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PENSEES SUR L'ADORATION (2)
 


 
 
 LES CARACTERES DE L'ADORATION 
                Adorer « en esprit et en vérité » : lire Jean 4 : 24 ; Phil. 3 : 3
                            adorer en esprit 
                            adorer en vérité 
               
Le vrai lieu de l'adoration : lire Jean 4 : 19-24 ; Héb. 10 : 19-22                 
                
Adorer ensemble : lire Jean 11 : 51-52 ; Rom. 15 : 6
                Le centre de l'adoration : lire Matt. 18 : 20 ; Héb. 2 : 12 ; 1 Pier. 2 : 5
 
LES CARACTERES DE L'ADORATION 
 
 
            Les « vrais adorateurs » sont appelés à adorer « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23-24) ; car Dieu est esprit, et il convient que ceux qui l'adorent, le fassent selon sa pensée.
 
 
Adorer « en esprit et en vérité » : lire Jean 4 : 24 ; Phil. 3 : 3
 
            La vraie adoration n'est pas un culte terrestre, formel, régi par la loi. Le culte judaïque a pris fin (Héb. 7 : 12, 18, 19 ; 8 : 13). L'adoration chrétienne doit être réglée par les Ecritures du Nouveau Testament ; elle correspond à ce que Dieu est, elle suppose donc que Dieu est pleinement révélé.
 
            - adorer en esprit :
 
                        Le culte d'Israël était réglé dans les plus petits détails, l'homme pouvait apporter ce que la terre offrait de meilleur et de plus élevé. Mais il n'y avait là rien de spirituel : il s'agissait du culte d'un peuple terrestre rendu à un Dieu qui ne s'était pas encore pleinement révélé.
                        A la croix, Dieu a mis fin à l'homme en Adam. Ceux qui sont nés de nouveau, qui ont cru au Seigneur Jésus, sont morts avec Christ (Rom. 6 : 8). Par la nouvelle naissance, ils ont reçu la nouvelle vie que la Parole de Dieu appelle « esprit » : « ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l'Esprit est esprit (Jean 3 : 6 ; Rom. 8 : 16). Du fait qu'il n'a pas reçu une nouvelle nature, aucun incroyant ne peut adorer « en esprit », selon le nouvel homme, en accord avec ce que Dieu est. Pourtant, des croyants peuvent ne pas être spirituels. Ainsi, l'apôtre Paul ne pouvait parler avec les Corinthiens comme avec des hommes spirituels car ils étaient charnels (1 Cor. 3 : 1-2). Bien que « nés de nouveau », possédant une nouvelle vie depuis leur conversion, ils marchaient et pensaient de manière charnelle. Au lieu de se soumettre à l'action de l'Esprit Saint qu'ils avaient reçu, ils se laissaient guider par des principes humains.
                        Le Saint Esprit « habitant » dans les chrétiens (Eph. 2 : 22) est la puissance divine qui les rend capables de marcher en « nouveauté de vie » (Rom. 6 : 4). Leur adoration doit être spirituelle : c'est une nécessité morale, de laquelle ils ne peuvent être libérés. Comme le Seigneur l'a clairement exprimé en Jean 4 : 24, le Saint Esprit est la puissance de toute véritable adoration chrétienne.
                        Aucune forme, aucune cérémonie précise n'est prescrite pour notre adoration. Alors que, pour les Israélites, tout était prévu dans les moindres détails, le Nouveau Testament ne donne pas de directives quant au déroulement du culte. Les paroles de l'action de grâces du Seigneur lors de l'institution de la Cène ne nous sont pas données ; aucun des cantiques chantés aux jours des apôtres ne nous a été conservé dans la Parole de Dieu.
                        Si nous revenions aux formes de l'Ancien Testament pour y adapter l'adoration chrétienne, nous perdrions le caractère propre du christianisme, c'est-à-dire l'adoration par l'Esprit de Dieu (Phil. 3 : 3).
 
                        « Adorer en esprit, c'est adorer selon la véritable nature de Dieu et dans la puissance de la communion que donne l'Esprit de Dieu. Le culte spirituel est ainsi en contraste avec les formes, les cérémonies et toute la religiosité que la chair est capable d'inventer. Adorer Dieu « en vérité », c'est l'adorer selon la révélation qu'il a donnée de lui-même » (J.N. Darby).
 
 
            - adorer en vérité :
                       
                        L'adoration n'est pas seulement « en esprit », mais elle doit être aussi « en vérité ». La vérité est ce que Dieu a révélé de lui-même : c'est le Fils qui a révélé Dieu. Pilate ignorait que Celui qui était devant lui, couronné d'épines, était la vérité ! Il a demandé : « Qu'est-ce que la vérité ? ». Jésus était « venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité » ; Il était « le chemin, et la vérité, et la vie » (Jean 14 : 6 ; 18 : 37-38).
 
                        Le culte d'Israël correspondait à la révélation qui lui avait été donnée par l'Eternel, il était de ce fait dans un certain sens « en vérité ». Mais maintenant Dieu est pleinement révélé : « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16). Et nous tous qui avons cru, le connaissons : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable » (1 Jean 5 : 20). Par la nouvelle naissance, nous avons reçu la « nature divine » (2 Pier. 1 : 4) par laquelle nous pouvons connaître Dieu. L'Esprit Saint, qui habite en nous, met cette vie nouvelle en relation avec Dieu lui-même. L'apôtre Jean, s'adressant aux petits enfants en Christ, leur dit : « Vous avez l'onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses. Je ne vous ai pas écrit parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez » (1 Jean 2 : 20-21).
 
                        Il y a sans doute une croissance dans la connaissance de la vérité. Mais l'Esprit de Dieu agit dans le croyant pour le conduire dans « toute la vérité » (Jean 16 : 13).
 
 
 
Le vrai lieu de l'adoration : lire Jean 4 : 19-24 ; Héb. 10 : 19-22
 
            Sous la loi, Jérusalem était le lieu de l'adoration, expressément indiqué par Dieu. David l'apprit quand son sacrifice dans l'aire d'Ornan fut accepté par l'Eternel (1 Chr. 21 : 28). Salomon, connaissant le choix de Dieu, commença à bâtir le temple sur l'emplacement préparé par David. Dieu lui donna ensuite l'assurance qu'il avait bien agi et que son nom serait là à jamais (2 Chr. 3 : 1 ; 7 : 16).
 
            La femme samaritaine qui se réclamait de sa relation avec le Dieu de Jacob était ignorante des déclarations de l'Ecriture. Elle en appelait à ce que ses pères avaient fait : pendant des siècles, le temple de la montagne de Garizim avait été le centre de l'adoration des Samaritains. Toutefois une telle adoration ne pouvait être agréable à Dieu. Le Seigneur Jésus lui déclare : « Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs » (Jean 4 : 22). Ces paroles rejettent les prétentions de cette femme. Avoir sa propre opinion sur un sujet pour lequel Dieu a communiqué sa pensée est dangereux. Notre devoir est de soumettre nos pensées à celle de Dieu.
            Le Seigneur ne parle plus de Jérusalem mais présente maintenant quelque chose de nouveau. Le Fils de Dieu étant venu sur la terre, « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 15) : « le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (Jean 1 : 18).
 
            Nous ne sommes plus sur le terrain juif. Nous n'avons pas un sanctuaire terrestre (Héb. 9 : 1), bâti selon les directives divines. Le Seigneur l'a annoncé à la femme samaritaine : « l'heure vient que vous n'adorez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem » (Jean 4 : 21). Notre lieu d'adoration est la présence immédiate de Dieu ; le lieu dans lequel nous sommes invités à entrer est le lieu très saint, dont le tabernacle au désert était le type. Christ y est entré comme notre précurseur (Héb. 6 : 20). Nous avons « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus » : c'est là seulement que l'adoration peut être rendue et agréée par Dieu. Nous comprenons donc que nous n'avons pas un lieu d'adoration « terrestre » car, bien qu'encore pèlerins et étrangers sur la terre, nous pouvons « entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu'il nous a consacré à travers le voile, c'est-à-dire sa chair » (Héb. 10 : 19-20). Tous les croyants ont ce même privilège d'accès dans le lieu très saint, comme adorateurs.
 
 
 
Adorer ensemble : lire Jean 11 : 51-52 ; Rom. 15 : 6
 
            Sans doute chaque chrétien peut-il servir et adorer individuellement, mais une vraie adoration requiert le rassemblement d'un certain nombre de croyants. Nous ne pouvons pas considérer l'oeuvre du Seigneur Jésus et l'amour du Père sans remercier et louer avec d'autres enfants de Dieu. Le Seigneur est mort sur la croix pour « rassembler en un les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11 : 52). Le Saint Esprit a baptisé tous les croyants « pour être un seul corps » (1 Cor. 12 : 13).
            Ainsi l'adoration est-elle fondamentalement une action collective. La bénédiction dans laquelle les vrais adorateurs sont introduits est une part commune, chacun éprouve une joie liée à la bénédiction accordée à ses frères. Les coeurs, unis dans une même louange, sont tournés vers le chef de la famille céleste, vers Celui qui a dit : « J'annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l'assemblée, je chanterai tes louanges » (Héb. 2 : 12).
            Le Seigneur seul a l'autorité au milieu des siens. Il l'exerce par le Saint Esprit qui habite dans l'assemblée ; sans qu'aucun ordre pour le déroulement du culte ne soit préalablement établi, le Seigneur a la liberté d'employer qui Il veut.
 
            « Quel beau tableau de la joie commune qui est goûtée quand nous sommes réunis sous le regard de Dieu avec Jésus au milieu de nous, pour nous souvenir de notre adorable Seigneur et nous nourrir de lui ! Tous les croyants sont invités à réaliser un tel rassemblement. Mais, dans le vaste domaine de la chrétienté, peu de réunions de culte correspondent à ce tableau. On a tellement oublié ce qu'est la vraie adoration ! Le nom de Dieu est déshonoré par les prétendus cultes rendus à Dieu où l'homme occupe parfois une place plus importante que Dieu lui-même !» (R.B).
 
 
 
Le centre de l'adoration : lire Matt. 18 : 20 ; Héb. 2 : 12 ; 1 Pier. 2 : 5
 
            Amis chrétiens, Christ est-il notre unique centre d'adoration, de telle sorte que nous n'ayons besoin de rien d'autre pour nous attirer ? Il est le ministre du sanctuaire et du « vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, non pas l'homme » (Héb. 8 : 2). Le nom de Christ est-il suffisant pour nous réunir selon la promesse de  l'Écriture : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20) ? Les membres de son corps, l'Église, ces pierres vivantes de son temple, sont-ils pour nous des compagnons suffisants pour l'adoration, réalisée non dans un sanctuaire terrestre mais dans les lieux célestes en Christ. 
Aucune autorité n'est donnée à un homme pour présider l'assemblée dans l'adoration. Quand le ministère s'exerce, naturellement il en est ainsi, mais dans l'adoration, jamais ! « Car aussi le corps n'est pas un seul membre, mais plusieurs » (1 Cor. 12 : 14). Il est vrai que dans le judaïsme, les sacrificateurs s'approchaient de Dieu pour le peuple ; mais Aaron seulement avait la suprématie sur eux. Dans le christianisme, tous les chrétiens sont sacrificateurs (1 Pier. 2 : 5, 9 ; Apoc. 1 : 6) ; Christ seul a la suprématie sur eux.
 
            Ainsi aucun passage du Nouveau Testament traitant du sujet de l'adoration (tels que, par exemple, Eph. 2 : 18 ; Héb. 9 et 10 ; 1 Pierre 2 : 4-5) ne suggère l'idée d'un ministère.
            Christ a été exalté comme homme à la droite de Dieu, et donné pour tête à son corps, l'assemblée (Eph. 1 : 20, 23). Nous, qui étions « morts dans nos fautes et dans nos péchés », nous avons été « vivifiés ensemble avec Christ », ressuscités avec Christ, et Dieu nous a fait « asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » (Eph. 2 : 1-7). Nous sommes sauvés par grâce ; il n'y a plus maintenant de différence entre les croyants juifs et ceux des nations : le mur mitoyen de clôture, consistant dans la loi et les ordonnances, a été détruit par la croix. Les Juifs et les nations voient là la fin de leur inimitié et, en résurrection, ils sont créés en un homme nouveau, la paix étant faite en Christ. Il est la Tête dans le ciel, et par Lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père en un seul Esprit (Eph. 2 : 8, 18).
            Quel beau centre d'adoration n'avons-nous pas ! Si les saints connaissaient réellement leur appel, pourraient-ils désirer une autre base ou un autre centre d'adoration que Christ ? Il est l'accomplissement du corps, il est la vie de l'assemblée. Les membres sont unis à Lui et l'un à l'autre par le Saint Esprit qui attire chaque membre à Christ par une attraction et une puissance communes.
            En Héb. 9 et 10, le contraste entre le judaïsme et le culte chrétien est établi ; nous n'avons besoin de personne, sinon de Christ, pour intervenir entre Dieu et nous. Sous la loi, il n'était pas permis au peuple de s'approcher de Dieu. Les sacrificateurs entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, accomplissant pour le peuple toutes les actes du service divin (Héb. 9 : 1, 6). Mais ces sacrificateurs, ne pouvaient entrer dans le lieu très saint ; un voile les séparait de Dieu. Le souverain sacrificateur seul pouvait y entrer une fois par an ; c'était un système qui tenait le peuple loin de Dieu, le chemin du sanctuaire n'était pas encore ouvert (Lév. 16 ; Héb. 9 : 7-8). Les sacrifices qui étaient offerts ne pouvaient purifier parfaitement la conscience. Il n'y avait pas d'entrée vers Dieu et aucune conscience n'était purifiée. Un souverain sacrificateur imparfait était au centre de l'adoration. Il devait offrir pour lui-même et pour le peuple. Mais maintenant, béni soit Dieu, nous savons que l'offrande de Christ a ôté les péchés une fois pour toutes et le sang appliqué à la conscience la purifie à perpétuité (Héb. 10 : 12-14). Christ par sa mort, sa résurrection et son ascension est la voie ouverte pour le lieu de notre adoration. Le voile a été déchiré par sa mort ; en vertu de son sang, nous entrons librement et nous trouvons en Lui notre grand souverain sacrificateur qui est le centre parfait et pleinement suffisant de notre adoration ; par Lui, nous nous approchons de Dieu sans crainte (Héb. 10 : 19-22).
            Christ est la pierre vivante et fondamentale de l'édifice dont nous faisons partie. Il a été rejeté par ceux qui édifiaient dans le Judaïsme ; mais Il a été posé, dans la mort et la résurrection, comme le sûr fondement. Il est monté au ciel, Lui la pierre d'angle de la Maison, unissant ainsi ensemble le ciel et la terre. Nous venons à Lui, rejeté des hommes, mais choisi et précieux auprès de Dieu, et nous sommes « édifiés pour être une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 4-5).
            Y a-t-il une idée du ministère dans ces passages ? Dans le premier se trouve la figure d'un corps uni à la tête. Telle est l'Église ; Christ, comme Tête de son corps, en est le centre d'adoration pleinement suffisant. Dans le second, nous trouvons la figure d'un grand souverain sacrificateur au milieu d'une famille de sacrificateurs qui se trouvent tous sur le même niveau et qui tous s'approchent sur une base commune : le sang de Christ. Dans le troisième, il y a la figure d'un édifice dont Christ est le fondement et la pierre d'angle, unissant ensemble toutes les pierres vivantes et aussi le ciel et la terre.
            Sans voile interposé entre ces sacrificateurs et Dieu, le vrai Aaron et ses fils (Christ et les croyants) adorent dans le sanctuaire, offrant des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ.
 
            Sachons considérer Christ dans ses divers caractères. Voyons-le comme homme ressuscité et monté en haut, et placé par Dieu « au-dessus de toute principauté, et autorité, et puissance, et domination, et de tout nom qui se nomme, non seulement dans ce siècle, mais aussi dans celui qui est à venir » (Eph. 1 : 2). Dieu a « assujetti toutes choses sous ses pieds, et l'a donné pour être chef sur toutes choses à l'assemblée, qui est son corps » (Eph. 1 : 17-23). Homme des conseils de Dieu, mis à part avant la création du monde (Prov. 8 : 23), Il est né dans le monde au temps convenable ; en Lui Dieu « nous a fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, qu'il s'est proposé en lui-même pour l'administration de la plénitude des temps, savoir de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre » (Eph. 1 : 9-10). Dans cette gloire milléniale, tout le ciel sera réuni autour de Lui pour s'écrier : « Digne est l'Agneau » (Apoc. 5 : 12) ! Il en sera de même de toute la terre ; car le Seigneur y sera Roi, Israël étant au centre de ce royaume (Zach. 14 : 9-16, 17).
            Sommes-nous entrés dans la pensée des desseins de Dieu tels qu'ils sont révélés relativement à Christ ? Si l'intention de Dieu est d'établir Christ comme le centre de toutes choses dans le ciel et sur la terre, Il l'a déjà établi dans le ciel « chef sur toutes choses à l'assemblée qui est son corps » (Eph. 1 : 22-23) ; maintenant la place de tout croyant est celle d'un membre de ce corps ; attiré à Lui, la tête, il trouve dans ce chef la source, de laquelle « tout le corps, alimenté et bien uni ensemble par des jointures et des liens, croît de l'accroissement de Dieu » (Col. 2 : 19).
            Considérons-Le aussi comme le Fils du Dieu vivant, contre lesquels les portes de l'enfer n'ont pu prévaloir, la pierre de fondement, la pierre d'angle de la maison spirituelle de Dieu. En Matt. 16 : 18, Jésus dit : « Sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle ». Qui est cette merveilleuse personne ? Il est « le resplendissement de sa gloire et l'empreinte de sa substance », Celui que les anges adoraient quand Il vint dans ce monde. Il a été dit de Lui : « Toi, dans les commencements, Seigneur, tu as fondé la terre, et les cieux sont les oeuvres de tes mains : eux, ils périront, mais toi, tu demeures ; et ils vieilliront tous comme un habit, et tu les plieras comme un vêtement, et ils seront changés ; mais toi, tu es le même, et tes ans ne cesseront point » (Héb. 1 : 3, 6, 10-12). Oui, avant la fondation du monde, dès l'éternité, Il était là. L'apôtre a bien pu trouver un refuge dans une telle Personne, quand extérieurement l'Eglise tombait en ruine : « Toutefois le solide fondement de Dieu demeure » (2 Tim. 2 : 19).
            Il est « l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession » (Héb. 3 : 1). En Ex. 18, le souverain sacrificateur, vêtu de ses vêtements de gloire et de beauté, n'est qu'une faible image de Celui qui « s'est assis à la droite de la Majesté dans les cieux ». Revêtu des vêtements de justice et de salut, portant les siens sur ses puissantes épaules et sur son coeur plein d'amour, Il est le « ministre des lieux saints et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, non pas l'homme » (Héb. 8 : 1).
            Est-Il la base et le centre suffisant de notre adoration ?
 
            Réalisons-nous, lorsque nous sommes réunis au Nom de Jésus, qu'il est, Lui, le seul centre du rassemblement et le lien puissant unissant tous les membres ? (Matt. 18 : 20). Nous sommes unis dans l'amour avec tous les autres membres du seul corps. « Il y a un seul corps et un seul Esprit » (Eph. 4 : 4). Nous avons au milieu de nous Celui qui est la tête du corps et nous sommes réunis sous le regard du Père, en présence des symboles de la mort de notre Seigneur et Sauveur. En y participant, nous nous souvenons de lui et annonçons sa mort jusqu'à ce qu'il vienne (1 Cor. 11 : 26). Des cantiques et des actions de grâces constituent le culte rendu à Dieu, mais la Cène, comme expression de ce qui en forme la base, est le centre de l'exercice de la louange. Chaque adorateur se souvient de ce qu'il y a de plus précieux aux yeux de Dieu : la mort de son Fils bien aimé.
 
            Désirons-nous apporter à Dieu, notre Père, et à Jésus Christ, des sacrifices de louange aussi bien dans nos maisons que lorsque nous sommes réunis à la table du Seigneur ? Alors nous pourrons connaître un avant-goût de ce dont nous jouirons en plénitude dans la gloire future. C'est sur la terre que commence le cantique éternel des rachetés du Seigneur.
 
 
 
            Gloire à toi, Dieu d'amour, qui voulais sur la terre
            De vrais adorateurs groupés devant leur Père !
            Pour ton peuple autrefois tu demeurais caché,
            Mais par le sang de Christ nous sommes approchés.
 
            Jésus, sûr fondement de sa chère assemblée,
            Est la pierre vivante aujourd'hui rejetée,
            Précieuse à ton coeur, merveilleuse à nos yeux.
            A lui soit gloire, honneur dans la maison de Dieu !
 
            Réunis en son nom, les objets de ta grâce,
            Tous d'un commun accord, chantent devant ta face.
            C'est dans ce temple saint qu'habite ton Esprit,
            Et la louange, ô Dieu, s'élève et le remplit.