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COLLABORATEURS  DE  DIEU


L’enseignement de l’apôtre Paul au sujet du service pour le Seigneur dans la maison de Dieu
Des exemples de l’Ecriture  pouvant illustrer, ou non, l’enseignement de Paul
Travailler ensemble pour Dieu et sous sa direction


            Paul et Apollos faisaient partie de ces serviteurs auxquels le Seigneur se plaît à confier un service remarquable qu’ils doivent accomplir sous la direction de leur Maître. Paul déclare : « Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui a donné l’accroissement » (1 Cor. 3 : 6). C’est Lui seul qui fait croître, à sa gloire, chaque plante de ce jardin clos où Lui seul peut entrer (Jean 15 : 8). Il veille à ce que chaque plante exhale tout son parfum autour de lui (Cant. 4 : 16). L’apôtre Paul dit aussi : « Or celui qui plante et celui qui arrose ne font qu’un » (1 Cor. 3 : 8a). Leur service est complémentaire ; ils sont des « membres » du corps de Christ et à l’heure des rétributions, « chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail » pour Christ (v. 8b). « Nous sommes collaborateurs de Dieu », déclare aussi l’apôtre. Et il dit à tous les enfants de Dieu : « Vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu » (v. 9) - le terme grec traduit par  « champ » peut être aussi traduit par « verger » ou par « plantation ».


L’enseignement de l’apôtre Paul au sujet du service pour le Seigneur dans la maison de Dieu

            Une assemblée nombreuse s’était formée à Corinthe, mais différents désordres étaient apparus parmi eux, malgré toutes les richesses spirituelles que le Seigneur leur avait si généreusement confiées. Ils s’attachaient à suivre et à défendre leur « favori » parmi des hommes qui, en effet, avaient reçu du Seigneur un don particulier : Paul, Apollos, Céphas et même Christ - en tant que docteur plus excellent que les autres ! Impossible dans ces conditions d’être vraiment unis dans une réelle communion autour de Jésus Christ, notre seul Seigneur.
            Du fait de leur « bas état », absorbés par leurs divisions, les Corinthiens ne faisaient plus de progrès spirituels. Paul leur déclare sans fard qu’en s’occupant du serviteur plutôt que de son enseignement, ils se montraient encore charnels (1 Cor. 3 : 3). Dans ces conditions, l’envie ne pouvait que grandir entre les frères ; ils formaient des « clans », ils étaient devenus sectaires. Ils étaient gagnés par un esprit clérical. Ces Corinthiens se conduisaient ainsi comme des hommes « naturels » ; leur conduite ressemblait fort à celle des incrédules. Ils n’étaient pas en état de recevoir la sagesse d’en haut. Il faut reconnaître que nous leur ressemblons ; notre grand besoin est de devenir des chrétiens « spirituels », afin de glorifier le Seigneur par notre conduite.
            L’œuvre de Dieu est comparée ici à un « champ » qui est labouré, ou à un « édifice » en cours de construction. Les travailleurs ont chacun leur propre rôle reçu du Seigneur (Rom. 12 : 7-8). Si l’on considère l’assemblée comme un « édifice », les bons matériaux utilisés par la plupart représentent divers aspects de la vérité. L’or est une figure de la justice de Dieu, l’argent, de la rédemption, tandis que les pierres précieuses sont une image des gloires variées de Christ. Les âmes seront ainsi toujours édifiées par ces différents aspects de la vérité. Mais on peut hélas apporter aussi d’autres matériaux ayant souvent belle « apparence ». Toutefois la Parole les compare à du bois, à du foin ou du chaume ; aucun de ces « pauvres » matériaux  ne peut résister au feu - celui du  jugement à venir !
            Considérons donc avec soin nos voies (Agg. 1 : 7) et que chacun examine comment - et non pas combien - il édifie sur le seul fondement impérissable, Jésus Christ (1 Cor. 3 : 11). Quelle est la valeur réelle aux yeux de Dieu des matériaux employés ? Pourront-ils résister au feu quand les rachetés seront « testés » au tribunal de Christ ?
            Chaque chrétien appartient entièrement au Seigneur, «  corps, âme et esprit » ; tout en nous doit Lui être entièrement sanctifié (1 Thes. 5 : 23). Si nous restons dans la « dépendance » du Seigneur, toutes ses ressources sont à notre disposition pour Le servir : restons-Lui fidèles (4 : 1-2). Chaque enfant de Dieu est un « administrateur » - petit ou grand. Il doit montrer de la justice pratique dans sa manière de gérer ce qui est « très petit » (Luc 16 : 10). S’il y a  lieu, Christ nous fera part de son approbation devant son tribunal ; à ce moment-là, les ressorts secrets de notre cœur seront dévoilés. Si l’œuvre de quelqu’un vient à être consumée, il en éprouvera une perte ; cependant il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu (1 Cor. 3 : 15). Il est impossible qu’un enfant de Dieu perde son salut (Jean 10 : 28) ; n’écoutons pas la voix du diable à ce sujet non plus.


Des exemples de l’Ecriture  pouvant illustrer, ou non, l’enseignement de Paul

                        Barak et Debora

            Le livre des Juges montre que les infidélités du peuple sont suivies, par pure grâce, d’une délivrance d’ordre divin (10 : 15-16). Ainsi Israël fait d’abord ce qui est « mauvais aux yeux de l’Eternel », qui les « vend » à Jabin, qui régnait alors à Hatsor (4 : 2). Il opprime Israël et celui-ci crie à Dieu. Pour le délivrer, l’Eternel se sert d’une femme prophétesse, Debora, qui « jugeait » Israël en ce temps-là. Elle appelle Barak à quitter sa tribu de Nephtali et à venir combattre contre Madian. Dans sa foi, elle compte sur la fidélité de l’Eternel, tandis que chez Barak la foi est beaucoup plus vacillante. Il veut bien aller au combat, à condition que Debora l’accompagne ! Celle-ci accepte, mais elle précise que ce ne sera pas à l’honneur de Barak (Jug. 4 : 9). Ces deux serviteurs, très différents à plusieurs égards, avaient à cœur la cause du peuple de Dieu. Puisse-t-il en être ainsi de nous tous ! L’Eternel prend  les choses en main et Sisera est mis en déroute, malgré ses troupes et tous ses chars (v. 13, 15).
            La lecture du cantique qui suit - attribué à Barak et à Debora - est très instructive. L’honneur de la victoire est attribué à juste titre à l’Eternel seul. Cependant le comportement de chaque tribu à cette occasion est apprécié en se servant d’une balance juste (Prov. 21 : 2). Quand une tribu a été au combat « portée de bonne volonté », elle reçoit sa louange de la part de Dieu (5 : 9). Rien ne Lui échappe : Il déclare que  Zabulon et Nephtali « ont exposé leur âme à la mort » (v. 18). Prisca et Aquilas auront la même attitude. Ces « compagnons d’œuvre » de Paul dans le Christ Jésus ont risqué leur propre tête pour sauver la vie de l’apôtre (Rom. 16 : 4). C’est le cas également pour Epaphrodite : pour l’œuvre, il a été tout près de la mort, il a risqué sa vie pour « compléter » ce qui avait manqué au service des Philippiens envers Paul (Phil. 2 : 25-30).
            On apprend qu’Ephraïm et Issacar étaient eux aussi, montés au combat ; mais la Parole ne fait pas de commentaire à leur sujet. Quant à Zabulon, un témoignage lui sera rendu plus tard : « Gardant leur rang, n’ayant point un cœur double » (1 Chr. 12 : 33). Au sujet des fils d’Issacar, nous apprenons qu’ils « savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël » (1 Chr. 12 : 32).
            D’autres tribus, par lâcheté ou par paresse, sont restées à l’écart. Nos entraves  ressemblent aux leurs. Au lieu de se joindre aux « collaborateurs de Dieu » pour soutenir le combat journalier de la foi, on se déclare « empêché » (Luc 14 : 18-20). C’était le cas, en ce temps-là, des « deux tribus et demie ». - D’abord Ruben, malgré ses « grandes délibérations de cœur », reste finalement avec ses troupeaux (Jug. 5 : 16). Ceux-ci avaient déjà été une pierre d’achoppement pour lui ; à cause de l’excellente qualité des pâturages, il s’était établi en dehors du pays de la promesse, au-delà du Jourdain. Galaad - il s’agit de Gad et de la demi-tribu  de Manassé - adoptent la même attitude irresponsable, soucieux de leurs seuls intérêts terrestres immédiats ! Quant à Dan et à Aser, très occupés à faire prospérer leurs « affaires », ils ne quittent pas des yeux leur flotte, dans leurs ports (v.17).
            Toutefois la Parole de Dieu met en évidence un cas encore plus grave, celui de Méroz : Ses habitants « ne sont pas venus au secours de l’Eternel… avec les hommes forts » (v. 23).  Ils sont frappés de malédiction à cause de leur inaction volontaire : « Ne rien faire pour Christ, c’est faire quelque chose pour Satan » (J-N. Darby).
            Ne rejoignons pas les rangs de ceux qui cherchent leurs « propres intérêts » (Phil. 2 : 21). Celui qui n’a pas à cœur les « intérêts » de Jésus Christ gaspille sur la terre un temps précieux (Ps. 90 : 12). Il faudra rendre compte du mauvais usage fait de tout ce que le Seigneur nous a confié dans sa grâce : capacités physiques, mentales et ressources financières.


                        Gédéon et ses hommes

            Après quarante ans de repos, les fils d’Israël recommencent à faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel. Cette fois, Il se sert de Madian pour les « discipliner » et finalement, son peuple crie à nouveau vers Lui. Dans sa miséricorde, Il leur envoie Gédéon, un homme humble mais énergique. Devant tous les ravages de l’ennemi, ce serviteur de Dieu ne passait pas son temps à gémir. Il cherchait à mettre sa famille à l’abri de la disette : il battait du froment dans un pressoir !
            Or bientôt les multitudes de Madian, d’Amalek et des fils de l’Orient cherchent à écraser à nouveau Israël. La petite armée de Gédéon semble peu de chose devant cette terrible menace. Quelle surprise ce sera pour le fils de Joas d’entendre à ce moment-là l’Eternel lui dire, à deux reprises, que cette armée est « trop nombreuse » ! Ceux qui manquent de courage sont invités à rentrer chez eux (Deut. 20 : 8). La peur de l’homme  tend un piège et nous disqualifie pour le combat spirituel. Attention aussi, dans un temps de ruine, à ne pas confondre le nombre avec la force ; une telle illusion nous coûterait cher !
            Vingt-deux mille hommes sont ainsi repartis ; ils ne sont plus que dix-mille ! Cependant l’Eternel décide encore les « épurer » par ce que l’on pourrait appeler le « test de l’eau » (Jug. 7 : 4). La plupart prennent leurs aises pour boire au bord de l’eau ; ils sont seulement trois cents à se contenter de « laper », en passant l’eau indispensable à leur survie. Ils ne cherchent pas leur « confort » personnel. Leur désir est d’atteindre le but proposé : vaincre l’ennemi ! C’est une grande leçon pour tous les « vrais » chrétiens, dont l’appel est céleste (Phil. 3 : 14). Ne faisons pas de halte inutile ! 
            Cette troupe si peu nombreuse est dirigée par Gédéon et formée de vrais « collaborateurs ». C’est l’Eternel qui tient l’épée qui décide des combats. En voyant les « armes » de ces étranges soldats - un flambeau, une cruche vide… et une trompette -, il est évident que toutes leurs ressources viennent d’en haut ! Dans ces conditions, il n’y a rien d’étonnant à voir l’ennemi promptement mis en déroute et Israël libéré du terrible esclavage de Madian, un suppôt de Satan !
 

                        Au temps de Néhémie

            La période de la reconstruction des portes et de la muraille de Jérusalem évoque celle où nous vivons. Ne nous lassons pas de bâtir, même s’il y a beaucoup de décombres (Néh. 4 : 10). Le peuple de Dieu a avant tout grand besoin de se mettre à l’abri de ses très dangereux ennemis ! Les travailleurs doivent veiller de jour et de nuit, agir ensemble, de façon harmonieuse, et rester au coude à coude. La pensée de Dieu exposée dans sa Parole doit être soigneusement respectée. Le Seigneur sera glorifié par notre obéissance ! Ses instructions sont toujours appropriées au véritable état de son peuple. Il veut, dans sa grâce, le ramener entièrement à Lui.
            Aussi malgré une opposition déterminée de leurs ennemis et leurs moqueries, tout Juda, ou presque, se met à l’ouvrage. Tout autour de la ville, des groupes au travail rivalisent d’ardeur. Ils ont entrepris de rebâtir ou de réparer, les uns une porte ou une tour, d’autres une portion de la muraille. L’effort est avant tout proportionné au dévouement. Certains « collaborateurs » oublient leur profession « habituelle » très différente de la maçonnerie - il s’agit en effet d’orfèvres, de parfumeurs, de commerçants, ont le cœur et le zèle nécessaires pour réparer  une « seconde portion » (Néh. 3 : 11, 19, 24, 27, 30). Faisons-nous partie de cette heureuse phalange d’ouvriers ? Dieu nous enseigne par de tels exemples. Nous pouvons tous travailler à son œuvre, quel que soit l’âge, le sexe ou la profession. Si nous L’aimons, cherchons à Lui plaire !
            D’autres, hélas, « parmi les principaux », refusent de plier leur cou au service de leur Seigneur (voir aussi Matt. 20 : 27-28 : 2 Cor. 5 : 15). Ces tristes témoignages sont eux aussi consignés dans le livre de Dieu. Ici c’est le cas d’Eliashib, pourtant souverain sacrificateur ! Il néglige de réparer sa propre maison (1 Tim. 3 : 5), un autre doit s’en charger (3 : 20-21). Et il commet une « négligence » encore plus grave. En construisant la « porte des brebis », lui et ses frères se conduisent comme de mauvais bergers. Ils omettent (est-ce volontaire ?) de munir cette porte de verrous et de barres (3 : 1). L’ennemi pourra s’infiltrer, la suite le montrera !
            Terminons cet énuméré, sur une remarque encourageante. « Il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » (Ps. 130 : 4). Plusieurs de ces hommes - ou leur père - avaient été compromis du temps d’Esdras dans une alliance impie avec les femmes étrangères. Tel était le cas, semble-t-il, de Baruc, fils de Zabbaï, de Malkija, de Pedaia, fils de Parhosh (Esd. 10 : 25, 28), mais il est encourageant de voir maintenant leur empressement à protéger Jérusalem précisément contre les influences étrangères.


                        Barnabas et Paul

            Avec ces deux hommes, nous avons un exemple de collaboration bien commencée, mais qui s'est malheureusement interrompue. Mis à part et envoyés par l'Esprit lui-même, ils commencent ensemble un service béni et leur témoignage est puissant. Dieu travaille parmi les nations par le moyen de ces deux serviteurs (Act. 14 : 27 ; 15 : 4,12). Nous les voyons en pleine collaboration déjà en Actes 11 : 30 et 12 : 25, puis après leur mise à part pour l’œuvre et leur envoi (13 : 2, 4) ; ils travaillent ensemble (13: 43, 46, 50 ; 14 :1). Ils évangélisent ensemble la ville de Derbe (14 : 20-21). Ils s’opposent à ceux qui enseignent que l’on ne peut pas être sauvé si l’on n’a pas été circoncis selon l’usage de Moïse (15 : 1). Enfin, à Antioche, ils enseignent et annoncent la parole du Seigneur (15 : 35).
            La Parole nous présente donc là un exemple d’une collaboration entière et fructueuse de deux serviteurs avec Dieu et entre eux. Mais, hélas, une dissension au sujet de Jean (surnommé Marc), survient entre ces deux grands serviteurs et les sépare dans l’œuvre. Sans avoir à porter de jugement sur ce serviteur éminent qu’était Barnabas, on peut penser qu’il s’est laissé influencer par ses liens de parenté (voir Col : 4 :10). Prenons garde de faire passer nos affections naturelles avant les droits du Seigneur, dans l’assemblée ou dans le service. Dieu ne désapprouve pas les affections naturelles, mais Il désire et doit avoir la priorité sur elles dans le service qu’Il nous confie (comp. Prov. 25 : 16 et 27 – le miel représente les affections naturelles).


                        Démas et Paul

            L’apôtre Paul est en prison, il sait qu’il va bientôt quitter cette terre pour être avec Christ, ce qu’il estime « de beaucoup, meilleur » que de vivre ici-bas (2 Tim. 4 : 6 ; Phil. 1 :23). Il souffre d’être isolé de plusieurs de ses « compagnons d’œuvre en Christ » (Rom. 16 : 9). Il doit faire le douloureux constat que l’un d’entre eux l’a abandonné : Démas a été attiré par le monde (2 Tim. 4 : 9). Ses affections se sont détournées de Paul et de Celui qu’ils servaient ensemble. Il a quitté son service, mais, par la grâce de Dieu, d'autres (en petit nombre certainement) resteront fidèles à Paul, tel Luc (2 Tim. 4 : 10). N’y a-t-il pas là une leçon à apprendre pour nous ? Notre cœur ne peut rester vide : si ce n’est pas Christ qui le remplit, ce sera le monde. Nous ne ferons plus la volonté de Dieu, le service sera perdu, le don sera gâché. L’apôtre Jean nous avertit solennellement : « N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ; si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1 Jean 2 : 15-17). Quel est l’amour qui est dans notre cœur : l’amour du Père ou l’amour du monde ?


Travailler ensemble pour Dieu et sous sa direction

            « Collaborer », selon le sens de 1 Corinthiens 3 : 9, c’est travailler ensemble, et sous la direction du Seigneur. Dans ce monde, les hommes sont la plupart du temps des « rivaux » ; ils cherchent à se supplanter mutuellement. Mais dans l’Assemblée, Dieu veut que nous agissions en tant que « compagnons d’œuvre ». Ceux que Dieu destine à travailler ainsi ensemble coopèrent avec joie, avec le désir de Le glorifier (1 Cor. 16 : 16 ; 2 Cor. 1 : 24).
            Quand il est possible, un service en commun, entre serviteurs de Dieu, est tout à fait scripturaire. Chacun doit cependant prendre garde à ne pas devenir « esclave des hommes », ce qui pourrait être le cas, même dans le domaine religieux. De soi-disant « directeurs de conscience » cherchent volontiers à « dominer » sur les âmes (1 Cor. 7 : 23). Les vrais « collaborateurs de Dieu », au contraire, s’appliquent à prodiguer des soins à tous les enfants de Dieu ; ils sont à leur service.
            Ne cherchons pas à former des « clans » ; de là viennent tant de querelles dans les assemblées. Nous sommes facilement portés à suivre de façon aveugle un frère, estimé à tort ou à raison, spécialement doué.
            Le lien d’un racheté avec son Seigneur est personnel ; toutefois il fait partie de Son « champ ». C’est la seule occasion où le Saint Esprit emploie cette image du « champ » en parlant de l’Assemblée. Celle-ci est aussi comparée à un « édifice » ou à un « temple saint » (2 Cor. 6 : 16). L’apôtre écrit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si  quelqu’un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et tels vous êtes » (1 Cor. 3 : 16-17). C’est une mise en garde adressée à tous les rachetés !
            Paul portait continuellement devant le trône de la grâce tous les chers frères et sœurs du Seigneur à Corinthe. Et il leur écrit à nouveau, assuré qu’ils ont à cœur de travailler à la même œuvre que lui : amener des âmes précieuses à se réconcilier avec Dieu. Il espérait qu’ils n’avaient pas reçu la grâce de Dieu en vain (2 Cor. 6 : 1) ; son souhait concerne tous les rachetés. Paul pouvait se donner en exemple. Il dit : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis ; et sa grâce envers moi n’a pas été vaine (sans résultat) ; au contraire, j’ai travaillé beaucoup plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Cor 15 : 10).
            Suivons-nous le même chemin que cet apôtre ? Lui-même suivait de très près les traces de son Seigneur (Phil. 3 : 17 ; 1 Cor. 11 : 1). Pourrions-nous encourager nos frères et sœurs, sans tomber dans la prétention, en leur conseillant avec lui : « Ce que vous avez appris, reçu, entendu, vu en moi, faites-le, et le Dieu de paix sera avec vous » (Phil. 4 : 9) ?
 

            N’est-ce pas une grâce particulière que Dieu permette que nous soyons ses collaborateurs, en exerçant, les uns envers les autres, le don qu’Il nous a confié ? Que nous soyons toujours prêts à être dans la main du Seigneur pour accomplir ce qu’Il pourrait nous demander. Pensons à ce qu’Il enseignait à ses disciples dans une parabole : « C'est comme un homme qui part en voyage, laissant sa maison, et donnant autorité à ses esclaves, à chacun son ouvrage ; et il a commandé au portier de veiller » (Marc 13. 34). Qu’Il veuille accorder ainsi à chacun de nous de saisir toutes les occasions de Le servir, Lui et les siens, avec amour et humilité.
            « Suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le les uns pour les autres, en bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10). Ainsi, « qu’en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (v. 11).


Ph. L   le 03. 10.15