Puissance de vie (4)
La vie dans l’Eglise
L’Eglise est le corps de Christ
La maison de Dieu, l’assemblée du Dieu vivant
Conclusion
Dans le Nouveau Testament, l’Eglise (ou Assemblée) désigne soit l’ensemble de tous les chrétiens, tous ceux qui ont la nouvelle vie, la vie du Seigneur Jésus, et sont scellés du Saint Esprit, soit la totalité des croyants d’une localité. Il est parlé aussi de croyants réunis en assemblée (1 Cor. 12 : 18). Les croyants de l’Ancien Testament ne font pas partie de l’Eglise. Ils avaient la vie mais la différence entre eux et nous (les chrétiens) se situe non pas dans l’essence de la vie (ils étaient nés de Dieu comme nous) mais dans le fait que nous avons été vivifiés avec Christ, et que nous avons reçu le Saint Esprit.
L’Eglise est le corps de Christ
« Que, gardant la vérité dans l’amour, nous croissions en tout jusqu’à lui qui est le chef, le Christ, de qui tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par toute jointure qui le soutient, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, la croissance de ce corps pour être lui-même édifié en amour » (Eph. 4 : 15-16).
Le Seigneur Jésus a donné sa vie pour que chacun de ceux qui croiraient en lui obtienne la vie éternelle, connaisse Dieu comme son Père et Jésus comme son Seigneur et son Sauveur ; mais Jésus est mort aussi pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés (Jean 11 : 52). Ressuscité et glorifié, il a envoyé le Saint Esprit pour former l’Eglise, baptiser tous les croyants pour être un seul corps, le corps de Christ (1 Cor. 12 : 13).
Ce corps est donc formé de tous les croyants, nés de nouveau. Par l’Esprit, chacun a un lien vital avec la Tête, c’est-à-dire avec Christ. De la Tête descendent toutes les grâces, tous les effets de la vie qui se répandent dans tout le corps où chaque partie coopère, dans sa mesure, à l’accroissement du corps et à son édification en amour. Cette croissance, cette édification ne peut-être réalisée que dans la mesure où les membres du corps de Christ restent en relation permanente avec le Chef (ou : la Tête). Car le corps n’a de vie que par son union avec la tête, et il ne peut croître que par elle. D’où l’importance primordiale de tenir ferme le chef (Col. 2 : 19), de cultiver une communion réelle et personnelle avec Christ et de nous soumettre à son autorité.
Nous sommes appelés à réaliser cette vie collective, en nous réunissant autour de Christ, en assemblée, comme membres de son corps, membres les uns des autres. Nous la manifestons aussi en ayant un soin égal les uns des autres dans chaque circonstance de la vie et en étant soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ (Rom. 12 : 5 ; 1 Cor. 12 : 25 ; Eph. 5 : 21).
Le corps de Christ est une réalité vivante. « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous les membres se réjouissent avec lui » (1 Cor. 12 : 26). Nous sommes exhortés à vivre cette réalité de manière pratique, à être sensibles aux circonstances de nos frères chrétiens, à leurs peines, à leurs joies.
La maison de Dieu, l’assemblée du Dieu vivant
« Vous avez goûté que le Seigneur est bon. Vous approchant de lui, pierre vivante… vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés en une maison spirituelle – un saint sacerdoce – pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ » (1 Pier. 2 : 3-5).
L’Eglise est aussi envisagée dans le Nouveau Testament comme la maison de Dieu, l’Assemblée du Dieu vivant. Les croyants de l’Ancien Testament aspiraient après le Dieu vivant (Ps. 84 : 2). Maintenant Dieu habite dans l’Eglise, par son Esprit. C’est une pensée à la fois très encourageante et très sérieuse. Encourageante parce que la présence de Dieu est source de vie ; sérieuse parce que notre conduite doit être en harmonie avec ce fait (1 Tim. 3 : 15).
Alors nous pouvons nous interroger. Chrétiens, quand nous venons aux réunions de l’assemblée, autour du Seigneur Jésus, est-ce Lui d’abord que nous venons rencontrer, est-ce de Lui que nous nous approchons, est-ce en Lui qu’est notre confiance ?
En nous approchant du Seigneur, nous sommes édifiés, notre foi est affermie, renouvelée, augmentée. Il y a progrès pour chacun et pour tous. Cette présence du Seigneur au milieu des siens est aussi puissance de conviction pour un visiteur occasionnel : « S’il entre un incrédule…, il rendra hommage à Dieu en proclamant que Dieu est véritablement parmi vous » (1 Cor. 14 : 24-25).
Parce qu’elle est le lieu de la présence de Dieu et du Seigneur Jésus, une assemblée est donc un lieu de vie et de bénédiction. « C’est là que l’Eternel a commandé la bénédiction, la vie pour l’éternité » (Ps. 133 : 3). C’est un lieu saint, séparé pour Dieu, où la vie peut s’épanouir, et où le mal est rejeté. Là on éprouve, par le ministère du Saint Esprit, la présence de Dieu, ses soins, son amour. Le Saint Esprit, puissance de vie, souffle de Dieu, ranime, fortifie, développe la vie nouvelle dans les croyants réunis, en particulier par l’action de la Parole, présentée par l’un, par l’autre. Veillons à ne pas éteindre l’Esprit (1 Thes. 5 : 19), par des pensées, des blocages, des attitudes qui nous empêcheraient de recevoir son action bénie.
Pour celui qui possède des richesses matérielles (et nous avons pratiquement tous quelques biens), il y a un grand risque à passer à côté de ce qu’est vraiment la vie (1 Tim. 6 : 19). Nous risquons de nous conduire comme ceux qui n’ont pas la vie de Dieu. Nous pouvons nous endormir spirituellement (Matt. 25 : 5). Un autre danger est de remplacer la manifestation de la vie du Seigneur Jésus par l’activité, la recherche d’expériences, l’accumulation de connaissances.
Dans ce domaine moral et spirituel, sans Jésus Christ, il n’y a pas de lumière. « En elle (la Parole, Christ) était la vie et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 : 4). La vie divine, révélée par Jésus, nous éclaire sur ce qui est vraiment le bien. Nous ne pouvons pas « baisser le niveau » : le véritable christianisme, c’est de manifester la vie de Jésus. Cette exigence est bien plus radicale, bien plus profonde que ce que demandait la loi de Moïse. Le message dit du « sermon sur la montagne » dépasse ce que demandait l’Ancien Testament pour révéler la vie du Seigneur Jésus : aimer ses ennemis, prier pour ceux qui nous font du tort, etc. (Matt. 5 à 7).
Lorsqu’il était sur la terre, Jésus était la lumière du monde, la lumière de la vie. En lui, toute la plénitude de Dieu demeurait corporellement. Aujourd’hui, la manifestation de cette vie divine est confiée à chaque chrétien, mais aussi à l’Eglise car elle est la maison du Dieu vivant.
Puissions-nous toujours mieux réaliser cette prière :
Pour moi, vivre c’est Christ ! Que ce soit la devise
De tous tes rachetés. Que chacun d’eux le dise
Et que tous sachent l’accomplir.
Pour tous ceux qui ont la vie éternelle, la Bible dévoile un mystère : « Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. Quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? » Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur jésus Christ ! » (1 Cor. 15 : 51-57).
S. F - « Simples réponses bibliques » BPC Valence