Faire les premières œuvres
J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé : repens-toi, et fais les premières œuvres (Apoc. 2 : 4-5).
L'un des premiers « pères de l'Eglise » a dit la vérité en affirmant que tout était pur à l’origine et que tout ce qui est venu ensuite a été corrompu. Les Ecritures enseignent effectivement cela.
Dieu disait à Israël qui s’éloignait de lui : « Je te purifierai de tes scories… je rétablirai tes juges comme au commencement, et tes conseillers comme dans les premiers temps » (Es. 1 : 25-26). Nous lisons également dans l'histoire du peuple d’Israël : « L'Eternel fut avec Josaphat, car il marcha dans les premières voies de David, son père, et ne rechercha point les Baals » (2 Chro. 17 : 3). David, malgré de graves défaillances, est demeuré fidèle dans l’adoration au vrai Dieu ; il ne s’est pas détourné après les faux dieux qui se sont glissés plus tard parmi les rois et le peuple. Les relations de Dieu avec les rois d’Israël avaient commencé dans la pureté, mais elles se sont ensuite dégradées par la faute des hommes.
Dans le Nouveau Testament, nous voyons l’exemple de chrétiens ordinaires : des « veuves qui sont jeunes » mais qui sont « en faute parce qu’elles ont rejeté leur première foi » (1 Tim. 5 : 11-12). Elles ont abandonné une vie de service pour une vie facile, parce que leur « foi », qui faisait de Christ une réalité vivante et lumineuse pour elles, a tristement décliné. Leur première foi se manifestait dans le dévouement et une marche dans les bonnes œuvres; mais par la suite, malheureusement, tout s’est altéré. Nous retrouvons un constat semblable en Apocalypse 2 : 4: « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour ». Ici, c’est l’amour, et non la foi, qui est en question, et ce ne sont pas des individus, mais une assemblée qui est sondée par le regard du Seigneur. Au moment où le premier siècle s’achevait, l'assemblée d'Ephèse avait abandonné son « premier amour », et comme le verset suivant le montre, cela avait eu une influence sur ses œuvres. Aussi ces croyants étaient-ils appelés à reconnaître combien ils avaient péché –« Souviens-toi donc d’où tu es tombé » –, à se repentir et à faire « les premières œuvres ».
Ainsi dit l’Eternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles (Jér. 2 : 2).
Ces versets montrent qu’un déclin avait eu lieu dans l’histoire d’Israël. Bien que le mot « premier » – « ton premier amour » – ne se trouve pas ici, Dieu s’adresse ainsi à Israël : « Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles ». Après avoir délivré la nation d’Israël de l'Egypte, Dieu se l’était fiancée pour lui-même ; l’amour de ces fiançailles est chanté dans le cantique triomphal d’Exode 15. Israël était alors « saint à l'Eternel, les prémices de ses fruits » (Jér. 2 : 3). Quel terrible déclin s’était donc produit au temps où Jérémie prophétisait !
Dans toutes les Ecritures, nous constatons ceci : ce que Dieu donne au début est caractérisé par la pureté et tout ce que l’homme introduit par la suite amène la corruption. Il en est manifestement de même si nous passons de l'histoire d’Israël à celle de la chrétienté. Dans le grand mouvement spirituel que nous appelons la Réformation, Dieu a accordé un réveil pour l'Eglise comme il l’avait fait aux jours d’Esdras et de Néhémie. L'élan spirituel qui a marqué la naissance de ce réveil s’est vite affaibli, à mesure qu’il a sombré dans des actions politiques, et même guerrières. Il en a été de même au cours des réveils qui ont suivi, au dix-huitième et au dix-neuvième siècle, bien qu’ils aient été souvent très différents dans les détails. Chaque fois, au début, c'était une œuvre de Dieu, bien que confiée aux hommes; ensuite, ce qui était introduit n’amenait pas un progrès ou une amélioration, mais une détérioration.
Quel est alors l’appel que le Seigneur veut nous faire entendre comme avertissement pour notre temps, alors que nous approchons du jour où il va venir ? Nous pensons que nous pouvons le résumer par ces mots : « le premier amour », « les premières œuvres » (Apoc. 2 : 5). Voilà ce qui est placé devant nous pour que nous y revenions, comme notre Seigneur le désire, et comme les Ecritures le rapportent et l'illustrent.
F.B. Hole – « Le Seigneur est proche » (18-19/02/2015)
Mon Espoir, mon Tout, ma Vie,
O Jésus, Lumière, Amour,
Qu'ici je te glorifie
En attendant ton retour !