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Une génération s’en va, et une génération vient

           
Transmission d’un héritage spirituel
Transmission d’une position ou d’un service
L’exemple de Moïse et de Josué
L’exemple de David et de Salomon
L’exemple d’Elie et d’Elisée
L’exemple de Paul et de Timothée
Quelques remarques au sujet de la succession de père en fils
Conclusion


            Tel est le cours des choses « sous le soleil », comme nous le rappelle l’Ecclésiaste (1 : 4). Face à ce changement continuel dû à la fragilité et à la brièveté de la vie humaine, quelles sont les ressources de ceux qui connaissent Dieu, et quelles sont leurs responsabilités ?
            Nous trouvons beaucoup d’enseignements à ce sujet dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament. En les considérant, il nous faut distinguer soigneusement entre la situation d’Israël, peuple terrestre de Dieu autrefois, et celle du peuple céleste de Dieu aujourd’hui. Des principes généraux demeurent et sont valables dans tous les temps, mais il y a aussi des différences essentielles dont nous devons être conscients.

Transmission d’un héritage spirituel

            Dans toutes les époques, si Dieu s’est révélé à des hommes et leur a communiqué quelque chose de ses pensées et de ses plans, ils ont à transmettre ce trésor à ceux qui les entourent, et en particulier à la génération suivante. Ils ont à rendre témoignage de la vérité qu’ils connaissent, et à utiliser de la bonne manière les privilèges qu’ils ont reçus. Non pas pour s’en glorifier, mais pour en amener d’autres à participer aux bénédictions qu’ils connaissent.
            C’est vrai d’abord pour les parents croyants vis-à-vis de leurs enfants. Il en était ainsi en Israël : « Et ces paroles, que je te commande aujourd’hui, seront sur ton cœur. Tu les inculqueras à tes fils, et tu en parleras, quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras par le chemin, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras » (Deut. 6 : 6-7). Il en est de même aujourd’hui : « Pères… élevez vos enfants dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur » (Eph. 6 : 4). Quant aux enfants, ils ont la responsabilité d’apprécier le privilège d’avoir été enseignés selon la Parole de Dieu, et de s’approprier personnellement ce qu’elle révèle.
            Le livre des Proverbes nous donne beaucoup d’enseignements à ce sujet, adressés soit aux parents soit aux enfants. David a instruit son fils Salomon, et celui-ci a été attentif à ce que son père lui a enseigné. Il peut dire : « Car j’ai été un fils pour mon père, tendre et unique auprès de ma mère. Il m’a enseigné et m’a dit : Que ton cœur retienne mes paroles » (4 : 3-4). Voir aussi Proverbes 1 : 8 ; 4 : 1 ; 6 : 20 ; 13 : 1, 24 ; 23 : 22.
            Mais ce témoignage peut et doit déborder le cadre de la famille. Asaph, au début du psaume 78, s’exprime ainsi : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, j’annoncerai les énigmes des jours d’autrefois, que nous avons entendues et connues, et que nos pères nous ont racontées. Nous ne les cèlerons pas à leurs fils ; nous raconterons à la génération à venir les louanges de l’Eternel, et sa force, et ses merveilles qu’il a faites » (v. 2-4 ; voir aussi v. 5-8). Au début du livre de Joël, nous voyons également plusieurs générations concernées : « Racontez-le à vos fils, et vos fils à leurs fils, et leurs fils à une autre génération » (1 : 3).
            Dans le Nouveau Testament, nous trouvons aussi des exhortations à garder ce qui a été reçu et à le transmettre. « Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (2 Tim. 1: 14). « Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables à leur tour d’en instruire d’autres » (2 : 2).

Transmission d’une position ou d’un service

            En ce qui concerne la position ou le service, il y a d’importantes différences entre ce que Dieu avait institué en Israël et ce qui caractérise le fonctionnement de l’assemblée, corps de Christ. Cependant, tout en tenant compte de ces différences, nous verrons que l’Ancien Testament contient beaucoup d’instructions utiles pour nous en ce qui concerne la formation d’une nouvelle génération de serviteurs de Dieu. Dieu distribue les services et les dons spirituels comme il Lui plaît, et la collaboration entre les générations, lorsqu’elle est réalisée, est tout à sa gloire.
            Moïse et Josué ont été les conducteurs du peuple d’Israël au début de son histoire. Aaron et ses descendants ont été ses sacrificateurs. Plus tard, David et Salomon ont été choisis par Dieu comme rois sur le peuple. Elie et Elisée ont été établis comme prophètes. Ces hommes ont été revêtus par Dieu d’une autorité sur son peuple. Et certaines de ces fonctions – celles de sacrificateurs et de rois – étaient héréditaires. Dans l’assemblée de Dieu, aucun homme n’est jamais investi d’une fonction personnelle et exclusive semblable à celles de ces serviteurs d’autrefois. Néanmoins, leur histoire nous instruit.
            Au début du christianisme, il y a eu des apôtres. Ils avaient reçu une autorité et des missions très particulières, notamment Paul. Mais le temps des apôtres est passé. Le fonctionnement de l’assemblée n’est pas celui d’un peuple ordinaire sur la terre. Il est celui d’un corps – le corps de Christ – dans lequel tous les membres ont une fonction, et où aucun homme ne détient l’autorité. En parlant de ceux qui dominent sur les nations – et pour leur bien ! – le Seigneur dit positivement : « Il n’en sera pas ainsi parmi vous » (Matt. 20 : 26). Le Seigneur seul détient l’autorité dans son assemblée.
            Au fil des ans, les hommes apparaissent et disparaissent et Dieu ne manque pas de renouveler ses serviteurs, le moment venu. Il les forme par sa Parole, par l’action de son Esprit en eux, et par les expériences de leur vie spirituelle. Il utilise aussi des serviteurs plus âgés pour en former de nouveaux.
            La transition dans les services devrait toujours avoir lieu dans un climat heureux, spirituel et fraternel. Pour cela, il faut que nous soyons tous animés d’un esprit de grâce, de confiance mutuelle, et d’humilité. Que les aînés sachent encourager les plus jeunes, et que ceux-ci cherchent à respecter leurs aînés ! (1 Pier. 5 : 5).

L’exemple de Moïse et de Josué

            Dans le désert, à la suite d’une défaillance, Moïse apprend de la bouche de l’Eternel qu’il n’entrera pas en Canaan (Nom. 20 : 12 ; 27 : 12-14). Bientôt, ce n’est plus lui qui conduira le peuple d’Israël. Dans sa sollicitude envers ceux qu’il a guidés jusque-là, il prie : « Que l’Eternel, le Dieu des esprits de toute chair, établisse sur l’assemblée un homme qui sorte devant eux et entre devant eux, et qui les fasse sortir et les fasse entrer ; et que l’assemblée de l’Eternel ne soit pas comme un troupeau qui n’a pas de berger » (v. 16-17). L’Eternel révèle alors à Moïse le nom de celui qu’Il a choisi et formé pour lui succéder : c’est Josué (v. 18). La tâche de celui-ci sera immense et difficile, avec ce peuple toujours disposé à murmurer.
            Josué, tout jeune, a combattu contre Amalek à Rephidim et a conduit le peuple à la victoire (Ex. 17 : 8-16). Durant cette bataille décisive, Moïse intercédait pour lui sur la montagne. Depuis lors, le jeune homme se tient habituellement devant Moïse et le sert (Ex. 24 : 13 ; 32 : 17 ; Nom. 11 : 28).
            Quand des troubles graves surviennent au milieu du peuple, Moïse dresse la tente d’assignation « hors du camp, loin du camp » (Ex. 33 : 7). Josué reste à l’intérieur de cette tente, tandis que Moïse accomplit son service difficile dans le camp (v. 11). L’attitude soumise de Josué est remarquable. Il apprend en compagnie de Moïse, qui a déjà une longue vie avec Dieu.
            Lors de la reconnaissance du pays de Canaan par douze espions, Josué – de même que Caleb – montre son courage et sa foi (Nom. 14 : 6-9).
            Le moment venu, l’Eternel dit à Moïse : « Prends Josué, fils de Nun, un homme en qui est l’Esprit, et pose ta main sur lui » (27 : 18). Peu à peu, Dieu a préparé ce jeune serviteur en utilisant les diverses épreuves liées au désert. Il va maintenant succéder à Moïse et, sous la direction de Dieu, conduire le peuple à la conquête du pays promis.
            Quelque temps après, Josué reçoit des promesses de la part de l’Eternel : « Moïse, mon serviteur, est mort ; et maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je leur donne… Comme j’ai été avec Moïse, ainsi je serai avec toi : je ne te laisserai point et je ne t’abandonnerai point. Fortifie-toi et sois ferme, car toi, tu feras hériter à ce peuple le pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner » (Jos. 1 : 2-6). Dans sa sagesse, Dieu a choisi un homme qui saura diriger le peuple, et Il l’a préparé pour cela.
            Aujourd’hui, il n’y a plus de serviteurs revêtus d’une autorité comparable à celle de Moïse ou de Josué. Mais Dieu peut confier des responsabilités particulières à des frères expérimentés. Le Nouveau Testament nous parle de ceux qui sont « à la tête » et qui « avertissent » (Rom. 12 : 8 ; 1 Thes. 5 : 12). Ils ont à exercer leur fonction « soigneusement », « ni comme dominant sur des héritages, mais en étant les modèles du troupeau » (1 Pier. 5 : 3). L’épître aux Hébreux dit : « Obéissez à vos conducteurs, et soyez soumis, car ils veillent pour vos âmes » (13 : 17), et aussi : « Souvenez-voous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur conduite, imitez leur foi » (v. 7).

L’exemple de David et de Salomon

            Déjà au début de son règne, David pense à une demeure pour l’arche de l’Eternel, afin de l’avoir près de lui (2 Sam. 6 : 17 ; Ps. 132 : 2-5). Plus tard, lorsque le pays est en repos, il a à cœur de construire une maison pour l’Eternel et le dit au prophète. Dieu approuve ce désir et lui révèle que ce ne sera pas lui qui bâtira cette maison, mais l’un de ses fils (2 Sam. 7 : 13). Humble et soumis, David s’incline devant la volonté de Dieu. Les années passent et Dieu lui indique que c’est Salomon qui bâtira la maison (1 Chr. 22 : 7-10).
            Mis un peu de côté par la décision souveraine de l’Eternel, David ne va pas laisser tout le travail à son fils. Il réalise l’ampleur de la tâche qui attend son héritier, et consacre toutes ses forces à préparer les matériaux nécessaires pour bâtir la maison de Dieu. Il établit des tailleurs de pierres, prévoit du fer et de l’airain en abondance, et se procure des bois de cèdre sans nombre par le moyen des Sidoniens et des Tyriens (v. 2-4). La pensée de son cœur est : « Salomon, mon fils, est jeune et délicat, et la maison à bâtir pour l’Eternel doit être très grande en renom et en beauté dans tous les pays; ainsi je préparerai pour elle ce qu’il faut » (v. 5). Fidèlement, il travaille jusqu’à son départ.
            David a encouragé son successeur et lui a apporté son soutien. Son comportement était le résultat de la communion avec Dieu et de la connaissance de sa volonté (1 Chr. 28 : 11-12).
            Dans son zèle pour Dieu, David est une belle image d’un frère aîné dans l’assemblée, qui a les intérêts du Seigneur à cœur, et fait tout ce qui est en son pouvoir pour préparer le chemin à ceux qui serviront après lui. Est-ce aujourd’hui l’attitude habituelle des plus âgés parmi nous ?

L’exemple d’Elie et d’Elisée

            Elie est le prophète courageux qui se tient devant l’Eternel, le Dieu d’Israël (1 Rois 17 : 1). Il est suscité à l’époque très sombre du règne d’Achab. Ce roi impie est dominé par sa femme Jézabel, une Sidonienne idolâtre, et il entraîne Israël loin de l’Eternel.
            Après trois ans de famine survenue comme châtiment de Dieu sur son peuple, Elie ordonne à Achab de rassembler tout Israël sur la montagne du Carmel (chap. 18). Elie est seul pour l’Eternel, et a devant lui 850 faux prophètes. Son courage est impressionnant. Par sa main, l’Eternel réalise un miracle qui manifeste que c’est lui qui est Dieu, et les faux prophètes sont mis à mort. Alors, en réponse à la prière d’Elie, la pluie revient sur le pays.
            Cependant, en apprenant la menace de Jézabel de le tuer, Elie se décourage brusquement et s’enfuit seul au désert (chap. 19). L’Eternel prend soin de son serviteur, et lui donne la force d’aller jusqu’en Horeb, le lieu où la loi avait été donnée à Israël. Là il parle à sa conscience et à son cœur et lui ordonne de rebrousser chemin. Il lui apprend que son ministère va prendre fin, et qu’il doit oindre Elisée pour qu’il soit prophète à sa place (v. 16).
            Prêt à s’effacer, Elie fait le long chemin de retour. Il trouve Elisée qui, plein d’énergie, laboure avec douze paires de bœufs devant lui. Elie jette son manteau sur lui. Le futur prophète abandonne aussitôt son activité et suit Elie (v. 19-20). Il va désormais le servir, et sera connu comme celui « qui versait l’eau sur les mains d’Elie » (2 Rois 3 : 11). Il s’attache à Elie comme à un père spirituel.
            Le jour vient où Elie va être enlevé au ciel – événement miraculeux et exceptionnel! (2 Rois 2). Auparavant, il est conduit à faire une sorte de pèlerinage symbolique dans les lieux où il a servi, jusqu’au-delà du Jourdain où il sera repris. Son successeur l’accompagne fidèlement. A trois reprises, Elie lui dit : « Reste ici, je te prie ; car l’Eternel m’envoie… », et Elisée répond chaque fois : « L’Eternel est vivant, et ton âme est vivante, que je ne te laisserai point » (v. 2, 4, 6).
            Elie dit alors à Elisée : « Demande ce que je ferai pour toi avant que je sois enlevé d’avec toi » (v. 9). Et Elisée fait une demande magnifique : il désire recevoir une double mesure de l’esprit d’Elie. Il est conscient de l’action de l’Esprit de Dieu sur le prophète dont il a été le serviteur, et il souhaite réaliser un service similaire, ou même plus puissant. Ce désir lui sera accordé s’il voit Elie au moment de son enlèvement (v. 10).
            Les deux hommes allaient « marchant et parlant » (v. 11) – belle expression de communion. Et soudain, « voici un char de feu et des chevaux de feu » qui les séparent l’un de l’autre. Elie monte aux cieux dans un tourbillon, sous les yeux d’Elisée qui s’écrie : « Mon père ! mon père !… » (v. 11-12).
            Elisée déchire alors ses vêtements, et relève le manteau d’Elie qui était tombé de dessus lui. Désormais, c’est lui qui sera revêtu du manteau de prophète.
            Une relation telle que celle d’Elisée avec Elie peut être une grande bénédiction pour un serviteur de Dieu, encore aujourd’hui. Le service d’Elie a été marqué par la justice et par la revendication des droits de l’Eternel sur son peuple, tandis que le service d’Elisée a été caractérisé par la miséricorde et la grâce de Dieu. Les services sont différents, mais se complètent les uns les autres.

L’exemple de Paul et de Timothée

            A la fin de sa vie de service fidèle, l’apôtre Paul dit à Timothée : « Le temps de mon départ est arrivé ; j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Tim. 4 : 6-7). Une récompense l’attend : « Désormais, m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, juste juge, me donnera » (v. 8).
            Soutenu par son amour pour Christ, Paul a traversé des épreuves douloureuses et difficiles au cours de ses voyages missionnaires. Toutefois, il a fidèlement prêché la Parole partout où il a plu au Seigneur de l’envoyer. Et maintenant, il est prisonnier. D’autres serviteurs sont appelés à le remplacer pour poursuivre un ministère analogue. Parmi eux, il y a le jeune Timothée, son « enfant dans la foi », avec lequel il a depuis longtemps des liens spirituels très forts. Il a pu discerner sa fidélité et sa spiritualité, mais il sait qu’il est un peu timide et il cherche à l’encourager. Timothée a une bonne connaissance des Ecritures, et le désir fervent de suivre humblement les traces du Seigneur.
            Dans son épître aux Philippiens, l’apôtre rend de lui un témoignage remarquable: « Or j’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée… car je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude pour ce qui vous concerne… Mais vous savez que Timothée a été connu à l’épreuve, pour avoir servi avec moi la cause de l’évangile comme un enfant sert son père » (Phil. 2 : 19-22).
            Avant son départ, l’apôtre lui recommande : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 : 1). Il doit alors transmettre à des croyants fidèles ce qu’il a reçu de l’apôtre (v. 2 cité plus haut).
            Encore aujourd’hui, les rachetés du Seigneur reçoivent la Parole d’abord pour eux-mêmes et ont à la mettre en pratique dans leur vie personnelle. Puis, selon la mesure du service qui leur est confié, ils sont responsables de la communiquer à d’autres qui, à leur tour, la feront connaître plus loin.

Quelques remarques au sujet de la succession de père en fils

            Selon ce que Dieu avait institué en Israël, la fonction de sacrificateur était réservée à la famille d’Aaron. Le sacrificateur passait le témoin à son fils, ou à ses fils. Eli, le sacrificateur en charge au début de l’histoire de Samuel, avait deux fils qui se conduisaient de façon honteuse (1 Sam. 2 : 12-17, 22-24). Au lieu de les reprendre énergiquement, ou même de les exclure de leur service, Eli les avertissait d’une manière si faible que Dieu doit lui dire : « Tu honores tes fils plus que moi » (v. 29). Le résultat en a été un jugement sévère de la part de Dieu, non seulement sur ces deux fils indignes, mais sur toute la maison d’Eli (v. 30-34 ; 1 Rois 2 : 27). Ce récit donne un avertissement à tous les parents.
            Tout comme le sacerdoce, la dignité de roi passait d’un homme à son fils, en principe son premier-né. La collaboration entre David et Salomon a été harmonieuse, et elle est instructive pour nous. Mais la parole de Dieu nous montre des cas bien différents. Certains rois fidèles ont eu des successeurs qui ont fait « ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel » (2 Rois 8 : 18 ; 21 : 16 ;…). Et inversement, des rois infidèles ont eu comme successeurs des rois fidèles. A ce sujet, on peut rappeler l’exemple d’Ezéchias, qui s’est ouvertement distancé du comportement de son père Achaz dès les premiers jours de son règne (2 Chr. 29).
            En contraste avec les fonctions de sacrificateurs et de rois, les ministères de juges et de prophètes n’étaient pas héréditaires. Gédéon a été un instrument utile entre les mains de Dieu pour délivrer Israël et pour le juger ensuite. Mais lorsqu’il a reçu du peuple l’offre séduisante : « Domine sur nous, et toi et ton fils, et le fils de ton fils ; car tu nous as sauvés de la main de Madian » (Jug. 8 : 22), il a répondu sagement : « Je ne dominerai point sur vous, et mon fils ne dominera point sur vous ; l’Eternel dominera sur vous » (v. 23).
            Les juges d’Israël ont été appelés personnellement par Dieu pour exercer leur fonction et n’avaient pas à la transmettre à un successeur. Samuel, à la fois prophète et juge, a pensé bien faire en confiant une partie de sa charge à ses fils : « Lorsque Samuel fut vieux, il établit ses fils juges sur Israël » (1 Sam. 8 : 1). Mais ils n’étaient certainement pas aptes à remplir cette fonction. Leur mauvaise conduite – leur appât du « gain déshonnête » – a été un motif invoqué par le peuple pour demander un roi, ce qui était contraire à la volonté de Dieu (v. 3).

Conclusion

            Aujourd’hui, dans le peuple de Dieu, il n’y a pas de conducteur comme Moïse ou Josué, ni de famille privilégiée à laquelle sont réservés le sacerdoce ou la royauté. Le fonctionnement de l’assemblée est celui d’un corps, le corps de Christ, dont tous les croyants sont les membres. Dieu appelle et forme ses serviteurs.
            Mais chaque génération a la responsabilité de garder et de transmettre les enseignements de l’Ecriture, selon qu’il a plu à Dieu de les lui faire connaître. Demandons à Dieu de susciter des frères humbles, fidèles, attachés à sa Parole, reconnaissants de ce qu’ils ont appris de leurs prédécesseurs et désireux de communiquer à d’autres les trésors que contient l’Ecriture.

 

Ph. L. - le 01/09/2014