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AUTOUR DU SEIGNEUR JESUS CHRIST (2)

 

« Jésus vint et se tint au milieu d’eux » (Jean 20 : 19)


2. Ce que les hommes ont fait de l’Eglise

            La formation de l’Eglise a commencé le jour de la Pentecôte, mais elle n’apparaît dans son originalité qu’à la suite des révélations faites à l’apôtre Paul à mesure que la bonne nouvelle se répand parmi les nations non-juives. Le mystère d’un seul corps englobant les « Gentils » (tous ceux qui ne sont pas Juifs) et les Juifs, tous ayant accès auprès du Père par un seul Esprit (Eph. 2 : 14-18), n’était pas connu par l’Ancien Testament. Dans les tout premiers jours, l’assemblée de Jérusalem avait reflété la pensée de Christ : ceux qui avaient cru montraient l’unité de l’Esprit, ils persévéraient ensemble dans la doctrine et la communion des apôtres, la fraction du pain et les prières. Ils n’étaient qu’un cœur et une âme (Act. 2 : 42 ; 4 : 32).
            Depuis lors, plus de 19 siècles ont vérifié le fait constant que l’homme gâte tout ce que Dieu lui confie. Dieu a pourtant maintenu témoins après témoins, la Parole est intacte et continue à se répandre, l’Evangile est annoncé et des âmes se convertissent. Mais les enfants de Dieu ont été dispersés. L’autorité du Maître a été foulée aux pieds. L’apparence de la chrétienté peut faire illusion, mais pour édifier la maison, les matériaux des hommes ont été mélangés aux pierres vivantes. On appelle du nom de « chrétien » quantité de gens qui n’ont en eux aucune étincelle de vie. Croyants et non croyants se sont associés.
            Tout cela avait été annoncé à l’avance dans les 7 épîtres de l’Apocalypse (chap. 2 et 3). Faut-il en prendre son parti ? Certainement pas. Parce que le Seigneur est victorieux, Il se gardera des témoins jusqu’à la fin.
 Quelle que soit la confusion actuelle, l’Assemblée de Dieu est toujours formée de tous les vrais croyants, qu’ils s’appellent catholiques, protestants ou autrement. Et pour Christ, devant Dieu leur unité est aussi réelle que jamais.
 Mais où la voir ? Son expression totale est introuvable ici-bas, elle est perdue depuis longtemps. La prétention à s’appeler chrétiens ne manque pas, ni celle à être l’Eglise ou une église chrétienne tout en traitant comme chrétiens des inconvertis. Et du moment qu’on déclare former l’Eglise du Christ ou lui appartenir, Dieu attache à cette profession toute la responsabilité qu’elle comporte.
            Ainsi, d’une part, la véritable Assemblée de Dieu n’est plus discernable dans son ensemble, et de l’autre, l’Eglise professante, œuvre des hommes, n’est pas dépossédée de son titre.
 Quel est le chemin du chrétien ? 2 Timothée 2 : 19 nous l’enseigne : « Le Seigneur connaît ceux qui sont siens, et : Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur ». Se retirer pour rester seul ? Non, mais pour se joindre à « ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur » (2 Tim. 2 : 22). Celui qui aime le Seigneur trouvera un chemin préparé par Lui pour rencontrer d’autres croyants, animés du même désir. Ceci aussi est l’œuvre de Dieu. En tout temps Dieu sait se réserver un corps de témoins, si réduit soit-il. A ceux qui le composent il demande de goûter ensemble les privilèges et d’assumer ensemble les fonctions qui sont propres à l’Assemblée de Dieu. La grande promesse demeure que là où deux ou trois sont réunis en son nom, le Seigneur est là au milieu d’eux. Le rassemblement peut se réduire littéralement à ce petit nombre, qui sera loin de comporter l’intégralité de l’Eglise sur la terre, mais qui en sera une expression, approuvée de Celui qui est toujours avec le « peuple affligé et abaissé » qui se confie au nom de l’Eternel (Soph. 3 : 12).


3. Que faire actuellement

            Les groupements de la chrétienté actuelle peuvent être répartis en trois catégories :

                        Eglises d’affirmation catholique

            L’Eglise romaine affirme être l’Eglise, la seule, et elle monopolise le titre de catholique, c’est-à-dire universelle. Mais la même revendication est aussi celle des grandes Eglises orientales qui ne reconnaissent pas le pape romain. Ces églises entendent former, seules, toute l’Eglise chrétienne, et les égarés doivent revenir à elles. Elles affirment en effet qu’il est nécessaire pour obtenir le salut d’avoir recours à elles ; l’administration de leurs sacrements dispense la grâce divine et il faut pour cela un clergé investi d’un pouvoir surnaturel qui aurait été transmis depuis les apôtres par ordination.
 L’enseignement de l’Ecriture, lui, ne considère nullement l’Eglise comme un organisme assurant le salut, mais comme un organisme formé par des sauvés, ce qui est foncièrement différent.

                        Eglises partielles

            Les autres Eglises sont des organisations religieuses qui se sont séparées des précédentes surtout depuis la Réforme, pour constituer des Eglises indépendantes, distinctes au sein de la chrétienté. Elles reconnaissent, pour la plupart, ce que l’on appelle « l’Eglise invisible », bâtie par Christ et dont Dieu seul connaît tous les membres, mais elles se considèrent comme des sociétés nécessaires pour grouper des adeptes aussi nombreux que possible, et les amener à célébrer des offices religieux. Leur base de rassemblement est telle ou telle confession de foi particulière. Les fidèles sont inscrits sur des registres. Chacune vit à part, tout en reconnaissant des vrais chrétiens en dehors d’elle.
 Ces deux catégories mêlent dans leurs rangs des chrétiens véritables et de simples professants. Le baptême a valeur d’introduction dans la chrétienté et la « première communion » introduit effectivement dans une Eglise déterminée.

                        Hors du « camp » religieux chrétien (Héb. 13 : 13).

            La troisième catégorie est formée par les rassemblements, beaucoup moins nombreux, de chrétiens sortis des deux premières pour se réunir selon les enseignements de la Parole, sans clergé ni règlements particuliers, mais au nom du Seigneur Jésus. Il est probable qu’il y en a eu de tout temps, mais lorsque l’Esprit de Dieu a soufflé pour réveiller l’Eglise, voici plus d’un siècle et demi, au sentiment de la venue prochaine de l’Epoux, beaucoup d’âmes ont été amenées à se poser la question : Où est l’Eglise dans la confusion présente ? et ont été conduites à sortir vers Christ hors de toute organisation ecclésiastique.
            Que faire ? Il ne saurait être question de rebâtir l’Eglise du début du livre des Actes. Mais ce que les croyants d’aujourd’hui ont à faire, tout comme les premiers chrétiens, c’est d’obéir à la Parole. Il faut nous placer sur le fondement immuable que les apôtres ont posé qui est Christ lui-même, le Christ des évangiles, et des épîtres et non sur le fondement de doctrines théologiques ou de systèmes philosophiques. « Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ » (1 Corinthiens 3 : 11).
            Souvenons-nous que nous avons toujours à notre disposition les trois grandes ressources permanentes :
                  - La personne de Jésus, centre de rassemblement,
                  - La Parole de Dieu,
                  - Le Saint Esprit, Esprit de puissance, d’amour et de conseil (ou de sobre bon sens).


4. Pratique

                        Caractères d’un rassemblement

            Nous ne saurions refaire l’Eglise ou être l’Eglise. Mais nous devons être bien convaincus de ce que le Seigneur demande à l’Eglise et des privilèges qu’Il lui confère. Bien qu’elle n’ait pas rempli fidèlement la mission qui lui était confiée, elle n’a pas été relevée de cette mission : glorifier Christ, témoigner de l’unité que Christ a faite, attendre le Seigneur.
 Pour qu’une réunion de deux ou trois au nom du Seigneur porte bien les traits de l’Assemblée de Dieu, il faut que chacun de ces deux ou trois soit bien pénétré de ce que le Seigneur demande à cet effet. L’important n’est pas le nombre de gens réunis, mais les caractères de leur rassemblement. Ce n’est pas une question de quantité, mais d’esprit.
            A quels caractères un rassemblement est-il reconnu comme assemblée de Dieu ?
                  - il est composé de vrais croyants (2 Cor. 6 : 14-18) ;
                  - il se réunit au nom du Seigneur Jésus Christ (Matt. 18 : 20) ;
                  - il reconnaît la seule autorité du Seigneur Jésus (Apoc. 1) ;
                  - Il ne reconnaît d’autre direction que celle du Saint Esprit (1 Cor. 12 : 13) ;
                  - il est soumis à l’enseignement de la Parole pleinement reçu (Apoc. 3 : 8 ; 2 Thes. 3 : 6, 14) ;
                  - il ne tolère pas que le nom du Seigneur soit sciemment associé au mal (1 Cor. 5 : 5-9 ; 2 Tim. 2 : 19-21).
            Ces caractères impliquent une prise de position qui est souvent mal comprise même par d’autres chrétiens. Elle n’a de valeur que si elle est dictée par l’obéissance, dans l’humilité et dans un profond amour pour l’Eglise entière !
 Il s’agit à la fois d’exprimer l’unité de l’Eglise entière, et de se séparer d’un ensemble qui renferme pourtant des membres du corps de Christ.
            Le symbole de l’unité du Corps est donné à la Table du Seigneur. On y participe à un seul pain, « le corps du Christ », exprimant par là que tous les croyants, quoique plusieurs, sont un seul pain, un seul corps (1 Cor. 10 : 16-17). Que tous soient effectivement présents ou non n’enlève rien au privilège de ceux qui sont là de penser à tous ! La Table du Seigneur n’appartient pas à ceux qui l’entourent réellement, mais elle est dressée pour tous, si vraiment c’est le Seigneur qui l’a dressée. Sinon, devenue la table d’une confession particulière, ou même d’une secte, elle serait négatrice de l’unité du corps. Tous devraient être là. Nous ne mettons pas en doute que beaucoup de chrétiens jouissent de la Cène comme mémorial de la mort du Seigneur en quelque confession qu’elle soit célébrée, mais la « Table du Seigneur », ne peut être dressée que sur la base de l’unité du corps de Christ, dont tous les enfants de Dieu sont membres au même titre.
 Il s’ensuit que les rassemblements formés en des lieux divers où la Table est dressée sur ce principe sont solidaires, parce que placés dans la même communion du corps et du sang de Christ (1 Cor.10 : 16-17). Chacun est l’expression de l’Assemblée locale, elle-même incluse dans la grande unité de l’Assemblée universelle.
            L’Assemblée est tenue de préserver la Table du Seigneur de la souillure. Elle a pour cela l’autorité du Seigneur.
            Les chrétiens se réunissant de cette manière prétendent-ils être un rassemblement de gens parfaits dans la pratique ? Non, hélas ! Mais selon l’enseignement de 1 Corinthiens 11 : 28-34, ceux qui s’approchent de la Table du Seigneur sont tenus de se juger eux-mêmes, et l’Assemblée a la responsabilité d’ôter le mal si un état de péché est manifesté et subsiste malgré les avertissements. Il ne s’agit pas d’exercer un droit quelconque à juger, mais de rendre au Seigneur ce qui lui est dû dans le souci de l’honneur de son nom.

                        Quel nom porter ?

            Quand d’autres chrétiens se disent catholiques, protestants, calvinistes, méthodistes etc… ils sont logiques, ils portent le nom de leur Eglise. Mais la Parole de Dieu ne connaît d’Eglise que la seule Assemblée de Dieu. Nous ne pouvons porter un nom que ne puissent porter tous les enfants de Dieu. Le Nouveau Testament parle de « chrétiens » (Act. 11 : 26 ; 1 Pier. 4 : 16). Plût à Dieu que notre témoignage soit tel qu’on nous qualifie de ce nom, le nom de ceux qui suivent Christ !
 Il est parlé à maintes reprises de « disciples », dans le livre des Actes. Les épîtres parlent de « saints ». Mais tout au long de l’histoire rapportée par les Actes des Apôtres, et sans cesse dans les épîtres c’est le nom de « frères » qui revient. Christ n’a pas honte d’appeler tels ceux que lui-même sanctifie : ils sont des « frères saints, participants à l’appel céleste » (Héb. 2 : 11 ; 3 : 1). Ce nom de « frères » convient dans la famille de Dieu, son emploi doit être courant entre enfants de Dieu. Nous n’avons pas à en chercher d’autre. Encore moins à en revendiquer l’usage exclusif.
            Mettre en pratique les enseignements de la parole de Dieu quant au rassemblement des croyants, ce n’est nullement constituer un nouveau groupe, dénommé « les frères », ou « l’assemblée des frères », mais se rencontrer comme des frères que la grâce rassemble, en un temps où les enfants de Dieu sont dispersés.

                        Le clergé

            L’absence de tout clergé et de ministres est sans doute ce qui frappe le plus dans les rassemblements constitués en dehors des diverses organisations ecclésiastiques. Elle étonne et même trouble souvent des âmes sincères habituées à leurs formes religieuses. Car, enfin, n’est-il pas parlé dans le Nouveau Testament de surveillants, d’anciens, de serviteurs et de pasteurs, d’évangélistes, de docteurs comme d’apôtres et de prophètes ?
            Cela est hors de doute, mais nous constatons que nulle part dans le Nouveau Testament, nous ne voyons ces hommes, ou telle catégorie d’entre eux, constituer un corps distinct du reste des fidèles pour célébrer le culte ou accomplir certaines cérémonies. Au contraire, tous les chrétiens y sont considérés au même titre comme des sacrificateurs (1 Pier. 2 : 5). La notion même de clergé est étrangère à l’enseignement chrétien. Nulle part non plus l’Ecriture ne présente ou ne prévoit dans le christianisme une succession de prêtres ou de ministres assurée par une consécration ou une ordination quelconques, chose que les diverses églises retiennent. S’il s’agit des apôtres, il est clair que c’est le Seigneur qui les a désignés et qu’ils n’en ont point établi après eux. Si un autre a pris la charge de Judas, ce ne sont pas les onze qui l’ont choisi (Act. 1 : 24). Quant à Paul, il insiste partout sur le fait qu’il a reçu, son apostolat de Dieu et non des hommes, et il ne s’est pas donné de successeur. Le principe est le même pour tous les ministères ou services.
            Nous voyons bien que, avant que la Parole fût complète, l’Eglise étant en formation, les apôtres à Jérusalem ont jugé bon de faire désigner par l’assemblée et d’établir des serviteurs (Act. 6 : 1-3) et de choisir eux-mêmes des anciens dans les assemblées des nations (Act. 14 : 23) à l’image de ce qui existait depuis toujours en Israël. L’apôtre Paul, en vertu de son autorité apostolique, a donné qualité à Tite pour le faire en Crète (Tite 1 : 5), et peut-être, quoique non expressément, à Timothée à Ephèse (1 Tim. 3). Nous lisons bien aussi, en Actes 13 : 1-4, que les prophètes et docteurs de l’assemblée à Antioche ont imposé les mains à Paul et Barnabas, mais non pas pour leur confier eux-mêmes un service, puisque c’était l’Esprit Saint qui les appelait ; de sorte qu’ils témoignaient seulement de leur communion et de leur pleine approbation. Relevons aussi que Timothée, objet de prophéties particulières, avait reçu un don de grâce « avec l’imposition des mains du corps des anciens » (1 Tim. 4 : 14) et « par l’imposition » des mains de l’apôtre Paul (2 Tim. 1 : 6) : les anciens reconnaissent ce que l’apôtre confère sur l’injonction formelle du Saint Esprit exprimée par prophétie. Ce sont là des faits incontestables ; mais en vain voudrait-on en tirer une règle en faveur d’une investiture officielle. Non seulement les apôtres n’ont pas eu de successeurs, et la Parole est absolument muette sur la transmission éventuelle de l’autorité apostolique, mais elle l’est tout autant sur la nomination d’hommes à quelques fonction officielle que ce soit. Nul ne peut se prévaloir d’une autorité donnée de Dieu pour cela.
            La Parole insiste au contraire, sur l’action du Saint Esprit pour distribuer dons et services (Act. 13 : 1 ; 1 Cor. 12). Or c’est précisément cette action qui n’est pas reconnue dans l’ensemble du monde chrétien. La Parole dit pourtant : « Le seul et même Esprit opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît ».
 L’Assemblée ne saurait, en effet, vivre sans l’exercice de ce que la Parole appelle les dons de grâce (charismes). Le don est une capacité, donnée de Dieu à une personne déterminée, pour agir à l’égard des hommes. Christ ne laisse pas l’Eglise en manquer. Il a donné, donne et donnera à cet égard, par le Saint Esprit, tout ce qui est nécessaire pour la nourrir, l’administrer et l’édifier tant qu’elle sera sur la terre.
            L’absence de clergé et de ministère officiel ne signifie nullement une sorte de démocratie religieuse où chacun a tous les droits. Il s’agit de laisser au Saint Esprit sa libre action pour que chaque rouage de l’organisme fonctionne pour le bien de l’ensemble et selon la volonté de Dieu !
            Au sujet du ministère public des femmes dans l’assemblée, la parole de Dieu est très claire : « Il est honteux pour une femme de parler dans l’assemblée… Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler » (1 Cor. 14 : 34-35). Il s’agit d’honorer le Seigneur dans l’assemblée en y respectant l’ordre voulu par Dieu.

                        Les réunions

             L’Assemblée se réunit au nom du Seigneur. Le Nouveau Testament nous parle explicitement de réunions de l’assemblée, normales, régulières, dans lesquelles s’exprime la vie de l’assemblée locale (1 Cor. 14 ; Act. 20 : 7). Elles sont un fait collectif, tous sont appelés à y participer et non seulement à y assister.
            La prière en commun et l’adoration en commun représentent les activités dans lesquelles l’assemblée s’adresse à Dieu.
            On ne conçoit pas une assemblée locale sans réunion de prières.
            Adorer est la plus faute fonction de l’Assemblée. C’est le culte au sens bien défini du terme. La louange est offerte à Dieu par Jésus Christ qui purifie nos saintes offrandes. Les thèmes en sont les sujets que l’Esprit Saint propose au croyants : l’amour de Dieu, la personne de Christ dans sa divinité et son humanité, ses souffrances, sa victoire, ses victoires, ses gloires infinies. Des passages comme Actes 20 : 7 ; 1 Corinthiens 16 : 2, indiquent que les chrétiens du temps de l’apôtre Paul mettaient à part le dimanche pour se réunir et en particulier pour célébrer la Cène. Ce jour est le premier de la semaine, le jour de la résurrection, il n’a rien de commun avec le sabbat, sinon que le jour du Seigneur doit être honoré. Le culte se déploie dans la liberté de l’Esprit qui crée un courant sensible pour tout fidèle, courant que traduisent des cantiques, des actions de grâce, des lectures de la Parole. C’est un concert aux notes multiples, sous son invisible mais toujours présent Directeur.
            Un culte peut avoir lieu sans célébration de la Cène. Mais on ne concevrait pas la Cène sans culte. Elle s’accompagne de louanges et d’actions de grâce, elle se célèbre dans l’adoration. Là, en effet, est le mémorial de la mort de Christ, et nous employons le langage inégalable et irremplaçable des signes qu’il a lui-même institués. Par eux, non seulement il nous rappelle sa mort, mais il se rappelle lui-même à nous comme Celui qui est mort, a été mort, et nous, nous faisons cela en mémoire de lui.
            A l’assemblée réunie comme telle, le Seigneur donne. L’Esprit se sert de la Parole pour réveiller les cœurs et les consciences. Il opère pour l’édification des siens par les « dons » qualifiés pour cela. Ils sont appelés à être en quelque sorte la bouche de Dieu pour parler à l’assemblée (1 Pier. 4 : 11).
            Le tout est de ressentir la présence du Seigneur et l’opération du Saint Esprit dans les réunions.

 

A.Gibert - Abrégé de la brochure « L’Assemblée du Dieu vivant »