LE SAINT ESPRIT (1)
Sa présence et sa puissance dans le croyant et dans l’Eglise
Introduction
LA PERSONNE DU SAINT ESPRIT
1. L’Esprit dans l’Ancien Testament
2. L’Esprit dans le Nouveau Testament
3. L’Esprit dans la vie de Jésus
« L’Esprit de Dieu habite en vous » (1 Cor. 3 : 16)
« Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi » (Gal. 5 : 22-23)
« Il vous est avantageux que moi je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai.. Quand celui-là, l’Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de par lui-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera ce qui va arriver. Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (Jean 16 : 7, 13-14).
Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens aspirent à une vie riche d’expériences spirituelles. Craignant toute forme d’habitudes, ils recherchent de la fraîcheur, du vécu, de la simplicité, avec une certaine enfance de cœur. Ce désir de réalité, d’authenticité, est tout à fait louable. L’apôtre Jean écrivait : « Enfants, n’aimons pas en paroles ni avec la langue, mais en action et en vérité » (1 Jean 3 : 18).
Pour autant, nous n’avons pas à rechercher les expériences spirituelles pour elles-mêmes si attrayantes qu’elles puissent paraître. C’est le Seigneur lui-même que nous devons chercher pour Le glorifier dans notre vie, en gardant sa Parole. En allant à Jésus par la foi, nous serons remplis du Saint Esprit. Nous éprouverons alors sa présence et sa puissance dans nos vies. Notre esprit sera fortifié, notre foi affermie, notre cœur réchauffé. Des « fleuves d’eau vive » (Jean 7 : 38) jailliront du plus profond de notre être, en bénédiction pour ceux qui nous entourent.
Ce qui nous éclaire pour discerner ce qui vient du Saint Esprit, c’est d’avoir saisi le sens de sa mission. Son ministère est toujours centré sur la personne du Seigneur Jésus (1 Jean 4 : 2). Le Saint Esprit glorifie Christ. Il le fait en particulier par les Ecritures. Il nous conduit à en saisir le sens et à les mettre en pratique. Il y a un lien direct et intime entre l’obéissance à la Parole et la marche par l’Esprit.
On est peut-être plus sensible aux dons du Saint Esprit qu’à sa présence. N’oublions pas qui est le Saint Esprit. Nous le verrons plus loin : il n’est pas seulement une influence ni même une puissance. Il est une Personne divine, digne de notre plus grand respect. Il est notre hôte sensible que nous pouvons hélas attrister et même éteindre. Il est le Consolateur qui soutient chaque croyant, le console, le conduit dans un monde opposé à Dieu. Sa présence personnelle dans les croyants et dans l’Eglise est le grand fait de la période chrétienne. Quand les chrétiens se réunissent en assemblée (1 Cor. 11 : 18), l’Esprit donne tout ce qu’il faut pour l’édification et la croissance de l’ensemble et de chacun.
Les pages qui suivent sont un exposé relativement rapide de ces sujets si riches. Elles présentent l’enseignement de la Bible au sujet de la personne de l’Esprit Saint, puis de son œuvre dans le croyant, dans l’Eglise et enfin en relation avec la Parole de Dieu.
1. L’Esprit dans l’Ancien Testament
L’Ancien Testament affirme que Dieu est un, en contraste avec les multiples faux dieux qu’adoraient les nations païennes. Il s’est d’abord révélé aux patriarches comme le Dieu Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre. Ensuite, il s’est fait connaître à son peuple comme l’Eternel (Yahweh), le grand « Je suis ». Aux uns comme aux autres, Il s’est révélé comme le Dieu unique.
Dieu est unique mais ce n’est pas contradictoire avec le fait glorieux qu’il y a une pluralité en Lui. Celle-ci est voilée dans l’Ancien Testament, mais suggérée dans plusieurs textes (Nom. 6 : 24-26 ; Es. 6 : 3 ; 61 : 1 ; 63 : 9-10). En particulier, certains versets laissent entendre une distinction de Personnes entre Dieu et son Esprit (Es. 48 : 16 ; Agg. 2 : 5 ; Zach. 4 : 6).
L’Esprit, puissance et vie
« Les cieux ont été faits par la parole de l’Eternel, et toute leur armée par l’esprit de sa bouche » (Ps. 33 : 6).
« Tu envoies ton esprit : ils sont créés, et tu renouvelles la face de la terre » (Ps. 104 : 30).
Le mot « esprit », (en hébreu « ruach », voulait dire à l’origine « souffle, vent » comme ailleurs le mot « esprit » en grec (« pneuma »). L’image du souffle évoque ce qui est invisible, tout en restant réel et actif (Jean 3 : 8). La pensée du souffle est liée aussi à celle de la vie, car le signe qu’une personne vit, c’est qu’elle respire.
Le vent évoque la puissance, parfois même la violence. En Exode 10 : 19, il est question d’un vent très fort que l’Eternel fait souffler. En Exode 15 : 8, ce même fait est évoqué par l’expression : « le souffle de tes narines ». En Esaïe 30 : 28, le souffle de Dieu est comparé à « un torrent qui déborde ».
Ainsi, le Saint Esprit est lié à la puissance mystérieuse et invisible de Dieu, telle qu’elle se manifeste dans le vent (Ex. 10 : 13, 19), et dans le souffle de vie (Ps.104 : 29-30).
L’Esprit est à l’œuvre lors de la création, mais Il est aussi à l’origine de toute vie et la maintient. « Si Dieu retirait à Lui son esprit et son souffle, toute chair expirerait ensemble et l’homme retournerait à la poussière » (Job 34 : 14-15). De même dans la vision d’Ezéchiel 37, ce n’est que lorsque le « souffle » (ou l’Esprit) agit que les morts vivent et deviennent une immense armée. Il ne peut y avoir vie, vie physique mais aussi vie spirituelle, sans l’action du Saint Esprit.
L’Esprit parmi les hommes
« L’Esprit de Dieu revêtit Zacharie, fils de Jehoïada, le sacrificateur, et il se tint debout au-dessus du peuple, et leur dit : Ainsi dit Dieu : Pourquoi transgressez-vous les commandements de l’Eternel ? Vous ne réussirez point ; car vous avez abandonné l’Eternel, et il vous abandonnera aussi » (2 Chr. 24 : 20).
L’œuvre de l’Esprit ne se limite pas à donner et à maintenir la vie. Il agit aussi pour donner aux hommes une connaissance intuitive de Dieu : « Le souffle du Tout-puissant leur donne de l’intelligence » (Job 32 : 8). Il est « celui qui retient », qui met un frein au mal (2 Thes. 2 : 7). Il agit dans la conscience des hommes pour les pousser à se repentir.
De plus, c’est par le Saint Esprit que tout croyant est en relation avec Dieu. Ce rôle primordial de l’Esprit est clairement révélé dans le Nouveau Testament, mais il est déjà entrevu dans l’Ancien, annoncé par les prophètes. Ezéchiel parle du jour où Dieu purifiera son peuple de toute iniquité. Il lui donnera un cœur nouveau et un esprit nouveau (Ezé. 36 : 26-27). Nicodème, un docteur de la Loi, aurait dû savoir que, pour voir le royaume de Dieu, il fallait naître de nouveau, naître de l’Esprit (Jean 3 : 3, 5).
Le Saint Esprit qualifie les croyants pour l’œuvre que Dieu leur donne à réaliser. Il donne à Moïse la force pour porter « le fardeau du peuple » ; il remplit Betsaléel de sagesse et d’intelligence ; il équipe Josué pour être à la tête du peuple, etc. (Nom. 11 : 25 ; Ex. 35 : 31 ; Deut. 34 : 9). Il saisit les juges pour leur donner une puissance ou une hardiesse extraordinaires (Jug. 14 : 6).
L’Esprit inspire les prophètes qui sont ainsi des porte-parole directs de Dieu. Il vient sur eux pour leur donner les paroles à transmettre. Il leur donne aussi la force pour délivrer leur message (Ezé. 11 : 5 ; 2 Chr. 24 : 20). Les paroles que les prophètes prononcent ne proviennent pas d’abord de leurs réflexions personnelles, ou de leur propre discernement de la situation, elles sont le fruit de l’inspiration du Saint Esprit en eux.
L’Esprit de sainteté
« Ils se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté » (Es. 63 : 10)
L’Esprit de Dieu communique sensibilité et force pour vivre « sobrement, justement, pieusement » (Tite 2 : 12). Son action dans le croyant le revêt de force morale, de sagesse et de dignité.
Il préserve le croyant du mal : « Tant que mon souffle est en moi et l’esprit de Dieu dans mes narines, mes lèvres ne diront pas d’iniquité, et ma langue ne prononcera pas de fausseté » (Job 27 : 3-4). Après sa faute, David prie pour que Dieu ne lui retire pas son Esprit de sainteté (Ps. 51 : 11). Nos péchés attristent l’Esprit. Il est l’Esprit de Dieu qui, avec bonté, cherche à instruire et ramener vers Dieu (Néh. 9 : 20).
On retrouve en particulier cette orientation de l’action de l’Esprit chez les prophètes. Il leur donne un clair discernement de ce qu’ils doivent dénoncer, et leur insuffle le courage nécessaire pour un message souvent impopulaire car il touche les consciences : « Mais moi, je suis plein de puissance par l’esprit de l’Eternel, et de jugement et de force pour déclarer à Jacob sa transgression et à Israël son péché » (Mich. 3 : 8).
2. L’Esprit dans le Nouveau Testament
Une révélation plus complète
« Moi, je ferai la demande au Père, et il vous donnera un autre Consolateur, pour être avec vous éternellement, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous et qu’il sera en vous » (Jean 14 : 16-17).
Plusieurs prophètes de l’Ancien Testament avaient annoncé une action nouvelle, plus grande, plus profonde de l’Esprit de Dieu (Es. 44 : 3 ; Ezé. 36 : 26 ; Joël 2 : 28). Esaïe la relie à la venue du Messie (Es.11 : 1-3) qui allait ouvrir un jour nouveau où l’Esprit serait répandu sur tout le peuple de Dieu (Es. 59 : 21). C’est ce que dit aussi Jean le Baptiseur, le dernier prophète envoyé à Israël : « lui (le Messie) vous baptisera de l’Esprit Saint » (Marc 1 : 8).
Il fallait en effet la venue du Fils de Dieu, sa mort, sa résurrection et son élévation dans la gloire pour que le Saint Esprit soit clairement connu dans sa Personne et dans sa mission. Ainsi la connaissance du Saint Esprit est directement liée à celle du Seigneur Jésus. Il est « l’Esprit de Jésus », « l’Esprit de Jésus Christ », « l’Esprit de Christ », « l’Esprit de son Fils (Act. 16 : 7 ; Phil. 1 : 19 ; Rom. 8 : 9 ; Gal. 4 : 6).
L’Esprit, une Personne divine
« Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées » (Apoc. 2 : 7).
Beaucoup de chrétiens pensent à l’Esprit comme à une source de force, une puissance divine, mais pas comme à un être personnel. Il est vrai que le mot « Esprit » évoque moins une personne que le mot « Père » ou celui de « Fils ». Ainsi l’Esprit ne s’est pas incarné comme le Fils. Son activité est d’abord intérieure et secrète.
Cependant, le Saint Esprit est déjà vu, en filigrane, comme une personne dans certains textes de l’Ancien Testament (Ezé. 3 :24 ; Es. 40 : 13 ; 63 : 10, etc.). Il l’est de façon plus claire dans le Nouveau Testament. Pour s’en convaincre, il suffit de lire le livre des Actes. Bien souvent nous lisons que « l’Esprit dit » (Actes 8 : 29 ; 10 : 19 ; 11 : 12 ; 13 : 2 ; 20 : 23 ; voir aussi 1 Tim. 4 : 1…), qu’il conduit, qu’il choisit, qu’il envoie, qu’il rend témoignage, qu’il établit, etc. (Act. 13 : 4 ; 16 : 6 ; 20 : 28). Toutes ces actions son typiquement celles d’une personne. On peut, hélas, lui mentir (Act. 5 : 4), mais aussi écouter sa parole et lui obéir (Act. 10 : 19-21).
Les dernières paroles du Seigneur (Jean 14 à 16) et les lettres des apôtres attribuent aussi au Saint Esprit des actes qui sont ceux d’une personne. Il témoigne (Jean 15 : 26 ; Rom. 8 : 16), il enseigne (Jean 14 : 26 ; 16 : 13-15), il connaît (1 Cor. 2 : 11), il distribue comme il lui plaît (1 Cor. 12 : 11), il peut être attristé (Eph. 4 : 30).
Puisque l’Esprit est une personne (et non pas seulement une puissance), je ne peux pas en disposer ! Au contraire, je dois me soumettre à Lui. Il est libre d’agir comme Il veut ; je dois veiller à ne pas l’attrister, me laisser conduire par Lui, agir par sa puissance (Rom. 15 : 13).
La divinité du Saint Esprit
« Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, que tu aies menti à l’Esprit Saint et que tu aies mis de côté une partie du prix de la terre ? Si elle était restée sans être vendue, ne la gardais-tu pas ? ...Comment t’es-tu proposé cette action dans ton cœur ? Ce n’est pas aux hommes que tu as menti, mais à Dieu » (Act. 5 : 3-4).
En Esaïe 6 : 9, nous lisons : « Et il (le Seigneur) dit : Va, et dis à ce peuple… ». Et la citation qui en est faite dans le livre des Actes est : « L’Esprit Saint a bien parlé à nos pères par le moyen du prophète Esaïe, quand il déclarait : « Va vers ce peuple et dis… » (28 : 26). Ainsi la parole du Seigneur pour Esaïe est attribuée à l’Esprit dans les Actes. De même Jérémie attribue une prophétie au Seigneur (Jér. 31), et l’auteur de la lettre aux Hébreux cite cette prophétie comme un témoignage rendu par l’Esprit (Héb. 10). Pierre dit qu’Ananias a menti à l’Esprit Saint et, au verset suivant qu’il a menti à Dieu.
Le Saint Esprit possède tous les attributs divins. Il est saint, éternel, partout présent (Héb. 9 : 14 ; Ps. 139 : 7). Il sait tout, il « sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu » (1 Cor. 2 : 10). Il est tout-puissant (Zach. 4 : 6), il vivifie (Jean 6 : 63). En bref, il accomplit toutes les œuvres de Dieu.
Un autre témoignage rendu à sa divinité est l’expression « le temple du Saint Esprit ». « Ne savez-vous pas », dit l’apôtre, que « votre corps est le temple du Saint Esprit ? » (1 Cor. 6 : 19). Un temple désigne l’habitation de Dieu.
Enfin, plusieurs versets associent clairement le Père, le Fils et le Saint Esprit (Matt. 28 : 19 ; 2 Cor. 13 : 13 ; 1 Cor. 12 : 4-6 ; Eph. 3 : 14-17 ; 4 : 4-6).
Le Saint Esprit et la Trinité
« Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2 Cor. 13 : 13).
Tout lecteur attentif de l’Ecriture sait que le mot « Trinité » (ou tri-unité ») ne se trouve pas dans la Bible. Ce mot exprime cependant, d’une manière claire, ce qui nous est révélé dans le Nouveau Testament au sujet de Dieu. En effet, le Nouveau Testament présente Dieu comme étant le Dieu unique. Et en même temps, il y est question du Père qui est Dieu, du Fils qui est Dieu, et du Saint Esprit qui est Dieu (1 Cor. 15 : 24 ; Tite 2 : 13 ; Act. 5 : 3-4).
Jésus a dit à ses disciples : « Allez donc et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Matt. 28 : 19). Il ne dit pas : « pour le nom du Père, pour le nom du Fils et pour le nom du Saint Esprit ». Il dit « pour le nom… ». Car il n’y a qu’un seul Nom, le nom unique, le nom du seul vrai Dieu, celui du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Certains versets de l’Ancien Testament présentent une triple bénédiction (Nom. 6 : 24-27), ou une triple louange (Es. 6 : 3). D’autres versets unissent Dieu, son Esprit et le Messie (Es. 61 : 1 ; 63 : 9-10). C’est au Seigneur, Dieu, Tout Puissant, que les quatre Etres vivants ne cessent de dire : Saint, saint, saint (Apocalypse 4 : 8). Toutes ces triples mentions sont une allusion au mystère de la Déité.
Le chrétien ne croit pas en trois dieux. Il croit en un Dieu unique existant et révélé en trois Personnes. « Je ne peux penser au Un sans être aussitôt entouré par le rayonnement des Trois. Et je ne peux en discerner Trois sans être aussitôt ramené au Un » (Grégoire de Naziance).
La différence entre les personnes divines ne se situe pas en termes de nature, mais de relations. Considéré en lui-même, le Christ est appelé Dieu ; mais par rapport au Père, il est appelé Fils. De même, l’Esprit est Dieu (Act. 5 : 3, 5), mais par rapport au Père et au Fils, il est le Saint Esprit. L’Esprit est donné par le Père, en réponse à la prière de Jésus (Jean 14 : 16). Il est envoyé par le Père, au nom du Fils (Jean 14 : 26), et envoyé par le Fils d’auprès du Père (Jean 15 : 26, mais Il procède du Fils car tout ce qui est au Père est également au Fils (Jean 16 : 15 ; 17 : 10). Il est appelé « l’Esprit de votre Père », « l’Esprit de Christ » (Matt. 10 : 20 ; Eph. 3 : 14, 16 ; 1 Pier. 1 : 11 ; Rom. 8 : 9).
Ainsi Dieu est un dans son essence, vivant en trois Personnes : Père, Fils et Saint Esprit, opérant ensemble dans une parfaite harmonie. « Or il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit ; il y a diversité de services, et le même Seigneur ; il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous » (1 Corinthiens 12 : 4-6).
3. L’Esprit dans la vie de Jésus
Le chapitre 2 du Lévitique évoque la sainte humanité du Seigneur Jésus par l’image de l’offrande de gâteau. Cette offrande était faite de fleur de farine (image de l’humanité de Jésus), avec de l’huile (image du Saint Esprit). Les gâteaux étaient pétris à l’huile : Jésus est né du Saint Esprit. Ils étaient aussi oints d’huile : le Saint Esprit est venu sur Christ tout au début de son service public. Enfin l’huile était versée sur le gâteau brisé : Jésus s’est offert lui-même à Dieu par l’Esprit éternel (Héb. 9 : 14).
La naissance de Jésus
« L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi celui qui naîtra, saint, sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1 : 35).
Jésus est né de Marie par la puissance du Saint Esprit. Il est saint dans sa nature humaine. Il est appelé Fils de Dieu, non seulement dans sa relation éternelle de Fils du Père, mais aussi comme homme né sur la terre.
Son baptême
« Comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi ayant été baptisé et priant, le ciel s’ouvrit ; alors l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe ; et il y eut une voix qui venait du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir » (Luc 3 : 21-22).
Au baptême de Jean, le Père distingue soigneusement et glorieusement Jésus. Il le désigne comme étant son Fils bien-aimé. Et le Saint Esprit vient sur lui. Il n’a pu « se poser » que sur l’homme saint et pur, l’homme Christ Jésus.
Le Saint Esprit ne vient pas former la relation de Jésus avec le Père. Il descend sur Jésus comme témoin d’une relation déjà existante. Sa venue réalise ce dont parlait l’onction d’huile sur les galettes sans levain (Lév. 2 : 4). L’Esprit a oint Jésus pour inaugurer son service sur la terre, et en être la force et le soutien (Act. 10 : 38).
L’Esprit qui descend sur Jésus pour demeurer sur lui accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Esaïe. « L’Esprit de l’Eternel reposera » sur le Messie (Esaïe 11 : 2). Cela a été pour Jean le baptiseur le signe irréfutable que Jésus était bien le Messie promis (Jean 1 : 33).
La tentation au désert
« Jésus fut emmené dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le diable » (Matt. 4 : 1).
Adam avait été vaincu par le serpent ancien dans le jardin d’Eden. Jésus, lui, a rencontré le diable dans le désert et a été victorieux. Il l’a fait en restant confiant en son Dieu, dépendant de l’Esprit, fondé sur la Parole. C’est l’Esprit qui a conduit Jésus pour rencontrer l’ennemi, et c’est par l’Ecriture - l’épée de l’Esprit - que Jésus a vaincu Satan. L’Ecriture était au-dedans des affections intimes de Jésus, l’homme parfait. Il a ainsi remporté la victoire.
C’est donc sous la conduite du Saint Esprit que Jésus a été mis à l’épreuve et a été manifesté parfait.
Son service public
« Jésus revint en Galilée dans la puissance de l’Esprit ; et sa renommée se répandit à travers toute la région » (Luc 4 : 14).
« L’Esprit du Seigneur est sur moi » (Luc 4 : 18). C’est en mentionnant le Saint Esprit que le Seigneur Jésus a débuté sa prédication publique. Tout ce qu’Il a accompli durant son service sur la terre, Il l’a fait par l’Esprit de Dieu. C’est dans la puissance de l’Esprit que Jésus a vaincu l’Ennemi, qu’Il a guéri les lépreux, rendu la vue aux aveugles, prêché le royaume de Dieu (Act. 10 : 38).
Cette première prédication du Seigneur Jésus à Nazareth contient en germe les grands thèmes de son service public. En Lui, se réalisent toutes les promesses divines de salut et de délivrance. Aussi, ne pas reconnaître l’action de l’Esprit en Lui, et attribuer aux démons l’autorité qu’Il manifestait et les miracles qu’Il faisait, c’était alors commettre sur la terre le péché si grave du blasphème contre l’Esprit (Matt. 12 : 28 ; Marc 3 : 22-30).
Sa mort et sa résurrection
« Christ…, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 : 14).
« Jésus Christ notre Seigneur…, démontré Fils de Dieu, en puissance, selon l’Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1 : 4).
En Jean 10, nous lisons que c’est librement, de lui-même, que Jésus allait laisser sa vie. En même temps, Il avait reçu ce commandement de son Père. Sa mort était la coupe que le Père lui avait donnée (Jean 18 : 11). Ce sacrifice de lui-même, offrande parfaite, Jésus l’a fait « par l’Esprit éternel ».
De même, si le Seigneur a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père (Rom. 6 : 4), s’Il avait le pouvoir de reprendre sa vie (Jean 10 : 18), sa résurrection démontre aussi la puissance du Saint Esprit. Il a été « vivifié par l’Esprit » (1 Pier.3 : 18).
Quel prix a pour ton cœur, ô Père,
Jésus, le Fils de ton amour.
De la piété, le grand mystère
Nourrit notre foi chaque jour.
S. F – « Présence et puissance du Saint Esprit dans le croyant et dans l’Eglise »