La femme vertueuse des Proverbes et l’Assemblée
Lire : Proverbes 31
« Une femme vertueuse ! Qui la trouvera ? » (v. 10)
Cette question laisserait-elle entendre qu'une femme vertueuse ne peut être trouvée nulle part ? Une question semblable est posée au chapitre 20 : « Un homme fidèle, qui le trouvera ? » (v. 6). Il est évident que la vertu ne se rapporte pas seulement à la pureté morale, mais à tous les caractères soulignés par ce chapitre : fidélité, zèle et sérieux.
Comme il est rafraîchissant de voir ces qualités chez une femme ! Mais elles ne peuvent être produites que par la grâce de Dieu opérant dans son cœur. Aucun prix d'ordre matériel, même la valeur d'un grand nombre de rubis, ne pourrait égaler celui d’une femme vertueuse. Cette mention du rubis, pierre précieuse de couleur rouge, n'est-elle pas une allusion voilée au fait que sa valeur ne peut être mesurée que par le sang de Christ, le prix de son rachat ? C'est Christ lui-même qui lui a donné cette valeur.
« Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de butin » (v. 11)
Grâce à elle, son mari ne manquera de rien. Non seulement elle s'abstient de choses nuisibles, mais « elle lui fait du bien », comme le bon serviteur déclarant : « Maître, ta mine a rapporté dix mines » (Luc 19 : 16). Elle est trop activement occupée de bonnes choses pour perdre du temps avec des choses inutiles, sans parler de choses mauvaises. Elle poursuit cela tous les jours de sa vie : elle ne se lasse pas de se dévouer continuellement.
C'est aussi ce qui doit caractériser l'Assemblée de Dieu, dans son dévouement constant pour son Seigneur absent. Encourageons-nous à le réaliser collectivement, tout en le pratiquant individuellement. Pensons à la valeur que l'Assemblée a pour Celui qui l'a rachetée au prix de son propre sang, un prix qui est « bien au delà des rubis » !
« Elle surveille les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse » (v. 27)
Dans la maison, le caractère de tous ceux qui y habitent se manifeste pleinement. Et sans nul doute, nous avons à réaliser que c'est aussi le cas dans la « maison de la foi ». Dans l'assemblée vue comme la maison de Dieu, nous recherchons l'ordre, la bonne administration, la discipline adéquate; nous n'avons pas le droit de nous en désintéresser. En relation avec cela, nous lisons que la femme vertueuse « ne mange pas le pain de paresse ». Toute l’énergie de notre foi doit être mise en jeu pour maintenir à la fois un témoignage évangélique vrai et des soins appropriés pour la maison de Dieu. Nous n'avons pas de temps à perdre, comme une mère surveillant continuellement, avec foi et amour, la conduite et les tendances de ses enfants afin de les préserver des pièges du péché.
La discipline et la sollicitude des parents peuvent paraître pénibles aux enfants, de sorte que la rébellion peut couver pour un temps. Cependant, plus tard, quand l'Esprit de Dieu aura opéré dans l'âme pour donner la connaissance du salut et la lumière spirituelle, ils seront vraiment reconnaissants envers leurs parents pour cette discipline. Si elle a été accompagnée de tendresse, d'amour et de fidélité, les enfants ne manqueront pas d’en reconnaître la valeur.
Il en est ainsi dans l'assemblée : une discipline convenable peut ne pas être appréciée au début, mais à la fin les croyants concernés reconnaîtront sa valeur et pourront en rendre témoignage. Mais il y a quelque chose de plus important : « son mari… la loue ». Ainsi l'assemblée doit chercher par-dessus tout à plaire à son Seigneur et à avoir son approbation.
« La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Eternel, c’est elle qui sera louée » (v. 30)
Beaucoup de femmes cherchent à se rendre attirantes par des manières agréables ou une beauté extérieure, mais le regard du Seigneur pénètre plus profondément: il voit le cœur, qui se manifeste par une conduite et un dévouement journaliers conséquents. Le Seigneur ne se laissera pas tromper, et la vanité d'une belle apparence ne fera pas la moindre impression sur son cœur qui est vérité et pureté absolues. Mais la femme qui craint l'Éternel sera louée. Le tribunal de Christ révélera tout : « et alors, pour chacun, l'approbation viendra de Dieu » (1 Cor. 4 : 5).
La femme vertueuse n’est pas seulement louée : on lui donne aussi « le fruit de ses mains ». Les esclaves qui avaient fait fructifier les mines de leur maître furent autorisés à garder ce qu'ils avaient gagné ; de même, dans sa bonté, Dieu récompense abondamment ceux qui ont travaillé fidèlement pour lui (Luc 19 : 24-26). Nous découvrirons que ce que nous avons gagné pour lui a été aussi réellement un gain pour nous-mêmes.
« Qu'aux portes ses œuvres la louent », est-il dit enfin. Les portes de la ville étaient le lieu où s'asseyaient les anciens pour l'administration publique de la cité (voir Ruth 4 : 1-12). Il y aura donc une reconnaissance publique de ces œuvres dans le jour à venir. Ne voit-on pas cela dans l'épouse de Christ « vêtue de fin lin, éclatant et pur », le fin lin étant « les justes actes des saints » (Apoc. 19 : 8) ? Dans l'administration publique des lieux célestes, Dieu manifestera les actes justes des saints, afin qu’ils soient reconnus par la création entière. Et ils seront certainement aussi à la louange éternelle de sa gloire.
D'après L.M. Grant – « Le Seigneur est proche » (18-20/11/2014)
Te suivre en brillant cortège, vêtus d'un fin lin, pareil
Au pur éclat de la neige sous la splendeur du soleil ;
Plus de nuit, plus de distance ! ton Epouse à ton côté,
Reflétera ta puissance, et ta grâce, et ta beauté.