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BALAAM, UN OBSTACLE SUR LE CHEMIN DU PEUPLE DE DIEU


  Lire : Nombres 22 à 24  


Les circonstances dans lesquelles ont été prononcées les prophéties de Balaam
L'appel du roi de Moab à Balaam, un homme cupide
Balaam autorisé à dire seulement la parole de l'Eternel
L'avertissement donné par l'Ange de l'Eternel et l'ânesse, avant la rencontre du devin avec Balak
L'échec du dessein de Satan de faire maudire le peuple de Dieu
Les oracles prononcés par Balaam
 

            Le livre du Lévitique concerne essentiellement le culte et la communion, alors que celui des Nombres retrace le trajet du peuple de Dieu au désert. Ce second livre envisage surtout certains aspects de la vie chrétienne, tels que la marche et le service. Les chapitres 22 à 24 forment une partie distincte qui présente les prophéties de Balaam. Ce devin cupide avait été appelé par le roi de Moab à maudire Israël, mais il a été contraint à répondre de la part de l'Eternel et à révéler, en face de l'Ennemi, les pensées de Dieu au sujet de son peuple.


Les circonstances dans lesquelles ont été prononcées les prophéties de Balaam

            Le peuple d’Israël, après de longues années d’épreuve au désert (1 Cor. 10 : 5-11), remporte la victoire sur le roi d’Arad (Nom. 21 : 1-3 ). Mais en suivant le chemin de la Mer Rouge, le découragement gagne le peuple de Dieu, car il manque de pain et d’eau (v. 5). Au lieu de parler au Rocher frappé pour eux, les fils d'Israël murmurent contre Moïse et contre Dieu. Ils osent déclarer qu’ils sont dégoûtés de ce « pain misérable », c’est-à-dire de la manne que, chaque matin, Dieu leur donne fidèlement du ciel, avant le lever du soleil. L’Eternel envoie contre eux des serpents brûlants et ils sont nombreux à mourir de leur morsure. Mais, par ce moyen, Israël ressent ses péchés et les confesse. Moïse intercède alors pour eux et Dieu lui indique un remède. Un serpent d’airain fixé sur une perche est placé au milieu du peuple ; un seul regard vers lui suffit pour être guéri ! C’était une figure de Jésus élevé sur la croix (Jean 3 : 14-16) et « fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21).
            L’Eternel commande ensuite au peuple de s’assembler au puits de Beër, creusé par des princes et des nobles. Leur dur travail a des résultats bénéfiques - l’eau jaillit en abondance et tous sont abreuvés. Le rafraîchissement spirituel goûté à cette occasion réjouit leurs cœurs (Jac.5 : 13) ; Israël chante à nouveau, quarante ans après son cantique au bord de la Mer Rouge (Ex. 15). Les murmures font place à la louange ! Avec la joie, Israël retrouve la force (Neh. 8 : 10). Le peuple de Dieu marche « vers le soleil levant » et remporte d’éclatantes victoires sur Sihon, le roi des Amoréens (Nom. 21 : 24) et Og, le roi de Basan (v. 33).
            Cette marche triomphale déplaît fort à l’Ennemi. Pour effacer l’impact de si beaux résultats, il se sert de Balak. Ce roi de Moab est rempli d’effroi depuis qu’il a vu Israël monter du désert et couvrir le pays. Il tremble pour ses récoltes et craint que ce peuple ne broute tout comme le ferait un bœuf (Nom. 22 : 4). Balak voudrait s’en débarrasser et ne voit qu’une bonne solution : faire appel à des moyens « surnaturels ».


L'appel du roi de Moab à Balaam, un homme cupide

            Balak appelle donc à l’aide un devin, Balaam (Jos. 13 : 22), dont la réputation n’est plus à faire. Il habite bien loin de là, en Syrie. Peu importe, Balak est prêt à le couvrir d’argent et d’honneurs. Il cherche à le flatter pour le convaincre de faire ce long voyage : « Je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit » (Nom. 22 : 6). On a vu dans Balaam l’image d’un clergé complaisant, disposé à se louer « à prix d’argent ». « Malheur à eux, déclare Jude, car ils se sont abandonnés à l’égarement de Balaam pour une récompense » (v.11).
            Il est très inquiétant de voir de nos jours tant de personnes prêtes à se fier à des voyants ou à des enchanteurs. Ils s’empressent d’honorer des hommes qui s’adonnent à la magie, blanche ou noire, ou à la nécromancie. Les croyants sont en danger de se laisser entraîner à ces pratiques que l’Ecriture condamne sévèrement (Deut. 18 : 9-14 : Ex. 22 : 18 ; Lév. 20 : 6, 27).
            Le livre des Actes parle d'un homme nommé Simon, qui ressemble à Balaam. Il exerçait la magie et prétendait être un grand personnage !  Aussi « tous s’attachaient à lui, du plus petit au plus grand » et affirmaient : « Celui-ci est la puissance de Dieu, appelée la grande » ( Act. 8 : 9-10). Or, en réalité, les « pouvoirs » de cet imposteur ne venaient pas de Dieu mais du diable ! Ces suppôts de Satan se glissent au milieu des croyants (Jude 3-4). Nous ne saurions mettre assez en garde nos lecteurs à ce sujet. Dans le but de séduire leurs clients potentiels, ces gens-là font un mélange habile. Ils portent des signes familiers du christianisme, par exemple une grande croix ou un rosaire ; ils posent sur leur bureau, de façon ostensible, une Bible grand format. En réalité, ces incrédules cherchent à prendre dans leurs filets de vrais croyants, et certains, faute d’une communion habituelle avec le Seigneur, s’y laissent prendre.


Balaam autorisé à dire seulement la parole de l'Eternel

            Cet homme désirait obtenir les richesses et les honneurs que des ambassadeurs successifs envoyés par Balak avaient fait miroiter devant lui. Il connaissait Dieu bien plus que Balak et redoutait qu’Il l’empêche de satisfaire ses convoitises. Il espérait un compromis, mais Dieu ne voulait pas l’écouter (Deut. 23 : 5-6). L’Eternel le visite de nuit et lui défend impérativement d’accepter la proposition alléchante de Balak : « Tu n’iras pas… tu ne maudiras pas le peuple, car il est béni » (Nom. 22 : 12).
            Ce devin aurait voulu faire revenir l’Eternel sur sa décision, il estimait probablement comme d’autres que Dieu était véritablement comme lui (Ps. 50 : 21). Il va apprendre le contraire ! Dieu ne change pas et Balaam sera repris et obligé de reconnaître devant Balak que Dieu est immuable. « Dieu n’est pas un homme, pour mentir, ni un fils d’homme, pour se repentir ; aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et ne l’accomplira-t-il pas ? » (Nom. 23 : 19). L'état réel du cœur de Balaam est révélé par le verset 19 du chapitre 22 : « Je saurai ce que l’Eternel aura de plus à me dire ». Or la ferme volonté de Dieu lui avait déjà été communiquée, mais il ne l’acceptait pas.
            L’Eternel revient encore de nuit vers lui et lui ordonne cette fois de suivre ces « grands » seigneurs venus le visiter, sur l’ordre de Balak. Toutefois l'ordre divin est accompagné d’une restriction importante : « Seulement, la parole que je te dirai, tu la feras » (22 : 20).
            Le matin, sans autre, Balaam selle son ânesse et s'en va avec les seigneurs de Moab (v. 21). Ce faisant, il n’obéit pas à la volonté première de l’Eternel, qu’il connaissait depuis le début : « Tu n’iras pas... ». Balaam avait déjà dit à ses visiteurs qu'il irait bien avec eux, mais que l’Eternel refusait de le laisser aller » (v. 13). Maintenant, il se hâte de partir, car il croit pouvoir combler ses mauvais désirs. De même, le peuple au désert avait demandé de la viande et Dieu avait envoyé les cailles, selon leur volonté ; mais le jugement avait suivi. Ils avaient méprisé l’Eternel et montré leur incrédulité (Nom.11 : 18-20, 33-34 ; Ps.78 : 18-19, 24-31). Etre exaucé n’est pas la preuve absolue d’une heureuse relation avec Dieu. Il peut s’agir au contraire d’un jugement si Dieu estime que ce désir d’un homme est charnel ! L’Eternel décide de laisser aller cet homme cupide et sous l’empire de Satan. « Personne ne peut servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24).
            Devant Dieu, le chemin de Balaam est « pervers » et « mène à la perdition » (22 : 32). Cet homme feint d’avoir le désir d’obéir à Dieu. En réalité, il est « amorcé par sa propre convoitise » et cherche à la satisfaire (Jac. 1 : 14). Comme chez tant d’autres hommes, il y a de la duplicité dans son cœur. En l’entendant parler, quelqu’un pouvait croire qu’il était vraiment désireux d’accepter la vérité divine. En réalité, il n’avait retenu que la « lettre de l’Ecriture ; toute sa conduite le confirmait ! Cette attitude ne pouvait que le conduire à un désastre.


L'avertissement donné par l'Ange de l'Eternel et l'ânesse, avant la rencontre du devin avec Balak

            L’Eternel décide de se servir de l'ânesse de Balaam pour parler à sa conscience (Nom. 22 : 24-33). Habituellement docile, celle-ci refuse à trois reprises d’avancer. Elle a vu que l’Ange de l’Eternel se tenait sur le chemin, l’épée nue à la main. Balaam, en revanche, ne voit rien ; il ne comprend rien à ce qui se passe, il frappe sa bête de plus en plus violemment. Alors l’Ange ouvre la bouche de l’ânesse. Mais ce miracle ne semble pas amener cet homme à se poser des questions. Une bête de somme muette lui parle et Balaam persiste dans son aveuglement et sa folie !
            Alors l’Eternel ouvre les yeux de Balaam ; il voit l’Ange et se prosterne. L’Ange lui demande pourquoi il a ainsi frappé l’ânesse et il apprend à ce devin qu’il est sorti pour s’opposer à lui (v. 32 ; 2 Pier. 2 : 15-16). Balaam avait osé dire que l’Eternel était son Dieu ; il semble maintenant reconnaître qu’il a péché, ressemblant ainsi à d’autres : le Pharaon, Saül… Il se déclare même prêt à faire demi-tour, si son chemin déplaît à Dieu. Mais l’Eternel le connaît (Héb. 4 : 13) et le laisse s’obstiner à suivre sa funeste voie.
            Balak attendait avec impatience le devin et l’accueille fraîchement. Il lui demande le motif de tout ce retard. Balaam répond seulement : « La parole que Dieu m’aura mise dans la bouche, je la dirai » (v. 38). Il y sera contraint en effet, à la grande déception de Balak (23 : 11-12).


L'échec du dessein de Satan de faire maudire le peuple de Dieu

            Les quatre discours sentencieux de ce « prophète » venu de l’Euphrate mettent en évidence les bénédictions glorieuses, la part inaltérable du peuple terrestre de Dieu ! L’affirmation du psalmiste se vérifie : « Toutes choses Te servent » (Ps. 119 : 91). Balaam ne peut dire et faire que ce que Dieu lui commande !
            L’Eternel a toujours à cœur  la cause de son peuple et pour Israël ses dons de grâce et son appel sont « irrévocables » (Rom. 11 : 29). Dieu veille, au  moment où Israël semble ignorer tout ce que l’Ennemi trame contre lui. Il agit de même en faveur de son peuple céleste, auquel il a donné les très grandes et précieuses promesses (2 Pier. 1 : 4).
            Plus tard, Michée dira de la part de Dieu à Israël : « Mon peuple, souviens-toi, je te prie, du dessein que forma Balak, roi de Moab, et de ce que Balaam lui répondit de Sittim jusqu'à Guilgal, afin que vous connaissiez la justice - les justices et les voies justes - de l’Eternel » (Michée 6 : 5).
            Le diable échoue donc dans sa tentative de faire maudire le peuple d’Israël. Il savait que le Messie devait naître sous la Loi, donc au milieu de ce peuple (Gal. 4 : 4) et il voulait pour cette raison le détruire ! Chers lecteurs chrétiens, comme Israël, nous avons souvent mésestimé les soins du Seigneur, qui nous a pourtant entourés secrètement de la même « haie de protection » que son serviteur Job, au grand dam de l’Ennemi (Job 1 : 9-10). 
            Balak multiplie ses démarches ; il amène d’un sommet à l’autre son hôte. Il espère qu’à un endroit ou à un autre, selon un angle de vision différent, Balaam verra au milieu du peuple de si mauvaises choses qu’il sera enfin disposé à le maudire.
            En attendant, partout où le roi le conduit, le devin commence par offrir de façon rituelle sept sacrifices, un nombre parfait. Ce n’était pourtant qu’une pâle imitation tirée de ces ordonnances de la Loi, que Dieu avait confiées à son peuple. Une partie de la chrétienté aujourd’hui se sert aussi souvent d’édifices grandioses pour ses cérémonies religieuses - sans se préoccuper de l’état spirituel des assistants. Cependant, Dieu a déclaré nettement à tous les hommes qu’Il hait l’iniquité et la fête solennelle (Es. 1 : 11-16). Combien il était grave d'adresser à un Dieu saint, qui a le péché en horreur, cette adoration « douteuse », associée à tant de souillure cachée dans les cœurs des assistants.
            Après avoir offert son simulacre de sacrifices, Balaam s’en allait - probablement à la rencontre des esprits démoniaques habituels. Ce qui ne l’empêche pas de dire sans droiture aux assistants : « Peut-être que l’Eternel viendra à ma rencontre » (Nom. 23 : 3). Or justement, chaque fois, l'Eternel va à sa rencontre et Balaam doit retourner ensuite vers Balak avec dans sa bouche des paroles de bénédiction à l’égard d’Israël que tous entendront !
            Finalement, exaspéré par tant d’efforts négatifs, Barak veut que ce devin, qu’il estime incapable, reparte immédiatement chez lui, à Pethor (22 : 5). Cependant Balaam a compris que Dieu est fermement déterminé à bénir ceux qui sont, pour l’éternité, les objets de Sa grâce. Il laisse alors de côté les enchantements (24 : 1), et… l’Esprit de Dieu vient sur lui (v. 2), comme plus tard sur Saül (1 Sam. 10 : 10-13). Balaam annonce alors à Balak de quelle manière Dieu agira dans l’avenir à l’égard de Moab.
            Certaines des paroles de Balaam dans ses discours sont poignantes. Il avait, comme le Pharaon, laissé passer le temps de se repentir (Jér. 46 : 17). C’est déjà trop tard. Il tombe et a les yeux ouverts (Nom. 23 : 10 b ; 24 : 15-17). Toutes les choses merveilleuses qu’il a présentées en détail, il les verra certes, mais pas de près ! Un grand gouffre séparera alors à jamais des vrais croyants ceux qui auront suivi le diable (Luc 16 : 26).
            Lecteur indifférent ou simplement insouciant, toi qui n’es pas en règle avec Dieu, ne perds pas un temps précieux : placé devant le choix que Dieu te propose, choisis la vie (Jér. 21 : 8), alors qu’il est encore possible de le faire !

                      A la porte d’un cœur Jésus frappe ce soir,
                      Il est déjà si tard, au dehors, tout est noir.
                      Si tendre et si pressant est l’appel de sa voix,
                      Serait-ce la dernière fois ?

                      Il est des seuils où Jésus ne va plus,
                      Des cœurs à tout jamais fermés, glacés, perdus,
                      Pour n’avoir pas répondu à l’appel de sa voix
                      Quand c’était la dernière fois !

                      Il t’appelle, ô mon frère, ô réponds à sa voix !
                      Serait-ce la dernière fois ?


Les oracles prononcés par Balaam

            Il est précieux de retenir les thèmes sur lesquels Dieu oblige Balaam à parler d’Israël. Ce que Dieu se plaît à mettre ainsi en évidence au sujet de son peuple terrestre concerne aussi à bien des égards son peuple céleste, auquel les vrais chrétiens ont tous le grand privilège d’appartenir.


                        Un peuple séparé pour Dieu

            Le premier oracle est prononcé sur les « hauts lieux de Baal ». C’est tout à fait remarquable. La souveraineté de Dieu est ainsi soulignée et l’aveuglement de l’homme aussi. Dieu a permis que l’Evangile soit prêché même dans les bouges les plus sordides, où l’Ennemi semblait en mesure de régner en maître.
            Balaam fait ressortir d’abord qu’Israël est le peuple que Dieu a choisi. La semence d’Abraham est devenue le moyen de bénir les autres nations (Gen. 12 : 2 ; Jean 4 : 22). Dans ces conditions, aucun instrument formé contre Israël ne peut réussir (Es. 54 : 17). Balaam, du haut des rochers, n’a vu qu’une faible partie de cet immense peuple. Contemplons toujours tout le peuple de Dieu « d’en haut » pour le voir comme Dieu le voit !
            La volonté de Dieu est que ce peuple habite seul. Il est désormais séparé pour Dieu et il n’est pas compté parmi les autres nations - même s’il est présentement dispersé au milieu d’elles. Dieu reprendra ses voies envers lui, en grâce, après l’enlèvement  de l’Eglise. La descendance d’Abraham sera comme la poussière de la terre (Gen. 28 : 14), malgré tous les pogroms et la récente Shoah.
            De la même façon, Dieu a préparé et purifie pour Lui-même un peuple céleste. L’Eglise est encore aujourd’hui en formation (Tite 2 : 14 ; Jean 17 : 14). Conduit par l’Esprit sur les sommets éternels, l’apôtre Paul considère, dans le premier chapitre de l’épître aux Ephésiens, l'accomplissement des desseins de grâce de Dieu et la position élevée que les saints occupent déjà.


                        Un peuple justifié

            Les assurances apportées par le second oracle sont encore plus extraordinaires. Comment l’Ecriture peut-elle dire que Dieu « n’a pas aperçu d’iniquité en Jacob, ni n'a vu d’injustice en Israël » et ajouter également que « l’Eternel, son Dieu est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui » (23 : 21) ! C’est affirmer le contraire de ce que les faits semblent établir (ch. 25). Dieu veut-Il donc oublier toutes les rébellions, les convoitises, l’idolâtrie ? La réponse se trouve au verset 23 du chapitre 23 : « Selon ce temps il sera dit de Jacob et d’Israël : Qu’est-ce que Dieu a fait ? ». Il a préparé l’œuvre indispensable pour purifier son peuple ! Tous les péchés de l’homme peuvent désormais être effacés. Dieu a reçu par avance le sacrifice parfait de son Fils (1 Jean 1 : 9). Il n’impute pas la moindre faute à celui qui est lavé dans le sang précieux de Christ (Mich. 7 : 18 ; 1 Pier. 1 :19). Sa merveilleuse présence au milieu de son peuple le confirme.


                        La beauté du peuple

            Le troisième oracle décrit à grands traits, de façon exquise, la beauté du peuple de Dieu (24 : 5-7). Il est question d’aloès, de cèdres ; Israël est comparé à des seaux remplis d’eau vive qui répandent la bénédiction sur les autres nations durant le millénium. Juda, la tribu royale, est vue semblable à un lion, à une lionne au repos - après avoir dévoré tous ses ennemis.
 

                        L'espérance du peuple de Dieu

            Enfin, le quatrième oracle revêt un caractère très solennel. Il parle de l’espérance de cette gloire, que le peuple de Dieu attend. Ici, tout le panorama prophétique est illuminé par une étoile brillante, Christ, le roi de gloire. Il est question du jugement final des ennemis des nations voisines d’Israël : de Moab et de son orgueil, d’Edom et de sa prétendue sagesse, d’Amalek, un ennemi acharné de tout ce qui est de Dieu, et le tableau se termine par les Assyriens. Le royaume universel de Christ, le Messie, s’établira après la destruction de toutes ces nations ennemies.
            Il n’y a, hélas, dans le récit, aucun signe de repentance chez Balak, un idolâtre, ni chez Balaam, un hypocrite. Ce dernier, avant son retour, s’arrête chez les Madianites. Il leur donne de pernicieux conseils pour amener les hommes d’Israël à s’égarer - sur le plan moral et doctrinal ; c’est ce que l’Ecriture appelle la « doctrine de Balaam » (Apoc. 2 : 14). L’iniquité de cet homme pervers, longtemps cachée à ceux qui l’entendaient parler, éclate au grand jour : il périra de la main des fils d’Israël (Jos. 13 : 22).


            Retenons les trois mises en garde du Nouveau Testament contre  le « chemin de Balaam », son « égarement », et  sa « doctrine ». Ne sont-elles pas tout particulièrement nécessaires pour nous, chrétiens, aujourd'hui ? N'oublions pas l'exhortation du prophète Michée à nous souvenir de la fin tragique de Balaam. Et que nous puissions demeurer en esprit sur le « sommet des rochers », pour avoir toujours « les yeux ouverts », pour entendre « les paroles de Dieu », pour avoir « la connaissance du Très-haut » et ne voir que « la vision du Tout-puissant ».


Ph. L              le 12. 12. 2015