Des armes méprisées
« Shamgar, fils d’Anath…. frappa les Philistins, six cents hommes, avec un aiguillon à bœufs. Et lui aussi sauva Israël » (Jug. 3 : 31).
L’action de Shamgar a eu lieu en Israël à proximité du pays des Philistins. Un fait important nous est rapporté à son sujet : il frappa les Philistins avec un « aiguillon à bœufs ». C’était un exploit remarquable, réclamant une grande force, mais ce qui est à relever, c’est l’arme employée : un aiguillon à bœufs. Ce long bâton pointu, dont on se servait pour diriger et stimuler les bœufs quand on labourait, était efficace pour cet usage. Mais que penser de son utilisation en tant qu’arme ? Cependant, l’Esprit de Dieu l’a noté pour notre instruction.
Lorsque David est allé à la rencontre de Goliath avec un bâton, une fronde et cinq pierres, le géant s’est senti insulté en voyant venir David avec des armes si méprisables. Mais la foi de David a fait que ce combat n’était pas entre lui et Goliath, mais entre Dieu et Goliath. Ainsi, bien que méprisées, les armes de David ont prouvé leur efficacité pour remporter la victoire. Les Philistins ont probablement méprisé l’aiguillon à bœufs de Shamgar, mais cette arme a néanmoins fauché six cents hommes d’entre eux.
En Ephésiens 6, Paul nous décrit l’armure de Dieu. Le croyant est appelé à être un soldat, non pour lutter « contre le sang et la chair » (v. 12), mais pour mener des combats spirituels contre les puissances de méchanceté et de ténèbres. Pour cela, il doit revêtir « l’armure complète de Dieu » (v. 11, 13). Cette armure est surtout défensive, mais elle comporte toutefois une arme offensive : « l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (v. 17). Voilà l’arme du croyant : la Parole de Dieu. Goliath méprisait les armes de David, et les Philistins probablement celle de Shamgar. Nos armes sont sans doute aussi méprisées par l’Ennemi. Aucun livre n’a été, de tout temps, autant méprisé, ridiculisé et critiqué que la Bible. Mais le Seigneur Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matt. 24 : 35). Lorsque le ciel et la terre de maintenant auront disparu, la Parole de Dieu demeurera pour l’éternité.
S. Labelle – « Le Seigneur est proche » (24/09/2014)