Collaborateurs de Dieu
Que veut dire cette expression : « collaborateurs de Dieu » (1 Cor. 3 : 9) ?
On voit clairement, d’après le contexte, qu’il n’est nullement question dans ce passage de travailler avec Dieu pour gagner notre propre salut ou de faire quoi que ce soit pour aider Dieu dans ce qu’Il a accompli une fois pour toutes en notre faveur d’une manière complète et absolue. Dans sa grâce, Dieu a fait annoncer son salut partout, par le moyen des apôtres et des évangélistes que Christ a envoyés et qui sont des ambassadeurs. Paul et Apollos étaient des serviteurs de Dieu, par lesquels les Corinthiens avaient cru.
Comme Dieu, dans la personne de son Fils, a été à l’œuvre pour réconcilier le monde avec Lui-même, ainsi, c’est réellement Lui qui, par le moyen de ses apôtres, a fait entendre sa propre voix ; ceux-ci étaient donc dans ce sens « collaborateurs de Dieu », comme il est écrit : « Travaillant à cette même œuvre (c’est-à-dire l’œuvre de la réconciliation), nous aussi, nous vous exhortons à ne pas avoir reçu en vain la grâce de Dieu » (2 Cor. 6 : 1). Recevoir la grâce de Dieu en vain, c’est l’avoir écoutée et reçue de telle manière qu’elle n’ait eu aucune puissance réelle sur le cœur et la conscience. L’apôtre Jacques nous dit : « Mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l’écouter, vous abusant vous-mêmes » (1 : 22-25. Un exemple remarquable du contraire est mentionné par l’apôtre Paul écrivant aux Thessaloniciens : « Nous rendons sans cesse grâces à Dieu de ce que, ayant reçu de nous la parole de la prédication qui est de Dieu, vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu’elle l’est véritablement) la parole de Dieu, parole qui opère en vous qui croyez » (1 Thes. 2 : 13).
Ce dernier passage montre aussi très clairement comment les apôtres étaient « collaborateurs de Dieu », évidemment sous sa direction.
Quiconque, aujourd’hui, prêche l’évangile en public, ou l’annonce à une autre personne est, dans la mesure de sa fidélité, occupé à travailler avec Dieu dans cette œuvre bénie de la réconciliation.
W. J. Lowe – article paru dans un ancien périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »