Le Samaritain
Lire : Luc 17 : 11-19
Ces dix lépreux avaient appelé le Seigneur Jésus qui arrivait dans un village et supplié : « Jésus, maître, aie pitié de nous ! ». En réponse, Il les avait envoyés se montrer aux sacrificateurs. Il est bien clair qu'il leur fallait de la foi pour donner suite à cette parole du Seigneur, car ce n'est que lorsqu’ils sont partis qu'ils ont été purifiés.
Marc rapporte, dans le premier chapitre de son évangile, l'histoire d'un lépreux qui vient à Jésus, se jette à genoux devant lui et lui demande : « Si tu veux, tu peux me rendre net » (v. 40). Ému de compassion, le Seigneur le touche et lui dit : « Je veux, sois net » (v. 41). Cet homme a été purifié tout de suite.
Mais il n'en a pas été ainsi des dix lépreux. Ils ont été rendus nets non pas par une simple parole du Seigneur, mais seulement après avoir obéi et s'être mis en route. Ils devaient encore aller jusqu'à Jérusalem, là où étaient les sacrificateurs qui œuvraient dans le temple. Celui qui voulait aller vers le sacrificateur, pour apporter un sacrifice ou en tant que lépreux, devait faire le déplacement jusqu'à Jérusalem.
On pourrait se demander pourquoi c'est ce qui leur a été demandé, vu que tout leur corps était encore atteint de lèpre. Devant un tel cas, le sacrificateur devait les déclarer impurs. Qu'il est beau de voir qu'ils avaient de la foi et se sont mis en route à la parole du Seigneur ! Le Seigneur récompense cette foi en les purifiant alors qu'ils sont en chemin.
Un seul a été reconnaissant : le Samaritain
Un des dix était Samaritain. Au moment où il se rend compte qu'il est guéri de la lèpre, il fait demi-tour, retourne vers le Seigneur et le remercie de sa guérison, tandis que les neuf autres continuent leur chemin... peut-être jusqu'aux sacrificateurs ? Il est à noter que l'Esprit de Dieu a clairement relevé que cet homme était un Samaritain. Les neuf autres étaient apparemment des Juifs, qui tenaient en général à leurs traditions et aux rituels. Ils étaient très religieux. La Loi et particulièrement leurs traditions étaient pour eux de la plus haute importance. Le fait que Celui qui la leur avait donnée vivait parmi eux leur avait complètement échappé. Pourtant, Lui, le Législateur, était bien entendu au-dessus de la Loi ! Ainsi les neuf hommes sont allés, nous pouvons du moins le supposer, vers le sacrificateur, conformément aux ordonnances de la Loi ; mais ils ont oublié de remercier le Seigneur Jésus.
Le Samaritain n'était pas retenu par des considérations d’ordre humain ; il n'était pas non plus lié par la Loi. Il a reconnu qui était derrière cette guérison et l'avait produite. C'est pourquoi il renonce à aller à Jérusalem pour remercier le Seigneur personnellement. Cette façon de faire a procuré une grande joie au Seigneur. Mais où donc étaient les neuf autres ? Le Seigneur dit : « Il ne s'en est pas trouvé pour revenir donner gloire à Dieu, si ce n'est cet étranger ».
Et toi, où es-tu ?
J'aimerais appliquer ces pensées au « repas du souvenir du Seigneur » (1 Cor. 11 : 23-26). Peut-être es-tu déjà converti depuis quelques années, mais tu n'as pas encore répondu au désir du Seigneur, que les siens mangent le pain et boivent à la coupe, en souvenir de Lui.
Jadis le Seigneur Jésus a demandé : « Et les neuf, où sont-ils ? ». Doit-il te poser aujourd'hui la même question : « Et toi, où es-tu? ». Ne veux-tu pas également venir et donner gloire à Dieu ? Ils étaient dix à crier « Jésus, maître, aie pitié de nous ! ». Le Seigneur les aimait tous et les a guéris. Mais il ne s'en est trouvé qu'un seul pour faire demi-tour et lui apporter une réponse à son amour. Ne voudrais-tu pas toi aussi répondre à son amour ?
Si nous nous arrêtons un peu sur différents récits où il est question de lépreux, nous comprendrons mieux quelle détresse cela représentait pour ces hommes. Le Sauveur les a délivrés de leur profonde misère. Il en a été de même pour chacun de nous, lorsque nous avons confessé notre état de péché et reconnu que nous étions perdus et avions besoin d'être sauvés. Ne veux-tu pas répondre à cet amour du Seigneur ? Accorde-lui donc une réponse à ce désir : « Faites ceci en mémoire de moi » (Luc 22 : 20). C'est une façon de lui montrer ton amour en retour. Réfléchis encore une fois à ce qu'Il a fait pour toi. Il a donné sa vie pour toi, c'est la plus grande preuve de son amour envers toi. Il n'en existe pas de plus grande.
On raconte que le comte Von Zinzendorf, alors qu'il était en route pour Paris avec l’intention d’y mener une vie dissipée, est passé devant une œuvre d'art représentant le Sauveur crucifié. Le peintre avait ajouté quelques mots au bas du tableau : « C'est ce que j'ai fait pour toi, et toi, que fais-tu pour moi ? ». Ces paroles fictives prêtées au Seigneur atteignirent le comte comme une flèche. Il se sentit interpellé par Dieu lui-même et sa conversion s’ensuivit aussitôt, ainsi qu'un changement radical dans sa vie. Donner gloire à Dieu fut dorénavant son plus cher désir.
As-tu déjà entendu un tel appel ? Et comment y as-tu répondu ?
D'après D. Brockhaus - traduit de « Folge mir nach »