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MIRACLES  EN  FAVEUR  DE  PIERRE  (3)


La restauration publique de Pierre
Délivrance de la prison
 

La restauration publique de Pierre

            « Simon Pierre monta et tira à terre le filet, plein de cent cinquante-trois gros poissons ; et bien qu'il y en eût tant, le filet n’avait pas été déchiré. Jésus leur dit : Venez, mangez. Mais aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu? sachant que c’était le Seigneur. Jésus vient, prend le pain et le leur donne ; de même le poisson. Ce fut la troisième fois, déjà, que Jésus fut manifesté aux disciples, après avoir été ressuscité d’entre les morts. Quand ils eurent déjeuné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ceux-ci ne m'aiment ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes agneaux. Il lui dit une deuxième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Sois berger de mes brebis. Il lui dit, la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit, la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, toi tu sais tout, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis » (Jean 21 : 11-17).

            Le sixième miracle accompli spécialement pour Pierre a eu lieu après la résurrection du Seigneur. C'est le troisième miracle concernant ce disciple en rapport avec la pêche ; c'est aussi l'occasion de la restauration de Pierre après le reniement de son Maître. Dans sa grâce, le Seigneur agit par sept actions distinctes dans cette œuvre envers son disciple ; la dernière amène sa complète restauration en présence des autres disciples.
            Jean dit à son compagnon, Pierre : « C’est le Seigneur » (v. 7). Les autres disciples viennent et voient tout un repas préparé par Jésus. C'est la preuve, dans un sens, que le Seigneur n’a pas besoin de leur aide, bien qu'Il désire les engager avec Lui. Sur l’injonction du Seigneur, Pierre tire sur le rivage le filet plein de gros poissons. Le filet ne se déchire pas, à la différence de ce qui s’était passé lors du premier miracle et de l'appel de Pierre et d’autres hommes à suivre le Seigneur.
            Sur la base de la mort et de la résurrection de Christ, un nouveau cadre est donné : le Seigneur fait tout, mais Il désire que les siens soient engagés et travaillent avec Lui. Pour qu'il en soit réellement ainsi, il ne peut y avoir de place pour la méfiance, pour le doute ou pour toute autre faute. Pierre doit être restauré en public avant de pouvoir fortifier ses frères (voir Luc 22 : 32). Le Seigneur saisit l’occasion d’un repas, symbole de la communion, pour établir publiquement la restauration de son disciple. Cela ne nous rappelle-t­-il pas les instructions données plus tard par Paul : « Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe » (1 Cor. 11 : 28) ?
            Le Seigneur a amené Pierre à jouir à nouveau d'une entière communion avec les autres disciples. A un moment donné, Pierre, plein de confiance en lui-même, s’était vanté qu’il n’abandonnerait ni ne renierait jamais le Seigneur (Matt. 26 : 33-35). Une telle confiance en lui-même avait amené sa chute. Cependant le Seigneur n’a pas mis son disciple de côté, mais l’a ramené et l’a aidé à mettre sa confiance en Lui.
            Ce chapitre décrit les actions du Seigneur, touchant équilibre de grâce et de vérité, ainsi que celles de Pierre et des autres disciples. D’une manière simple, mais combien profonde, le Seigneur restaure entièrement son disciple par ces trois questions. Avant le reniement de son Maître, il semble que Pierre ait pensé être meilleur que les autres disciples. Mais il a appris à se juger lui-même et à mettre toute sa confiance dans le Seigneur. Sur cette base, Jésus a pu alors confier à son disciple une tâche particulière : celle du berger prenant soin de ses brebis, sans dominer sur le troupeau (1 Pier. 5 : 2-3). Il devait le faire paître, le nourrir et le conduire selon ses besoins et pour la gloire de Dieu. Pierre, restauré, était en accord avec ce que disait David : « Sonde-moi, ô Dieu » (Ps. 139 : 23).

 

                        C’est toi, Jésus, qui restaures mon âme :
                        A chaque instant j’éprouve ton amour.

                        Tu m’as sauvé de l’éternelle flamme,
                        Pour me conduire au céleste séjour.

                        Ta croix, ta mort et ta grâce infinie,
                        De tes brebis sont la félicité;
                        Ô Rédempteur! accomplis, magnifie
                        Ton grand pouvoir dans mon infirmité.

 

Délivrance de la prison

            « Pierre donc était gardé dans la prison ; mais l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu pour lui. Alors qu'Hérode allait le faire comparaître, Pierre, cette nuit-là, dormait entre deux soldats, lié de deux chaînes ; des sentinelles, devant la porte, gardaient la prison. Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière resplendit dans le cachot ; frappant Pierre au côté, l'ange le réveilla et lui dit : Lève-toi vite. Les chaînes tombèrent de ses mains » (Act. 12 : 5-7).
           
            Ce septième miracle en faveur de Pierre a été fait par le Seigneur depuis le ciel. C'est ainsi qu'il continue à agir pendant ce temps de grâce. Pour délivrer son disciple, le Seigneur, l'Homme glorifié dans le ciel, a envoyé un de ses anges.
            Pierre, cet apôtre toujours actif, est alors en train de dormir, pleinement confiant dans le Seigneur qui lui avait montré que son service durerait jusqu’à ce qu’il soit « devenu vieux » (Jean 21 : 18-19). Pierre savait donc que le moment de sa mort n’était pas encore arrivé, bien que le roi Hérode ait prévu de l’exécuter le lendemain. Aussi pouvait-il dormir sans crainte. A cause de la Pâque juive, un délai devait s'écouler entre l’arrestation de Pierre et son exécution. Les croyants avaient mis ce répit à profit pour faire en assemblée d’instantes prières à Dieu en vue de sa libération. Dieu les a entendues et ce dernier des sept miracles du Seigneur en faveur de son disciple est présenté comme répondant aux prières de l'assemblée.
            Pierre n'est plus mentionné ensuite dans les Actes, mais quel enseignement et quel encouragement pour nous à nous attendre au Seigneur en persévérant dans les prières collectives, en assemblée, comme aux premiers jours de l'Eglise (Act. 2. 42).
            Attachons donc davantage de prix aux réunions de prière de l'assemblée locale.

 

                      Des promesses de ta parole,
                      Seigneur Jésus, tu te souviens ;

                      Et ton Esprit d'amour console,
                      Guide et réjouit tous les tiens.
                      Fais-nous marcher dans ta lumière,
                      Près de toi garde notre cœur,
                      Et que ton Eglise en prière
                      S'égaie en toi, puissant Sauveur !


A. E. Bouter