Adam, figure de Christ
Comment Adam est-il « la figure de celui qui devait venir » (Rom. 5 : 14) ?
D’abord, il y a, pour nous, quelque chose de très précieux dans le principe que renferme cette déclaration de la Parole, abondamment confirmé d’ailleurs par ce qui est dit en plusieurs endroits : la création elle-même, et le récit que Dieu nous en a donné, ont une portée spirituelle qui s’étend bien au-delà des choses dont il est question dans le passage. Ainsi que le dit l’apôtre Pierre : « Aucune prophétie de l’Ecriture ne s’interprète elle-même » (2 Pier. 1 : 20) ; elle fait partie de la pensée de Dieu qu’Il a bien voulu nous communiquer, afin de nous faire jouir de la communion avec Lui dans les choses qu’Il a révélées, et dont Christ est le centre et le but, comme le montrent le chapitre 8 des Proverbes et le premier chapitre de l’épître aux Colossiens : « Tout a été créé par lui et pour lui » (v. 16).
L’histoire de la création dans le premier chapitre de la Genèse, nous dit comment la terre, sur laquelle nous habitons, a reçu sa forme actuelle (Héb. 11 : 3), et quelle a été l’origine de notre race ; mais elle indique, en outre, les principes des voies de Dieu qui sont développés dans bien d’autres parties des Saintes Ecritures. Ainsi nous lisons, au sujet du premier homme, que « Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance », et qu’il a été créé « à l’image de Dieu » (Gen. 1 : 26-27). Le dessein et l’œuvre de Dieu sont bien annoncés dans ce passage ; mais toute l’histoire d’Adam et de sa race ne montrent qu’une faillite morale, en sorte que la foi doit s’arrêter sur la personne de Christ seul pour trouver Celui qui, comme homme, répond en toutes choses à la pensée complète de Dieu : Il est « l’image du Dieu invisible » (Col. 1 : 15), Il est « le resplendissement de sa gloire » (Héb. 1 : 3).
Adam a désobéi à Dieu, et a entraîné dans le péché et ses conséquences le fils qu’il « engendra à sa ressemblance, selon son image » (Gen. 5 : 3), toute sa race se trouvait dès lors sous l’empire du péché et de la mort. Mais Christ, devenu homme pour accomplir toute la volonté de Dieu en accomplissant la rédemption, s’abaissant Lui-même dans le chemin de l’obéissance jusqu’à la mort et à la mort de la croix (Phil. 2 : 8), achève l’œuvre que Dieu Lui avait donnée à faire, et devient, dans la résurrection, le chef d’une nouvelle race qui est distinguée par la foi en Dieu et par la vie dont Christ est Lui-même personnellement l’expression.
Christ est Celui qui représente Dieu devant nous - son « image ». En Lui seul aussi nous trouvons ces affections qui nous font connaître Dieu : Il est « à sa ressemblance », et en cela le chrétien est appelé à l’imiter. « Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur » (Eph. 5 : 1-2).
W. J. Lowe – article paru dans un ancien périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »