Nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur toi
(2 Chr. 20. 12)
L'alliance de Josaphat avec Achab
Le secours de Dieu dans la défaite
Josaphat en paix à Jérusalem
Nouvelle épreuve de la foi de Josaphat
La prière de Josaphat
La réponse à la prière de Josapahat
Le combat et la victoire
Les Chroniques, comme les livres des Rois, retracent une partie de l'histoire d'Israël. Mais ils mettent l'accent sur le bien pensé et accompli par Dieu pendant cette période. Il s'ensuit qu'il y est plus particulièrement question du royaume de Juda et de la maison de David.
La grâce est manifeste dans une multitude de cas, entre autres dans la vie de Josaphat, le fils d'Asa. Ce roi ne rechercha pas les Baals, mais le Dieu de son père, et il marcha dans ses commandements. « Et l'Eternel fut avec Josaphat »,de sorte qu'il alla grandissant jusqu'au plus haut degré» (2 Chr. 17 : 12). Il prit courage dans les voies de l'Eternel et de plus il ôta de Juda les hauts lieux et les ashères. Il avait beaucoup de richesses et de gloire. Toutefois, ses relations familiales et ses associations dans un but commercial furent un piège pour lui, jusqu'à la fin de sa vie. Les relations mondaines et les échanges d'amabilités entre gens appartenant au même milieu social ont été en piège à beaucoup de croyants (1 Cor. 15 : 33).
L'alliance de Josaphat avec Achab
Josaphat s'était d'abord fortifié contre Israël (2 Chr. 17 : 1). Mais l'on est d'autant plus attristé de le voir s'allier ensuite par mariage avec Achab, un roi d'Israël « qui fit ce qui est mauvais aux yeux de l'Eternel plus que tous ceux qui avaient été avant lui » (1 Rois 16 : 30)! Josaphat conclut un noble mariage pour son fils: celui-ci aura pour femme Athalie, dénué de scrupules et aussi sanguinaire que sa mère Jézabel. Ce sera le point de départ d'une ruine complète pour toute la famille ! « Le coeur humain qui n'est pas gardé par Dieu, se montre généreux à l'égard du mal, qu'il ne craint pas ; mais ce n'est pas de la charité » (JND).
Il n'est pas surprenant, hélas, de voir « au bout de quelques années » le roi Josaphat descendre vers Achab à Samarie (2 Chr. 18 : 1-2). Les chutes ont souvent un caractère progressif : elles se préparent d'abord dans le coeur avant de se traduire ouvertement dans les actes ! Josaphat est accueilli par de grandes festivités. Et pendant son séjour, Achab le persuade de monter avec lui pour tenter de reprendre Ramoth de Galaad au roi de Syrie ! C'est l'occasion de méditer ces paroles de l'apôtre: «Est-ce que je m'applique à satisfaire les hommes ou Dieu? Ou est-ce que je cherche à complaire à des hommes? Si je complaisais encore à des hommes, je ne serais pas esclave de Christ (Gal. 1 : 10) !
Cette guerre contre la Syrie semblait justifiée. Ramoth de Galaad appartenait, depuis le temps de Josué, aux deux tribus et demie qui s'étaient volontairement établies en deçà du Jourdain. Cette ville faisait partie de leur héritage, mais si l'ennemi s'était emparé de cette région, c'était Dieu qui l'avait voulu : «C'est de par moi que cette chose a eu lieu» (2 Chr. 11. 4). Il est très affligeant d'entendre Josaphat affirmer à cette occasion : «Moi, je suis comme toi, et mon peuple est comme ton peuple; et je serai avec toi dans la guerre» (2 Chr. 18: 3). Ne sont-ils pas nombreux ceux qui, aujourd'hui sont prêts à louer un chrétien qui ferait preuve d'une telle largeur d'esprit! C'est ainsi, dira-t-on, que l'on doit agir pour que des frères puissent habiter unis ensemble! Une telle conduite chez Josaphat paraît incroyable! Mais «qui est-ce qui comprend ses erreurs?». Nous avons habituellement beaucoup plus tendance à mettre en évidence celles de nos frères qu'à comprendre les nôtres. Demandons, avec David : «Purifie-moi de mes fautes cachées» (Ps. 19 : 12).
Le secours de Dieu dans la défaite
Josaphat sera le seul à désirer consulter l'Eternel au sujet de cette expédition, comme Michée sera le seul prophète de l'Eternel à s'opposer hardiment aux quatre cents cinquante prophètes corrompus, pour annoncer à quel point l'expédition sera ruineuse!
Achab cherche alors, en se déguisant, à échapper au jugement annoncé de la part de l'Eternel (2 Chr. 18 : 22). Mais Dieu dirige la main d'un archer. Il tire «à l'aventure» (Ps. 7 : 12-13) et la flèche frappe le roi d'Israël entre les pièces d'attache et la cuirasse (2 Chr. 18 : 33). Achab ne survivra pas à ses blessures. Josaphat, revêtu de ses habits royaux, est un instant confondu avec Achab. Il est serré de près par les chefs des chars. Dans son angoisse, il crie, «et l'Eternel le secourut; et porte les ennemis à s'éloigner de lui» (2 Chr. 18 : 31; Ps 120 : 1).
Mais, revenu en paix dans sa maison, il reçoit la visite d'un prophète, Jéhu, le fils de Hanani, qui, de la part de l'Eternel, lui pose une question solennelle: «Aides-tu au méchant et aimes-tu ceux qui haïssent l'Eternel ? » (2 Chr. 19 : 2). Demandons-nous si notre propre conduite ne justifie pas parfois une telle répréhension (Jac. 4 : 4)?
L'Eternel «est un Dieu de connaissance et par lui les actions sont pesées» (1 Sam. 2 : 4). Il avertit Josaphat de Sa colère à la suite de cette alliance impie avec Achab. Mais Jéhu ajoute que Dieu a toutefois trouvé de bonnes choses dans la conduite de Josaphat. Il a ôté les ashères du pays, et appliqué son coeur à rechercher Dieu (2 Chr. 19 : 3).
Cette circonstance permet de constater une grande différence entre Josaphat et son père Asa. Ce dernier, averti de ses erreurs par Hanani, s'était irrité et l'avait mis en prison (2 Chr. 16 : 10). Au contraire Josaphat écoute la répréhension, seul moyen de devenir avisé (Prov. 13: 18 ; 15 : 5, 32). Il est touché dans sa conscience et son coeur. Il se repent d'avoir entraîné le peuple de Dieu à participer à un combat dans lequel il n'avait rien à faire. Certes, il s'agissait d'Israël, son plus proche parent, mais ce peuple était devenu apostat.
Une période heureuse suit dans la vie de ce roi Josaphat. Chacun peut en connaître de semblables, en s'appliquant à garder une communion étroite avec le Seigneur et à rester soumis à Sa volonté.
De nouveau le roi sort au milieu du peuple. Il lui prodigue les soins d'un berger fidèle. Son zèle l'amène jusqu'aux confins du pays, de Beër-Shéba à la montagne d'Ephraïm! Instruit par sa propre expérience, en vrai berger d'Israël, «il les ramena à l'Eternel, le Dieu de leurs pères» (2 Chr. 19 : 4). Remarquons la place éminente que le nom de l'Eternel tient dans ce chapitre 19 !
Josaphat établit des juges et il leur fait des recommandations pressantes : "Maintenant que la frayeur de l'Eternel soit sur vous, prenez garde en agissant"; et : «Vous agirez ainsi, dans la crainte de l'Eternel, avec fidélité et d'un coeur parfait». Il leur dit encore : «Fortifiez-vous, et agissez, et l'Eternel sera avec l'homme de bien» (2 Chr. 19 : 7, 9, 11). Son attitude rappelle ici celle de l'apôtre Pierre, auquel le Seigneur avait dit : "Et toi, quand une fois tu seras revenu, fortifie tes frères" (Luc 22 : 32). Quelle grâce, ayant un peu mieux mesuré notre infirmité personnelle, d'être en mesure d'édifier ses frères et de servir utilement le Seigneur ! Mais «après ces choses» Dieu va permettre, dans son gouvernement, pour le bien de ses serviteurs, qu'une puissante coalition se forme contre ce petit royaume de Juda.
Nouvelle épreuve de la foi de Josaphat
La coalition organisée contre Josaphat comprend les fils de Moab, les fils d'Ammon et des Maonites, venus de Séhir. Tous, pourtant apparentés au peuple de Dieu, lui sont franchement hostiles, une hostilité toujours prête à se manifester.
Quand Josaphat apprend cette inquiétante nouvelle, l'ennemi a déjà contourné l'extrémité sud de la mer Morte, atteignant En-Guédi, une région renommée pour ses vignes, ses palmiers et ses plantes balsamiques. Le danger est pressant, les ennemis ne sont plus qu'à une quarantaine de kilomètres environ de Jérusalem !
Ce n'est pas que Josaphat soit, à vue humaine, totalement dénué de ressources. Il semble au contraire qu'il disposait d'une grande armée. En additionnant ses effectifs, l'on arrive au chiffre impressionnant d'un million cent soixante mille soldats, un effectif quatre fois supérieur à l'armée dont disposait David ! (2 Chr 17 : 14-18).
Mais de cette armée, il ne sera guère question. Josaphat a compris ceci: un «roi n'est pas sauvé par la multitude de son armée» (Ps. 33 : 16, 20). Il est disposé à dire, avec les fils de Coré: «Ce n'est pas en mon arc que je me confie, et mon épée ne me sauvera point» (Ps. 44 : 6). Il craint, et conscient de sa faiblesse, tourne sa face pour rechercher l'Eternel tout en proclamant un jeûne pour tout Juda.
La réponse de son peuple est remarquable: ils y sont visiblement préparés par une relation habituelle de confiance en l'Eternel. C'est de tout Juda, de toutes ses villes, que l'on s'assemble pour chercher du secours auprès de Dieu. Pourtant certains ont dû faire des voyages coûteux !
Pour s'approcher de Dieu par la prière, il faut des dispositions intérieures convenables (Marc 9 : 29). C'est ainsi seulement que l'on peut discerner Sa volonté et recevoir des réponses de Sa merveilleuse grâce. On affirme parfois maintenant que, par jeûne, il faut entendre simplement que l'on s'abstient de tout ce qui satisfait la chair et appesantit l'esprit. Limiter ainsi la portée de l'enseignement de l'Ecriture n'est pas sans danger. On trouve, même dans le Nouveau Testament, des occasions où des exercices spirituels ont été réellement accompagnés d'une privation d'aliments. Il faut se rappeler les enseignements du Seigneur Lui-même dans Matthieu 6 : 16-18 ; 17 : 21. Ce jeûne doit être personnel et avoir un caractère souvent secret. Retenons aussi que telle fut l'attitude des frères à Antioche, au moment de l'appel de Paul et de Barnabas (Act. 13 : 2-3). Des circonstances graves, survenant dans une assemblée, devraient inciter les âmes fidèles à joindre le jeûne à la prière: ils sont souvent mentionnés ensemble dans la Parole.
Ici, c'est tout Juda qui se tient devant l'Eternel, avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils (2 Chr. 20 : 13). «Toi et ta maison» est un principe divin, avec des effets pratiques, souvent négligés, hélas La présence de soeurs pieuses aux réunions de prière a une grande importance. Et les enfants ont besoin de ressentir aussi de bonne heure le prix inestimable de la présence du Seigneur. C'est à de tels qu'est le royaume de Dieu! Ne laissons pas sans raison sérieuse nos enfants à la maison! Nous sommes tous exposés aux mêmes dangers, et notre seule vraie ressource est en Dieu. Dans d'autres circonstances tragiques, un prophète exhorte le peuple avec insistance : ”Sanctifiez un jeûne, convoquez une assemblée solennelle,… assemblez les enfants et ceux qui tètent les mamelles…qu'ils disent : Epargne ton peuple, ô Eternel, et ne livre pas ton héritage à l'opprobre" (Joël 2 : 16-17). Il faut amener nos enfants dans l'assemblée, au lieu d'attendre le moment où ils exprimeront peut être enfin le désir d'y venir.
Josaphat se tient debout dans la maison de l'Eternel. Il adresse à Dieu une prière très simple. Elle est en accord avec celle de Salomon, lors de la dédicace du Temple. Le roi se souvient de la réponse de Dieu et de ses promesses : «J'ai entendu ta prière et je me suis choisi ce lieu-ci». Si «mon peuple s'humilie...Moi aussi j'écouterai des cieux et le pardonnerai leurs péchés et je guérirai leur pays» (2 Chr. 7 : 12-14). Josaphat ajoute : «En ta main sont la puissance et la force, et nul ne peut te résister. N'est-ce pas toi, notre Dieu qui a dépossédé les habitants de ce pays…et qui l'as donné à toujours à la semence d'Abraham, ton ami ?» (2 Chr. 20 : 6-7). Personne n'avait encore parlé de la sorte au sujet d'Abraham. Dieu le fera plus tard, en s'adressant à Israël (Es. 41 : 8) On retrouve aussi cette expression dans Jacques 2 : 23.Qui donc pourrait chasser le Peuple de son héritage ? C'est là que Dieu avait son sanctuaire! Or il arrivait du mal à Juda. Alors, se souvenant des promesses de Dieu, ils se tenaient devant Sa maison et devant Lui. Son nom se trouvait là, et ils criaient à Lui dans leur angoisse. Josaphat affirme leur confiance : «Tu écouteras et tu sauveras» ( 2 Ch. 20 : 9). Ce que Dieu aime, c'est un coeur qui s'humilie, reconnaît ses fautes, et compte fermement sur ses promesses! Faisons appel aujourd'hui à Sa fidélité. Il voyait déjà l'Eglise dans ses conseils éternels, Il l'a rachetée par le sang de son propre Fils. Séparée du monde, elle a reçu un héritage incorruptible dans les cieux. Comptons sur la grâce et la puissance de notre Dieu. Comme pour Josaphat, notre appel sera reçu, s'il est accompagné du jugement de nous-mêmes, du jeûne et de la prière, de l'expression sincère de nos besoins et de notre désir de jouir dès maintenant«des richesses de la gloire de son héritage» (Eph. 1 : 18).
«O notre Dieu, ne les jugeras-tu pas?», interroge Josaphat. Autrefois, l'Eternel n'avait pas permis à Israël, lorsqu'il sortait d'Egypte, de passer sur le territoire de ces nations (Deut. 2 : 4,9,19). Et maintenant ces nations les récompensent en cherchant à les chasser !
Le roi reconnaît ensuite, devant Dieu, leur infirmité absolue, mais il exprime leur confiance «Il n'y a point de force en nous…nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur Toi» (2 Ch. 20 : 12).
Pourtant avec toutes ses ressources apparentes : ses villes fortes, ses armées, ses chefs, dont l'un au moins, Amasia, s'était volontairement donné à l'Eternel (2 Chr. 17 : 16), Josaphat aurait pu entretenir des illusions, avoir des prétentions. Nous avons souvent de telles pensées. Elles sont à l'origine de plus d'une sévère défaite!
La réponse à la prière de Josapahat
Ce sera pour demain ; tous les détails leur sont donnés d'avance : «Ils vont monter par la montée de Tsits, et vous les trouverez au bout de la vallée, devant le désert de Jéruel » (2 Chr. 20 : 16). Quelle réponse merveilleuse à leur confiance ! Aussi maintenant, sans attendre que Dieu ait agi, Josaphat et tout Juda tombent sur leurs faces pour adorer. La réunion de prière s'est spontanément changée en réunion d'adoration. Les lévites, les fils de Kehath et ceux de Coré, se lèvent pour louer l'Eternel, le Dieu d'Israël, à grande et haute voix. Les ennemis sont pourtant tout proches, menaçants. Mais Juda fait la même expérience que le Psalmiste : «Tu dresses devant moi une table, en la présence de mes ennemis» (Ps. 23 : 5). On s'y assied en sécurité, faisons-nous souvent aussi cette expérience ?
Le peuple montre ici la même qualité de foi que le roi David. On surveillait sa maison pour le faire mourir. Tout semblait perdu, mais il peut s'écrier:«Ils reviendront le soir, ils hurleront comme un chien, et feront le tour de la ville. . . et moi je chanterai ta force, et, dès le matin, je célébrerai avec joie ta bonté, car tu m'as été une haute retraite, et un refuge au jour où j'étais dans la détresse» (Ps. 59 : 14-16). Là aussi, la délivrance était encore à venir, mais il avait dans son coeur cette paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. Il peut rendre grâce, Il a la certitude de la réponse. Si nous ne faisons pas souvent les mêmes expériences que David ou Josaphat, cela tient peut-être à notre incrédulité ou à la folle confiance que nous plaçons encore dans nos propres ressources. Nous prions, mais avec la secrète pensée que Dieu fera ce qui nous semble convenir (Jac. 4 : 3)!
Ils se levèrent de bonne heure le matin, et sortirent vers le désert de Tekoa, ce qui signifie son de la trompette. C'était le chemin par lequel Dieu les envoyait (1 Chr. 6 : 34). La foi est confiante et patiente, mais elle se montre aussi prête à agir, quand l'ordre s'est fait entendre : «Monte au matin» (Ex. 34 : 2). La Parole met en garde aussi bien contre la paresse que contre l'activité fébrile de la chair.
Josaphat les fortifie, fidèle à son rôle de conducteur : «Croyez à l'Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis; croyez ses prophètes et vous prospérerez» (2 Chr. 20 : 20). Puis il tient conseil avec le peuple. S'agit–il de faire le choix des armes? Recherche-t-il la tactique à adopter ou la disposition des cinq corps d'armée (2 Chr. 17 : 14-19)? Non, il s'agit d'établir «des chantres pour l'Eternel et ceux qui louaient dans la sainte magnificence». Ils avaient revêtu pour la circonstance leurs plus beaux vêtements. Ils chantent un cantique d'actions de grâces : «Célébrez l'Eternel, car sa bonté demeure à toujours» (2 Chr: 20 : 21 ; Ps. 105 : 1). Chose vraiment surprenante, ils sortent «devant les troupes équipées» (2 Chr. 20 : 21). Avait-on déjà vu pareille armée sur un champ de bataille? Leur comportement est celui d'une armée déjà triomphante, qui parade après le combat ! Mais l'Eternel avait révélé que tout aurait un caractère surnaturel dans cette victoire, comme autrefois à Jéricho (Jos. 6 : 20).
Aussi au moment où ils commençaient le chant de triomphe et de louange, l'Eternel mit des embûches devant les ennemis. Sans raison apparente «ils s'aidèrent l'un l'autre à se détruire» (2 Chr. 20 : 23). Juda vint «sur un lieu élevé, d'où l'on voyait le désert» (2 Chr. 20: 24 ; Hab. 3 : 19).
Quel spectacle ! Personne ne s'était échappé. Comme pour Israël, au bord de la mer Rouge, tous les ennemis sont morts (Ex. 14 : 30-31). Une fois encore, malgré que ce soit un temps de ruine et de division honteuse au sein du peuple de Dieu, sa grande puissance s'est déployée, en réponse à la prière de la foi. Jamais invasion étrangère ne fut si aisément repoussée ! Piller le butin demandera trois jours, tant les dépouilles sont abondantes ! Puis les fils de Juda s'assemblent dans la vallée de Beraca, sur cette route d'Hébron à Jérusalem, «car là ils bénirent l'Eternel» (Ps. 107 : 21-22). Dieu veut toujours nous conduire à exprimer la louange. Cette vallée, celle de la bénédiction, annonce le lieu où, le Dieu de paix sera éternellement loué, pour la victoire complète remportée en notre faveur. La louange devrait tenir une place éminente dans la vie des croyants (Es. 43 : 21 ; Héb. 13 : 15). Le fruit des lèvres devrait continuellement mûrir dans nos coeurs.
Ensuite, au lieu de retourner dans ses habitations, tout le peuple, conduit par Josaphat revient avec joie à Jérusalem. Ce dernier n'a plus lieu de pousser un cri de détresse vers l'Eternel, comme le jour de son funeste combat contre les Syriens, en compagnie d'Achab. Il peut maintenant joindre sa voix aux cantiques à la gloire de Dieu (2 Chr. 20 : 22 ; Ps. 116 : 1-2).
Ils s'assemblent à nouveau dans la maison de l'Eternel: au moment de l'invasion, c'est là qu'ils étaient venus chercher le secours divin. Maintenant, c'est avec des luths, des harpes et des trompettes, qu'ils expriment leur reconnaissance et leur adoration. Peut-être ont-ils chanté le Psaume 48, composé par les fils de Coré, dans des circonstances comparables ? «O Dieu ! Nous avons pensé à ta bonté au milieu de ton temple» (v.9).
Cette scène est un prélude au règne millénaire de Christ. Elle annonce le repos, lié à la victoire définitive du Seigneur sur l'Ennemi. Alors ce sera tout l'univers qui éclatera de louange : «Que tout ce qui respire loue Jah ! Louez Jah !» (Ps. 150 : 6).
«La frayeur de Dieu fut sur tous les royaumes. Le royaume de Josaphat fut tranquille et son Dieu lui donna du repos tout à l'entour» (2 Chr. 20 : 29-30). Oui, «quand il donne la tranquillité, qui troublera ?» (Job 34 : 29).
Nous te célébrerons, Seigneur, dans nos cantiques
Nous qui savons jusqu'où va ton amour.
Tu fis pour tes élus des choses magnifiques
Nous bénirons ton saint nom chaque jour
Ph.L. 12.9.05.
2ch20-12.doc