SI QUELQU’UN A SOIF, QU’IL VIENNE A MOI…
Appel à celui qui a soif
La soif de l'âme est apaisée !
Des « fleuves d’eau vive » découlant vers les autres
« En la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là, et il cria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore venu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié) » (Jean 7 : 37-39).
Cette merveilleuse invitation du Seigneur a été faite aux foules à l’occasion de la dernière journée de la fête des tabernacles. Personne ne montait plus à ces fêtes solennelles avec la préparation de cœur et les dispositions d’esprit convenables. Jésus refuse de reconnaître ce qui n’était plus qu’une « fête des Juifs » (Jean 5 : 1). Ils avaient abandonné « la source des eaux vives » et leurs propres citernes étaient « crevassées » (Jér. 2 : 13).
Chercherions-nous à combler le vide de notre cœur en nous approchant des sources polluées de ce monde et en recherchant ses plaisirs desséchants ? Et si, par la grâce de Dieu, nous sommes venus à cette vraie source de vie que nous trouvons en Christ, nous laisserons-nous employer par le Seigneur pour être désormais un canal de bénédiction pour d’autres (Jean 15 : 8) ?
Le Seigneur, dans sa grâce sans borne, était monté en secret à Jérusalem, et à l’heure voulue par son Père (Jean 8 : 29), Il s’adresse dans le temple à des Juifs haineux et sceptiques. Ils n’observaient pas la loi reçue de Moïse et tenaient de vains raisonnements à l’égard du Seigneur (Jean 7 : 15, 19). Le profond désir de Jésus était d’agir avec miséricorde envers tous les pécheurs perdus qui étaient si loin, hélas, de réaliser que, malgré leur incrédulité, leur sort éternel - loin ou près de Dieu - était en fait en train de se déterminer !
C’était alors une habitude pour les sacrificateurs, durant les sept premiers jours de la fête des tabernacles, d’aller chercher de l’eau à Siloé, dans un vase en or, et de la verser sur l’autel. C’était leur façon de se souvenir de l’eau qui avait jailli du rocher (Nom. 20 : 11). Ils prétendaient anticiper ainsi le moment où le Messie viendrait. Ce rite n’avait pas lieu le huitième jour. Le Seigneur se présente lui-même ce jour-là comme la Source à laquelle chacun pouvait et devait boire pour recevoir la vie éternelle !
Durant la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tient debout et crie : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive » (v. 37). Non seulement Il parlait à haute et intelligible voix, mais l’intonation de ses paroles aidait sans doute à discerner la grandeur de ses compassions à l’égard de l’homme perdu. L’apôtre Paul, qui a suivi de si près les traces du Seigneur (1 Cor. 11 : 1), a déclaré, conduit par l’Esprit : « Nous supplions pour Christ : soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5 : 20). Ce « long support » du Sauveur est admirable ! Il se déploie, encore aujourd’hui, à l’égard de tous les incrédules. Année après année, beaucoup encore se montrent rebelles et continuent de résister à l’action du Saint Esprit (Act. 7 : 51), alors que la période de la grâce touche à sa fin.
L’invitation à venir à Jésus s’adresse à tous les hommes, mais il faut avoir un réel besoin pour la recevoir. Une « grande soif » est nécessaire chez ceux qui écoutent. Le message est retransmis par les serviteurs que Jésus envoie encore sur ses traces (Matt. 28 : 18-19). D’ailleurs, ceux qui sont « altérés » peuvent recevoir la même invitation par la lecture de l’Ecriture. La foi est indispensable pour être sauvé (Héb. 11 : 6) ; elle permet de s’abreuver à « ces eaux qui coulent nuit et jour du trône que pour nous éleva son amour ».
Longtemps avant la venue du Seigneur, le prophète Esaïe avait longtemps appelé à venir à la source de tout vrai bien : « Ho ! Quiconque à soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez… » (Es. 55 : 1) - les eaux dont il était question, sont celles de la grâce. Mais présentement, c’est le Sauveur lui-même qui appelle. Au chapitre 6 de l’évangile de Jean, Il se présente aussi sous la figure du « pain de vie » : « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (v. 35). C’est évidemment d’une soif d’ordre spirituel qu’il s’agit. Jésus fait couler les eaux vives dans de nouveaux vaisseaux !
Si une personne est troublée par le sentiment de ne pas être en règle avec Dieu au sujet de ses péchés, son grand désir est d’être pardonnée. Elle « languit » désormais dans l’attente d’une réelle assurance que sa paix avec Dieu est faite par le sang de Christ, versé à la croix. Si elle vient à Christ de tout son cœur, elle ne sera pas repoussée. La « provision » divine pour notre rédemption peut amplement suffire à satisfaire les plus grands besoins !
Laisse ta folie, enfant égaré ;
Reviens à la vie, sois délivré.
Ame prisonnière, pense à la maison
De ton Dieu, ton Père, crois au pardon !
La soif de l'âme est apaisée !
Pour aller à la source de l'eau de la vie, il faut être assoiffé. Pour éprouver un tel besoin, il faut reconnaître humblement que l’on est « mort dans ses fautes et dans ses péchés » (Eph. 2 : 1) et venir à Jésus en confessant sans réserve ses péchés.
Or l’Ennemi travaille sans relâche à aveugler les hommes sur leur véritable état ; il « endort » ceux qui sont devenus ses esclaves (Es. 52 : 3) par toutes sortes de moyens (1 Thes. 5 : 6). Il cherche à les empêcher de réaliser l’urgence qu’il y a pour des créatures pécheresses et mortelles de se repentir devant Dieu ! En attendant, la plupart sont tourmentés par d’ardents désirs. Remplis de convoitises, ils voudraient tout posséder (Ex. 20 : 17 ; Jos. 7 : 21 ; Mich. 2 : 2) - tout, sauf le salut ! Ils s’efforcent souvent d’amasser beaucoup d’argent pour assouvir très passagèrement leurs désirs. Ils s’adonnent ensuite à toutes sortes de plaisirs qui ont en commun leur vanité et leur durée éphémère ! Parfois, ils cherchent à obtenir les honneurs passagers de la terre : ils ambitionnent d’obtenir un rang plus élevé dans la société. Si, malgré les avertissements de l’Ecriture, nous avons une haute opinion de nous-mêmes, nos pensées s’égareront facilement (Rom. 12 : 3), et la crainte de Dieu disparaîtra.
Chers lecteurs, n’oublions pas que tout homme encore inconverti a dans son cœur, comme l’a exprimé Pascal, « un vide en forme de Dieu ». Ceux qui sont maintenant des enfants de Dieu doivent toujours se souvenir du temps où ils erraient dans les sentiers du doute, le vide au cœur et la mort devant eux. Si un lecteur est encore dans cet état misérable, nous le supplions d’écouter l’appel que Jésus dans son amour lui adresse encore aujourd’hui.
C’est peut-être le dernier « appel » de Sa grâce, en ce qui vous concerne. Nous vous rendons témoignage, avec un cantique, que « si Jésus remplit un cœur, il déborde de bonheur ». Venez donc à Lui ; jamais Il ne repousse personne ! Notre Dieu Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tim. 2 : 4).
A la fin de la Bible, l’invitation de Jésus Christ retentit encore : « A celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement... de l'eau de la vie » (Apoc. 21 : 6). Elle est offerte gratuitement à tous (22 : 17) - à vous peut-être qui lisez ces lignes !
Suis-je altéré ? près de l’onde courante,
Tu me conduis dans ta fidélité ;
Je trouve en Toi la source jaillissante,
Pour m’abreuver jusqu’en l’éternité.
Des « fleuves d’eau vive » découlant vers les autres
Chaque croyant est assuré de recevoir du Seigneur une surabondante mesure de bénédiction. Elle coulera ensuite tout naturellement vers d’autres âmes dans le besoin. A leur tour, elles seront « enrichies » ! Le Seigneur, au moment où Il l’estime convenable, met une âme précieuse à ses yeux en contact avec l’un de ses serviteurs. Il a été « préparé » pour remplir ce service délicat. Citons par exemple la scène du chapitre 8 du livre des Actes (v. 26-31).
Rappelons que l’intelligence spirituelle d’un enfant de Dieu doit être constamment renouvelée par le Saint Esprit. Son grand but est la gloire de Christ (Jean 16 : 14) ! Il veut nous faire discerner la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu. Alors nous pouvons accomplir, avec prière et dépendance, le service qu’Il nous confie, de telle façon que nous Lui serons agréables.
Jésus avait dit à la Samaritaine : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais » - c’était de l’eau vive, figure du Saint Esprit. « Mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jean 4 : 10, 13-14). Ici, Il élargit encore Ses promesses, en annonçant : « Celui qui croit en moi, des fleuves - ou des torrents - couleront de son ventre », c’est-à-dire du plus profond de son être. « Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui » (v.39). Mais il fallait d’abord que Jésus soit glorifié et que l’Esprit soit envoyé sur la terre !
Si le chrétien se laisse remplir par le Saint Esprit, il devient vraiment le canal continuel pour que d’autres personnes soient bénies. Le message que Dieu lui confie sera approprié aux besoins de ceux qu’il va rencontrer sur sa route, peut-être même sans en avoir conscience sur le moment !
Ce fut le cas pour certains Juifs qui ont entendu Pierre prêcher le jour de la Pentecôte. Leur cœur fut « transpercé » et ils dirent aux apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? ». Alors Pierre leur répondit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit » (Act. 2 : 37-38). Il en a été de même pour le geôlier de Philippes qui était certainement jusqu’ici un homme dur (Act. 16 : 24). Soudain, il devient tout tremblant et se jette aux pieds de Paul et de Silas en criant : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ». Ils lui disent : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison » (v. 29-31). Ces personnes, parmi tant d’autres, ont été saisies, à la gloire de Dieu, par une « soif » intense que Jésus seul pouvait apaiser.
Ph. L Le 19. 08.15