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Un joug facile à porter

 

Quelle différence y a-t-il entre le « joug » de Lam. 3 : 27 et celui de Matt. 11 : 29-30 ?

            Les grands principes des voies de Dieu envers l’homme, que nous trouvons dans l’Ancien Testament, sont vrais, quelle que soit la forme spéciale de la dispensation sous laquelle on vit. Bien loin de perdre leur valeur sous la dispensation chrétienne où nous sommes, ils ont une double application : d’abord ils nous font comprendre comment Dieu agit dans son gouvernement ; ensuite ils nous donnent l’intelligence du sentier dans lequel a toujours marché, en homme divinement parfait, Celui qui est à la fois notre modèle et notre Seigneur : Jésus Christ. Toute la Parole de Dieu se rapporte à Lui (Luc 24 : 27, 44).

 

« Il est bon à l’homme de porter le joug dans sa jeunesse » (Lam. 3 : 27)

            Voilà le grand principe moral. « La jeunesse » est, en effet, le moment propice et ordonné de Dieu pour apprendre l’obéissance (voir le livre des Proverbes, surtout les chapitres 1 à 4). Que de peines, que d’expériences pénibles sont évitées lorsqu’on apprend jeune encore cette précieuse leçon ! Si l’on a été habitué « au joug » dans sa jeunesse combien plus faciles deviennent les leçons de la vie, et soi-même plus apte à en profiter !
            Voyez, ensuite, dans l’évangile de Luc, la gloire morale de Celui qui, par sa sagesse à l’âge de douze ans, étonnait les docteurs dans le temple à Jérusalem, mais qui était pourtant « soumis » à ses parents (2 : 41-52). Contemplez le « joug » que portait de si bon gré Celui qui est venu pour faire la volonté de Dieu, Celui qui, « étant en forme de Dieu », n’avait pas été jusqu’ici dans la position d’obéir, mais qui « s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave » (Phil. 2 : 7), afin de se trouver dans la plénitude de sa grâce tout près de nous dans ce monde de souffrance et de misère, et nous apprendre à être parfaits en tout, dans le sentier de l’obéissance. « Il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert » (Héb. 5 : 8) ; il a souffert, étant tenté : par conséquent « il est à même de secourir ceux qui sont tentés » (Héb. 2 : 18).

            Jésus a dit : « Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger » (Matt : 11 : 29-30).

            Dans le sentier de l’obéissance, le chrétien n’est pas seul ; il y trouve, pendant toute la durée de sa vie, la force et l’encouragement que donne la sympathie de Jésus. Paul désirait connaître Christ en souffrant avec Lui dans son sentier à travers la terre (Phil. 3). Nous aussi, nous avons à apprendre de Celui qui a toujours été débonnaire et humble de cœur, en portant son joug dans les détails journaliers d’une vie dévouée au Seigneur, lui étant soumis en toutes choses. Nous jouirons ainsi de ce repos de l’âme que l’on ne trouve qu’en suivant de près Celui qui faisait toujours ce qui était agréable à son Père. On possède ainsi une joie céleste qui inonde le cœur et fait éprouver en pratique que son joug est facile à porter et son fardeau léger.

 

                             W. J. Lowe – article paru dans un ancien  périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »



                        Nous trouvons le repos quand nous courbons la tête,
                        O Sauveur adoré, sous ton joug plein d’amour,  
                        Apprenant de toi seul, de ta grâce parfaite,
                        A porter patients le faix de chaque jour.