Prendre sa croix
Comment faut-il comprendre l’expression dont le Seigneur se sert, en parlant d’un « disciple » : « Qu’il prenne sa croix » ? (Matt. 16 : 24 ; Luc 9 : 23).
Le Seigneur venait de parler pour la première fois de sa mort ; c’était au moment où Il devait quitter la Galilée pour se rendre à Jérusalem où le supplice de la croix l’attendait. Personne sauf Lui, ne le comprenait ; mais la circonstance était bien propre à faire peser sur la conscience de ses disciples le caractère du chemin qu’Il suivait en accomplissant la volonté du Père. La croix était nécessaire pour qu’une expiation soit faite. Sans la propitiation, nos péchés auraient barré pour toujours tout accès auprès de Dieu. Sans la mort de Jésus, personne n’aurait pu avoir part avec Lui (Jean 12 : 24).
Tout le témoignage du Seigneur, tout son service devait avoir cet aboutissement. Et nous croyants, étant appelés à Le suivre, nous devons comprendre quel est le chemin où Il a marché. Il n’y en a pas d’autre, où, en nous attachant à ses pas, nous puissions porter le caractère d’un « disciple ». Ce fait, qui éprouve le cœur humain plus que toute autre chose, est exprimé par la figure de « prendre la croix ». Si nous trouvons à la croix de Jésus la délivrance de tout le fardeau de nos péchés, nous devons aussi accepter la croix comme caractérisant le chemin que Christ a parcouru en traversant le monde qui n’a pas voulu de Lui.
Son chemin devient ainsi notre chemin, sa croix, notre croix. L’apôtre Paul l’a envisagé de cette façon, comme on peut le voir facilement dans l’épître aux Galates (5 : 11, 24 ; 6 : 14). Par conséquent chaque disciple doit apprendre à se charger de sa croix en suivant son Maître, et en l’attendant. Luc ajoute « chaque jour ».
W. J. Lowe – article paru dans un ancien périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »