. 10 : 15). Cette réflexion disciplinée et attentive est nécessaire.
            Cherchons d’abord le sens premier du passage avant d’en tirer les applications. Il faut voir à qui il s’adresse, quel est le contexte historique, regarder aussi le style (poétique, symbolique, prophétique, etc.). Il faut tenir compte aussi des différentes périodes bibliques (ou dispensations). Par exemple, à notre époque qui est celle de la grâce, le chrétien n’a plus à observer le sabbat ou à se faire circoncire comme devaient le faire les croyants juifs sous la loi (Act. 15).
            Ce n’est pas que l’Ancien Testament n’ait aucune utilité pour le chrétien. Bien au contraire ! Paul écrit au sujet des récits de l’Ancien Testament : « Toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber » (1 Cor. 10 : 11-12). Les Ecritures ont une portée morale, toujours ! Elles ne nous sont pas données seulement pour enrichir notre connaissance mais pour gagner notre cœur, toucher notre conscience et être mises en pratique.
            Ainsi en lisant la Bible, nous devons être attentifs non seulement à ce que le texte dit mais aussi à ce qu’il nous dit. Nous devons nous laisser sonder par la Parole. Elle est l’épée de l’Esprit, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants (Eph. 6 : 17 ; Héb. 4 : 12).
            Peut-être le point le plus important pour comprendre la Bible, c’est de saisir qu’elle trouve en Christ son unité et sa réalisation parfaite (Rom. 10 : 4 ; Jean 5 : 39). Il y a ainsi une unité profonde entre les deux parties de la Bible. « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien Testament et l’Ancien est révélé dans le Nouveau » (St Augustin). En particulier, l’Ancien Testament est riche de « types » qui annoncent, de manière voilée mais très belle, le Seigneur Jésus.
            Nous qui croyons que la Bible est vraiment la Parole de Dieu écrite, ne devrions-nous pas faire tous nos efforts pour la lire, la méditer, la comprendre, et la vivre ? « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi » (Ps. 119 : 18). Gardons toujours à l’esprit que la lecture de la Bible doit nous conduire à Christ. En lisant la Parole, nous nous ouvrons à sa présence. Il vient à nous et nous parle à travers notre lecture. « Je te suis présent par ma Parole dans l’Ecriture », écrivait Blaise Pascal, à propos du Seigneur Jésus.


                        Recevoir ensemble la Parole de Dieu

            « La maison de Dieu… est l’assemblée du Dieu vivant, la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3 : 15).

            La Parole de Dieu nous est adressée à chacun personnellement, mais nous n’en sommes pas, chacun, l’unique destinataire. Elle a aussi une portée collective. Les premiers croyants persévéraient dans « la doctrine et la communion des apôtres et dans la communion, dans la fraction du pain et les prières » (Act. 2 : 42). Il y a une compréhension collective de l’Ecriture, qui conduit à une communion plus profonde entre les chrétiens.
            Le Seigneur Jésus donne de la lumière aux siens réunis autour de Lui. Alors, tel verset s’éclaire d’une manière nouvelle, s’impose à notre cœur et à notre conscience. Sa présence ouvre notre cœur à la vérité et nous protège contre l’erreur, pour autant que nous soyons attentifs à ne pas attrister son Esprit. Rien ne peut remplacer l’enseignement donné dans l’assemblée réunie au nom du Seigneur, là où le Seigneur Jésus donne, par son Esprit, la nourriture appropriée aux besoins spirituels de tous ceux qui écoutent, besoins que lui seul connaît.
            De plus l’assemblée est la colonne et le soutien de la vérité. Elle est la colonne sur laquelle la vérité est représentée aux yeux de tous. Elle en est le soutien, car « l’Assemblée est ce qui maintient la vérité sur la terre. Lorsqu’elle sera enlevée, les hommes seront livrés à une erreur efficace » (J. N. Darby). Dans l’assemblée réunie s’exercent les dons, dons de docteur mais aussi de prophète et de pasteur. Tout au long de l’histoire de l’Eglise, des chrétiens ont été doués pour l’édification de l’Assemblée (1 Cor. 14 : 12). Nous devons être attentifs à ce qu’ils ont dit ou écrit – sans cela nous ne serons jamais des adultes dans la foi – tout en examinant les Ecritures pour voir si ce qu’ils disent est vrai (Act. 17 : 11), car seule la Bible est inspirée, et donc exempte d’erreurs. Aussi toute explication à son égard doit-elle être passée à son crible.

 

3- La prédication des Ecritures

            « Ma Parole et ma prédication n’ont pas été en paroles persuasives de sagesse, mais en démonstration de l’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2 : 4).

                        Prêcher dans la puissance de l’Esprit

            « Prêche la parole, insiste, que l’occasion soit favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et doctrine » (2 Tim. 4 : 2).

            « Prêche la Parole », écrit Paul à Timothée. Cette nécessité de la prédication est plus que jamais d’actualité à notre époque où tant de voix étrangères se font entendre.
            Prêcher la Parole, c’est la proclamer dans la puissance de l’Esprit. Les Ecritures soulignent constamment le lien étroit entre l’Esprit et la proclamation de la Parole de Dieu. « L’Esprit de l’Eternel a parlé en moi » (2 Sam. 23 : 2). « Tu rendis témoignage contre eux par ton Esprit, par le moyen de tes prophètes » (Néh. 9 : 30). « L’Esprit de l’Eternel tomba sur moi et me dit : Parle : Ainsi dit l’Eternel : Vous dites ainsi, maison d’Israël ; et je connais ce qui monte dans votre esprit » (Ezé. 11 : 5). De même, nous lisons dans le Nouveau Testament : « Comme ils priaient, le lieu où ils étaient assemblés fut ébranlé ; ils furent tous remplis du Saint Esprit et annonçaient la parole de Dieu avec hardiesse » (Act. 4 : 31). « Notre évangile n’est pas venu à vous en parole seulement, mais aussi en puissance, dans l’Esprit Saint, et avec une pleine assurance : vous savez comment nous avons été parmi vous par amour pour vous » (1 Thes. 1 : 5). 
            Dès lors, celui qui prêche la Parole, comme ceux qui l’écoutent, doivent être attentifs à ne pas contrister le Saint Esprit mais au contraire à en être remplis - le prédicateur pour parler comme oracle de Dieu, les auditeurs pour éprouver ce qui est dit et recevoir le message de la part de Dieu.
            Il est essentiel que la vie du prédicateur soit en accord avec son message. Puisse-t-il se laisser pénétrer par la Parole qui est l’épée de l’Esprit, et persévérer dans la prière (Act. 6 : 4) ! Qu’il reste humble et dépendant de son Maître ! Alors ses paroles seront pour ceux qui l’écoutent une eau qui désaltère et le pain qui rassasie.
            En même temps, la puissance de la prédication s’accompagne souvent de faiblesse (1 Cor. 2 : 3). Il faut le dépouillement de soi afin que l’excellence soit de Christ et non de nous (2 Cor. 4 : 6). Le prédicateur est comme Jean le Baptiseur, il est la voix de celui qui crie (Es. 40 : 3). La voix, le son s’effacent mais la parole reste. La voix est extérieure, mais seul l’Esprit peut faire pénétrer la Parole dans notre cœur et atteindre notre esprit.
            Un des signes d’une prédication de la Parole revêtue de la puissance de l’Esprit est un sentiment accru de sérieux, de respect et de calme (Héb. 12 : 28). Pas de cris, pas d’excitation mais une attention soutenue. Chacun de ceux à qui Dieu parle ainsi, qu’il se trouve seul ou dans une grande assistance, se sent interpellé. Il a comme oublié le prédicateur pour être mis en présence de Dieu lui-même. Il désire alors mettre en pratique la Parole entendue, ce qui est le but de toute prédication.


                        Prêcher le Christ

            « Sondez les Ecritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39).

            Les Ecritures sont le moyen par excellence par lequel le Saint Esprit glorifie le Seigneur Jésus. Celui qui lirait la Bible seulement comme un livre de morale ou d’histoire passerait à côté de son but. « Il faut lire les Ecritures pour y trouver Christ. Celui qui se détourne de ce but n’acquerra jamais la connaissance de la vérité, même s’il passe toute sa vie à apprendre » (Jean Calvin).
            Oui, toute la Bible nous parle de Christ. Il est celui « dont Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont écrit » (Jean 1 : 45). Quand Jésus a rejoint deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, Il a fait « brûler » leur cœur en leur expliquant « dans toutes les Ecritures les choses qui le concernent » (Luc 24 : 27). Ces derniers étaient « sans intelligence » parce qu’ils n’avaient pas saisi le message central de l’Ancien Testament qui annonçait la venue et les souffrances du Messie.
            « L’Ecriture entière est orientée vers Christ. Lui, le Fils du Dieu vivant, est le vrai noyau de l’Ecriture sainte. Aussi l’interprétation de l’Ecriture ne doit pas isoler certains passages ou les comprendre indépendamment de leur centre, Christ » (Martin Luther).
            Nous ne sommes pas seuls dans cette recherche de Christ dans les Ecritures, car l’Esprit nous assiste. Par elles, Il prend de ce qui est à Christ et nous l’annonce (Jean 16 : 14). Il nous met ainsi en contact vivant avec Jésus, et avec le Père. « Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie », a dit Jésus (Jean 6 : 63). L’Esprit nous donne de goûter et de connaître la Bible comme la Parole de la vie (1 Jean 1 : 1) parce que, par elle, Jésus se manifeste à celui qui croit, comme Sauveur et Seigneur, comme celui qui est la vie éternelle.

 

4- La mise en pratique des Ecritures

                        Une obéissance de cœur

            « Mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écouter, vous abusant vous-mêmes » (Jac. 1 : 22).
            « Ainsi, quiconque entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé, ils se sont jetés contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé, ils ont battu cette maison ; et elle est tombée, et sa chute a été grande » (Matt. 7 : 24-27).

            Vues de loin, il n’y a pas de différence entre les deux maisons dont parle Jésus. Mais au jour de la tempête, la première résiste, la seconde s’écroule en une ruine irréparable. Pour bâtir notre vie sur le roc, il ne suffit pas d’écouter la Parole de Dieu, il faut aussi faire ce qui y est écrit. Nous pouvons mener une vie apparemment chrétienne, mais si nous ne mettons pas en pratique ce que Dieu nous dit par sa Parole, au jour de la tempête, notre vie en tant que témoin du Seigneur s’écroulera.
            Il ne s’agit pas de tomber dans un légalisme desséchant qui éloignerait de Dieu et fermerait notre cœur aux autres. Accomplir la volonté de Dieu ne peut être réduit au respect extérieur de règles, si justes soient-elles. Il faut une soumission de cœur (Rom. 6 : 17), une obéissance de la foi (Rom. 16 : 26). Toutes nos pensées doivent être amenées captives à l’obéissance de Christ (2 Cor. 10 : 5).
            Pour obéir, nous avons vraiment besoin de nous laisser sonder par la Parole. Elle touche ce qu’il y a de plus profond en nous, car elle atteint notre volonté.
            C’est pourquoi, pour vraiment suivre Jésus, il faut prendre sa croix, renoncer à être le maître de sa vie. Cela ne veut pas dire que le croyant n’a plus de volonté personnelle, qu’il doit être passif. Le Seigneur dit : « Si quelqu’un veut venir après moi » (Matt. 16 : 24). Daniel « arrêta dans son cœur de ne pas se souiller » (Dan. 1 : 8). La grande différence, c’est que la volonté du croyant ne puise plus sa force dans son être charnel mais dans la puissance de l’Esprit. Il ne se décide plus en fonction de ses propres pensées mais selon la Parole de Dieu.


                        Une obéissance dans la puissance de l’Esprit

            « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit » (Zach. 4 : 6).

            L’obéissance de cœur ne peut être effective que par la puissance du Saint Esprit en nous. Par nos propres forces, il est impossible de mettre la Parole en pratique de la manière voulue par Dieu. Jésus nous dit : « Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 5). Pour plaire à Dieu, notre obéissance ne peut être que le fruit de la grâce divine. C’est le Saint Esprit qui doit être la force de notre vie. Déjà le psalmiste pouvait s’écrier : « Je courrai dans la voie de tes commandements, quand tu auras mis mon cœur au large » (Ps. 119 : 32).
            Au lieu de vouloir agir par nous-mêmes, apprenons à nous confier toujours plus à la grâce de Dieu qui par son Esprit « opère en nous le vouloir et le faire » (Phil. 2 : 13).

         Pour un si grand amour, que te rendre, ô bon Père ?
         Ah ! Donne-nous des cœurs obéissants.
         Qu’il brille sur nos fronts, le divin caractère
         Que ton Esprit grave sur tes enfants.

 

5- Ne jamais séparer l’Esprit de la Parole

            « La parole… et mon Esprit, demeurent au milieu de vous ; ne craignez pas » (Agg. 2 : 5).
            « Ta Parole est la vérité » (Jean 17 : 17).
            « L’Esprit est la vérité » (1 Jean 5 : 6).
 
            Prenons garde de ne jamais séparer l’Esprit de la Parole. C’est le Saint Esprit qui nous fait saisir le sens spirituel de l’Ecriture pour qu’elle touche notre cœur et atteigne notre conscience. C’est lui qui nous garde et nous donne la force pour la mettre en pratique. En même temps, nous avons besoin de soumettre notre esprit et notre cœur à l’autorité de la Parole. Prétendre être guidé par le Saint Esprit directement et ne plus avoir besoin de la Parole est extrêmement dangereux. Car « aussitôt que l’Esprit est séparé de la Parole, la porte est ouverte à toutes sortes de tromperies et de rêveries » (Jean Calvin).

 

Conclusion : le but et le fruit de l’Esprit

            « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jean 16 : 14).

            L’Esprit Saint annonce Christ par la Parole de toutes manières. Paul travaillait par l’Esprit pour que « Christ soit formé » dans les croyants (Gal. 4 : 19), pour qu’ils soient « instruits en Christ selon que la vérité est en Jésus » (Eph. 4 : 21). Ils étaient « la lettre de Christ… écrite… par l’Esprit du Dieu vivant » (2 Cor. 3 : 3).
            Ce travail de l’Esprit de Dieu porte du fruit. Ces effets qui se voient dans la vie des croyants sont des caractères de Christ. « Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Gal. 5 : 22-23). Le fruit de l’Esprit est l’expression de la vie nouvelle que nous avons dans le Seigneur Jésus.
            Pour porter ce fruit, pour que notre vie nouvelle s’exprime, nous avons besoin de vivre par la foi, la foi au Fils de Dieu et aussi de le contempler dans les Ecritures. « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
            Nous ressemblerons à Christ, non pas en combattant ce qui veut nous asservir, mais en regardant constamment vers Jésus. Un seul regard de foi vers le Seigneur nous sauve, mais c’est la contemplation constante du Seigneur par la foi qui nous sanctifie.
            Cette contemplation n’est pas de nature mystique, elle est une rencontre par le moyen des Ecritures. Nous contemplons le Seigneur dans sa Parole écrite, et nous sommes transformés par son Esprit. En vivant ce que la Parole nous demande, la gloire morale du Seigneur Jésus se reflète en nous.
            Les incroyants qui nous côtoient ne peuvent pas apprendre à connaître Jésus dans la Bible s’ils ne la lisent pas. Ils découvrent quelque chose de lui au travers de notre vie. Quand Paul écrit : « vous êtes la lettre de Christ », il écrit à l’assemblée à Corinthe. Nous avons à refléter Christ chacun mais aussi ensemble. Chaque assemblée locale est une lettre de Christ. Que chaque lettre soit toujours plus lisible !

        Jésus, mon Sauveur et mon Dieu
        Que ton Souffle m’anime
        Pour que par moi, ton nom sublime
        Retentisse en tout lieu.


S. F – « Présence et puissance du Saint Esprit dans le croyant et dans l’Eglise »