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Les leçons du sanctuaire (4)


Le principal intérêt de Christ
     Etre dans la proximité de Christ pour que son principal intérêt soit aussi le nôtre
     Des hommes dont le cœur était là où se trouvait l’intérêt de Dieu
     La marche dans la communion avec Dieu et la prospérité
     La présence du Saint Esprit sur la terre
     L’Assemblée, principal intérêt de Christ
     L’Assemblée bâtie par Christ
     Le corps de Christ
     Le Saint Esprit confondant le monde et glorifiant Christ
     Un trésor sur la terre
     Le cri d’attente et d’espérance de l’Esprit et de l’Epouse
 

Le principal intérêt de Christ

« Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi » (Jean 15 : 26).

            Le premier sujet était la réalité de la présence de Christ au milieu des siens, préfigurée par le tabernacle au milieu d’Israël. Si c’était une chose très saisissante, combien plus saisissante est l’habitation de Dieu maintenant, avec le Seigneur au milieu de ceux qui sont assemblés en son nom ! Nous devons garder à l’esprit que nous en sommes arrivés à l’accomplissement de la parole de Dieu ; nous ne pouvons pas reculer pour nous abriter sous l’état de choses d’une précédente période ; la fin des temps est arrivée. Nous devons surpasser tous les témoignages qui ont eu lieu auparavant. Je ne pense pas que nous entrions suffisamment dans la dignité de notre position ici sur la terre - nous sommes le corps de Christ.
            Le second article parlait de la compagnie qui jouit de la présence du Seigneur, les deux ou trois assemblés en son nom, le saint sacerdoce, c’est-à-dire en accord moral avec Lui. Je ne dis pas que les autres n’y trouvent pas de bénéfice ; tous les fils d’Aaron devaient manger du pain saint, mais ils n’étaient pas tous en compagnie avec le souverain sacrificateur dans les lieux saints. Bien des saints dans l'assemblée tirent un grand bénéfice de la présence du Seigneur, bien qu’elles ne puissent jouir de cette présence à laquelle ils sont pourtant appelés. Si leurs pieds ne sont pas lavés, ils n’ont pas de communion avec le Seigneur. « Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi » (Jean 13 : 8). Il ne dit pas de part en moi, mais de part avec moi.
            Le troisième sujet était que, pour toute personne qui comprenait la nature et la dignité d’être dans la compagnie du Seigneur, associé avec Lui, sa marche individuelle devait être en accord avec sa position dans le lieu très saint. Et plus il comprendra cette dignité-là, plus il insistera pour que tout soit en accord avec elle dans sa vie privée. Un ecclésiastique met de côté son surplis parce qu’il peut dire qu’il est déjà un sacrificateur dans la présence de Dieu. Un soldat met de côté son épée en disant : Comment un sacrificateur dans le ciel peut-il combattre pour un monde où Christ est rejeté ? J’appartiens à Christ « au-dedans du voile ». Ce fait me caractérise dans mon chemin individuel. La chrétienté choisit de faire la distinction entre le clergé et les laïques, mais une telle distinction n’existe pas dans le Nouveau Testament. Nous sommes tous des sacrificateurs à l’intérieur du voile par la grâce divine. Et plus vous comprenez complètement la nature profonde et la bénédiction de cette position, plus cela affectera tous les détails de votre vie quotidienne. Il ne peut en être autrement à moins que vous admettiez que vous avez « deux visages » – un religieux et un mondain. C’est une chose très répugnante pour un homme bon, et combien plus pour l’Esprit de Dieu. C’est de cela que dépend toute consécration. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de consécration dans les temps actuels ? Parce que nous ne sommes pas assez affectés par l’association avec Christ, et la merveilleuse nature de cette association. Par conséquent, nous n’en portons pas l’effet moral dans les détails de notre vie quotidienne.
            J’en viens maintenant à la quatrième marque de la présence du Seigneur, sans toutefois avoir épuisé le sujet. Au contraire je serais désolé si je pouvais penser ainsi parce que je ne vous laisserais rien à acquérir. Je veux que vous compreniez la réalité de cette grâce, dans un jour d’imitation, parce qu’il faut vous souvenir que nous avons affaire maintenant avec ce qui est pire que des magiciens. Il y avait des devins aux jours de Moïse. Or de la même manière dont Jannès et Jambrès résistèrent à Moïse, ainsi aussi ceux-ci résistent à la vérité. Mais comment ces hommes le firent-ils ? Ils dirent à Moïse : Nous pouvons faire aussi bien que toi. C’était l’imitation. Et c’est contre cela que nous devons lutter. Ils affectent être aussi justes que vous ; ils se reposent sur la même Ecriture que vous (Matt. 18 : 20). Alors, qu’allons-nous faire ? Prouver que nous avons quelque chose de plus, la puissance de ce que nous professons. Il y a des marques réelles qui découlent de la présence du Seigneur. Nous avons vu les trois premières assez clairement : les caractéristiques de la présence du Seigneur, la compagnie qui dispose de sa présence, et l’effet sur la vie privée individuellement.

                        Etre dans la proximité de Christ pour que son principal intérêt soit aussi le nôtre

            Je désire maintenant attirer votre attention sur ce qui concerne le principal intérêt de Christ dans le temps présent. Vous verrez que c’est le « témoignage ». Rien ne peut être plus simple pour quiconque y réfléchit un moment. Pourriez-vous être en compagnie de quelqu’un que vous estimez beaucoup et ne pas savoir ou chercher à savoir quel est son principal intérêt ? C’est impossible. Très souvent les croyants fidèles connaissent cette vérité instinctivement, bien qu’ils ne soient pas enseignés par l’Ecriture. Généralement, vous trouverez que vous avez un instinct de la vérité, avant même de l’apprendre. La personne ayant un tel instinct avant d’avoir été éduquée apprécie vraiment l’éducation. Or je ne crois pas qu’une personne pourrait être dans la présence du Seigneur sans savoir quelque chose de son principal intérêt. Vous ne pourriez pas être proche du Seigneur sans savoir qu’il n’y a pas de nuage entre Lui et vous – en fait, vous ne pourriez pas du tout être là s’il y avait des nuages. Mais en supposant que vous soyez proche de Lui, vous sentiriez certainement qu’il y a un grand lien entre Lui et vous, même si vous ne saviez rien sur l’union. Vous aimeriez en entendre parler ; vous jouissez du sentiment du lien entre Lui et vous ; vous ne pourriez pas le traduire en paroles. Eh bien, l’Ecriture est votre divin garant pour cela. Il n’y a rien de tel que la proximité. Beaucoup de personnes pourraient être très à l’aise dans l'Ecriture, et capables d'ouvrir toutes les différentes parties de celle-ci comme une science, ou une carte disséquée, et pourtant aucune d’entre elles ne la comprendrait vraiment parce qu’il faut être « à l’intérieur » pour la comprendre. C’est ce que vous apprenez par la proximité.
            Maintenant je pense que vous admettrez tous que Christ a un intérêt principal. Je me tournerai vers ce qu’il est tout à l’heure, mais la première chose, c'est que vous devez garder à l'esprit qu'Il a un intérêt principal ; parce que s’Il en a un, ce devrait être aussi votre principal intérêt. Il ne s’agit pas de savoir si votre famille, ou votre service, ou ceci ou cela, est votre principal intérêt. Non, c’est : quel est le principal intérêt de Christ ? Je n’ai pas encore dit ce que c’est, mais je pense que vous accepterez que Lui, le plus cher à votre cœur, a un intérêt principal. Personne ne peut le comprendre que par l’amour, et nous ne comprenons jamais l’amour de Christ jusqu’à ce que nous connaissions Son amour. Rien ne comprend l’amour que l’amour lui-même. La pensée ne peut pas former un cœur. Elle peut l’éclairer, mais elle ne pourrait pas le former. Bien que ce soit très élémentaire, les rudiments pour ainsi dire, c’est encore une chose immense de saisir ce simple fait : Christ a un intérêt principal, et si je suis dans sa confidence, si je suis l’un de ses amis, alors, son principal intérêt est le mien.

                        Des hommes dont le cœur était là où se trouvait l’intérêt de Dieu

            Je pense qu’il sera utile pour tout chercheur de voir que Dieu a toujours eu un propos principal dès le temps où Il appela Abraham. Peu importe ce que c’était, que cela conduise le peuple en Canaan avec le tabernacle au milieu de lui, ou que ce soit la ville avec le temple -  Il avait toujours un intérêt principal. Chers amis, je désire intéresser vos cœurs à ce simple fait que Dieu a toujours un propos principal sur la terre. Je pense que c’est une immense chose pour le cœur de se saisir de cette ligne de l’Ecriture. En supposant que je sois un avocat plaidant pour un client, et que je puisse apporter tout le poids de la loi pour qu’il pèse favorablement sur le cas, combien je serais efficace. Ainsi ici, tout le poids de l’Ecriture peut être apporté pour établir le fait que Dieu a toujours eu un intérêt principal et la conclusion est qu’Il en a un maintenant. L’Ennemi essaie toujours d’enfreindre ce que je dis, mais je demande à une personne d’ouvrir la Bible n’importe où - d’Abraham à la première venue du Seigneur - et de me montrer que Dieu n’avait pas un propos éternel. Et de plus l’homme, le plus honoré de Dieu, était l’homme qui y adhéra sans broncher ; tandis que l’homme qui est indécis à son sujet, perd tout. « Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite s'oublie ! » (Ps. 137 : 5). « Si je permets à mes yeux de dormir, à mes paupières de sommeiller, jusqu'à ce que j'aie trouvé un lieu pour l'Éternel, des demeures pour le Puissant de Jacob ! » (Ps. 132 : 4-5). Pourquoi ? Parce que c’était l’intérêt de Dieu. Où manque-t-on ? Quand on perd la foi dans l’intérêt principal de Dieu. « Vous vous attendiez à beaucoup, et voici, ce n'a été que peu ; et vous l'avez apporté à la maison, et j'ai soufflé dessus. Pourquoi ? dit l'Éternel des armées. A cause de ma maison, qui est dévastée » (Agg. 1 : 9). Ils ne firent pas du principal intérêt de Dieu leur intérêt principal ; et c’est l’histoire de beaucoup d’âmes aujourd’hui. Beaucoup seraient dans une position différente aujourd’hui si le principal intérêt de Christ était le leur. Je n’ai pas de doute que, bien que vous soyez accablés par vos soucis, vous vous redresseriez dans l’énergie de l’Esprit si vous étiez concernés par l’intérêt de Dieu. Regardez Daniel. A Babylone, entouré par les ennemis, il priait trois fois le jour en regardant vers Jérusalem (Dan. 6 : 10). C’était à l’époque un grand danger. Peu importait. Son cœur était là où le cœur de Dieu était. Pouvez-vous honnêtement dire, chers amis, que votre cœur est au lieu même où est le cœur de Christ ? Trois fois par jour, Daniel ouvrait ses fenêtres et priait en direction de Jérusalem. Voyez à quelle distance était Jérusalem de Babylone, et il était à la veille d’être jeté dans la fosse aux lions. Voilà un homme de Dieu ! Et tout seul aussi ! Voyez comment Dieu le soutenait. Voyez comment il prospérait ; lisez le dernier verset du chapitre 6 : « Et ce Daniel prospéra pendant le règne de Darius et pendant le règne de Cyrus, le Perse » (v. 28).
            Ce n’est pas une question de nombre ; je n’ai pas de doute dans mon esprit qu’un homme, ou une femme, fidèle à l’intérêt de Christ dans un lieu apportera de la lumière et de la bénédiction dans ce lieu. C’est le seul refuge dans un jour comme celui-ci. Regardez Moïse : il fait face à 600 000 hommes armés. « Que chacun mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d'une porte à l'autre dans le camp, et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami » (Ex. 32 : 27). Il ne craignit pas, même si humainement parlant ces homme armés auraient pu le détruire en un instant. Au contraire, la puissance de Dieu était avec lui. « Les justes sont pleins d'assurance comme un jeune lion » (Prov. 28 : 1).

                      La marche dans la communion avec Dieu et la prospérité

            Le Seigneur a un intérêt, un intérêt principal ; et si cet intérêt n’est pas le vôtre, et que vous n’êtes pas prêt pour lui, vous ne prospérez pas dans votre âme. La prospérité est un mot très intéressant dans l’Ecriture, comme au verset 3 du Psaume 1 : « Tout ce qu’il fait prospère ». Le sacrifice de paix est appelé le sacrifice de prospérité. Si le principal intérêt du Seigneur est le mien, j’ai la prospérité divine car je suis dans la communion du Saint Esprit et j’ai sa puissance. N’est-il pas clair, pour chacun de vous, que si vous voulez avoir la puissance, le support, l’encouragement, le réconfort du Saint Esprit, vous devez avancer en compagnie de Christ ? « La communion du Saint Esprit », combien de chrétiens savent ce que c’est ? Si je suis un homme de foi, je ne dépends de rien d’autre que de Dieu ; et comme je suis fidèle aux intérêts de Dieu sur la terre, j’ai le support de Dieu. Je peux voir, en lisant Genèse 33, que si je ne maintiens pas l’intérêt de Dieu, je perds son support pour moi-même. Comment pourrais-je l’avoir ? Je suis en dehors de la ligne de son témoignage. Jacob était revenu au pays ; Dieu l’avait rencontré et avait changé son nom, lui avait donné un nouveau départ. Et que fait-il maintenant ? Il achète un terrain. Il est « en dehors » du chemin divin, il va certainement connaître la douleur. Nous voudrions tirer un voile sur ce chapitre. Vous ne pouvez concevoir une image plus misérable que celle de Jacob ici. Ce récit montre comment un homme de Dieu a pu être oublié par Dieu à cause de son entêtement.
            Il y a eu différents témoignages ; à proprement parler, nous les accomplissons tous. Le premier a été Abraham, appelé à sortir du pays de Ur des Chaldéens, pour aller dans un pays que Dieu lui montrerait, où il devait être un étranger dépendant de Dieu. Babylone était en train de naître à cette époque. Si vous voulez connaître le commencement de Babylone, référez-vous à Genèse 11. Abraham était appelé loin du lieu où il y avait la plus grande indépendance pour se montrer entièrement dépendant de Dieu. La fin de ce monde ce sera Babylone, marquée par une complète indépendance de Dieu. « Je suis assise en reine, je ne suis pas veuve » (Apoc. 18 : 7). Et qu’est-ce qui caractérise cette grande cité ? Tous les plaisirs souillés de ce monde. Le témoignage suivant est Exode 3 : 8 : « Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel, dans le lieu d'habitation du Cananéen, et du Héthien, et de l'Amoréen, et du Phérézien, et du Hévien, et du Jébusien ». Israël, après une marche (voir Nom. 10-11), se plaignit, puis tomba en convoitise, et finalement refusa de monter posséder le pays. Seuls Caleb et Josué demeurèrent fidèles.
            Notez maintenant que le lieu qui terrifiait Israël, le lieu des géants, devient la possession de l’homme de foi. Là où il y a le plus contre vous, vous pouvez enregistrer votre plus belle victoire. « C'est pourquoi Hébron appartient en héritage, jusqu'à ce jour, à Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, parce qu'il avait pleinement suivi l'Eternel, le Dieu d'Israël » (Jos. 14 : 6-15).
            Mais nous n’avons pas comme Israël à gagner une possession, nous l’avons, mais nous avons à la conserver. Et comment allons-nous le faire ? En ne laissant pas de place à un vieil habitant, je veux dire de ne laisser aucune place au « vieil homme ». « Et vous, vous ne traiterez point alliance avec les habitants de ce pays, vous démolirez leurs autels. Et vous n'avez pas écouté ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? Et aussi j'ai dit : Je ne les chasserai pas de devant vous, et ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront en piège » (Jug. 2 : 2-3). L’ennemi dans le pays était le plus traître de tous les ennemis qu’Israël avait à affronter. Ce n’était pas un conflit ouvert. Le Pharaon en Egypte est un ennemi déclaré, comme aussi Amalek. Balaam n'est pas si facile à voir, plus subtil et insinuant. Mais dans le pays, si vous n’exterminez pas le vieil habitant, vous serez pris pour victime. De plus nous verrons qu’ils étaient captifs dans leurs propres maisons. Dans le pays, sur le bon terrain, mais captifs, au milieu de ce qui leur avait été promis en Josué 23 : 10 : « Un seul homme d'entre vous en poursuit mille ; car l'Eternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous ». Ils avaient oublié l’intérêt de Dieu et la conséquence a été qu’ils ont perdu leur propre bénédiction.
            Je ne m’arrête pas beaucoup sur les rois. Au temps de David, il y avait la cité ; au temps de Salomon, la maison. Je passe à Aggée (bien que j’y aie déjà fait allusion) parce que cela nous ressemble. Les captifs étaient revenus ; ils avaient entrepris un long voyage, et ils avaient commencé à construire ; mais ils furent gênés par ceux qui avaient offert d’être leurs alliés. Si vous marchez dans la communion du Saint Esprit, vous découvrirez quelle est la puissance contre vous. Satan vous laissera faire tout ce que vous voulez, sauf ce que Dieu désire. Là où est Dieu, là aussi est le diable. Là où il y a beaucoup de bon, là aussi se trouve la plus grande opposition. Les captifs de retour furent découragés ; ils cessèrent de construire et recherchèrent leurs propres intérêts. Mais la maison, « l’intérêt de Dieu », fut négligée et par conséquent, alors qu’ils s’attendaient à beaucoup, ce n'a été que peu ! Vous dites : N’était-ce pas juste pour un Juif de rechercher les bénédictions terrestres ? Oui, mais ils avaient oublié l’intérêt de Dieu.
            Le prochain témoignage était le Seigneur sur la terre. Christ en gloire maintenant est le témoignage. Si vous y regardez de près, vous verrez que la tendance est toujours d’être occupé par une dispensation dans laquelle vous n’êtes pas. Comme l’homme d’église qui remonte au temps où le Seigneur était sur la terre, et il emploie ce qui est appelé le « notre Père ». Puis il y a les hommes pieux qui anticipent les cent quarante-quatre mille dans Apocalypse 14. Nous lisons dans le Nouveau Testament : « Ayant alors fait un fouet de cordes, il les chassa tous hors du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il répandit la monnaie des changeurs et renversa les tables. Puis il dit à ceux qui vendaient les colombes : Ôtez cela d'ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : « Le zèle de ta maison me dévore» » (Jean 2 : 15-17). Chers amis, pouvons-nous dire que le zèle de Sa maison nous dévore ? Je pense vraiment que nous devrions pouvoir le dire. Je me demande, et je vous demande : Pouvez-vous honnêtement dire que la maison de Dieu est votre affaire souveraine ici-bas ? Vous dites que vous devez vous occuper de votre affaire et de votre famille. C’est juste ; mais ce n’est pas votre préoccupation suprême. On pourrait dire que la maison est une ruine. Je vous demande : Qu’est-ce qui pourrait être pire que l’état de choses lorsque notre Seigneur était ici-bas ? Ils vendaient vraiment des marchandises dans la maison de Dieu ! Cela devrait toucher nos cœurs de voir le Seigneur faire un fouet de cordes et les chasser tous hors du temple. Quelque chose pourrait-il être plus touchant ? C’est inimitable. Il fit tout cela seul. Il ne demanda à personne de l’aider. Quelle compagnie nous serions si nous étions caractérisés par un zèle comme celui-là !

                        La présence du Saint Esprit sur la terre

            Dans le verset 26 de Jean 15, le Seigneur parle de son ascension. Il dit : « Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui procède du Père, celui-là rendra témoignage de moi ». Notez tous les mots, c’est important. C’est d’en haut qu’Il envoie le Saint Esprit, et Il ajoute : « Celui-là rendra témoignage de moi ». Il ne dit pas « vous rendrez », parce qu’aucun moyen humain ne peut intervenir. « Celui-là rendra témoignage de moi ». Je mets un grand accent sur cette expression : « Celui-là ». Vous demandez : L’élément humain n’a-t-il pas de place du tout ? Comme serviteur, mais pas comme contributeur. Comme serviteur, mon intelligence est dans la soumission, bien que je ne lui accorde pas beaucoup de valeur. Le grand réconfort, c’est que le Saint Esprit est là, et c’est un immense encouragement pour nos cœurs. En Jean 14, le Saint Esprit est envoyé par le Père pour apporter, à ses disciples, le réconfort de ce que Christ était là. Ici au chapitre 15, Il est envoyé par Christ d’auprès du Père pour témoigner de Lui ; c’est-à-dire, de Christ dans la gloire ; et c’est par sa puissance seule que je peux témoigner de Lui ! Chaque chemin que Dieu ait jamais proposé à l'homme est impossible à un homme naturel. Chaque chemin qu’Il propose est un chemin divin, et ne peut donc être effectué que par la puissance divine. Au verset 27, les disciples avaient à témoigner de Jésus comme Il était sur la terre.
            Maintenant il n’y a pas de doute que le Saint Esprit nous est envoyé pour témoigner de Christ. Vous dites que vous avez manqué à le faire, mais vous ne pouvez jamais dire que le Saint Esprit a manqué ! J’insiste sur le fait que la même puissance pour témoigner de Christ est dans l’assemblée maintenant, sur la terre aujourd’hui, comme Il l’a toujours été ; et je redis que si vous êtes en communion avec Dieu, vous avez le sentiment des intérêts du Seigneur. Je dis bien que la puissance de maintenir le témoignage est ici sur la terre. Daniel fut soutenu par le Saint Esprit, mais il ne pouvait pas dire que le Saint Esprit résidait ici-bas. Mais nous, nous pouvons dire que le Saint Esprit est présent pour témoigner de Christ, que nous L’utilisions ou non. Les divines ressources sont ici-bas aussi grandes que jamais. C’est comme si une armée était dispersée, mais que toutes les réserves, tout le matériel de guerre soit toujours aussi parfait et complet que lorsque l’armée était en ordre. Nous sommes juste une petite « poignée » ; c’est ce à quoi nous sommes réduits ! Si le Seigneur le permet, je m’arrêterai sur le petit nombre une autre fois ; mais ce sur quoi je m’arrête maintenant, c’est que la puissance de maintenir le nom de Christ sur cette terre est aussi grande aujourd’hui qu’elle l’a toujours été !
            Les croyants qui peuvent être employés dans ce service ne sont pas aussi vaillants qu'ils pourraient l'être, ils ne sont pas unis, ils sont « démoralisés ». Je ne veux pas dire qu'ils le sont moralement, mais ils ont perdu leur rang, et toutes les prouesses de soldat qui marquaient ceux qui soutenaient Christ dans la scène où Il est rejeté. Oh ! chers amis, ce que nous désirons ce sont de loyaux soldats pour l’armée de Christ, qui prennent position pour Lui là où Il a été rejeté, non pas de simples émigrants vers le ciel ! Il s’en est allé au Père, et tout cœur qui Le connaît s’élève vers Lui, là où Il est. Il désire et se réjouit loyalement de prendre position pour Lui ici-bas, là où Il est rejeté. Je suis laissé dans un monde qui est prêt à me submerger, un monde qui me hait parce que je suis comme Christ. C’était étrange pour les disciples d’être laissés dans un monde qui Le haïssait ! « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous… moi je vous ai choisis en vous tirant hors du monde, à cause de cela, le monde vous hait » (Jean  15 : 18-19 ). « En fait, ils ont à la fois vu et haï aussi bien moi et mon Père » (v. 23). « Ils m'ont haï sans cause.  Quand sera venu le Consolateur… » (Jean 14 : 25-26). Ici c’est en relation avec la haine qu’Il envoie le Consolateur. Le Saint Esprit les soutiendrait. Vous ne serez pas « submergés » ; Il dit qu’Il enverra le Saint Esprit d’auprès du Père, et qu’Il témoignera à son sujet, Lui qui est monté au ciel. J’ai déjà remarqué qu’Il ne dit pas que nous rendrons témoignage, bien que sans doute nous sommes les vases, cela je l’admets complètement. Mais je veux que vous sachiez, et je crois que vous l’avez saisi par la foi dans votre cœur, que la puissance est ici. Il n’y a pas de doute que la puissance soutenait Daniel, mais il ne pouvait pas dire ce que vous et moi pouvons dire, que la puissance réside ici-bas, qu’elle soit ou non utilisée. La descente du Saint Esprit est une chose merveilleuse. Il est ici-bas, et quand vous êtes en communion avec le Saint Esprit, vous ne pouvez pas perdre Christ de vue !

                        L’Assemblée, principal intérêt de Christ

            Lisons Ephésiens 5 : 25 : « Maris, aimez votre femme, comme aussi le Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle ». Voilà son principal intérêt, chers amis. Et bien que je n’y entre pas, vous trouverez ceci annoncé dans l’Ancien Testament. Je parle de l’épouse ; Rebecca par exemple quand Isaac était dans la douleur ou Joseph à qui, alors qu’il était un étranger en Egypte, il fut donné une épouse – quelqu’un pour le réconforter. Voilà le principe : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul ». Et quand le Seigneur vient, que dit Jean ? « Celui qui a l'épouse est l'époux » (Jean 3 : 29). Il était l’ami de l’époux, et se réjouit grandement à la voix de l’époux. Et parce que les choses sont désorganisées, pensez-vous que Christ ait moins d’amour pour l’assemblée qu’auparavant ? Voulez-vous dire qu’un homme bon dans ce monde aime moins sa femme parce qu’elle est faible ? Sa faiblesse même suscite de nouvelles expressions de son amour. Cet amour a-t-il diminué ? Jamais, grâces à Dieu. L’assemblée est donc Son principal intérêt. Certains peuvent ne pas comprendre comment elle peut se trouver dans un état de ruine, mais comme je l’ai déjà dit, au milieu de cet état de ruine, il y en a quelques-uns, communément appelés un « résidu », bien que je n’aime pas ce terme. Mais c’est juste ce que peut contenir une main, et le terme est traduit au verset 16 du Psaume 72 : « Il y aura abondance de froment sur la terre, sur le sommet des montagnes » ; et dans un des prophètes : « Mais il y restera un grappillage…deux, trois baies au plus haut sommet, quatre, cinq dans ses branches fruitières » (Es. 17 : 6). Les quelques-unes restantes sont de bonnes grappes.

            Je désire vous montrer un moment ce qu’est l’assemblée. Vous voyez que c’est le principal intérêt de Christ. Peu importe l’état de choses, la puissance est là. C’est pourquoi l’apôtre écrit : « Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d'amour, et de sobre bon sens » (2 Tim. 1 : 7). Et je n'ai jamais encore vu (je voudrais le voir) un homme ou une femme dans la puissance du Saint Esprit qui n'aurait pas fait de l’assemblée son intérêt ; l'assemblée est votre pensée prééminente, bien qu’il ne soit pas question de ce que peut être la nature de votre service. Supposons que je sois un évangéliste. Eh bien, un évangéliste est donné par le Chef de l’Assemblée « en vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du service, pour l'édification du corps de Christ » (Eph. 4 : 12 ). Mais je redis ce par quoi j’ai commencé, que vous ne pouvez pas être proche de Lui sans savoir que l’assemblée est Son principal intérêt. Je n’entre pas dans la question du service, bien que, si cela est permis, je le développerai à une autre occasion. Mais je n’ai pas de doute que ce qui caractériserait un cœur qui tient à Christ c’est qu’il ait du zèle pour attirer des âmes à Christ. Je ne veux pas dire simplement le salut des âmes. En règle générale, l’attention est maintenant donnée aux pécheurs, et non pas aux saints. « Il fallait faire ces choses-ci, sans laisser celles-là » (Matt. 23 : 23). Quelle est la défection maintenant ? Qu’a dit Paul ? « Tous ceux qui sont en Asie se sont détournés de moi » (2 Tim. 1 : 15). Ce n’était pas qu’ils s’étaient détournés de l’évangile, mais du principal intérêt de Christ, la vérité confiée à Paul. Le salut d’une âme n’est pas tout le conseil de Dieu. Bien que je n’aie pas le don d’évangéliste, je ne pourrais être assis à côté d’un pécheur sans lui parler d’un Sauveur ; et je ne pourrais être assis à côté d’un croyant sans lui parler de Christ. Je n’ai pas d’autre sujet pour quiconque. Mais je dis que c’est une chose différente quand l’intérêt de Christ est le mien. Puissions-nous être dans l’esprit des captifs à Babylone, qui s’intéressaient à Jérusalem. « Si je t'oublie, ô Jérusalem, que ma droite s'oublie ! Que ma langue s'attache à mon palais si je ne me souviens de toi, si je n'élève Jérusalem au-dessus de la première de mes joies ! » (Ps.137 : 5-6). Votre cœur devrait se réjouir si vous êtes en accord avec la pensée de votre Seigneur. Rien ne réjouit plus son cœur que le fait que nous aimions ce qu’Il aime. C’est pourquoi l’apôtre dit à Timothée : « Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant… dès l'enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 3 : 10, 15).

                        L’Assemblée bâtie par Christ

            Lisons maintenant Matthieu 16 : 18 : « Moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes de l’hadès ne prévaudront pas contre elle ». Savez-vous que Jésus n’est plus sur la terre ? Oui. Vous savez qu’Il est au ciel ? Alors dites-moi ce qui vraiment Lui appartient là où Il a été rejeté par les siens. Rappelez-vous que c'est en relation avec son rejet que ce nouvel édifice sort. Il dit à Pierre : Tu es Pierre, - une pierre ; et sur ce roc - c’était le témoignage qu’il avait donné de Christ comme le Fils du Dieu vivant - je bâtirai mon assemblée, et les portes de l’hadès ne prévaudront pas contre elle. Bien-aimés frères, vos cœurs ne se réjouissent-ils pas de ce que toute la puissance de l’enfer ne peut pas chasser l’assemblée de Christ de cette terre ?  Il n’a pas abandonné la possession de cette terre où Il a été rejeté. Au contraire, Il annonce : je suis rejeté par les miens, mais j’aurai une Maison sur cette terre, une forteresse imprenable telle que les portes de l’hadès ne prévaudront pas contre elle.
            Une pierre vivante, cela ne veut pas dire simplement que je suis converti, mais que j’ai foi en la suffisance de Christ. Je sais ce qu’Il peut faire ; Il a pu nourrir cinq mille personnes avec cinq pains, et quatre mille avec sept pains, et il en est resté plusieurs paniers. J’ai foi dans la suprématie du Fils du Dieu vivant dans son assemblée. Je dis délibérément que c’est la porte d’entrée présente dans l’assemblée. Comprenons-nous notre nouvelle position ? Etant édifiés en une structure, la maison de Dieu sortira bientôt comme un temple saint dans le Seigneur.

                        Le corps de Christ

            Il y a aussi le corps de Christ qui a été d’abord révélé en Actes 9 : 4 : « Pourquoi me persécutes-tu ? » Le corps est en relation avec Lui-même, et est révélé en relation avec la persécution des saints. Alors pour la première fois était révélé ce que le corps de Christ était sur la terre ! « Pourquoi me persécutes-tu ? » Matthieu 16 : 18 montre la Maison ici sur la terre où Christ a été rejeté. En Actes 9, le secret de son corps était révélé suite à son rejet alors qu’Il était dans la gloire : Pourquoi me persécutes-tu (Moi-même) ? C’est son intérêt présent : « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (Eph. 5 : 25). Je ne doute pas que le cœur découvre souvent quelque chose de cela avant que la maison ne soit connue. Je n'ai aucun doute que l'ordre dans lequel la vérité est recouvrée est d'abord en ce qui concerne le corps. Ce n’est pas seulement qu’il y a une structure sur cette terre contre laquelle toute la puissance de l’enfer ne peut prévaloir. C’est son aspect quand je considère cela quant à cette terre. Mais il y a un autre aspect : il y a un lien entre nous et le Seigneur Jésus, qu’aucun langage ne peut décrire. Nous sommes membres de son corps. Je ne croirais pas une compagnie réunie en son nom qui dirait qu’elle ne sait rien de l’intérêt principal de Christ dont je parle. Certains pourraient dire : C’est sans espoir, le corps constitué n’est plus. Dois-je écouter une telle pensée ? Certainement pas, parce qu’il y a deux choses qui m’en empêchent. L’une est que le Saint Esprit est ici-bas pour témoigner de Christ, et l’autre est que le cœur de Christ reste le même, son intérêt principal est ici. Je sais que la maison est dans un état de ruine ; mais si je regarde au corps, je sais que tous ses membres sont ici sur la terre. Quelqu’un pourrait dire : Je pensais que certains d’entre eux étaient morts. Non, ce n’est pas le corps. Et certains à venir ? Non. Si le corps de Christ n’est pas sur cette terre, alors Satan a remporté la victoire. Le merveilleux secret est que son corps est sur la terre. Il avait été gardé secret depuis la fondation du monde mais, comme je suis dans sa présence, je découvre qu’il y a un lien entre nous ; et mon cœur se réjouit quand je trouve dans l’Ecriture la lumière et l’autorité pour en comprendre la nature. C’est la connaissance du lien qui m’en rend sûr. La connaissance du lien me fait apprécier l’Ecriture qui établit mon droit au lien.          

                        Le Saint Esprit confondant le monde et glorifiant Christ

            Revenons maintenant à Jean 15. Il y a deux choses qui nous réconfortent. L’une est que la puissance pour maintenir le témoignage de Christ est ici, le propos de Dieu est assuré. L’autre, que notre service et notre gain sont grands si nous nous prévalons de cette grande puissance. Si un cœur dit qu’il maintiendra l’intérêt du Seigneur, alors je dis qu’il aura le support du Saint Esprit. Chaque homme est caractérisé par son but, et vous ne jouirez jamais d’un bonheur plein jusqu’à ce que vous fassiez des intérêts du Seigneur vos intérêts.
            Lisons en Jean 16 pour faire une remarque quant aux deux choses qui marquent le support du Saint Esprit, afin que vous puissiez juger par vous-mêmes. L’une est qu’Il est décidément contre le monde. Il est le juste témoin contre lui. Ce n’est pas qu’Il en diffère, Il est le témoin contre lui. « Quand il sera venu, lui (l’Esprit de vérité), il confondra le monde au sujet du péché… » (v. 8). Il témoignera contre lui. Je n’ai pas besoin de lire les statistiques du crime pour savoir que le péché est dans le monde. Il y a ici un témoin incontestable - le Saint Esprit. Le fait qu’Il soit là prouve que « le monde entier gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19) ; il est plongé dans le mal parce qu’il n’a pas cru Christ. Je dois maintenant aller soit avec la force du Saint Esprit contre le monde, être debout pour Christ, ou je dois suivre le courant du monde contre Lui. Maintenant c’est la vraie question pour les âmes. Tous, en Asie avaient suivi le courant du monde. Celui qui a les yeux ouverts peut très bien le comprendre. Pourquoi se détournèrent-ils de Paul, là où il avait pourtant fait la plus grande partie de son travail ? S’ils acceptaient la ligne de Paul, ils devaient être contre le monde !
            La seconde chose est : « Celui-là me glorifiera ; car il prendra de ce qui est à moi et vous l'annoncera. Tout ce qu'a le Père est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi et qu'il vous l'annoncera » (v. 14-15). Il introduit les choses célestes de sorte qu’une personne peut dire : Eh bien, si vous allez en compagnie du Saint Esprit, vous devez prendre le chemin opposé à celui du monde ; celui-ci va dans un sens, et le Saint Esprit dans l’autre. Oui, si vous suivez la voie de Dieu, vous avez perdu celle du monde. Pour cela vous aurez la plus grande compensation possible : les choses célestes vous seront apportées. « Il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera… ». Le témoignage maintenant est de Christ ; c’est la manifestation de l’Homme céleste sur la terre où Il a été rejeté, et les croyants sont les porteurs de ce témoignage. Pouvez-vous concevoir quelque chose de plus exquis ? Il a été rejeté ici-bas, je suis uni à Lui dans le ciel, et par l’Esprit Saint je peux Le représenter bien que faiblement, exposer la beauté de l’Homme céleste, l’Homme exalté dans le lieu même où Il a été l’Homme rejeté. Paul écrit : « N'aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi son prisonnier » (2 Tim. 1 : 8). Mais alors, qui porte le témoignage ? Eh bien, voilà notre faiblesse. Comme j’ai déjà essayé de vous l’expliquer en figure, c’est nous qui sommes appelés à faire le travail, et nous avons manqué. Les ressources de Dieu pour l’œuvre sont aussi grandes que jamais. Les soldats sont infidèles. Le matériel de guerre n’est pas en diminution. Il n’y a personne dans le monde qui puisse dire : Je prends position pour Lui, et ne réalise pas que le Seigneur est son support. Nous avons appris qu’Il était là pour nous. Avons-nous appris à être pour Lui ?

                        Un trésor sur la terre

            Il y a encore un passage sur lequel je désire attirer votre attention : Matthieu 13 : 44. Vous auriez pu penser que j’allais m’y référer en premier lieu ; mais non, je le cite maintenant pour faire disparaître tout doute qui pourrait s’élever quant au principal intérêt du Seigneur ici-bas. « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme, après l'avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu'il en a, il s'en va, vend tout ce qu'il possède et achète ce champ-là ». En conclusion de ce sur quoi j’ai insisté auprès de vous, ce verset montre que le principal intérêt du Seigneur doit être celui de ceux qui jouissent de sa présence. Ici dans le monde, dans cette scène tumultueuse, y a-t-il quelque chose de particulier ? Dans cette scène de distraction où la chrétienté a vraiment rendu les choses plus corrompues qu’elles l’étaient, je demande : Y a-t-il ici quelque chose pour le Seigneur ? La réponse est : Son trésor est ici, caché dans le champ. Eh bien, quel en est l’effet sur vous ? Cela ne vous donne-t-il pas un nouvel intérêt sur cette terre ? Je peux regarder au monde avec toutes ses distractions, et je peux le supporter parce que Son trésor est ici. Je vous demande solennellement : Croyez-vous que Son trésor soit sur la terre ? Neuf dixièmes des saints croient qu’il est dans le ciel. Non, ils parlent de Jésus comme s’Il était sur la terre et ils parlent des saints comme étant dans le ciel ! C’est le contraire. Le corps est sur la terre, et Jésus est dans le ciel ; jamais une personne n’exprime la vérité si elle n’est pas au clair à ce sujet.
            Nous lisons en Apocalypse 3 : 11 : « Que personne ne prenne ta couronne ». D’après ce verset, ils avaient la couronne. Le Seigneur ne dit pas que les croyants ne devraient pas être troublés ; au contraire l’exhortation montre qu’il y aurait un effort de l’Ennemi pour leur dérober leur couronne. Maintenant, qu’est-ce que la couronne ? C’est le sommet. Tout le monde connaît cette expression : le sommet de la colline. Or il y a un grand encouragement dans ce verset. Il est extrêmement intéressant de le trouver dans les lettres aux sept assemblées, qui nous montrent le délabrement de la maison – pas celui du corps. « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ». Cela montre que la chose n’est pas encore acquise. Le principal intérêt de Christ est là, mais l’exhortation indique le danger. Il y a un effort contre les chrétiens pour leur faire perdre leur couronne.          

                        Le cri d’attente et d’espérance de l’Esprit et de l’Epouse

            « L'Esprit et l'Epouse disent : Viens » (Apoc. 22 : 17a). Je trouve que le principal intérêt de Christ est ici. L’épouse est mentionnée avec le Saint Esprit. Grâces à Dieu, je les trouve ensemble. Que font-ils ? Ils sont occupés par les intérêts de Christ et ils Lui disent : « Viens ». Ceux qui sont propres à le Lui demander L’invitent à venir. Quel plus heureux service y aurait-il que de Lui dire ainsi : Viens, parce que nous sommes prêts pour Toi ?
            La Parole de Dieu ajoute : « Que celui qui entend dise : Viens ». Voici un frère qui ne dit pas : Viens. Je l’invite à le faire, je l’encourage ; « Que celui qui entend dise : Viens ». Mais il y a un autre frère qui n’est pas heureux. A lui, je dis : « Que celui qui a soif vienne » (v. 17c). Qu’il vienne en jouir. Est-ce tout ? Est-ce que je me limite aux saints ? Non, maintenant je sors dans ce vaste monde, comme évangéliste, et je dis : « Que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie ». Je suis de concert avec le cœur du Christ sur tous les points, dans le cercle de ses intérêts, et prêt à sortir après Lui pour apporter l’évangile jusqu’aux extrémités de la terre. Tout évangéliste reçoit sa mission d’en haut, et doit en rendre compte au Seigneur, à la Tête du Corps. Pourquoi est-il envoyé ? Quelle est sa mission ? « En vue du perfectionnement des saints, pour l'œuvre du service, pour l'édification du corps de Christ ». Il recrute pour son propre corps, l’assemblée ; il cherche des hommes fidèles qui prennent position pour leur Seigneur sur la terre. Je n’ai jamais vu un homme vraiment consacré à Dieu qui n’ait pas un réel souci des âmes, selon la grâce qui lui a été donnée par Christ. En 2 Timothée, vous avez une chose terrible ; ce qui est vraiment un chef-d'œuvre de l'iniquité, une séparation entre l'Evangile et l'Assemblée. L’effort de l’Ennemi est toujours de séparer ce que Dieu a uni.

            Que le Seigneur nous accorde la bénédiction de maintenir son principal intérêt par amour pour son nom - il ne pourra en être autrement si nous sommes en sa présence.

 

D’après J. B. Stoney