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JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (9)


Etienne et la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu
Saul, persécuteur de l’assemblée
Saul rencontre Jésus
La conversion de Saul
Saul, aveugle, emmené à Damas
Ananias envoyé vers Saul
 

UN JEUNE HOMME  NOMME SAUL (Actes 7 : 55-60 ; 9 : 1-30)

            Nous avons ici le récit historique de la conversion de cet homme remarquable - une conversion très surprenante. Au moment où la grâce de Dieu l’a trouvé, il faisait tout son possible pour effacer le nom du Seigneur Jésus Christ de la terre. C’est la raison pour laquelle il dit : « Cette parole est certaine et digne d’être pleinement reçue : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le premier » (1 Tim. 1 : 15). Etait-il donc un pécheur scandaleux ? Non ! Ouvertement immoral ? Grossier, débauché ? Un homme qui bravait les lois des hommes et de Dieu ? Non ! Et cependant il dit qu’il est le premier des pécheurs. Il est important de le remarquer : Paul était un homme très religieux, mais c’était une religion sans Christ, et même opposée à Christ. C’était un Juif. Il était né, avait été élevé dans la foi d’un Juif à Jéhovah. Par conséquent, il niait la divinité de Jésus, apparu sur la terre comme Fils de Dieu.
            Les Juifs considéraient Jésus comme un imposteur blasphématoire, car Il affirmait être égal à Dieu. Pour cette raison, ils L’ont rejeté, couronné d’épines, et mis à mort ; mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. Après avoir été vu par des témoins fiables pendant quarante jours, il est monté dans la gloire de Dieu, comme Homme. Le Seigneur s’étant assis à la droite de Dieu, le Saint Esprit est descendu, et le témoignage à un Christ glorifié a commencé sur la terre. Il s’est poursuivi du chapitre 2 des Actes au chapitre 7.


                        Etienne et la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu

            Etienne, un homme paisible, zélé, sincère et rempli de foi et de l’Esprit Saint, a donné un magnifique témoignage à la nation d’Israël au sujet de Christ. Il a terminé son discours en déclarant : « Vous résistez toujours à l’Esprit Saint ! Tels furent vos pères, tels vous êtes » (Act. 7 : 51). La culpabilité de la nation était indiscutable. Ils avaient violé la Loi, persécuté les prophètes, tué les précurseurs de Jésus, et ils l’avaient Lui-même livré et mis à mort. Maintenant, ils résistaient à l’Esprit Saint. En l’entendant, ils grinçaient des dents contre Lui ; mais Etienne, « étant plein de l’Esprit Saint et fixant les yeux vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu ; il dit : Voici, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (v. 55). Quelle chose merveilleuse pour un homme sur la terre de pouvoir parler ainsi !
            A ce moment-là, ses auditeurs bouchèrent leurs oreilles, et d’un commun accord se précipitèrent sur lui et le poussèrent hors de la ville pour le tuer. Ils le lapidèrent, et les témoins, qui avaient dit qu’il blasphémait, enlevèrent leurs vêtements pour avoir les bras plus libres pour jeter ces pierres contre Etienne. Ils ne voulaient pas cependant que leurs vêtements traînent à terre, aussi ils les déposent « aux pieds d’un jeune homme appelé Saul » (v. 58). Il ne s’était pas rué avec la foule pour lancer des pierres, mais il consentait tacitement à la mort d’Etienne. Sans doute pensait-il : Il faut que cet homme meure, car il déclare qu’il a vu Jésus, le Fils de l’homme, debout à la droite de Dieu, ce qui est absolument impossible. - Etienne, lapidé, meurt comme son Maître, en priant pour ses meurtriers. Jésus avait dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23 : 34). Et le serviteur, au moment de sa mort, prie en disant : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (v. 60). Il ne pouvait pas ajouter : « car ils ne savent pas ce qu’ils font », parce que trop de choses étaient connues à ce moment-là au sujet de Christ.


                        Saul, persécuteur de l’assemblée

            Alors commence une terrible persécution contre l’assemblée. Saul non seulement y consent, mais il devient à partir de ce moment-là une véritable incarnation de la haine des Juifs ; il est déterminé à effacer le nom de Jésus sur la terre. Quand, ultérieurement, il raconte l’histoire de sa conversion à Agrippa, il lui dit : « Pour moi donc, j’avais pensé qu’il fallait tout mettre en œuvre contre le nom de Jésus le Nazaréen » (Act. 26 : 9). Il l’a fait très probablement avec une conscience à l’aise. Mais notez que la conscience n’est pas un guide pour l’homme. La conscience ressemble à la barre d’un bateau. Si vous avez une carte correcte et un bon matelot, la barre est utile pour guider l’embarcation ; mais si vous laissez la barre tanguer au gré du vent et des vagues, le bateau ira se briser sur les rochers. De nos jours, nous entendons affirmer que si un homme se laisse guider par sa conscience, tout sera bien pour lui durant le temps et l’éternité. Cette doctrine n’est pas divine. Répétons que la conscience n’est pas un guide. Saul avait « toute bonne conscience » en faisant tout ce qu’il pouvait contre le nom de Jésus. Il devient le « missionnaire » de la haine des Juifs contre le nom de Jésus ; et non content de ravager l’assemblée dans Jérusalem, il se croit obligé d’aller dans ce but dans les villes étrangères.
            Ce jeune homme juif, plein de feu et de zèle, « respirait encore menace et meurtre contre les disciples du Seigneur » (Act. 9 : 1). Avant de partir pour son étrange entreprise, il se rend chez le souverain sacrificateur et lui demande des lettres de créance pour Damas, adressées aux synagogues, « afin que, s’il trouvait des personnes de la Voie, il les amène, hommes et femmes, liés à Jérusalem » (v. 2). Quelle horrible tâche ! Amener ainsi liés à Jérusalem des hommes et des femmes qui aiment Jésus, dans le but de les obliger à blasphémer  son saint nom ou à mourir pour leur foi (Act. 26 : 11).
            Si quelque ennemi de Jésus, autorisé légalement à arrêter et à mettre en prison tous ceux qui aiment Jésus, se présentait devant nous, que dirions-nous, vous et moi ? Confesserions-nous ou renierions-nous le Seigneur ? Dirions-nous : j’aime ce cher Sauveur, j’aime réellement son nom ? Si vous n’êtes pas encore du côté du Seigneur, je vous prie, que votre cœur appartienne désormais à Christ.
            Je ne dis pas que vous suivez le même chemin insensé que Paul, ce fanatique. Vous voyez ce qu’il a fait : un voyage dans le seul but d’amener en prison et à la mort des personnes qui aimaient le nom du Seigneur Jésus ! C’est pourquoi il se présente comme étant le premier des pécheurs. Il savait qu’il avait persécuté Christ en persécutant les siens. Cela faisait de lui le premier des pécheurs, mais c’était ce même acte qui avait fait de lui le premier des légalistes, car ailleurs il dit : « Si quelque d’autre s’imagine pouvoir se confier en la chair, moi davantage… quant à la Loi, pharisien ; quant au zèle, persécutant l’assemblée ; quant à la justice qui est par la Loi, étant sans reproche » (Phil. 3 : 4-6). Paul touche, si je peux parler ainsi, aux deux pôles de l’expérience humaine. Il atteint le sommet de l’arbre de la « justice humaine » et descend en même temps jusqu’à la plus grande profondeur possible de la « culpabilité humaine », en persécutant les saints. Quel était le sommet de l’arbre de la justice humaine ? En tant que Juif, penser qu’il accomplissait un service pour Dieu en tuant ceux qui aimaient Jésus ! Quant à la justice humaine légale, le but final, c’était de persécuter l’assemblée. Pourquoi était-il le premier des pécheurs ? En persécutant l’assemblée ! Il est allé au sommet et à la base de l’échelle de la justice humaine. Pour cette raison, il peut dire au légaliste : Je suis allé plus loin que toi, mais j’ai tout abandonné et j’ai pris ma place d’homme perdu et Jésus m’a sauvé. A un homme qui souffre cruellement sous le sentiment de son péché et de sa culpabilité, Paul dit : Je suis un plus grand pécheur que toi, et pourtant Christ m’a sauvé.


                        Saul rencontre Jésus

            Maintenant voyons de quelle manière remarquable le Seigneur a rencontré Jésus. C’est une histoire très intéressante. Il suit son chemin vers Damas, et soudain, alors qu’il approche de la ville, il est arrêté. « Soudain une lumière brilla du ciel autour de lui comme un éclair » (Act. 9 : 3), « une lumière plus éclatante que la splendeur du soleil » (26 :13). Qu’était donc cette lumière ? La lumière qui brille sur la face du Fils de l’homme dans la gloire. C’était une lumière merveilleuse, plus éclatante que celle du soleil à midi. Vous savez ce qu’est le soleil à midi, et de plus dans un pays oriental, mais cette lumière a été surpassée par une lumière encore plus brillante. Paul dit : « Car le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres brille la lumière, c’est lui qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » (2 Cor. 4 : 6). Cette merveilleuse lumière a aveuglé Saul et il est tombé par terre. Le Seigneur avait pris en charge sa propre volonté, son péché et sa méchanceté sous le couvert de la religion.
            Quelle grâce que Christ se soit occupé de cet homme, de cet opposant si dur sur la terre, pour en faire un vase de sa grâce, utile pour d’autres ! Quelle chose merveilleuse aussi que cette grâce de Christ prenne un homme - comme vous ou moi - et nous retire de la condition de serviteurs du péché et du diable, et qu’Il fasse de nous ses serviteurs ! Saul a été l’objet de cette grâce, nous l’avons été. Elle veut te rencontrer ce soir. Si tu n’es pas sauvé, si tu n’es pas converti, que la grâce qui a sauvé Paul et qui m’a sauvé, te sauve maintenant !
            Submergé par la lumière, « tombé à terre », il entend une voix qui lui dit : « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » (Act. 9 : 4). Quel moment capital dans son histoire ! Il entend cette voix parlant avec autorité, une voix compréhensible pour l’homme, mais réellement divine. Il sent que c’est la voix de Dieu qui lui parle dans sa langue maternelle (l’hébreu) depuis la gloire. Celui qui parlait ainsi c’était Jésus : l’Homme exalté était le Fils éternel de Dieu ; Il avait voilé sa gloire essentielle de sa divinité sous une forme humaine. Il parle maintenant du ciel à Paul - et à nous aussi. Il ne faut pas mépriser ce qu’Il dit, c’est d’une importance vitale. « Prenez garde de ne pas refuser celui qui parle : car s’ils n’ont pas échappé, ceux qui avaient refusé celui qui parlait en oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle ainsi des cieux » (Héb. 12 : 25).
            Jésus parle à Saul du ciel ! Jeune homme, tu es sur la route de l’enfer, une voix venue du ciel te parle et nous te demandons : As-tu entendu cette voix et lui as-tu obéi ? « Saul ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » Indubitablement, Saul a été frappé de stupeur. Comment pouvait-il persécuter Jésus ? Pourrais-tu persécuter Jésus ? Je crois que tu le pourrais. Peut-être que tu l’as déjà fait. Si ton histoire était publiée, elle pourrait le révéler ! Ne t’es-tu pas moqué de cet homme qui travaille dans le même bâtiment que toi, parce qu’il s’est converti ? N’as-tu pas tourné en ridicule ton propre frère quand il s’est converti et qu’il a cherché à servir le Seigneur ? N’as-tu pas ridiculisé la sœur qui cherchait à parler de Jésus et à vivre pour Lui ? Pourquoi me persécutes-tu ? dit le Seigneur. A ce moment-là, Saul a appris que les « saints » sur la terre et le Sauveur dans la gloire étaient réellement un : Lui, la tête du corps, dans la gloire céleste, et eux, les membres de ce corps, ici-bas sur la terre. Il a appris que ce peuple de Christ sur la terre était identifié avec le Sauveur dans le ciel. Quel revirement a eu lieu en lui ! Le temps de la propre volonté de Saul est terminé pour toujours, l’homme s’est humilié dans la poussière et il s’y trouve aussi « moralement » aux côtés de Job, dans la cendre. « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu : C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job 42 : 5-6). Oui, cet homme a vu Christ glorifié. L’as-tu vu une fois ? Si ce n’est pas encore arrivé, tourne l’œil de la foi vers le Sauveur dans la gloire.


                        La conversion de Saul
  
            Saul est humilié, brisé ; son attitude change. Il demande : « Qui es-tu, Seigneur ? » (Act. 9 : 5). Il ne dit pas simplement : Qui es-tu ? Il le connaît. Il a reconnu sa voix. « En vérité, en vérité, je vous dis : L’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront » (Jean 5 : 25). Saul a entendu cette voix et son âme est vivifiée. Il a le sentiment qu’il est dans la présence de Celui qui connaît tout à son sujet. As-tu été amené dans la présence du Seigneur et as-tu obtenu une réponse comme il l’a entendue ? Ici le Seigneur dit : « Je suis Jésus que tu persécutes » (v. 6a). Doit-il te dire ce soir : « Je suis Jésus que tu persécutes » ? Si tu ne l’as jamais aimé, ni suivi, ni cherché à Le connaître, sa voix te parle ce soir depuis la gloire et Il dit : Désires-tu me connaître et faire ma volonté ? Alors au moment où Il se révélera lui-même à ton âme, tu comprendras le merveilleux changement de sentiment qui s’est produit dans l’âme de cet homme. Il a été touché quand il a appris que Celui qui l’avait arrêté, dont la lumière l’aveuglait, était ce Jésus qu’il avait persécuté ! Il avait considéré Jésus comme un imposteur, et pensé qu’il accomplissait un bon service à l’égard de Dieu en cherchant à effacer son nom de la terre. Tandis qu’il était activement engagé dans son activité meurtrière, la gloire de Dieu, brillant sur la face de Jésus l’avait cloué au sol. Il a vu en un instant ce qu’il avait fait durant toute sa vie ; il a vu l’horreur de sa conduite, l’ampleur de son péché, sa grande culpabilité, et je ne doute pas qu’il a senti aussi les conséquences de sa folie et de son péché. As-tu jamais péché précisément de la même manière ? Je crois que nous l’avons tous fait. Nous nous sommes tous opposés plus ou moins à Christ, même si notre opposition n’a pas pris l’allure violente et fougueuse d’un Saul.
            Quand tu seras vraiment converti, un puissant revirement se produira. Je ne crois pas à une conversion qui ne change pas le comportement d’un homme. Si tu te tournes réellement vers le Seigneur, il y aura un changement catégorique dans ta vie ! S’il n’y en a pas, tu peux sérieusement te demander s’il y a conversion ou non. Paul n’a-t-il pas changé ? Regardons-le agir ! « Lève-toi, entre dans la ville ; et on te dira ce que tu dois faire » (v. 6b). Il obéit immédiatement. On voit chez lui la dépendance et l’obéissance, ces traits caractéristiques de la nouvelle vie qui vient de commencer à se montrer. Il est vivifié à la voix du Fils de Dieu, ressuscité d’entre les morts, Celui qui donne la vie. Celle-ci se manifeste par cette question : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (22 : 10). Il a fait sa propre volonté jusqu’à maintenant, mais désormais il Lui appartient.
            Le Seigneur dit : « Lève-toi et tiens-toi debout ; car je te suis apparu afin de te désigner comme serviteur et témoin, aussi bien des choses que tu as vues que de celles pour la révélation desquelles je t’apparaîtrai encore ; je te mets à part du milieu du peuple et des nations » (Act. 26 : 16-17). Que devait-il faire ? « Ouvrir leurs yeux ». Il a reçu sa mission de Jésus Lui-même : « pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi » (v.18).
            C’est ce dont chaque homme a besoin avant tout. Tes yeux ont-ils été ouverts au fait que tu es un homme en route vers un enfer éternel ? C’est une grande chose quand les yeux d’un homme sont ouverts. Il voit le danger qu’il court. Tes yeux sont-ils ouverts pour voir ton besoin de Christ, et voir le danger qui te menace ? Puisse Dieu les ouvrir et te tourner du pouvoir de Satan à Dieu ! Quel est l’état de l’homme qui n’est pas converti ? Ses yeux sont fermés, et il est sous le pouvoir de Satan.
            C’est trop tard si les yeux ne s’ouvrent que juste avant d’entrer dans l’éternité, sans être sauvés - nous irons tout droit en enfer. Dieu veut nous montrer maintenant notre ruine, notre besoin impérieux et le danger urgent que nous courons ! Dans une de ses épîtres, Paul dit : « Si même notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, les incrédules en qui le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendisse pas pour eux » (2 Cor. 4 : 3-4).
            Paul a réalisé le terrible pouvoir qui l’avait aveuglé, jusqu’au moment où la lumière céleste l’a illuminé. Il a accepté sa mission : aller vers les nations « pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en Jésus » (26 : 18). Il s’est levé et il est allé annoncer les nouvelles les plus merveilleuses qu’un homme puisse porter. Quelles nouvelles ? Il y a un Sauveur dans la gloire pour le jeune homme le plus impie qui serait ici. Si tu te tournes vers lui avec foi, Il te recevra et te donnera « une part avec ceux qui sont sanctifiés ». Qui sont-ils ? Ils sont appelés les « saints » dans le Nouveau Testament. Il y a deux classes de personnes dans ce monde : les saints et les pécheurs. Quels sont les saints ? Tu réponds : ceux qui sont dans le ciel. Grâces à Dieu, il y en a beaucoup sur la terre, et nous aimerions que tu en fasses partie.
            Jusqu’alors Saul les avait persécutés. « J’ai entendu dire… tout le mal qu’il a fait à tes saints » - ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus -, dit Ananias au Seigneur à ce sujet (9 : 13).  On ne peut pas être appelé ainsi, ou prétendre en faire partie, sans avoir cru au Seigneur. Ceux qui sont autour de nous voient si notre marche et notre conversation sont celles d’un saint. Nous sommes soit des « pécheurs » sur le chemin du jugement éternel, soit des « saints » en route pour la gloire – « enfants du diable » ou « enfants de Dieu » (1 Jean 3 : 10). De quel côté es-tu ? Tu réponds peut-être que c’est une ligne terriblement étroite à tracer. Je l’admets, mais elle suffit à définir la route sur laquelle chaque jeune homme se tient. En ce qui me concerne, je ne suis pas lié à l’enfer ; par pure grâce je suis lié au ciel. Viens avec moi vers la gloire ! Je ne me rends pas avec toi en enfer. Viens avec moi vers Christ : je ne vais pas aller avec toi, vers le jugement ! Il est de loin préférable de faire attention au message qu’un enfant de Dieu apporte, que de le mépriser.
            Je ne pense pas que Saul jouissait à ce moment-là de la pleine liberté de l’évangile. C’est ce qui s’est produit trois jours plus tard. Remarquons pour l’instant que « les hommes qui faisaient route avec lui restaient là, muets de stupeur : ils entendaient bien le son d’une voix, mais n’apercevaient personne » (9 : 7). « Ils n’entendirent pas la voix de celui qui me parlait », dit Paul (22 : 9). Quand Christ rencontre un homme, dans la grâce du salut, Il lui parle directement. Un jour, à la fin d’une réunion d’évangélisation, une pauvre femme troublée, que je ne connaissais pas, est venue à moi et m’a demandé : Quelqu’un vous a raconté tout ce qui m’est arrivé durant la semaine passée ? Vous avez raconté ma vie, et l’histoire de mes péchés ! – J’ai répondu : Je ne savais rien, mais Dieu sait tout, et Il vous a envoyé un message de grâce et de pardon. - C’est tout ce que je pouvais lui répondre. C’est un grand moment lorsqu’un homme entend la voix du Fils de Dieu. L’as-tu entendue ? Saul l’a entendue, et, grâces à Dieu, moi aussi !

  
                        Saul, aveugle, emmené à Damas

            Le Seigneur dit ensuite à Saul : « Lève-toi, entre dans la ville ; et on te dira ce que tu dois faire… Saul se releva : les yeux ouverts, il ne voyait rien ; en le conduisant par la main, ils l’emmenèrent à Damas ; et il resta trois jours sans voir, sans manger ni boire » (v. 6, 9). Il était dans un exercice si profond qu’il ne put ni manger, ni boire, pendant trois jours et trois nuits. Nous serions vraiment reconnaissants si nous entendions que quelqu’un était anxieux à ce point au sujet de son âme. Il n’y a ni sommeil ni nourriture en enfer. Il n’y a rien à boire en enfer et pas moyen de s’échapper. Les hommes qui y sont n’en sortiront jamais : « ils n’ont de repos, ni jour, ni nuit » (Apoc. 14 : 11). C’est assurément une parole solennelle, une perspective terrible pour l’éternité. Trois jours et trois nuits sans dormir est une chose terrible, mais que sera une éternité dans ces conditions ? Jeune homme, qui n’es pas sauvé, tu t’achemines vers une éternité de malheur.
            Ne pensons pas de façon légère à ce temps d’abstinence de Paul. Il était dans un profond exercice, car il revoyait le passé, sa terrible opposition à Christ, le fait qu’il avait torturé les Siens, son aveuglement absolu travaillant sous la puissance de Satan. Il a traversé un profond exercice d’esprit, de cœur et de conscience, et il a connu un profond trouble dans son âme. Je ne pense pas qu’un homme, lorsqu’il vient d’être converti, goûte immédiatement la joie de l’évangile. Plus l’exercice de conscience est profond, plus le travail dans l’âme sera durable et véritable, plus la marche sera ferme et stable. Mais voyez la manière dont le Seigneur s’occupe de lui.


                        Ananias envoyé vers Saul

            « Il y avait à Damas un disciple nommé Ananias » (9 : 10a). Le Seigneur avait déjà envoyé de nombreux serviteurs pour accomplir son œuvre ! Ananias était prêt à servir le Seigneur. Quelle part heureuse d’être un serviteur du Seigneur. « Le Seigneur s’adressa à lui : Ananias ! Il dit : Me voici, Seigneur » (v. 10). Il était prêt à faire tout ce que le Seigneur désirait. Quelle chose bénie qu’il soit permis de servir le Seigneur. « Le Seigneur lui dit : Lève-toi, va dans la rue appelée la Droite » (v. 11a). Il connaissait la rue où Saul demeurait. Il connaît la rue où tu demeures. « Va dans la rue appelée la Droite, et cherche dans la maison de Judas un nommé Saul, de Tarse ; car voici, il prie » (v. 11b). Il avait passé ces jours et nuits, regardant à Dieu pour être l’objet de sa miséricorde, de sa grâce, en vue d’être délivré, d’avoir part au salut. Il avait de la lumière ; mais il n’avait pas encore reçu le salut, dans le sens complet du terme. Il n’était pas pleinement délivré, mais il passait son temps à prier.
            Ne pensez-vous pas que Dieu trouve son plaisir à répondre à une telle prière ? C’est sa joie de le faire. Si c’est ton cas, continue à prier : la réponse viendra un jour, comme elle est venue pour un employé du télégraphe. Il était très angoissé au sujet de son âme, mais il n’avait ni paix, ni réconfort, ni repos ! Un dimanche, après avoir entendu trois prédicateurs, il est rentré chez lui très angoissé. Comment pouvait-il être sauvé ? Il savait que ses péchés n’étaient pas pardonnés, et il a très peu dormi. Le lundi matin, il s’est rendu à son travail dans une cabine télégraphique sur une ligne de chemin de fer. Peu de temps après son arrivée, un signal lui a été envoyé disant que sa station était appelée. Au moment où le message est arrivé, il a noté le nom de l’expéditeur et du destinataire. Ensuite le message est arrivé : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde… En Lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des fautes selon les richesses de sa grâce ». Il a lâché son crayon, et regardé le télégramme. Bien que destiné à une servante angoissée, qui a aussi reçu la paix par ces paroles, c’était le message de Dieu pour lui aussi. Il a dit plus tard : Cet « Agneau de Dieu », cette « rédemption », ce « sang », ces « richesses de sa grâce » sont allés tout droit dans mon pauvre cœur, et personne dans le monde entier ne peut avoir eu une joie plus grande que celle que j’ai eue ce lundi matin !
            Ananias hésite à aller, car il pouvait difficilement croire qu’un homme comme Saul, qui avait été un persécuteur, puisse être angoissé. Mais avant qu’il n’arrive, il est vu par Saul, dans une vision céleste, comme en route : « Il a vu dans une vision un homme nommé Ananias, qui entrait et lui imposait la main pour qu’il recouvre la vue » (v. 12). Combien la grâce de Dieu est magnifique ! Il prépare Saul pour ce qui va avoir lieu, affermissant ainsi sa foi. « Ananias répondit : Seigneur, j’ai entendu beaucoup de personnes dire, à propos de cet homme, tout le mal qu’il a fait à tes saints dans Jérusalem ; et ici il a pouvoir, de la part des principaux sacrificateurs, de lier tous ceux qui invoquent ton nom » (v. 13-14). N’est-ce pas merveilleux de noter la liberté et l’intimité dans la manière avec laquelle le serviteur peut parler à son Seigneur et Maître ? Il y a une parfaite liberté de relations entre le Maître et le serviteur. Le Seigneur, nullement offensé, lui dit : « Va ; car cet homme est un instrument que je me suis choisi, pour porter mon nom devant les nations, les rois et les fils d’Israël ; car je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom. Alors Ananias s’en alla et entra dans la maison » (v. 15-16). Bien sûr, Saul était prêt pour le recevoir. Ananias lui impose les mains, et dit : « Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu allais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de l’Esprit Saint » (v. 17). Quelle immense joie a dû envahir l’âme de cet homme quand Ananias l’a appelé : « Saul, frère » ! Pourrais-tu sincèrement être appelé « frère » ? Encore plus, te glorifierais-tu d’être un « frère » ? Je me glorifie dans ce beau nom, c’est le nom de la famille de Dieu. 
            Il n’y a rien de plus béni que d’être compté parmi le peuple de Dieu ! Oh ! quelle joie si seulement j’étais assuré que je peux m’adresser à toi comme à un « frère ». Combien la joie de Saul a dû être profonde quand il a entendu Ananias dire : «  Saul, frère, le Seigneur, Jésus qui t’est apparu dans le chemin par où tu allais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli de l’Esprit Saint ». Ce qui est arrivé à Saul est très remarquable. « Aussitôt il tomba de ses yeux comme des écailles, et il recouvra la vue ; il se leva et fut baptisé » (9 : 18). Il a confessé le Seigneur Jésus Christ comme son Sauveur, ouvertement et honnêtement. Ailleurs, il dira : « O roi Agrippa, je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste » (26 : 19). Et au chapitre 9 nous lisons : « et aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, disant que Lui est le Fils de Dieu » (v. 20). Il est allé et il a parlé aux autres de Jésus. Si vous êtes converti, votre joie et votre privilège est de parler aux autres du précieux Sauveur qui vous a sauvé.

            Et maintenant, si vous n’avez jamais livré votre cœur au Seigneur, avant de terminer ces messages destinés particulièrement à vous, chers jeunes amis, je vous prie de vous tourner vers le Seigneur dès maintenant. Je vous prie, par l’amour de Dieu - à cause de la réalité des souffrances de Christ endurées pour vous racheter, je vous adjure par les joies du ciel et les douleurs de l’enfer, par la bénédiction du repos céleste, et par la solennité du jugement à venir, par la lumière qui brille sur la face du Sauveur glorifié, et par l’obscurité et les ténèbres qui attendent une âme impénitente - je vous supplie de livrer votre cœur au Seigneur, si vous ne l’avez pas encore fait. Pouvez-vous avoir un meilleur temps, une meilleure occasion pour le faire. Ainsi tout le temps passé au service du péché et de Satan sera terminé. Ne laissez pas se lever le jour du jugement comme un témoin contre vous. Je vous supplie de réfléchir et de vous décider « pour la gloire ». Recevez le Sauveur, croyez en lui maintenant. Devenez un des témoins du Seigneur et de sa grâce, attendez sa venue. Peut-être n’aurez-vous pas une autre occasion de vous décider pour Christ. Faites-le et ce sera le commencement d’une nouvelle vie ! Servez le Seigneur, et Lui seul. Oh ! rien  n’est plus heureux que d’être du côté du Seigneur !


D’après W. T. P. Wolston