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Des fruits exquis pour le Bien-aimé
 
 Luc 10 : 38-41
Jean 11 : 1-44
Jean 12 : 1-3


Réveille-toi, nord, et viens midi ; souffle dans mon jardin,  pour que ses aromates s'exhalent ! Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu'il mange ses fruits exquis (Cant. 4 : 16).
 
 
            Quand Dieu forme un peuple pour Lui-même, c'est pour qu'il raconte sa louange (Es. 43 : 21). La même pensée se retrouve sous l'économie de la Loi et celle de la grâce. La fonction dévolue à la maison spirituelle, à la sainte et royale sacrificature, est d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ (1 Pier. 2 : 5-9) ; seuls, les rachetés du Seigneur peuvent faire monter des louanges à toujours vers Celui qui les a appelés à sa merveilleuse lumière.
            Dans le Cantique de Salomon, dans le jardin privé du roi, où seul il peut entrer, les vents venus du Nord ou du Midi soufflent tour à tour « pour que ses aromates s'exhalent» (Cant. 4 : 16).
            Dieu fait « sortir de ses trésors » (Ps. 135 : 7) des vents différents dans leurs effets, afin d'éveiller pour lui-même les affections des siens. Les récits des évangiles de Luc et de Jean concernant la maison de Béthanie donnent une idée de la manière dont le Seigneur intervient dans la vie des siens pour y produire les parfums et les fruits dont il désire jouir.
 
 
Luc 10 : 38-41
 
            Jésus est reçu par Marthe dans sa maison, « pendant les jours de sa chair » (Héb. 5 : 7), en particulier à la veille de la croix. Là, à Béthanie, dans cette demeure si accueillante pour lui, nous voyons son amour en activité ; il en résulte pour tous ses habitants une grande bénédiction (Luc 10 : 38). Ailleurs, la Sagesse (en fait, Christ lui-même) déclare : « Ecoutez, car je dirai des choses excellentes et l'ouverture de mes lèvres prononcera des choses droites » (Prov. 8 : 6). Jésus apportait partout la lumière et agissait toujours avec amour : il savait en particulier si bien soutenir par une parole celui qui était las (Es. 50 : 4).
            Marie avait l'oreille particulièrement ouverte pour recevoir ce que disait le Seigneur. Assise à ses pieds, elle serrait toutes ses paroles dans son coeur. Mais Marthe et Lazare étaient également les objets du même amour, ce que déclare clairement Jean 11 : 5 : « Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare ». Chacun pouvait écouter et tirer ses leçons des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ces paroles n'étaient-elles pas semblables à ce vent du Midi dont les brises agréables donnent du repos à la terre (Job 37 : 17) et aident à former les parfums et les fruits désirés par le Seigneur ?
 
 
Jean 11 : 1-44
 
            Les rafales glacées du vent du Nord ont aussi leur utilité. Ce vent de tempête que Dieu commande sert à exécuter sa parole (Ps. 107 : 25 ; 148 : 8). Il vaut la peine d'être abattu pour connaître les consolations divines (2 Cor. 7 : 6). Et dans l'épreuve les affections pour le Seigneur se trouvent ranimées : « Je bénirai l'Eternel en tout temps (Ps. 34 : 1). C'est la pierre de touche : « En toutes choses, rendez grâces » (1 Thes. 5 : 17). 
            Le chapitre 11 de l'Evangile de Jean commence par annoncer une triste nouvelle : « Or il y avait un certain homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa soeur ». Un message urgent est envoyé : « Celui que tu aimes est malade ». Mais à la surprise générale, Jésus semble tarder et ne vient pas avant que Lazare ne soit mort et enseveli. Alors, à son arrivée, les deux soeurs expriment l'une et l'autre leur incompréhension et leurs regrets : « Seigneur, si tu eusses été ici mon frère ne serait pas mort » (Jean 11 : 21,32).
            Elles avaient déjà appris à connaître un peu son amour ; maintenant elles vont faire l'expérience de sa sympathie. Il est toujours merveilleux de lire : « Jésus pleura » (Jean 11 : 35).
            Ensuite, afin de faire briller la gloire de Dieu, Jésus se sert de sa puissance : il fait sortir de la mort le bien-aimé qui se trouvait depuis quatre jours déjà dans le tombeau !
 
 
Jean 12 : 1-3
 
            Les vents du Sud et du Nord ont donc soufflé dans cette famille, et nous en voyons les résultats bénis au chapitre 12 de l'évangile de Jean.
            Six jours avant la Pâque et la crucifixion, Jésus vient à Béthanie où sa présence est désirée. Il se plaît à répondre à l'invitation de ces coeurs qui veulent lui manifester leur reconnaissance. « On lui fit donc là un souper ». Marthe sert, sans un mot de plainte : elle n'est plus tourmentée comme auparavant (Luc 10 : 40-42). Avec joie, elle remplit maintenant son service envers le Seigneur et envers les siens. Lazare est l'un de ceux qui sont assis avec Lui à table, tandis que Marie verse en abondance sur la tête et sur les pieds de Jésus un parfum de grand prix, dont l'odeur remplit toute la maison.
            Nous voyons chez Marthe l'exemple d'un service accompli avec amour ; chez Lazare, un exemple de communion réalisée et chez Marie, une adoration sans réserve. Tous ces parfums et ces fruits de l'amour réjouissent le coeur du Seigneur. De sorte qu'au moment où le vent du Midi ou celui du Nord souffle dans  nos propres vies, il ne faut jamais douter de la parfaite sagesse selon laquelle Il permet de telles circonstances (Apoc. 2 ; 10 ; Lam. 3 : 38), ni de son amour : il est immuable (Jean 13 : 1). Nous savons que « sa voie est parfaite » (Ps. 18 : 30 ; 23 : 3). Le but qu'Il poursuit c'est de former pour lui de la louange dans le coeur de son racheté (Ps. 13 : 5). Celui-ci pourra devenir à son tour un canal de bénédiction pour les autres.
 
 
            Puissions-nous vraiment comprendre que le vent du Nord aussi bien que celui du Sud servent à distiller ces parfums composés (Ex. 30 : 35) que le Seigneur aime à sentir, et à former les fruits qu'il lui plaît de cueillir dans son jardin (Cant. 6 : 2). Alors, comprenant son propos, nous serons prêts à dire : « A nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens, mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi ! » et nous rendrons culte à Dieu par Jésus Christ (Cant. 7 : 13 ; Héb. 13 : 15 ; Deut. 26 : 2, 10-11).
            Quelle joie de l'entendre déjà dire, en attendant la gloire milléniale où tout ce qu'Il a trouvé dans ses rachetés sera révélé : « Je suis venu dans mon jardin » ! Il s'empresse de manifester son ravissement devant toute cette profusion d'essences et d'aromates. Sans oublier ces produits précieux pour son coeur aimant : le miel, le vin et le lait (Cant. 5 : 1). Chercher Christ dans l'Ecriture, y découvrir ce jardin, image de sa fiancée et bientôt de son épouse, doit être la règle d'or de tout chrétien.
 
 
                                                                                   Ph. L         O1-09-06.
 
            Culte béni d'un coeur qui t'aime, encens dont le ciel est rempli,
            Gardé pour le moment suprême de ton sacrifice accompli...
 
            Ah ! qu'à tes pieds, Seigneur, je reste, et qu'ici-bas, ma faible voix
            Exalte, unie au choeur céleste, le Fils de Dieu mort sur la croix !