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MIRACLES  EN  FAVEUR  DE  PIERRE  (2)


La marche de Pierre sur les eaux
L'impôt du temple
La guérison de Malchus
 

La marche de Pierre sur les eaux

             « Aussitôt après, il (Jésus) contraignit les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, jusqu’à ce qu’il ait renvoyé les foules. Quand il eut renvoyé les foules, il monta sur la montagne, à l’écart, pour prier ; et le soir étant venu, il était là, seul.
            Or la barque était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, il alla vers eux, marchant sur la mer. Les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent bouleversés ; ils dirent : C’est un fantôme ! Et ils crièrent de peur. Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur !

            Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller vers toi sur les eaux.
            Il dit : Viens.
            Alors Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve-moi !
            Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ?
            Quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Ceux qui étaient dans la barque lui rendirent hommage et dirent : Véritablement, tu es le Fils de Dieu ! » (Matt. 14. 22-33).

            Ce récit présente le troisième miracle effectué par le Seigneur en relation avec Pierre, à mesure que celui-ci apprenait à mieux comprendre qui était son Maître. Après avoir pourvu miraculeusement aux besoins de la foule, Jésus s'est retiré sur la montagne pour prier. Les disciples sont seuls, sans aide et sans espoir, sur la mer démontée. Alors le Seigneur vient vers eux en marchant sur les eaux !
            Pierre est sensible à la grandeur que notre Seigneur manifeste en s'approchant d'eux. « Si c'est toi », dit-il. Il commence à se rendre compte de la grandeur de Christ. Il demande à Jésus de lui commander d'aller vers Lui sur les eaux. Ainsi Pierre fait confiance au Seigneur ; malgré le danger latent, il laisse la sécurité de la barque et commence à marcher sur les eaux.
            Cependant, dès qu'il détourne son attention du Seigneur pour regarder vers les vagues et le vent, il commence à enfoncer. Alors, dans un sursaut de foi, il fait appel au Seigneur, comme Dieu nous y exhorte : « Invoque-moi au jour de la détresse » (Ps. 50 : 15). Pierre était déjà sauvé quant à son âme, mais il a besoin maintenant d’être délivré par le Seigneur d'une manière différente. Et le Seigneur répond immédiatement à son besoin et le sauve.
            Tous les croyants doivent apprendre la même leçon et faire de telles expériences. Il faut qu'ils se confient en Dieu seul, sans douter de sa puissance. Le résidu fidèle d'Israël connaîtra des expériences semblables. Le Seigneur Jésus était toujours caractérisé par une confiance parfaite (Ps. 16 : 1). Aujourd'hui notre ressource est de nous confier en Lui.

 

L'impôt du temple

            « Lorsqu’ils (Jésus et ses disciples) furent venus à Capernaüm, les receveurs des didrachmes s’approchèrent de Pierre et dirent : Votre maître ne paie-t­-il pas les didrachmes ? Il dit : Si. Mais quand il fut entré dans la maison, Jésus prit les devants et dit : Qu'en penses-tu, Simon ? Les rois de la terre, de qui reçoivent-ils des tributs ou des impôts, de leurs fils ou des étrangers ? Pierre dit : Des étrangers. Jésus lui dit: Les fils en sont donc exempts. Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va à la mer, jette un hameçon et saisis le premier poisson qui montera ; quand tu lui auras ouvert la bouche, tu y trouveras un statère ; prends-le et donne-le leur pour moi et pour toi » (Matt. 17 : 24-27).

            Le récit du quatrième miracle accompli par le Seigneur en faveur de Pierre est également pour notre instruction. Pierre avait besoin d'apprendre une fois de plus combien le Seigneur est grand : Il ne peut être rabaissé au niveau des opinions et des habitudes humaines.
            Après avoir « appris » que le Seigneur n'avait pas à payer l'impôt du temple parce qu'il était le Roi, le Fils de Dieu (Ps. 2), Pierre doit apprendre une autre leçon. Le Seigneur observait toujours les exigences de la loi de Moïse - et non les traditions instituées par les hommes. En tant que Fils, Jésus avait le privilège de ne pas payer l'impôt du temple, mais Il l’a payé. Il ne désirait pas blesser ni donner une occasion de chute. De plus, Il élève Pierre au même niveau que Lui : « Donne-le leur pour moi et pour toi ».
            Christ montre ici sa grandeur :
                        - Il sait tout à l’avance et prend les devants à l'égard de Pierre ;
                        - Il peut tout et fournit l'argent demandé.

            A cause du péché, Adam avait perdu son pouvoir sur le monde animal ; le dernier Adam - Christ (voir 1 Cor. 15 : 45) - manifeste sa puissance d'une manière miraculeuse. Pierre a quelque chose à faire : prendre un hameçon - ce n’est pas un filet comme il en avait l'habitude. Il obéit et le Seigneur récompense sa foi et son obéissance : le poisson pêché a un statère dans la bouche, la somme exacte pour l'impôt du temple de deux personnes ! Seul Matthieu rapporte ce miracle parce qu'il présente le Roi, qui n'a pas honte de nous appeler ses frères (Héb. 2. 11), nous élevant ainsi à son niveau.

 

La guérison de Malchus

            « Comme il (Jésus) parlait encore, voici une foule ; et celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait devant eux ; il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
            Jésus lui dit : Judas, tu livres le Fils de l’homme par un baiser ?

            Ceux qui étaient autour de lui, voyant ce qui allait arriver, lui dirent : Seigneur, frapperons-nous de l’épée ?
            L’un d’eux frappa l’esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l’oreille droite.
            Mais Jésus répondit : Laissez ; restez-en là !
            Et, lui touchant l’oreille, il le guérit » (Luc 22 : 47-52).

            Pierre désirait protéger son Maître mais, malgré ses bonnes intentions, il se trompait vraiment. Beaucoup pensent que si nous sommes de bonne foi, tout ce que nous faisons est bien ! Cependant, malgré sa sincérité, Pierre avait tout à fait tort. Il avait déjà sincèrement protesté quand le Seigneur avait parlé de ses souffrances futures. Le Seigneur avait dû le réprimander, mais il semble qu'il n'avait pas appris la leçon (voir Matt. 16 : 21-23). Nous ne sommes pas meilleurs, nous sommes lents à apprendre.
            Toutes ces choses ont été écrites pour notre instruction (Rom. 15 : 4). Nous apprenons beaucoup de ce cinquième miracle accompli par le Seigneur pour Pierre. Seul Luc, le médecin, mentionne la guérison de l'oreille de l'esclave. Plus tard, Pierre comprendra que le plan de Dieu devait s'accomplir comme le prédisaient de nombreux écrits de l'Ancien Testament. Il l'expliquera à la foule réunie à Jérusalem, exactement comme le Seigneur le lui avait dit. Mais ici, dans son zèle, Pierre agit à l'opposé de la pensée du Seigneur ; il aurait pu aussi se créer de graves ennuis si Jésus n'avait pas guéri l'esclave.
            « Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui auront pris l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas prier mon Père, et il me fournira à l'instant plus de douze légions d'anges ? » (Matt.  26 : 52-53).
            Souvent, dans l'histoire de l'Eglise, la désobéissance à cet avertissement : « Tous ceux qui auront pris l'épée périront par l'épée »  a eu des conséquences terribles. L'Ennemi nous incite à prendre nous-mêmes les choses en main. Ce n'est jamais une bonne chose. Pierre devait encore apprendre à se soumettre aux pensées de Dieu, qui sont au-dessus des pensées de l'homme.

 

A. E. Bouter

 

A suivre