Puissance de vie (1)
Une nouvelle vie en relation avec Dieu
Dieu est le Dieu vivant
Une vie nouvelle, éternelle donnée au croyant
Naître à cette nouvelle vie et y grandir
Naître à cette nouvelle vie
Être renouvelé et grandir
« Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu… Christ, qui est notre vie… » (Col. 3 : 3-4)
« Qui est l’homme qui prenne plaisir à la vie et qui aime les jours pour voir du bien ? » (Ps. 34 : 12).
Tout être humain vient au monde avec cette faculté prodigieuse et incompréhensible qu’est « la vie ». Fragile et dépendante de son environnement elle manifeste un intense besoin de subsister, de se manifester, de « vivre ». Même s’il est placé dès sa naissance dans des conditions difficiles qui menacent son existence, chaque individu aime la vie et cherche à en assurer, à en améliorer le déroulement. Il se comporte comme s’il tendait vers un but, cherchant une satisfaction, un épanouissement qui lui est propre. Sa manière de vivre et ses actions vont dépendre considérablement du cadre et des conditions de ses premières années d’existence.
Les mobiles qui sont à la source de ses activités sont très divers. L’égoïsme y tient naturellement une grande place. Pour les uns, ce sera la lutte nécessaire pour survivre, d’autres aux conditions de vie plus faciles seront fascinés par l’attrait des richesses, d’autres par une vie étourdissante, d’autres encore par le pouvoir, l’érudition, la célébrité. Heureusement beaucoup, en tout temps, ont eu comme idéal l’amour du prochain, la paix parmi les peuples, la guérison de l’âme, du corps… N’y a-t-il pas un réel bonheur quand on a la conviction que son activité apporte un peu de soulagement à la souffrance humaine… dans le domaine médical, par exemple ?
Si la vie physique a une importance capitale, avec ses conditions d’existence, cependant ce qui en détermine le caractère et le déroulement ; ce sont les motifs, les sentiments, les échanges et les relations avec d’autres. « Par ces choses on vit, et en toutes ces choses est la vie de mon esprit », disait autrefois le roi Ezéchias (Es. 38 : 16). Tout être humain possède un esprit et une vie « spirituelle ». Il a conscience de la fragilité, de la brièveté de sa vie ; il sait qu’il doit mourir. Alors que signifie son intense besoin de vivre ?
Souvent d’amers regrets, de douloureuses déceptions amènent à être dégoûté de vivre. Mais, même si quelqu’un éprouve un réel plaisir à réaliser ce qu’il juge bon et beau, et qu’il en soit récompensé par ses semblables, est-ce suffisant pour dissiper la crainte de la mort ? Cette vie qui m’anime si fortement va-t-elle entièrement cesser ?
Jusqu’ici nous n’avons abordé qu’un aspect de la vie humaine, son caractère extérieur et social, nécessairement passager. Mais son origine et son devenir, après la mort que nous savons certaine, qui peut nous en instruire sinon Celui qui la donne ? C’est Dieu qui la donne et le fait même que nous « vivons » démontre l’existence de Dieu. Or Dieu a parlé, Il parle à ceux qui vivent sur la terre.
Une nouvelle vie en relation avec Dieu
Tout au long de la Bible, il est fait mention de la vie. Citons quelques expressions : « une respiration de vie », « l’arbre de vie », « choisis la vie », « source de la vie », « source des eaux vives », « héritiers de la grâce de la vie », « une fontaine de vie », « l’eau de la vie »…
Au sujet du Seigneur Jésus, il nous est dit qu’Il a « la vie en lui-même », qu’Il donne « l’eau vive », qu’Il est « le pain de vie », qu’Il a « fait luire la vie », que celui qui Le suit aura « la lumière de la vie », qu’Il est « le chemin, et la vérité, et la vie », « la résurrection et la vie », et « la vie éternelle ». L’évangile est « la parole de la vie ». La Parole de Dieu tout entière est « vivante », l’Esprit est « un Esprit de vie » ; être chrétien, c’est « être fait vivant ».
« Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant » (Ps. 42 : 2).
Dieu est le Dieu vivant (Nom. 14 : 21 ; Deut. 5 : 26 ; Matt. 16 : 16, etc.). Le royaume de Dieu est appelé la vie (Marc 9 : 43). Dieu a la vie en lui-même (Jean 5 : 26), la vie dans toute sa plénitude : amour, bonheur, paix, gloire… Invoquer Dieu comme le Dieu vivant, c’est reconnaître qu’Il agit (Jos. 3 : 10), qu’Il délivre (2 Rois 19 : 4 ; Daniel 6 : 20), qu’Il ne se fatigue ni ne se lasse. C’est prendre conscience aussi que Dieu connaît tout ce que l’homme fait et pense. Rien ne Lui est caché. C’est Lui qui crée, qui donne et maintient toute vie (Actes 17 : 25), qu’elle soit temporelle ou spirituelle. L’attitude de l’homme, sa créature, devrait nécessairement être empreinte de confiance et de crainte (Es. 40 : 28 ; Héb. 10 : 31).
Créé par Dieu, ayant reçu une « âme vivante », une « respiration de vie » (Gen. 2 : 7), l’homme a voulu se faire l’égal de Dieu, et cela l’a placé sous la sentence de mort. Dès lors, rien ne peut le satisfaire durablement, mais subsiste en lui un intense désir de vivre auquel Dieu seul peut répondre. Il a donné une réponse efficace : « Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui » (1 Jean 4 : 9).
Une vie nouvelle, éternelle donnée au croyant
« Jésus Christ… est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5 : 20).
« Et la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17 : 3).
A des hommes qui vivent sur la terre, Dieu déclare dans la Bible, que non seulement ils doivent mourir un jour (Héb. 9 : 27), mais qu’ils sont déjà morts dans leurs fautes et dans leurs péchés (Eph. 2 : 1). Cet état de mort spirituelle c’est d’être sans relation avec Dieu, loin de Lui (Luc 15 : 24). Dans la Bible, la mort n’est pas la cessation d’existence mais l’absence de relations avec Dieu.
En effet, depuis la désobéissance de ses premiers parents, l’homme a été aliéné de son Créateur, c’est-à-dire coupé de toute communication avec Lui, il est étranger à la vie de Dieu (Eph. 4 : 18). En contraste, la vie nouvelle, éternelle que Jésus donne au croyant c’est être en relation vitale avec Dieu, Le connaître et connaître le Seigneur Jésus. Nous entrons dans cette relation, par la foi, en écoutant et en croyant la Parole de Dieu qui est appelée la parole de la vie. Oui, merveilleuse nouvelle ! Jésus communique sa vie à tous ceux qui croient en Lui. Mais pour que cela soit possible, il fallait que lui-même porte le châtiment de notre péché et nous réconcilie avec Dieu. Pour que nous ayons la vie, Jésus Christ a dû souffrir et mourir (Jean 6 : 54 ; 12 : 24).
Par sa venue, sa mort et sa résurrection, le Seigneur Jésus a fait « luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2 Tim. 1 : 10). Aussi celui qui accepte l’évangile est rendu vivant, uni à Christ, le Prince de la vie. Il vit parce que Jésus vit (Rom. 6 : 8 ; Jean 14 : 19). La vie spirituelle est à la fois une réalité présente, éprouvée, et une espérance qui implique la résurrection du corps. Elle est divine dans sa source, céleste dans sa nature éternelle dans sa durée.
Cette vie nouvelle est ainsi cachée avec le Christ en Dieu (Col. 3 : 3), entièrement hors des atteintes de la mort et du péché. Bien que cachée dans sa source, cette vie a ses effets visibles dans le comportement, les pensées, les actions des croyants. Pourquoi cela ? Parce que Jésus lui-même vit en eux. De même que la sève coule du cep dans les sarments (Jean 15 : 4), la vie de Jésus s’exprime au travers de tout croyant.
Naître à cette nouvelle vie et y grandir
« Il vous faut être nés de nouveau » (Jean 3 : 7).
Cette parole de Jésus à Nicodème évoque le fait de naître de nouveau. La vie nouvelle ne peut pas être réduite à une amélioration de notre comportement, elle résulte d’une nouvelle naissance. Elle est une nouvelle nature. « Ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3 : 6).
Comment alors recevoir cette vie nouvelle, cette nouvelle nature ? (2 Pier. 1 : 4). Simplement par la foi en Jésus Christ livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification (Rom. 4 : 25). Tel est le mystère glorieux de l’évangile. Car « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 : 16). Pour avoir la vie nouvelle, il ne suffit pas de vouloir suivre Jésus, et l’imiter. Il faut, selon la parole de Jésus, « manger sa chair et boire son sang » (Jean 6 : 53), c’est-à-dire reconnaître que j’ai besoin de sa mort (parce que j’ai péché contre Dieu) et croire que la mort de Jésus me purifie de mes péchés et me donne la vie.
Notre responsabilité est donc de croire, d’accepter la Parole de Dieu. « Ceux qui sont semés sur la bonne terre sont ceux qui entendent la Parole, la reçoivent et portent du fruit » (Marc 4 : 20). Cette semence de la Parole qui a germé croît et produit une nouvelle plante, image de la vie de Christ qui se développe dans le croyant.
La nouvelle naissance, reçue par la foi, est une œuvre de Dieu. A tous ceux qui ont reçu Jésus, qui ont cru en lui, « il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire à ceux qui croient en son nom – qui sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1 : 12). C’est par son Esprit et par sa Parole que Dieu opère cette nouvelle naissance, ce changement radical, profond, en vertu duquel nous recevons une vie nouvelle, un cœur nouveau, et nous prenons un nouveau départ (Jean 3 : 5).
Tous ceux qui ont cru en Jésus reçoivent le Saint Esprit (Eph. 1 : 13). Il donne de la puissance (Act. 1 : 8) à notre nouvelle vie, qui est une relation nouvelle avec Dieu que nous connaissons comme notre Père. Avant la venue de Christ, il y a eu des croyants, comme Abraham par exemple, qui étaient aussi justifiés par la foi (Rom. 4 : 3, 5). Dieu leur donnait cette « justification de vie » en ayant devant lui l’œuvre que Christ accomplirait à la croix (Rom. 5 : 18-19). Les croyants de l’Ancien Testament avaient donc aussi une vie nouvelle mais ne recevaient pas le don du Saint Esprit, qui ne pouvait être envoyé pour habiter dans les croyants, qu’après la glorification de Christ (Jean 7 : 39). Auparavant, le Saint Esprit agissait sur la terre, pouvait inspirer des hommes et les employer, mais il n’habitait pas en eux.
Par l’Esprit, nous crions : « Abba, Père » (Rom. 8 : 15), « Père bien-aimé ». Nous pouvons librement aller à lui, dans la prière et l’adoration, car tous nos péchés sont effacés par le sang de Jésus. S’approcher du Père, c’est entrer dans la réalité la plus profonde de l’amour.
« Même si notre homme extérieur dépérit, toutefois notre homme intérieur est renouvelé de jour en jour » (2 Cor. 4 : 16).
Dans la Nature, la vie se renouvelle de jour en jour. Alors que le soleil se lève et qu’il déverse sa lumière et sa chaleur, les fleurs s’ouvrent, les oiseaux chantent, partout la vie s’en trouve stimulée. Eh bien ! Il en est de même dans le domaine spirituel. Par son Esprit, Dieu renouvelle l’être intérieur, la nouvelle vie du croyant. La vie nouvelle garde ainsi une fraîcheur, une joie, un amour qui ne passent pas.
La Bible nous parle du « renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3 : 5). Ce renouvellement produit ses effets pratiques dans tout notre comportement, aussi spontanément que l’eau coule d’une source. A nous de ne pas l’empêcher d’agir ! L’Esprit Saint nous occupe de Christ, il éclaire ses beautés morales pour nous conduire à la louange. Il opère par les dons spirituels donnés aux croyants et par la Parole de Dieu, la prière, les réunions chrétiennes, de manière à « nourrir » notre âme du Seigneur. Nous sommes ainsi fortifiés dans la foi, l’espérance et l’amour.
« Portant du fruit en toute bonne œuvre, et croissant par la connaissance de Dieu » (Col. 1 : 10).
Non seulement la vie nouvelle dans le croyant est renouvelée, elle ne vieillit pas, mais elle se développe, elle grandit. Nous sommes invités à croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ (2 Pier. 3 : 18). Dans sa grâce, le Père nous discipline pour que nous portions plus de fruit. Pour grandir, notre affaire est de rester attachés à Christ, comme le dit l’image si expressive du sarment uni au cep (Jean 15 : 2). Sans Christ, hors de Lui, je ne peux rien. Tous les fruits que je peux porter, fruits de l’amour, de la paix, de la pureté, etc. proviennent de l’abondance du Christ, le vrai cep.
Nous devons aspirer à progresser dans la connaissance du Seigneur Jésus, durant toute notre vie. Le grand apôtre Paul, lui-même, pouvait dire qu’il n’était pas parvenu à la perfection (Phil. 3 : 12). Cette croissance se verra dans notre vie. Elle montrera « plus de Christ » et « moins de nous ».
S. F - « Simples réponses bibliques » BPC Valence