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JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (2)


LE SECOND HOMME  - VAINQUEUR (Matthieu 3 : 4 ; Luc 2-4)
          La faillite du premier homme
          Le Sauveur du monde
          Le chemin de l’Homme parfait
          Le second homme, venu du ciel
          La tentation de Jésus au désert
          La victoire de Jésus sur Satan lors de la tentation
          Jésus délivre ceux qui sont captifs de Satan

          Jésus a « annulé la mort »
          Jésus est exalté à la droite de Dieu

 

LE SECOND HOMME  - VAINQUEUR (Matthieu 3 : 4 ; Luc 2-4)


            Nous avons devant nous un sujet beaucoup plus heureux que le précédent. Nous avions vu alors la défaite complète, la déroute totale de l’homme auquel nous sommes rattachés par nature. Nous avons vu le premier homme battu, vaincu et le triomphe complet de Satan. Et finalement, il a été chassé du paradis à la suite du juste verdict de Dieu. Oui, il est déshonoré et chassé dans le monde, où désormais Satan, le péché et la mort règnent directement jusqu’au moment de la venue de Celui dont nous allons lire quelque chose maintenant. Il n’est pas bon de nier le fait que nous sommes tous liés à cet homme tombé. Nous sommes tous ses descendants ; il est ruiné, perdu, condamné, et tous ceux qui appartiennent à sa famille le sont ainsi. Tu en fais partie, jeune homme, si tu n’as pas rencontré Jésus. Je ne sais si tu as trouvé le sentier de l’Homme victorieux. Si ce n’est pas encore le cas, notre ardente prière est que tu puisses suivre Son chemin avant qu’il ne soit trop tard. Il veut te bénir, te sauver ! Comment pouvez-vous le savoir, dites-vous peut-être ? Parce qu’Il m’a béni et m’a sauvé, quand j’avais vingt ans.


                        La faillite du premier homme
 
            Quatre mille ans s’étaient écoulés depuis ce dont nous avons parlé dans notre premier article. Ces longues années dans l’histoire de l’homme et du monde, depuis Adam jusqu’à Christ, ont été marquées du côté de l’homme par une succession continuelle de péchés et de désobéissances. L’homme a failli à tous égards. Le fils aîné d’Adam a tué son frère Abel ;  Noé, placé sur une terre purifiée par le déluge, s’est enivré. Vous ne pouvez pas montrer du doigt Noé. C’était un pécheur ; vous l’êtes aussi. Noé a péché ; vous également. Descendons le cours du temps. Dans les jours d’Abraham, l’homme était devenu un idolâtre (voir Jos. 24 : 2). Laissez-moi me servir de l’histoire d’Israël. L’Eternel a donné à Aaron un merveilleux privilège - celui du sacerdoce -, mais les fils d’Aaron ont offert un feu étranger à Dieu. Salomon a été le roi le plus puissant et le plus sage que le monde ait  connu. Sa sagesse et sa magnificence ont été incomparables. Rien n’a dépassé la gloire de son règne. Mais Salomon a sombré complètement. Il « aima beaucoup de femmes étrangères », et « ses femmes détournèrent son cœur auprès d’autres dieux » (1 Rois 11 : 1-13). La faillite déjà du premier homme a été absolue. Son cœur s’est éloigné de Dieu et il est devenu pécheur dans sa nature, étant désormais sous la puissance de Satan. Si le diable réussit à mettre la main sur quelqu’un, il fait tout son possible pour le garder sous sa coupe.
            Mais peut-être dites-vous : Je ne crois pas à l’existence du diable. Si vous niez que Satan est une créature qui existe, vous scellez votre propre condamnation. Le chemin du premier homme - opprimé et gouverné par Satan - a été un chemin de péché, de souffrance, de misère et d’éloignement de Dieu pendant quatre mille ans !


                        Le Sauveur du monde

            Mais enfin « l’Orient d’en haut » s’est levé sur le monde. Rien d’étonnant à ce que le ciel ait été dans l’extase quand Jésus est né. Les anges du Seigneur ont annoncé aux bergers de Bethléhem ces glorieuses nouvelles : « Aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2 : 11). Nous voudrions que votre cœur  connaisse un peu tout cela ! Pourquoi une si grande joie dans le ciel ? Le Sauveur, envoyé par Dieu, était là ! C’était la réponse indiscutable à la grave question : Comment l’homme pouvait-il être sauvé de sa condition de perdition ? « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16). Le Fils Eternel de Dieu est descendu du ciel pour être le Sauveur du monde. Il est apparu comme « l’Homme Christ Jésus ». Sa Personne et son service ont été révélés par les paroles des anges. Avant sa naissance son nom a été déclaré : « Voici, tu concevras dans ton ventre, tu enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-haut » (Luc 1 : 31-32). C’est ce qu’a entendu Marie.
            Selon la loi juive, dès que deux personnes étaient fiancées, elles étaient considérées comme mari et femme. Avant que l’enfant soit né, un ange du Seigneur s’est adressé à Joseph en disant : « Ne crains pas de prendre auprès de toi Marie ta femme, car ce qui a été conçu en elle est de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matt. 1 : 20-21) » Jésus : nom adorable ! Il n’y a pas de nom comme celui-là. Faites-vous déjà partie de son peuple ? Le Nom de Jésus a-t-il du prix pour vous ? Quand le nom de tous les hommes que l’on a beaucoup estimés aura passé pour toujours et sera oublié, celui de Jésus sera le « cantique » et la « joie » de son peuple ! Il est vrai qu’il est écrit : « Mes ennemis me souhaitent du mal : Quand mourra-t-il ? Quand périra son nom ? » (Ps. 41 : 5) Non, grâces à Dieu, jamais ! Savez-vous ce que Dieu dit ? « Je rappellerai ton nom dans toutes les générations ; c’est pourquoi les peuples te célébreront à toujours et à perpétuité » (Ps. 45 : 17). Son nom ne pourra jamais périr ! Grâces à Dieu, Il est mort pour nous ! Il pouvait le faire justement parce qu’Il n'était pas soumis à la mort. Etant mort et ressuscité, Il a maintenant « le nom qui est au-dessus de tout nom » (Phil. 2 : 9) - le Nom de Jésus. Et je désire que votre cœur soit attiré vers ce Jésus béni, s’il ne l’a pas déjà été.


                        Le chemin de l’Homme parfait

            Nous avons vu le récit de la naissance de notre Seigneur dans le deuxième chapitre de Luc qui nous parle aussi de son enfance. Il nous est dit qu’Il était soumis à ses parents et qu’Il « avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes » (2 : 52). A douze ans, on Le voit dans le temple parmi les docteurs. Il n’avait pas l’effronterie du jour actuel, où plus d’un enfant de douze ans pense qu’il sait beaucoup mieux les choses que son père. Quel beau tableau moral ! « Ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant » (v. 46).
            Le voile tombe maintenant sur les dix-huit ans suivants, et l’Ecriture est silencieuse sur ce qui a eu lieu pendant ces années, sauf pour déclarer qu’Il était soumis à ses parents. « Celui-ci n’est-il pas le charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? » (Matt. 13 : 55) ont été apparemment des paroles d’incrédulité légères et méprisantes. Mais je ne pense pas que ces dix-huit années ont été des moments d’oisiveté pour notre cher Seigneur. Il était toujours « aux affaires de son Père » (Luc 2 : 49). Lui-même, un homme réel, véritable, était le Fils éternel de Dieu, et Il visitait la terre en grâce. « La Parole devint chair, et habita au milieu de nous… pleine de grâce et de vérité » (Jean 1 : 14). Dieu lui-même, sous une forme humaine, a habité sur la terre. C’est un côté de la vérité ; mais, de l’autre, que le Seigneur Jésus ait travaillé de ses propres mains, pendant ces années d’isolement et de solitude, semble tout à fait évident.
            Enfin le moment est arrivé où Dieu fait appel à Son Fils - cet Homme béni, humble, obéissant - et Il s’est présenté. Dans quel but ? Pour lutter avec l’Ennemi qui avait vaincu le premier homme. A cette époque il y avait une grande agitation parmi les Juifs. Jean le baptiseur était sorti dans le pays. Avec une grande puissance, il avait parlé avec insistance aux hommes au sujet de leurs péchés. Jean ne cherchait pas à atténuer les choses. Tous sont pécheurs et tous doivent rencontrer Dieu au sujet de leurs péchés. Tu as péché. J’ai péché. Tout homme a péché. « Tous ont péché » (Rom. 3 : 23). Dieu prend-Il le péché à la légère ? S’Il le faisait, Il ne serait pas Dieu. Tu peux maintenant prendre à la légère le péché, mais tout à l’heure tu ne le pourras pas. Jean a prêché la repentance et le baptême en rémission des péchés. Les hommes étaient troublés. Que Dieu veuille qu’ils le soient aussi maintenant ! Certains hommes ont senti qu’ils étaient sous la condamnation de Dieu. Ils sentaient leurs péchés. Jean pouvait seulement leur demander d’être baptisés en rémission de péchés. Il ne pouvait pas alors, comme nous le faisons aujourd’hui, leur annoncer le pardon des péchés. Mais tandis qu’il continuait son service, et prêchait à des multitudes repentantes sur le bord du Jourdain, un Homme inconnu de la foule s’est approché. Comme le précise le quatrième Evangile : Jean « voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1 : 29). Jésus a désiré être baptisé et l’a été – certainement pas en confessant des péchés, car Il n’en avait pas, mais en prenant sa place en grâce avec des hommes pieux, et qui par leurs actions montraient qu’ils l’étaient. Ayant été baptisé, les cieux se sont ouverts, et, fait frappant, au moment où Jésus est produit en public, nous Le voyons comme un Homme qui prie (Luc 3 : 21).
            Dans l’évangile de Luc vous trouverez le Seigneur Jésus en prière devant Dieu à sept reprises, et ici c’est la première occasion. Vous avez ici devant vous l’Homme sans péché dans une dépendance parfaite de Dieu, et le Père Lui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai trouvé mon plaisir » (v. 22). Dans l’Ecriture, de nombreux témoignages montrent la perfection de cet Homme. Il a dit Lui-même : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jean 8 : 46). Les gardes des pharisiens envoyés pour Le prendre, confondus par la grâce et la puissance de ses paroles, ont déclaré : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7 : 46). Pilate, quand Christ a été amené dans la salle de jugement, a dit à trois reprises : « Je ne trouve aucun crime en lui » (Jean 18 : 39 ; 19 : 4, 6). Le malfaiteur mourant a dit : « Celui-ci n’a rien fait qui ne doive pas se faire » (Luc 23 : 41). Paul a écrit de Lui qu’Il « n’a pas connu le péché », mais qu’Il a été « fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21). L’apôtre Pierre dit de Lui : Il « n’a pas commis de péché », et dans sa bouche « il n’a pas été trouvé de fraude » (1 Pier. 2 : 22). Et un dernier témoin, l’apôtre Jean, ajoute : « Il n’y a point de péché en lui » (1 Jean 3 : 5). C’est un Homme unique, Il reste seul dans la gloire de sa personne - unique dans le fait qu’Il était absolument sans péché.


                        Le second homme, venu du ciel
 
            Quand Dieu a introduit le premier homme, il était « tiré de la terre - poussière » ; mais « le second homme est venu du ciel » (1 Cor. 15 : 47). Quelle chose merveilleuse que dans un monde de péché et de mort, un Homme qui était le Seigneur soit venu du ciel ! Il a apporté Dieu à l’homme dans Sa vie, et Il apporte l’homme à Dieu par la justice obtenue par Sa mort. Nous ne devons pas être séduits par l’idée que l’incarnation du Seigneur a attiré l’homme à Dieu, ou imaginer que Christ étant devenu un Homme, l’homme a été de cette manière élevé jusqu’à Dieu. Il n’y a pas une telle doctrine dans l’Ecriture. Ses propres paroles ont été : « A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12 : 24). En premier lieu, Il a été éprouvé, tenté, et Il s’est révélé être le Vainqueur de celui qui avait vaincu le premier homme ! Sa victoire sur Satan a été complète et Il aurait pu en toute liberté retourner au ciel. Mais qu’a-t-Il fait alors ? Il est resté sur la terre ; Il est descendu et Il est mort pour vous et pour moi. Nous vous disons : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » A la question : Qui est ce Jésus ? nous répondons : Il est le Fils éternel de Dieu. Jésus est devenu un Homme dans ce monde afin de délivrer l’homme de la puissance de l’Ennemi.
            En Luc 3 nous voyons que le Saint Esprit descend sur Lui, exprimant ainsi le plaisir que le Père trouve en Lui. Dieu prend plaisir dans cet Homme à cause de sa propre perfection absolue. Dans ce chapitre, observez aussi que la généalogie de Jésus remonte directement jusqu’à Dieu. L’homme a son origine en Dieu, comme le livre de la Genèse nous le dit. Et Jésus est apparu parmi les hommes. Sa généalogie remonte par l’intermédiaire d’Héli jusqu’à Dieu. Si l’homme avait son origine dans les animaux inférieurs, c’est à ce moment-là que ce fait aurait dû être enregistré, et il aurait été écrit : « de Seth, d’Adam, des animaux inférieurs ». Au lieu de cela nous lisons : « de Dieu » (Luc 3 : 23-38). De plus nous lisons : « nous sommes sa race » (Act. 17 :  28).
            Jésus était le Fils de Dieu de deux manières. Il était le Fils éternel - toujours avec le Père. Mais nous lisons : « Tu es mon Fils, moi je t’ai aujourd’hui engendré » (Héb. 1 : 5). Il était donc Fils de Dieu, comme Homme, né dans le temps.


                        La tentation de Jésus au désert

            « Jésus, plein de l’Esprit Saint, revint du Jourdain et fut mené par l’Esprit dans le désert ; il fut tenté par le diable quarante jours » (Luc 4 : 1-2). Remarquez que sa tentation était dans le désert. Adam était dans le paradis, Eden, un jardin de délices. Il avait tout sous la main. Dieu lui avait donné tout ce qui pouvait servir à son plaisir et à sa joie ; néanmoins il tomba dans les mains de Satan, et devint son esclave à partir de ce jour-là. Christ a été conduit au désert, et non dans le paradis ; là l’Ecriture nous dit : « Il demeura dans le désert quarante jours, tenté par Satan ; il était avec les bêtes sauvages » (Marc 1 : 13). C’était un temps de privation complète.
            Il a été tenté par le diable pendant quarante jours, mais la plus grande tentation a eu lieu à la fin des quarante jours. Elle était triple : Il y avait « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie ». C’était la même triple tentation que dans le jardin d’Eden. Eve « voit que l’arbre était bon à manger » - c’est la convoitise de la chair ; « un plaisir pour les yeux » - il s’agissait de la convoitise des yeux ; « l’arbre était désirable pour rendre intelligent » - c’est l’orgueil de la vie. Eve prend de son fruit et en mange (Gen. 3 : 6).
            Satan fait passer devant le Seigneur Jésus les mêmes tentations. La première : « Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain ». C’était une tentation personnelle : aide-toi, sers-toi de ta puissance. La deuxième est mondaine ; Satan Lui offre tous les royaumes du monde, s’Il abandonne sa fidélité envers Dieu. La troisième tentation est de nature spirituelle. Il serait un objet d’intérêt pour tous.
            En premier lieu, Satan dit : Prends soin de toi, pense à toi, transforme ces pierres en pain. Fais pour toi plus que Dieu n’a fait en ta faveur. C’était une tentation personnelle. En second lieu il Lui montre l’ensemble des royaumes du monde en un instant et lui dit : Je te donnerai une bonne place dans le monde. Plus d’un jeune a vendu son âme au diable pour la « bonne place » qu’il ambitionnait d’obtenir dans le monde ! Enfin, Satan aurait voulu que Jésus mette Dieu à l’épreuve en se jetant Lui-même depuis le faîte du temple.
            Un homme intelligent m’a dit une fois : « Je ne crois pas à cette histoire d’un diable « personnel », le diable est dans un homme. Qu’est-ce que le diable alors ? Vous répondez : Le diable est le penchant au mal dans le cœur de l’homme. Vous croyez cela ? Arrêtez ! Si c’était vrai nous ne pourrions pas être sauvés. Pourquoi ? La réponse est simple. Si vous pensez que le diable est le penchant au mal qui se trouve dans le cœur de l’homme, vous devez en même temps admettre qu’il y avait des penchants au mal dans le cœur de Jésus, car Il était un Homme, et qu’Il était « tenté par le mal ». Alors vous avez perdu le Sauveur ! Cet homme qui aurait des penchants au mal dans son cœur ne peut pas être votre Sauveur ni le mien. Non, la parole de Dieu est claire. Il n’y avait pas de penchants au mal en Jésus - cependant Il a été tenté par le diable. Dieu soit béni ! c’était un Homme sans péché, et Satan s’approche et l’éprouve en lui présentant une triple tentation.
            Quel a été son moyen de défense ? Il est basé uniquement sur l’Ecriture. C’est un Homme vraiment dépendant, et attaché à Dieu seul. Comment répond-Il au diable ? Avec l’épée de l’Esprit dans sa main - la Parole de Dieu - et il la cite comme telle. Jésus réfute les ruses du diable, uniquement en citant la Parole de Dieu : « Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4 : 4). Il déjoue la première attaque. Il répond à la seconde tentation de la même manière. Le diable Le mène sur une haute montagne et Lui montre les royaumes du monde. Christ sait qu’ils Lui appartiennent en fait, mais Il ne recevra pas le monde dans son état de péché. Il aura tous les royaumes du monde, sur le terrain de la rédemption, et Il les recevra de la main de Dieu, et non de la main du diable. Sa réponse est de nouveau simple : « Il est écrit : Tu rendras hommage au Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (v. 8). La dernière tentation propose à Christ de se jeter depuis le faîte du temple pour tenter Dieu, en faisant de Lui-même une « attraction ». Si vous arrivez en haut d’un grand sommet et que vous pouvez vous jeter en bas sans vous blesser, je suis sûr que pas un d’entre vous ne refusera de le faire. Vous l’essaierez, juste pour montrer que vous pouvez le faire, et vous serez un objet d’intérêt pour tous les spectateurs. C’est l’orgueil de la vie.
            Il est bon de noter que Satan peut citer l’Ecriture pour prendre au piège les imprudents. Il cite, ou plutôt cite mal, l’Ecriture tirée du Psaume 91 : « Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, pour te garder ; et ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre ». Avez-vous observé que le diable omet quatre petits mots ? Dieu avait dit : « Il commandera à ses anges à ton sujet, de te garder en toutes tes voies ». Le diable a laissé tomber ces mots. Depuis, il a souvent mal cité l’Ecriture à des âmes séduites, et les a entraînées dans des chemins très dangereux, ceux du péché. Mais Jésus connaissait les Ecritures. Il était attaché à Celui qui les avait écrites, et par sa dépendance Il a remporté une grande victoire morale sur Satan, qui « s’éloigna de lui pour un temps » (v. 13).
            Avant de quitter cette partie de mon sujet, je désire ajouter quelques mots qui peuvent vous aider. Moïse, dit-on de nos jours, doit être considéré comme un auteur très démodé, dépassé, et même douteux. En fait, on affirme très audacieusement que Moïse n’a pas écrit le Pentateuque. Si vous cherchez à être compté parmi les sages, à être à la page, vous devez ne plus tenir aucun compte du Pentateuque, et retrancher complètement ces cinq livres de vos Bibles. C’est ce que des érudits religieux « infidèles » et les professeurs de la haute critique disent de nos jours. Il y a cependant une chose très remarquable. Lors de ce triple assaut, Jésus répond à Satan en se servant du Pentateuque seulement, et plus tard, Il se réfère fréquemment à Moïse. Nous ferons mieux de nous tenir avec Jésus qu’avec ses adversaires à ce sujet. Ces prétendus sages, qui taillent en pièces l’Ecriture, oublient que la Parole de Dieu est « l’épée de l’Esprit » (Eph. 6 : 17). Le diable hait la Parole de Dieu. Il ne peut pas la supporter ; et le secret de la force des « jeunes gens » - dans le sens où l’apôtre Jean parle d’eux, les considérant comme des chrétiens - s’appuie sur le fait qu’ils possèdent la parole de Dieu (1 Jean 2 : 14). Si vous voulez croître dans la connaissance et le service du Seigneur, et si vous désirez obtenir la victoire sur le diable, ce n’est possible qu’en vous servant de l’Ecriture ; car elle seule est l’épée de l’Esprit.


                        La victoire de Jésus sur Satan lors de la tentation

            Revenons à la scène admirable de Luc 4. Satan se retire battu. Nous avons vu comment le premier homme a été chassé d’Eden. Satan était le vainqueur, et l’homme, le vaincu ; mais ici nous voyons qu’un Homme qui se tenait dans la dépendance de Dieu a vaincu Satan sur tous les points. Je lis : « Ayant épuisé toute tentation, le diable s’éloigna de lui pour un temps » (v. 13). Satan s’est retiré battu, et il l’est toujours quand nous citons l’Ecriture en la présentant comme la Parole de Dieu. Jeunes gens, étudiez-la ; qu’elle soit précieuse à vos âmes.
            Tout d’abord, la Parole vous fait savoir que vous êtes sauvés par la foi en Jésus. Ensuite, elle vous guide et vous aide lorsque vous rencontrez la tentation. Je ne pense pas que le diable « tente » les pécheurs - il les gouverne, et les pousse au mal. Il ne tente que les enfants de Dieu. Il conduit ses propres cohortes les yeux bandés vers la ruine éternelle, elles sont sous son pouvoir. Il place la tentation devant l’homme qui n’est pas en son pouvoir. Si Christ ne vous a pas délivrés, vous êtes encore l’esclave du diable - sous son influence - car il « séduit la terre habitée tout entière » (Apoc. 12 : 9).
            Remarquez maintenant comment le Seigneur agit. Ayant vaincu l’Ennemi, Il sort dans le monde pour délivrer l’homme, et son chemin est rempli de bonté et de miséricorde. Ses miracles de miséricorde proclament qu’Il est le Fils de Dieu. Quand vous parvenez au neuvième chapitre de Luc vous Le trouvez montant au sommet de la montagne, où Il est transfiguré devant trois de ses disciples, tandis que le Père Le désigne à nouveau, en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (v. 35). Il aurait pu monter dans la gloire depuis cette montagne de la transfiguration, mais au lieu de cela, Il retourne en grâce sur la terre pour mourir, afin que d’autres hommes, rachetés par sa mort, Lui soient associés dans la gloire dont Il est estimé digne comme Homme. Quand Il est redescendu, Il chasse à nouveau les démons ; et l’un de ses serviteurs - Jean - vient Lui dire : « Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne te suit pas avec nous » (v. 49). Jésus lui dit alors : « Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous » (v. 50). Eh bien, dites-vous : Je pense que je suis pour Lui. Arrêtez. A ce moment-là Il déclarait que tous ceux qui n’étaient pas contre Lui, étaient pour Lui. Si vous allez au chapitre 11, c’est l’inverse. Là, les opposants de Jésus commençaient à dire : « C’est par Béelzébul, le chef des démons, qu’il chasse les démons » (v. 15). Sa réponse est remarquable : « Quand l’homme fort, équipé de ses armes, garde son palais, ses biens sont en sûreté ; mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte l’armure dans laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (v. 21-23). Vous voyez le sens. Si vous n’êtes pas entièrement pour Lui, vous êtes contre Lui. C’est ainsi que Christ vous considère. Mais qui est « l’homme fort » ? Je ne doute pas que c’est le diable : l’homme fort, c’est Satan. Il est trop fort pour vous, et pour moi - pour tous les hommes. Et comment est-il armé ? Il est armé avec ce qui peut triompher de vous, et de ce qui gardera votre conscience dans le silence. Il dit à un jeune homme : A quoi sert-il de penser dès maintenant à ton âme ? Tu auras encore largement le temps quand tu seras âgé.


                        Jésus délivre ceux qui sont captifs de Satan

            N’écoutez pas sa voix ! Qui vous donnera un regain de vie, qui vous donnera l’assurance que vous verrez la journée de demain ? Ne serez-vous pas déjà jeté dans l’éternité ? J’ai entendu parler d’un docteur qui allait faire une visite chez une patiente. Celle-ci a attiré son attention sur le fait qu’il paraissait malade. Ce n’est pas grand-chose, a-t-il répondu ; et il a promis de repasser le jour suivant. Elle l’a attendu le lendemain, mais il n’est pas venu car il était mort. Il avait infecté un de ses doigts en pansant la plaie d’un malade ; il avait ainsi absorbé des microbes très virulents, et il était mort dans les vingt-quatre heures de septicémie. Si vous devez mourir très rapidement, où passerez-vous l’éternité ? Vous feriez mieux d’accepter le Seigneur Jésus comme votre Sauveur. Un homme fort vous retient prisonnier, mais il y en a un qui est encore plus fort que lui : Jésus.
            Le monde est le palais de Satan, et les pécheurs sont « ses biens » (Es. 52 : 3) ; mais il y a un Sauveur. Comment est-il devenu un Sauveur ? En s’abaissant et en venant mourir pour les hommes. La question : « Ce qu’il a pris sera-t-il enlevé à l’homme fort, et celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? » a reçu la réponse divine en Christ et dans son œuvre. « Car ainsi dit l’Eternel : Même le captif de l’homme fort lui sera enlevé, et ce qui a été pris par l’homme puissant sera délivré » (Esaïe 49 : 24-25). Christ, vainqueur de l’homme fort, est le Libérateur du pécheur « justement » captif.
            Vous devez avoir à faire avec cet Homme « plus fort ». Si vous ne Le rencontrez pas pendant le jour de la grâce, vous devrez Le rencontrer au jour du jugement. Christ s’est déjà tenu à la barre de l’homme, et Il a été rejeté. Pilate a dit : « Voici l’homme ! » (Jean 19 : 5), alors que les ennemis de Christ réclamaient sa vie à grands cris. Il a été couronné d’épines, et cloué sur la croix entre deux brigands. C’est dans cette circonstance que l’un des brigands mourants, s’est tourné vers l’autre, et lui a dit : « Tu ne crains pas Dieu, toi ? Car tu es sous le même jugement. Pour nous, nous y sommes justement, car nous recevons ce que méritent les actes que nous avons commis ; mais celui-ci n’a rien fait qui ne doive pas se faire » (Luc 23 : 40-41). Remarquez ces mots : nous parlons de la mort d’un Homme qui n’a rien fait qui ne doive pas se faire ! Il me semble entendre ce pauvre brigand mourant dire à son voisin : Nous n’avons jamais rien fait de bien, et voilà un Homme qui n’a jamais fait le mal - je vais me confier en Lui. Sa foi s’est exprimée dans cette prière : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume » (v. 42). A ce cri de foi, Jésus a répondu : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (v. 43). Nous avons déjà vu un pécheur chassé du paradis de l’homme à cause de son iniquité, mais nous voyons ici un brigand reçu dans le paradis de Dieu, sur la base de la rédemption - avec le Sauveur qui meurt pour lui. Ce sont des nouvelles bénies pour vous et pour moi !


                        Jésus a « annulé la mort »

            Jésus est mort, et après trois jours, Dieu L’a ressuscité. Des gardes étaient autour du sépulcre ; le tombeau avait été scellé. C’était le désir du monde de Le garder dans le tombeau ; mais les hommes n’ont pas pu le faire. Christ est ressuscité avant que la pierre ne soit roulée ; mais cette pierre a été roulée pour permettre de regarder dans le tombeau et d’y voir les « preuves » de la victoire du Sauveur ressuscité et victorieux. C’est un glorieux fruit de la croix. Vous savez que « le salaire du péché, c’est la mort » (Rom. 6 : 23). La mort était l’évidence de la victoire de Satan sur le premier homme. Christ est ensuite descendu dans la mort pour la gloire de Dieu, pour la bénédiction de l’homme et pour détruire la puissance de Satan. Je ne doute pas que Satan ait pensé qu’il avait remporté un grand succès quand le monde a été témoin de la mort de Christ, mais c’était encore une chose insensée de sa part. Christ est entré dans la mort et Il l’a annulée. Il est entré dans la forteresse de Satan et l’a détruite. Il a aussi ôté le péché, en faisant face aux exigences de Dieu en justice. Il a annulé la mort, et vaincu Satan. Il a accompli l’œuvre qui vous donne le droit d’aller là où Christ se trouve maintenant. Il n’a pas été vaincu par la mort. Son « apparente » défaite a été sa victoire la plus glorieuse. C’est ce qu’un petit hymne exprime avec simplicité :

                    Par la faiblesse et sa défaite apparente,
                    Il a gagné la récompense et la couronne ;
                    Il a écrasé tous nos ennemis
                    Et les a foulés aux pieds.

                    Il a vaincu l’enfer ;
                    « Fait péché», Il a annulé le péché !

                    Descendu dans le tombeau, Il l’a détruit ;
                    Et Il a vaincu la mort.

            Par la mort, Il a vaincu la puissance de Satan ! Il est ressuscité d’entre les morts et maintenant Dieu appelle partout les hommes à se repentir « parce qu’Il a fixé un jour où il doit juger avec justice la terre habitée, par l’Homme qu’il a destiné à cela, ce dont il a donné une preuve certaine à tous, en le ressuscitant d’entre les morts » (Act. 17 : 31).


                        Jésus est exalté à la droite de Dieu

            C’est en tant que vainqueur triomphant que Christ est contemplé maintenant, par la foi, à la droite de Dieu. Son exaltation est le témoignage de la part de Dieu du plaisir qu’Il trouve en Lui, et de sa satisfaction absolue dans l’œuvre qu’Il a accomplie dans sa mort. Son front est couronné de gloire en réponse à ses souffrances et à sa mort. « C’est lui que Dieu a exalté par sa droite Prince et Sauveur, afin de donner… la repentance et le pardon des péchés » (Act. 5 : 31). Ces dons de la grâce, ce glorieux Vainqueur les accorde « avec justice » aux hommes que Satan avait vaincus. Qui d’entre nous les a-t-il reçus ?
            Remarquez que tous, nous aurons à rencontrer le Seigneur. Nous pouvons Le voir maintenant par la foi, mais il nous est dit : « tout œil le verra » (Apoc. 1 : 7). Aimeriez-vous Le voir ? Si vous n’êtes jamais venu au Seigneur, faites-le aujourd’hui. Décidez-vous pour le Seigneur. « Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi », a-t-il dit, et ceux qui ne sont pas pour Lui sont encore du côté du prince de ce monde ! Que votre cœur soit gagné pour Christ. Ne perdez pas de temps : vous êtes pécheur, enfant d’Adam, sous la sentence de mort. La mort, la tombe, et le jugement éternel vous attendent. Mais Quelqu’un est venu dans ce monde, Il est devenu un Homme afin de pouvoir mourir. Nous mourrons parce que nous sommes des hommes ; Lui est devenu un Homme « afin qu’Il puisse mourir », et Il est maintenant ressuscité et assis à la droite de Dieu. Il dit : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matt. 11 : 28). Regardez en haut et voyez le Sauveur élevé, victorieux. Regardez en haut et voyez Celui qui a lutté avec l’Ennemi et qui en a triomphé. Levez les yeux en haut et confiez-vous en Celui qui est le Sauveur vivant à la droite de Dieu. Ne voulez-vous pas Le croire, âme coupable, dès aujourd’hui ?
            Pensez-vous que pour un jeune homme devenir un chrétien, c’est peu de chose ? Il n’y a rien de plus grand, de plus beau, de plus splendide que se trouver du côté du Seigneur, et chacun doit rendre grâces à Dieu, du fond de son cœur, d’avoir été converti de bonne heure. Les années suivantes ont été employées pour les intérêts du Sauveur, au lieu de l’être au service du diable. Dieu veut vous bénir et vous sauver sans plus attendre.


D’après W. T. P. Wolston


A suivre