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LE SAINT ESPRIT (2)
Sa présence et sa puissance dans le croyant et dans l’Eglise

 

L’ESPRIT  SAINT  ET  LE  CROYANT
     1. Naître de l’Esprit et le recevoir
     2. La vie chrétienne est tout entière animée par le Saint Esprit
            
Esprit et liberté
            Esprit et sainteté
            Esprit et amour
            Esprit et vie

 

L’ESPRIT  SAINT  ET  LE  CROYANT

1. Naître de l’Esprit et le recevoir

            Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, le Saint Esprit a toujours agi dans le monde, mais durant l’époque chrétienne, il est présent d’une façon nouvelle et sans précédent. Certains prophètes l’avaient prédit (par exemple Joël 2 : 28), Jésus lui-même l’a annoncé (Jean 14 : 16). Et Il a envoyé l’Esprit, le jour de la Pentecôte, pour former et habiter l’Eglise (Actes 2).


                                    Naître de l’Esprit

            « Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est pas né d’eau et de l’Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de quiconque est né de l’Esprit » (Jean 3 : 5-8).
 
            Avant de mettre son Esprit dans le croyant, Dieu donne à ce dernier un cœur et un esprit nouveaux (Ezé. 36 : 26), car le Saint Esprit ne peut habiter dans un homme souillé par le péché. Ce don d’un cœur nouveau s’appelle la nouvelle naissance. Elle est la première des opérations de l’Esprit de Dieu en celui qui s’éveille à la foi et croit au Seigneur Jésus.
            Celui qui croit reçoit une vie nouvelle : Dieu nous a sauvés « par le renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3 : 5). Dit autrement, c’est une nouvelle nature. Le croyant est rendu participant de la nature divine (2 Pier. 1 : 4 ; 1 Jean 5 : 1). Il aime Dieu (Rom. 8 : 28), il prend plaisir à la loi de Dieu (Rom. 7 : 22). Il trouve sa joie à entendre parler de Jésus, il aime les enfants de Dieu (1 Jean 3 : 14). Ce sont tous autant de traits de cette nouvelle nature que Dieu lui a donnée.
            C’est par la Parole de Dieu que l’Esprit opère la nouvelle naissance (Jac. 1 : 18 ; 1 Pier. 1 : 23) dans le cœur du croyant, son « homme intérieur » (Rom. 7 : 22). Il y a ainsi un lien intime entre la foi qui reçoit la Parole de Dieu, et la naissance par l’Esprit. Celui qui croit au Fils unique de Dieu a la vie éternelle (Jean 3 : 16), et cette vie provient d’en haut, de l’Esprit.
            En Jean 20, il est écrit : Jésus « souffla en eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint » (Jean 20 : 22). Tout comme Dieu avait soufflé en Adam à la première création, Jésus souffle en ses disciples, pour leur communiquer sa vie de résurrection qui caractérise la nouvelle création. C’est une résurrection spirituelle, c’est pourquoi Il dit : « Recevez l’Esprit Saint » ; c’est lui qui fait entrer les chrétiens dans la nouvelle création (1 Cor. 15 : 45).
            Ainsi l’Esprit Saint :
                  - vivifie le pécheur qui croit au Seigneur Jésus (la nouvelle vie),
                  - l’introduit dans la nouvelle création (la vie de résurrection),
                  - lui communique une puissance de vie (la vie abondante).


                                    Recevoir l’Esprit

            « Afin que nous recevions, par la foi, l’Esprit promis » (Gal. 3 : 14).

            Après l’avoir vivifié (Jean 6 : 63), le Saint Esprit vient habiter dans le croyant (Rom. 8 : 11), et cela pour toujours (Jean 14 : 16-17). Il est « l’autre Consolateur », qui prend en main la cause du croyant comme la sienne propre, qui vient à son secours, le garde, le soutient, le console, le fortifie et lui témoigne des réalités célestes.
            Il est présenté comme un sceau (Eph. 1 : 13 ; 4 : 30), les arrhes de l’héritage (Eph. 1 : 14), le don de Dieu (Act. 2 : 38), la promesse du Père (Act. 1 : 4), l’onction de la part du Saint (1 Jean 2 : 20), celui qui habite dans le croyant (Rom. 8 : 9-11 ; Jean 14 : 17 ; 2 Tim. 1 : 14).
            Etre chrétien, c’est donc être né de nouveau et avoir reçu le Saint Esprit. Paul écrit : « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il n’est pas de lui » (Rom. 8 : 9).


2. La vie chrétienne est tout entière animée par le Saint Esprit

            L’Esprit Saint nous accompagne, nous qui sommes croyants, tout au long de notre vie. Il habite et agit dans notre cœur. Il est la puissance de la vie nouvelle que nous avons en Christ, puissance qui se déploie en liberté, en sainteté, en amour, en joie, en paix, en vie…


                        Esprit et liberté

            La liberté chrétienne que Christ nous a acquise ne se dissocie pas de la présence du Saint Esprit. « Là où est l’Esprit du Seigneur, il y a la liberté » (2 Cor. 3 : 17).

                                    Marcher par l’Esprit

            « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Gal. 5 : 25).

            Nous sommes invités à marcher dans l’amour, dans la lumière (Eph. 5 : 2 ; 1 Jean 1 : 7), comme des enfants de lumière (Eph. 5 : 8). Tout cela, nous pouvons le réaliser quand nous marchons par l’Esprit. Il ne s’agit pas d’appliquer des règles, mais de nous attendre au Seigneur pour recevoir, à chaque pas, la force de son Esprit. La loi s’imposait de l’extérieur, l’Esprit agit dans notre être intérieur et donne la force de rejeter le mal et d’accomplir le bien. Marcher par l’Esprit est le secret pour ne plus être asservi aux désirs de notre ancienne nature déchue (Gal. 5 : 16).
            C’est par la foi que nous réalisons cette marche par l’Esprit. Il nous donne le discernement et la puissance pour accomplir la volonté du Seigneur. Nous sommes alors conduits par Lui.

 
                                    Etre conduit par l’Esprit

            « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Rom. 8 : 14).

            Pour faire de la haute montagne, nous prenons un guide qui nous conduit, nous montre le chemin, nous prévient des dangers... Eh bien ! le Saint Esprit est notre Guide dans notre vie chrétienne. Il nous conduit pour discerner et accomplir la volonté de Dieu dans notre vie de chaque jour. Les premiers chrétiens expérimentaient clairement cette direction de l’Esprit (Act. 8 : 29, 39 ; 10 : 19 ; 11 : 12 ; 13 : 2 ; 16 : 6 ; 21 : 4). Même si les choses sont plus voilées, il n’en reste pas moins que nous devons nous appliquer à être conduits par l’Esprit de Dieu.
            L’Esprit ne nous guide pas par des impulsions irrationnelles ou aveugles (au contraire des esprits maléfiques qui prennent possession de leurs victimes), mais par des désirs, des suggestions, des pensées qui sont toujours en accord avec l’Ecriture. Celle-ci reste la référence première et ultime pour notre conduite.
            L’Esprit nous conduit mais Il ne se substitue pas à nous. Par exemple, les apôtres et les anciens ont pu écrire : « Il a semblé bon au Saint Esprit et à nous » (Act. 15 : 28). Il agit en se joignant à notre esprit, non pas contre lui ou en dehors de lui (Rom. 8 : 16, 26). C’est pourquoi, le chrétien conduit par l’Esprit reste toujours responsable et conscient de ce qu’il fait (1 Cor. 14 : 32).
             L’incroyant est conduit par ses propres pensées et parfois, hélas, par les puissances démoniaques qui l’asservissent. Le chrétien, lui, est dirigé par l’Esprit de Dieu qui le libère. Etre conduit par l’Esprit est le propre et la responsabilité des enfants de Dieu.


                                    La loi de l’Esprit de vie

            « La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché net de la mort » (Rom. 8 : 2)

            Redisons-le bien. Ce n’est pas par nos propres forces que nous pouvons réaliser cette marche et cette conduite par l’Esprit. C’est à cause de la loi (la puissance) de l’Esprit de vie.
            Il y a un rapport étroit entre la croix et l’Esprit. En effet, comme nous avons encore en nous la chair, c’est-à-dire notre ancienne nature déchue, nous avons besoin d’en mortifier les manifestations, les membres. Par la foi, nous saisissons que, par sa mort sur la croix, le Seigneur Jésus nous a délivrés de l’esclavage du péché qui nous dominait (Rom. 6 : 6) et de la condamnation de la loi (Rom. 8 : 1). Nous sommes placés dans un nouveau statut de liberté. Notre vieil homme a été crucifié avec Christ. Et c’est l’Esprit qui nous fait entrer, de manière pratique et expérimentale, dans la victoire que le Seigneur Jésus nous a acquise à la croix. En effet, par Lui, nous pouvons faire mourir les actions charnelles et ainsi vivre (Rom. 8 : 13 ; Gal. 5 : 16).
            Nous sommes ainsi libres parce que l’Esprit nous donne la force intérieure de surmonter le mal et d'accomplir le bien. Alors la vie de Jésus s’exprime dans notre corps mortel (2 Cor. 4 : 10). C’est très concret ! Si c’est la chair qui nous anime, quand nous parlons, quand nous agissons, nous apportons la mort ! Mais si c’est le Saint Esprit qui nous conduit, nos paroles et nos actes apporteront la vie, la vie de Jésus.
            Le Saint Esprit libère des tensions et donne une nouvelle beauté, faite de sainteté et de grâce, « une guirlande de grâce » (Prov. 1 : 9). Jamais l’Esprit Saint ne rabaisse le croyant, ni ne limite ses facultés, l’amenant à un niveau animal. Au contraire, Il l’ennoblit et lui confère une pleine maturité. Il lui donne un naturel d’expression qui vient de Dieu, dans une vie de dévouement selon l’amour de Jésus.


                        Esprit et sainteté

            « Nous devons toujours rendre grâces à Dieu à votre sujet, frères aimés du Seigneur, de ce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l’Esprit et la foi de la vérité : c’est à cela qu’il vous a appelés par notre évangile, pour que vous obteniez la gloire de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 2 : 13-14).

            Dans la Bible, le mot « sainteté » suggère à la fois le fait d’être séparé du mal pour Dieu et de Lui appartenir. Le Saint Esprit nous sanctifie quand Il vient habiter en nous. Puis tout au long de notre vie, il nous fait grandir dans la sanctification pratique, en nous donnant la victoire sur le péché, mais aussi en nous délivrant de notre moi pour glorifier toujours davantage le Seigneur.
 

                                    L’Esprit nous unit à un Christ céleste

            « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1 Cor. 6 : 17).
            « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).

            La sainteté découle du fait que nous sommes unis à Christ. L’Esprit nous met à part pour Christ. Moralement, Il nous sort du monde pour nous attacher au Seigneur Jésus, l’homme glorifié dans le ciel. Christ est appelé le céleste, les chrétiens sont appelés des célestes (1 Cor. 15 : 48). Leur appel est céleste (Phil. 3 : 14). Leur citoyenneté est dans les cieux (v. 20).
            Nous sommes associés à tout ce dont Christ est héritier, Lui, l’homme ressuscité. Le Saint Esprit venant du ciel nous est donné dès maintenant. Il est les arrhes de notre héritage céleste. Il fait grandir en nous des affections, des désirs, des pensées pour le ciel dont Christ est le centre et la gloire. Il est ainsi le lien puissant et le témoin de notre union à Christ, une union de vie et d’héritage.
            Le Saint Esprit fixe le regard de notre foi sur « ce qui ne se voit pas ». Il le fait par le moyen des Ecritures - nous reviendrons sur ce sujet. Il nous détache de ce monde pour nous remplir du monde à venir. Par lui, nous trouvons nos délices dans la perspective de l’héritage et dans celle d’être semblables à Christ qui est « premier-né entre beaucoup de frères » (Rom. 8 : 29).
            C’est en répondant à notre appel céleste que nous pouvons vraiment être témoins de Christ, Lui, le Céleste. Cette vision céleste nous permettra d’accepter les épreuves. Elles servent, dans la main de Dieu, à faire briller la vie de Jésus en nous. Ce chemin douloureux de dépouillement de nous-mêmes se révèle finalement faire partie du chemin de la vie. Que le Seigneur Jésus nous encourage à le chercher dans nos épreuves : L’apôtre Paul pouvait écrire : « nous sommes toujours livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre chair mortelle » (2 Cor. 4 : 11).


                                    Notre corps est le temple du Saint Esprit

            « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous et que vous avez de Dieu ? Et que vous n’êtes pas à vous-mêmes ? Car vous avez été achetés à prix ! Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (1 Cor. 6 : 19-20).

            Un temple désigne un lieu consacré à Dieu, un lieu où Dieu habite. Eh bien, pour nous qui croyons au Seigneur Jésus, notre corps est le temple du Saint Esprit, le lieu de sa présence. Le Saint Esprit ne vient pas en nous de temps en temps, Il est présent continuellement. Notre corps est ainsi consacré à Dieu, tout comme notre âme et notre esprit. Lorsque nous prenons conscience de cette réalité, cela a un très fort impact pour notre sanctification pratique.
            Nous sommes exhortés à glorifier Dieu dans notre corps, et non malgré notre corps. C’est par notre corps, dans tous nos membres, que nous nous trouvons présents et agissants dans le monde… Par nos mains (nos actes), par nos pieds (notre marche), par notre langue (nos paroles), nous pouvons glorifier Dieu, étant animés par son Esprit et gardés dans la pureté.
            Créé par Dieu, racheté par le Seigneur Jésus, notre corps est promis à la gloire de sa résurrection, précisément parce que l’Esprit Saint l’habite (Rom. 8 : 11).
 

                                    N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu

            « N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Eph. 4 : 30).
            L’Esprit Saint, nous l’avons vu, est un Esprit de sainteté. Les péchés l’offensent. Non pas seulement les fautes que la morale des hommes condamne, mais les péchés intérieurs. Ne laissons pas l’orgueil, la rancune, l’amertume, la critique, l’esprit de condamnation nous envahir ! Soyons attentifs à la voix de l’Esprit en nous, qui nous alerte à ce sujet si nous l’écoutons. Alors, si nous cédons, si nous disons au Seigneur Jésus : « Seigneur, c’est vrai, j’ai péché… », le Saint Esprit nous conduit en pensée à la croix, nous console, puis nous remplit.
            Nous avons notre fruit dans la sainteté (Rom. 6 : 22). Le fruit, signe de la vie nouvelle, ne peut s’épanouir que dans un climat de sainteté. Si nous voulons connaître la puissance de vie de l’Esprit, nous devons poursuivre la sainteté. Il y a bien des choses qui ne sont peut-être pas mauvaises en elles-mêmes, mais qui nous éloignent de Christ, ferment nos cœurs à son amour et à la compassion. Cultivons une conscience sensible, éclairée par la Parole. Soyons attentifs à tout ce qui nous endurcit et attriste le Saint Esprit de Dieu !


                        Esprit et amour

                                    L’Esprit d’adoption

            « Car vous n’avez pas reçu un esprit de servitude pour être de nouveau dans la crainte, mais vous avez reçu l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père ! » (Rom. 8 : 15).

            Le Saint Esprit est aussi un Esprit de liberté parce qu’Il nous donne hardiesse et confiance pour nous approcher de Dieu et Lui dire : « Père ». Il vient à nous, chrétiens, comme l’Esprit d’adoption. Il établit notre nouvelle relation d’enfants de Dieu et nous en rend conscients (Rom. 8 : 16). Il ancre en nous des certitudes, certitude de l’amour de Dieu, de sa miséricorde, de son pardon. Il fait naître la joie de lui appartenir (1 Thes. 1 : 6).
            Nous étions « par nature des enfants de colère » (Eph. 2 : 3), nous sommes maintenant enfants de Dieu. Nous étions esclaves du péché, nous sommes maintenant les fils et les filles de Dieu (2 Cor. 6 : 18). Quand nous sommes conduits par l’Esprit de Dieu, nous portons le caractère de notre Père (Rom. 8 : 14).
            L’Esprit nous amène à dire en vérité « Seigneur Jésus » (1 Cor. 12 : 3) pour la seule gloire du Père, et renouvelle notre liberté filiale. Par l’Esprit nous disons : « Abba, Père » (tendre Père). Ce nom de Père, que nous prononçons devant Dieu, est réellement le cri de l’Esprit.
 

                                    L’amour est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint

            « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5).

            Le Saint Esprit accorde de nombreux dons, mais le plus excellent, c’est celui de l’amour (1 Cor. 12 : 31). Cet amour, son amour, Dieu l’a versé dans nos cœurs par son Esprit. Il inonde et vivifie nos cœurs desséchés, comme des torrents d’eau submergent des sols brûlés par le soleil. « Car je verserai de l’eau sur celui qui a soif, et des ruisseaux d’eau sur la terre sèche ; je verserai mon Esprit sur ta semence, et ma bénédiction sur ceux qui sortent de toi ; et ils germeront parmi l’herbe, comme les saules auprès des courants d’eau » (Es. 44 : 3-4).
            Un tel amour remonte à Dieu en reconnaissance et en adoration. Il chasse en nous la crainte et nous donne l’énergie pour combattre par la prière, pour nous servir et aimer nos frères, et même nos ennemis. Il se déverse envers ceux qui nous entourent en actes concrets de bonté et de dévouement.
            Ainsi l’amour que Dieu nous demande de manifester envers notre entourage, c’est en réalité l’amour qu’Il nous donne. Christ nous a libérés pour que nous puissions servir par amour (Gal. 5 : 13-14). Alors, nous pouvons bien nous interroger chacun : dans quelle mesure est-ce que l’amour de Dieu peut être vu dans ma vie ? Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien (1 Cor. 13 : 2). C’est « l’amour de l’Esprit » (Rom. 15 : 30). Nous avons besoin d’être fortifiés par l’Esprit quant à l’homme intérieur pour être enracinés et fondés dans l’amour (Eph. 3 : 16).


                        Esprit et vie

                                    « L’Esprit est vie à cause de la justice » (Rom. 8 : 10)

            Plusieurs versets soulignent l’unité entre le Saint Esprit et la vie nouvelle jusqu’à presque les identifier. « La pensée de l’Esprit est vie et paix » (Rom. 8 : 6). Nous avons là un critère très important pour savoir si c’est l’Esprit qui nous conduit ou notre propre fonds. Est-ce que c’est la vie de Jésus que nous manifestons ou les œuvres de la chair ? La différence est évidente (Gal. 5 : 19).

                                    La communion du Saint Esprit

            « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2 Cor. 13 : 13)

            Avant la nouvelle naissance, nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés, c’est-à-dire sans relation avec Dieu. Maintenant, Il nous a donné un cœur et un esprit nouveaux, une nouvelle nature, et il a mis son Esprit au-dedans de nous (Ezé. 36 : 26-27). Il a versé son amour dans nos cœurs par l’Esprit qu’Il nous a donné. Aussi pouvons-nous adorer Dieu en esprit et en vérité, L’aimer, Le servir d’abord dans notre esprit (Jean 4 : 23 ; Rom. 1 : 9).
            En effet, c’est dans notre cœur, dans notre esprit que nous nous approchons de Dieu comme de notre Père pour le prier et l’adorer. Nous pouvons le faire parce qu’Il a envoyé son Esprit dans nos cœurs (Gal. 4 : 6). Pour nous chrétiens, l’approche de Dieu n’est pas d’abord une approche extérieure, mais intérieure, spirituelle. Elle est communion.
            C’est l’Esprit Saint qui nous fait goûter la communion avec le Père et avec le Seigneur Jésus. Par Lui, le Père et le Fils viennent au croyant et font leur demeure chez lui (Jean 14 : 23). C’est la communion de l’Esprit car c’est lui qui la rend sensible au cœur. Elle s’exprime par l’amour, la joie, la paix, la sainteté… Cette communion de l’Esprit s’étend entre les rachetés du Seigneur Jésus, qui ont tous le même Père, le même Seigneur, le même Consolateur.
            Ainsi par l’Esprit, nous pouvons connaître Jésus d’une manière bien plus profonde que lorsqu’Il était sur la terre, parce qu’Il habite par la foi dans nos cœurs (Eph. 3 : 17). Le Seigneur Jésus a pu dire à ses disciples : « Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jean 16 : 7).


                                    Des fleuves d’eau vive couleront du plus profond de notre être

            « Jésus se tint là, et il cria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront du plus profond de son être. (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore venu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié) » (Jean 7 : 36-39).

            La présence de l’Esprit en nous n’a pas seulement des effets intérieurs. Elle a aussi des fruits visibles : les actes qui correspondent à ce qui se passe dans notre cœur. La liberté intérieure se traduit par une ouverture aux autres. La sainteté n’est pas du moralisme, mais le fruit d’une consécration de cœur. L’amour se manifeste par la bonté, la patience, le dévouement. La joie et la paix du cœur sont rendues visibles par un rayonnement qui favorise le développement de la vie. Le Saint Esprit exprime notre humanité telle que Dieu la désire. C’est tout un équilibre de qualités, de vertus,  d’harmonies variées (2 Tim. 1 : 7) dans une dépendance confiante et aimante du Seigneur Jésus.
            L’Esprit Saint est la puissance de vie qui jaillit de notre cœur et « s’extériorise » en actes. Il y a ainsi un mouvement de l’intérieur (notre esprit, notre cœur) vers l’extérieur (nos paroles, nos actes), parce que l’Esprit qui nous habite « anime », inspire notre esprit pour agir selon Dieu. C’est ce que suggère la vision du prophète Ezéchiel. Les eaux qui sortent du sanctuaire apportent la bénédiction de la vie : « Sur la rivière, sur son bord, d’un côté et de l’autre... Leur feuille ne se flétrira pas, et leur fruit ne cessera pas : tous les mois ils porteront du fruit mûr ; car ses eaux sortent du sanctuaire. Et leur fruit sera pour nourrir, et leur feuille, pour guérir » (Ezé. 47 : 12).
            Oui, en venant à Jésus, nous trouvons la vie abondante qu’Il a promise. Notre soif est étanchée par la puissance du Saint Esprit qui agit dans notre cœur. Cette eau que nous recevons du Seigneur Jésus, cette vie qui se développe par le fait d’être en communion avec Lui, produit des effets visibles. Nous devenons, par notre union à Jésus glorifié, une source de bénédiction pour les autres. « Le croyant abreuvé de Christ dont l’amour, la grâce et toutes les perfections font vibrer les cordes les plus sensibles de ses affections renouvelées, peut communiquer à d’autres ce qui l’a rafraîchi » (S. Prod’hom).

                  Béni soit Dieu, notre Père
                  Qui, selon qu’il est écrit,
                  Fit descendre sur la terre
                  Le saint et divin Esprit !
                  Je crois à l’Esprit de vie
                  Qui me révèle Jésus,
                  En Jésus me sanctifie,
                  Me revêt de ses vertus.


S. F – « Présence et puissance du Saint Esprit dans le croyant et dans l’Eglise »