Combattant actif ou simple spectateur ?
Les tribunes du stade sont bondées, l'ambiance devient houleuse parmi les spectateurs. Alors que jusqu'ici cette partie de football n'a été qu'un rude combat stérile, l'équipe locale paraît tout à coup sur le point de marquer un but. L'excitation et les cris sont à leur comble lorsque le ballon est finalement saisi par le goal. Déçus, les supporters qui croyaient déjà à la victoire de leur équipe se laissent retomber sur leur siège.
Des scènes un peu comparables à celle dont nous venons de parler se déroulaient déjà, il y a plusieurs centaines d'années, à l'époque de l'empire romain. Les jours de fête, massés sur les gradins tout autour de l'arène, les spectateurs impatients attendaient d'assister à la mort annoncée de chrétiens, jeunes ou plus âgés. Ceux-ci avaient refusé de renier leur foi et d'adorer l'empereur ; dès lors, traités comme des ennemis, ils étaient livrés à des bêtes féroces affamées, généralement des lions. Chacun pouvait voir les fauves s'approcher furtivement des condamnés, avant de s'élancer en rugissant sur leurs proies impuissantes. Mais alors que se déroulait cette effroyable tuerie, un cantique de louange s'élevait, entonné par ces fervents croyants. Ils se remettaient à Celui pour lequel ils avaient volontairement accepté de mourir (Act. 7 : 59-60 ; Héb. 11 : 35-40).
Une forme de persécution telle que celle que nous venons d'évoquer, est devenue plutôt rare aujourd'hui, au moins dans cette partie du monde prétendument civilisée où nous vivons. Mais la cruauté du coeur de l'homme demeure inchangée ; conduit par Satan qui "a été le meurtrier dès le commencement" (Jean 8 : 44), il est toujours prêt à se laisser emporter par ses passions. Le comportement d'une foule déchaînée reste le même que du temps du Seigneur ; c'est en vain que l'on cherche à en réfréner les excès. Pourtant, de nos jours, les chrétiens ne se trouvent plus comme autrefois dans l'arène, en proie aux attaques de bêtes sauvages ; ne feraient-ils pas plutôt eux-mêmes partie de ceux qui occupent les gradins ? Mais alors quels sont ceux qui acceptent encore de se trouver dans l'arène ?
Aujourd'hui, par leurs faits et gestes, les athlètes professionnels ou les acteurs en vogue sont devenus pour le public de véritables idoles. Les yeux et les esprits des chrétiens sont souvent attirés aussi par les spectacles dégradants proposés par les médias. Il n'est même plus nécessaire de quitter son domicile pour suivre tout à son gré l'une de ces projections. La télévision (« le monde chez vous » comme le clame une publicité) occupe souvent la place d'honneur dans des maisons chrétiennes - à moins que l'on cherche encore à la dissimuler aux regards des visiteurs, oubliant l'interrogation du Psalmiste : « Où fuirai-je loin de ta face ? » (Ps. 139 : 7). Mais pensons combien il est triste pour notre Père céleste de voir ceux qui sont en Christ, qui font partie de la nouvelle création (2 Cor. 5 : 17), gaspiller de nombreuses heures à s'associer à de tels divertissements mondains. Ceux-ci ont souvent pour effet de souiller nos pensées. Prenons garde : nous sommes si vite attirés à regarder et à écouter ce que des hommes sous l'empire de Satan, « les enfants du diable » (1 Jean 3 : 10), sont capables d'imaginer pour plaire à la chair qui est toujours en nous, pour exciter ses convoitises ! (2 Pier. 2 : 18).
Il est humiliant de prendre conscience de l'état désastreux de l'Eglise. L'assemblée semble constituée de plus en plus de « spectateurs ». Il semble que seul un petit « noyau » fidèle se tient vraiment dans l'arène, où se déroule le vrai combat chrétien contre les principautés, les autorités, les dominateurs de ces ténèbres et la puissance spirituelle de méchanceté qui est encore dans les lieux célestes (Eph. 6 : 12). La plupart des assemblées (ou églises) n'ont plus qu'une poignée de travailleurs qui, appuyés sur le Seigneur, assument seuls ou presque la responsabilité des diverses activités que tous les rachetés du Seigneur devraient désirer ardemment partager.
Comment l'état de l'assemblée en est-il arrivé là ? Pour chercher à comprendre, cherchons à fixer quelques-uns des traits d'un spectateur moyen dans l'assemblée.
1- Il ne trouve aucun profit dans les exercices spirituels communs à ceux qui participent à la lutte, puisqu'il n'y prend pas part.
2- Ne s'associant pas aux autres, se tenant à l'écart, il est plus disposé à les critiquer.
3- Il gaspille en verbiage et en inactivité beaucoup de ce temps qui aurait pu être mis au service du Seigneur, en faveur des siens, ou pour amener des âmes perdues à Christ.
Avez-vous déjà assisté à une discussion après la fin d'une compétition dans ce monde ? Habituellement elle se déroule entre des personnes qui s'estiment compétentes, habituées à scruter et surtout à critiquer la manière dont le jeu s'est déroulé. Elles jugent généralement impardonnables les fautes des membres de leur équipe locale ! Ce qui est surprenant, c'est que chacun en sait davantage que les acteurs eux-mêmes sur le jeu et sur la manière dont ils auraient dû jouer ! Si nous rappelons l'attitude prétentieuse mais courante de tels spectateurs, c'est qu'elle peut se retrouver, hélas, aussi dans l'Assemblée, alors qu'il s'agit d'examiner des questions spirituelles beaucoup plus importantes, et de le faire avec la sagesse d'en Haut dans la crainte de Dieu !
Ceux qui exercent une telle censure semblent souvent ne pas être eux-mêmes engagés dans un service quelconque pour le Seigneur. Ils paraissent plutôt indifférents aux besoins locaux et le zèle leur fait défaut pour chercher par la prière comment il convient d'y répondre. Peut-être pensent-ils convenable de laisser ces exercices à leurs frères, persuadés que ceux-ci seront mieux qualifiés pour s'en occuper ?
Mais, en prenant une telle attitude, l'occasion de faire des progrès spirituels est perdue. Seule l'expérience acquise auprès du Seigneur aide à comprendre les circonstances que traverse l'un de nos « prochains ». Les désappointements, les frustrations ou au contraire les délivrances et les moments de joie traversés dans le service sont autant de moyens que Dieu emploie pour aider à faire des progrès dans la vie spirituelle et pour former le croyant à la ressemblance du Seigneur.
La passivité et l'oisiveté expliquent peut-être aussi pourquoi nous devenons si prompts à jeter un doute sur la qualité du travail de nos frères et soeurs. On finit par se persuader que l'on connaît une meilleure manière d'agir, que l'on sait mieux que d'autres résoudre un problème ! C'est une aberration de notre esprit toujours prêt à s'enorgueillir ! Faute d'avoir d'abord connu soi-même l'humiliation, d'avoir été relevé par la merveilleuse grâce du Seigneur, on ne peut pas entrer dans sa pensée et comprendre le but qu'Il poursuit. Il faudra pourtant en arriver à dire comme Job : « J'ai donc parlé et sans comprendre de choses trop merveilleuses pour moi que je ne connaissais pas… Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon oeil t'a vu ». On devra ensuite conclure avec lui : « J'ai horreur de moi et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (Job. 42 : 3, 5-6). Alors il n'y a plus de prétention, on peut désormais devenir un vase utile au Maître !
Dénonçons encore quelques-unes des excuses que l'on emploie communément pour chercher à se disculper :
1- C'est souvent une crainte affichée : on se déclare inapte, on se dit incapable de prendre part à une réunion ou même d'aller visiter un voisin. Chers amis, prenons garde à la fausse humilité. C'est oublier la parole de Dieu à Gédéon : « Va, avec cette force que tu as… Ne t'ai-je pas envoyé ? » (Juges 6 : 14) ou celle du Seigneur aux disciples : « Ne soyez pas en souci comment vous parlerez, ni de ce que vous direz ; car il vous sera donné dans cette heure-là ce que vous direz » (Matt.10 : 19). Nous avons besoin de nous appuyer sur sa force et d'aller simplement avec foi.
2- On insiste sur son manque de connaissance et de préparation. Or, même si nous devons considérer l'étude de la Parole de Dieu dans son immensité comme une priorité absolue, pour être mieux préparé, notre peu de savoir n'est pas une excuse pour refuser de participer. « Qu'est-ce que tu as dans la main ? », demande l'Eternel à Moïse. Puis il lui enseigne comment se servir de cette verge comme d'un moyen pour délivrer son peuple. De la même manière, Dieu veut bien dans sa grâce se servir de ce qu'Il a placé dans nos mains, si seulement nous Le laissons diriger.
3- On affirme que l'on est trop occupé, que l'on n'a pas le temps ! Nous disposons pourtant encore aujourd'hui de 24 heures par jour. Si nous déclarons ne pas avoir de temps pour nous adonner à une activité précise, cela revient tout simplement à dire que nous n'estimons pas qu'elle est suffisamment importante pour être prioritaire : « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice » (Matt. 6 : 33). Cette exhortation du Seigneur ne laisse planer aucun doute quant aux priorités que Dieu désire voir dans nos vies !
4- L'indifférence et la paresse sont peut-être les problèmes fondamentaux. Quelle est la solution à de tels maux ? L'amour pour Christ doit nous étreindre, il faut « avoir jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15). Plus nous réaliserons combien le Seigneur nous a aimés, plus nous aurons le désir de l'aimer en retour et de Lui obéir.
- l'adoration :
La première épître de Pierre met en évidence l'occupation essentielle d'un chrétien : « Vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 5). Tous les rachetés sont des adorateurs : ils sont maintenant tous des sacrificateurs. L'adoration se forme dans le coeur, et s'exprime devant Dieu, que l'on soit seul ou en compagnie d'autres chrétiens. Il ne suffit pas de voir un autre croyant manifester les effets d'une réelle adoration : il faut y participer personnellement. « Offrons donc par Lui sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 5).
- le combat pour Christ :
Dieu veut bien confier d'autres activités aux siens ici-bas. Vivre Christ doit être leur but constant. Retenons les exemples dont l'apôtre se sert pour faire connaître la pensée de Dieu. « Toi donc, mon fils, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus ….Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ ». Puis il rappelle aussi que « si quelqu'un combat dans la lice, il n'est pas couronné s'il n'a pas combattu selon les lois ». C'est un sujet d'actualité même dans ce monde perverti : que de sportifs sont disqualifiés pour ce motif ! Il faut aussi « que le laboureur travaille premièrement, pour qu'il jouisse des fruits » (2 Tim. 2 : 1-6).
Y a-t-il place pour du laisser-aller dans tout cela ? Les batailles ne seront pas remportées, les courses ne seront pas gagnées et les moissons ne seront pas engrangées en regardant simplement les autres travailler. Toute activité requiert de la discipline, et suppose des efforts souvent pénibles. Il en est de même sur le plan spirituel : rien n'est possible sans une discipline personnelle (Prov. 13 : 23), des efforts soutenus, une activité sanctifiée par la prière et la communion constante avec le Seigneur. Il nous conduira sur ses traces, lui qui a pu dire : « Le zèle de ta Maison m'a dévoré ». Et pourtant, dans son chemin douloureux, Il a connu les outrages de ceux qui outrageaient son Père (Ps. 69 : 9) !
N'oublions jamais que nous avons été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles (Eph. 2 : 10). C'est un aspect vital de la vie chrétienne ! Christ est mort pour nous « racheter de toute iniquité » et pour « purifier pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2 : 14).
Trop souvent à travers les âges, les chrétiens ont préféré garder un rôle de spectateur dans des situations aussi terribles que l'esclavage ou les persécutions contre les Juifs à différentes époques. Si nous sondons un peu nos propres coeurs, nous découvrons notre indifférence fréquente à l'égard des difficultés et des épreuves de nos frères et de nos voisins. Combien souvent nous sommes aussi peu préparés à « faire l'oeuvre d'un évangéliste » (2 Tim. 4 : 5) ! Nous préférons rester spectateurs. Une telle attitude se retrouve au sein de l'assemblée locale, où l'on se montre peu disposés à participer à l'enseignement et au service, et à mettre en oeuvre ces dons que Dieu pourtant nous a confiés (2 Tim. 1 : 6 ; Col. 4 : 17)).
- l'hospitalité :
L'une des tâches auxquelles le Seigneur nous appelle dans notre maison est l'exercice joyeux de l'hospitalité. « Etant hospitaliers les uns vis-à-vis des autres sans murmures » (1 Pier. 4 : 9). « Vous appliquant à l'hospitalité « (Rom. 12 : 13). Sachons partager ce que nous avons avec ceux qui sont dans le besoin, en particulier avec ceux qui font partie de la maison de la foi. Ces versets exhortent à l'hospitalité mais insistent aussi sur les sentiments qui doivent nous guider pour la mettre en pratique. Obéissons-nous à des commandements pourtant si clairs ? Quand Jésus était sur la terre, il a dit à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l'un l'autre ; comme je vous ai aimés, que vous vous aimiez l'un l'autre. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour entre vous » (Jean 13 : 34-35). L'amour dont Il voulait parler ne consiste pas à aller çà et là en répétant : « Frère, je vous aime » ; c'est un amour qui se traduit en actes : « Enfants, n'aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité » (1 Jean 3 : 18).
- l'exercice dans l'assemblée des dons confiés par le Seigneur :
L'assemblée locale est comparée dans l'Ecriture à un corps : « Nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ, et chacun individuellement membres l'un de l'autre » (Rom 12 : 5). Peut-on imaginer qu'un quart par exemple de ces membres seulement fonctionnent ? Dans le meilleur des cas, le corps serait alors complètement paralysé. Dans la parabole des talents, le Seigneur met en garde contre les sévères conséquences de la négligence dans l'usage des dons qu'Il a confiés à ses esclaves (Matt. 25 : 14-30). Et pourtant malheureusement aujourd'hui dans l'assemblée, un grand nombre de membres gardent volontairement une attitude végétative !
Dans de telles conditions leur propre développement spirituel est entravé et les dons que Dieu leur a confiés sont sans effet bénéfique sur le corps. Sommes-nous personnellement coupables d'un tel péché ? Il est si facile de critiquer la manière dont d'autres chrétiens se servent - ou au contraire ne se servent pas - des dons qu'ils ont reçus. Mais tirons-nous, avec l'aide du Saint Esprit, le meilleur parti possible des nôtres ? A chacun a été confiée une tâche. Il y a tant de besoins dans notre assemblée locale ! Prend-on soin de consoler ceux qui sont dans le deuil, de visiter et d'encourager ceux qui sont faibles ou malades dans leur corps ou dans leur âme ? Il est tellement nécessaire aussi de nourrir de façon appropriée avec le « pur lait intellectuel », en particulier les enfants et les jeunes gens, constamment exposés aux ruses de Satan. Il faut aussi s'encourager mutuellement à poursuivre la paix avec tous. En outre, ceux que le Seigneur a qualifiés pour l'édification doivent veiller à ne pas se laisser distraire par des occupations inutiles (Phil. 3 : 14). Ils doivent se laisser conduire par le Saint Esprit, qui connaît les besoins des coeurs. Les serviteurs doivent se préparer par la lecture assidue de la Parole et la prière pour être en mesure de donner à chacun, au moment opportun, sa ration de blé (Luc 12 : 42).
A Timothée, appelé à prendre la relève, l'apôtre recommande : « Sois le modèle des fidèles en paroles, en conduite, en amour, en foi, en pureté… Attache-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ne néglige pas le don de grâce qui est en toi… Occupe-toi de ces choses ; sois-y tout entier … Sois attentif à toi-même et à l'enseignement (ou : à la doctrine) ; persévère dans ces choses car, en faisant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent » (1 Tim. 4 : 12-16). N'oublions pas les paroles si sévères du prophète : « Maudit celui qui fera l'oeuvre de l'Eternel frauduleusement (ou : nonchalamment) » ! (Jér. 48 : 10).
- le témoignage envers les incroyants :
Que devons-nous faire à l'égard de ces incrédules qui nous entourent ? Cherchons le salut de l'âme et le bien de ce « prochain », que le docteur de la loi, mal à l'aise en parlant à Jésus, semblait avoir tant de mal à identifier (Luc 10 : 25-37) ! Le Seigneur lui répond par le récit où il est question de celui que l'on a appelé le bon samaritain. Notre « prochain » est peut-être l'un de nos voisins, perdu et malheureux dans ses péchés, ayant, lui aussi, un besoin urgent de la grâce qui sauve. Mais le Seigneur veut certainement aussi nous apprendre, à nous qui estimons être des experts dans la doctrine chrétienne, comment il faut agir à l'égard de tous ceux qui sont dans le besoin. Cherchons-nous à bander les plaies dans notre entourage ? Nos maisons sont-elles grandes ouvertes à ceux qui sont dans la peine, cherchons-nous avec amour à gagner leur coeur ? Dans un monde où tant de personnes souffrent de solitude, ayons en pratique la même attitude de compassion que le Seigneur devant les foules. Alors seulement, le vrai témoignage devient possible. « Vous êtes la lumière du monde…. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matt. 5 : 14-16).
Nous vivons dans un monde gavé de paroles contradictoires et de déclarations fracassantes en tout genre : la radio, la télévision, les journaux, les tracts publicitaires cherchent par leur vacarme intense à s'imposer à notre esprit. Avec quel résultat ? Plus personne ou presque ne croit plus ce qu'il entend ou ce qu'il lit ; on ne reçoit plus que ce que l'on peut vraiment constater. Si nos actes nous rendent crédibles (Tite 2 : 12), notre témoignage oral à l'égard du Seigneur sera reçu. On se souvient avec tristesse de cet incrédule qui rétorquait à juste titre à un croyant qui cherchait à lui annoncer Jésus : « Ce que vous faites crie si fort que je n'entends pas ce que vous dites » ! A la fin de la similitude dont le Seigneur se sert, en Luc 10, pour parler à ce spécialiste de la loi, ce dernier doit reconnaître que c'est le Samaritain qui a usé de miséricorde. Alors Jésus lui dit : « Va, et toi fais de même » (v. 37). N'adresse-t-il pas aujourd'hui à chacun d'entre nous les mêmes paroles ?
Combien sont nombreuses les activités auxquelles notre Père désire voir ses enfants s'adonner ! Que nous soyons mûs par un amour profond pour Christ, que ses intérêts et sa gloire soient devant nos yeux !
N'adoptons pas l'attitude lâche qui était déjà celle des Israélites (Jos. 16 : 3), celle de simples spectateurs. Gardons-nous de critiquer les activités de nos frères.
Réveillons-nous, dès aujourd'hui, afin de nous engager résolument sur le chemin lumineux que le Seigneur a suivi sur la terre. Personne ne peut plaider l'ignorance car Jésus a fait connaître dans sa Parole ce qu'Il attend de ses disciples. Dès lors, « pour celui qui sait faire le bien, et qui ne le fait pas, pour lui c'est pécher » (Jac. 4 : 17). « Notre combat est un combat réel, l'éviter c'est éviter la bénédiction » (JND).
Ph.L. 10.08.06
De notre coeur chasse l'indifférence, réveille-nous, Seigneur, réveille-nous !
Oh ! Puissions-nous pendant la dernière heure, porter du fruit pour toi, travailler tous !