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Toutes choses Le servent (Ps. 119 : 91)

La sortie d’Egypte
Les soins de Dieu envers son peuple après sa délivrance

            La Parole de Dieu, dont ce Psaume 119 fait l’éloge, est « établie à toujours dans les cieux » (v. 89) ; elle « demeure éternellement » (1 Pier. 1 : 25). Le psalmiste, comme chacun de nous croyants, peut dire avec assurance : « Eternel !... ta fidélité est de génération en génération » (v. 90). A la fin de sa vie, Moïse déclare : « Attribuez la grandeur à notre Dieu ! Il est le Rocher, son œuvre est parfaite… C’est un Dieu fidèle » (Deut. 32 : 3-4). Ici, au cœur du Psaume 119, nous lisons que « toutes choses » servent Dieu (v. 91). Quelle confiance et quelle paix cette parole devrait produire dans nos cœurs !
            Dieu a jugé bon de nous conserver dans l’Ecriture quelques épisodes de l’histoire de son peuple terrestre « pour nous servir d’avertissement » (1 Cor. 10 : 11) et « pour notre instruction » (Rom. 15 : 4). Nous voudrions rappeler quelques occasions où l’Eternel s’est montré fort envers Israël en route vers la terre promise. La bonté fidèle de Celui qui a toutes choses à sa disposition pour Le servir s’exerce également à notre égard, pendant l’économie de la grâce où nous vivons présentement, alors que nous sommes en route vers notre patrie céleste.

 

La sortie d’Egypte

            L’Eternel a fait sortir son peuple d’Egypte « à main forte et à bras étendu » (Deut. 26 : 8). Cette expression fréquente rappelle la puissance de l’Eternel ; la rédemption qui avait été annoncée va devenir une réalité. L’Eternel charge Aaron et Moïse de parler au Pharaon, et de lui dire de laisser les fils d’Israël sortir de son pays, selon leurs armées (Ex. 6 : 26-27). Moïse répète qu’il est un homme incirconcis de lèvres, il pense que le Pharaon ne l’écoutera pas (v. 30). Avec patience, Dieu lui répond : « Vois, je t’ai fait Dieu pour le Pharaon ; et Aaron, ton frère, sera ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je te commanderai ; et Aaron, ton frère, parlera au Pharaon » (7 : 1-2). Il l’avertit aussi qu’Il va endurcir le cœur du Pharaon et que celui-ci ne les écoutera pas. Alors Il multipliera ses signes et ses miracles dans le pays d’Egypte. Il enverra de grands jugements et fera sortir les fils d’Israël du milieu des Egyptiens (v. 5), de « la maison de servitude » (13 : 3).

                        Les jugements envoyés sur l’Egypte

            Sans entrer ici dans le détail de ce que l’on appelle les dix plaies d’Egypte, nous aimerions faire remarquer que l’Eternel se sert successivement de toute une série de « petites créatures » obéissantes à son commandement. Les grenouilles montent et envahissent le pays (Ex. 8 : 5-8). Puis, toute la poussière d’Egypte se transforme en moustiques qui sont sur les hommes et les bêtes (v.16-17). Le Pharaon est averti par les devins, incapables d’imiter Moïse : « C’est le doigt de Dieu » (v. 19). Le Pharaon s’endurcit encore. Dieu envoie alors les mouches venimeuses qui pénètrent dans les maisons et ruinent le pays à l’exception de la région de Goshen, où habitaient les Israélites. D’autres plaies suivent : la peste, les ulcères, la grêle, les sauterelles. Jamais on n’en avait vu de pareilles (10 : 14) ! Elles couvrent la face de la terre et mangent tout le reste de la végétation qui avait été laissée. Les maisons sont entièrement envahies par ces sauterelles. Il y a encore de très épaisses ténèbres. Pendant trois jours, il n’y a plus aucune lumière, sinon dans les maisons des enfants d’Israël (v. 22-23).
            Il est clair que toutes choses servent Dieu : cataclysmes, fléaux imprévisibles, tremblements de terre et toutes ces invasions d’insectes que nous venons d’évoquer. Dieu rappelle ainsi à l’homme Sa présence. Il se sert de tout, même de toutes petites choses et de tout petits animaux, pour que les humains comprennent « leur petitesse, leur néant et Sa grandeur ». Il veut ainsi les humilier et abaisser leur orgueil invétéré. Par tous les moyens, Il cherche à tourner leurs pensées vers Lui. Dans ce but, neuf plaies se sont succédé dans le pays d’Egypte. Devant leur grande obstination (1 Sam. 15 : 22-23), Dieu va en envoyer une dixième plus terrible que les précédentes. « Ainsi dit l’Eternel : Sur le minuit je sortirai au milieu de l’Egypte ; et tout premier-né dans le pays d’Egypte mourra… » (Ex. 11 : 4-5).  Le péché mérite la mort, et « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23). En réalité, les Israélites auraient dû mourir tout comme les Egyptiens. Mais un agneau meurt à la place du peuple de Dieu, image claire et émouvante de l’Agneau de Dieu, préconnu dès avant la fondation du monde. Il est venu mourir sur la croix pour nous racheter, au temps que Dieu avait fixé (1 Pier. 1 : 19).

                        Les Israélites mis à l’abri par le sang de l’agneau

            Le sang de cet agneau est « aspergé » sur les poteaux et les linteaux des maisons où se trouvent des Israélites. Dieu voit le sang et les premiers-nés sont mis à l’abri de l’ange destructeur (Ex. 12 : 13). Ce sang versé était pour Lui une précieuse figure du sang précieux de Christ, son Fils bien-aimé. « Par l’Esprit éternel, Il s’est offert lui-même à Dieu sans tache » (Héb. 9 : 14).
            C’est avec leurs reins déjà ceints, des sandales aux pieds et un bâton de pèlerin à la main que, durant la nuit de la Pâque, le peuple de Dieu mange à la hâte la chair de cet agneau avec des herbes amères (Ex. 12 : 8-11). Ensuite commence ce qui sera finalement une longue marche. Dieu, dans sa grâce, prend par la main ceux qu’Il a rachetés du pays de la servitude, de l’Egypte - une figure du monde. Chacun de nos lecteurs croyants a été de la même façon « arraché » à l’Ennemi (Jér. 31 : 32 ; Gal. 1 : 4). 

                        Le peuple d’Israël conduit en sûreté à travers la Mer rouge

            Dieu les protège et les guide, pas après pas, par une colonne de nuée le jour et par une colonne de feu la nuit (Ex.13 : 21-22). Les fils d’Israël pensaient, bien à tort, en avoir fini avec leurs tortionnaires. Nos ennemis ne désarment jamais ! Satan rôde, restons vigilants. Dieu va endurcir le cœur des Egyptiens comme Il l’avait annoncé (14 : 3) : leurs pensées à l’égard d’Israël changent brusquement de tonalité et ils décident de poursuivre le peuple de Dieu pour qu’il retourne en esclavage. Ils sont persuadés que les fils d’Israël sont « embarrassés dans le pays ». Or, en réalité, c’est par obéissance à un ordre de l’Eternel qu’ils campent entre Migdol et la mer (v. 2- 3). Derrière eux, ce dangereux Pharaon approche rapidement avec ses six cents chars d’élite ; devant eux, la Mer Rouge semble un obstacle infranchissable ! Mais l’Eternel a décidé de se glorifier : « Les Egyptiens sauront que je suis l’Eternel » (v. 4).
            Les fils d’Israël, saisis d’une grande peur, crient à l’Eternel. Ils accusent aussi à tort Moïse de les avoir délibérément conduits dans une impasse. La crainte peut nous amener à murmurer et à nous plaindre à tort. Sans doute chacun doit-il confesser qu’à l’heure du danger, il lui est arrivé de ressembler beaucoup aux fils d’Israël (v.11-12). Se confiant en Dieu, leur conducteur les rassure. Il le fait à plusieurs reprises dans ce chapitre. Il leur annonce que la délivrance est proche ; ils ne verront plus jamais ces Egyptiens : « L’Eternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles » (v.14). Attendons-nous à Lui, Il nous montrera le seul chemin à suivre. L’Ange de Dieu, une figure probable de Jésus, va se poster derrière eux tandis que la colonne de nuée se place, elle aussi, entre le peuple et ses poursuivants. Les Egyptiens se trouvaient dès lors dans les ténèbres, mais pour Israël la nuée de feu allait éclairer la nuit (v. 19-20).
            Chers amis lecteurs, demeurons tranquillement aux pieds du Seigneur (Nom. 9 : 8 ; Job 37 : 14). L’épreuve peut être intense ; cependant, Il montrera le moment venu toute sa puissance ! Des difficultés surviennent dans notre vie et parfois paraissent sans issue. Quel est alors notre comportement ? N’est-ce pas souvent plutôt de l’inquiétude et de l’agitation, au lieu d’une attente paisible en Dieu ? « Bienheureux celui qui a le Dieu de Jacob pour son secours, qui s’attend à l’Eternel, son Dieu »  (Ps. 146 : 5). L’Eternel, qui a mis les siens à l’abri de l’ange destructeur par le sang précieux versé à la croix peut les délivrer - si telle est sa volonté - de la méchante main des hommes. C‘est par la foi qu’un racheté échappe à l’épée, c’est par la foi aussi qu’il peut parfois être appelé à mourir. Quelle que soit l’issue, elle sera à la gloire du Seigneur (Héb. 11 : 34, 37).
            « L’Eternel dit à Moïse… : Parle aux fils d’Israël et qu’ils marchent » (v.15). Ce  prompt départ, dans des conditions si précaires, paraît absurde aux incrédules. Les Israélites emmenaient avec eux leurs femmes et leurs enfants. Ils avaient également de grands troupeaux, de nombreuses tentes, sans compter tout ce dont ils avaient « dépouillé » les Egyptiens avant le départ (Ex. 12 : 35-36). Comment penser qu’une telle multitude puisse traverser sans encombre la mer Rouge ? Leurs ennemis s’attendaient donc plutôt à une capitulation sans condition ; or, ils les voient se mettre en marche vers la mer !
            La seule attitude possible pour un croyant qui désire rester fidèle est de se confier sans réserve en Dieu et de Lui obéir dans les moindres détails de sa vie. L’Eternel a promis : « Je ferai marcher les aveugles par un chemin qu’ils n’ont pas connu » (Es. 42 : 16). Les fils d’Israël devaient Lui obéir, ils étaient responsables d’aller de l’avant. « Si quelqu’un se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui » (Héb. 10 : 38). Suivons le chemin que le Seigneur a suivi ici-bas : « Or, comme les jours de son élévation au ciel arrivaient à leur accomplissement, lui-même dressa sa face résolument pour aller à Jérusalem » (Luc 9 : 51). Nous devons suivre les traces de Jésus avec bonheur.
            Moïse peut étendre sa main vers la mer, et le Seigneur l’entrouvre en se servant d’un fort vent d’Orient qui souffle toute la nuit. Ensuite les fils d’Israël peuvent entrer « à sec » dans la mer ; leur cantique le rappellera (Ex.15 : 19). Ils traversent entre deux « murs » d’eau, l’un à droite, l’autre à gauche (v. 21-22). Il est « Celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous… » (Eph. 3 : 20). 
            Comprenant que leur proie va leur échapper, les Egyptiens qui voulaient absolument se venger s’engouffrent sans réflexion à la suite des Israélites dans ce couloir « artificiel » - avec tous leurs chars, les chevaux et leurs cavaliers (v. 23). Dans la colonne, de feu et de nuée, l’Eternel regarde cette armée et la met en désordre. Il ôte les roues de leurs chars, de sorte que les conducteurs ont de plus en plus de mal à les diriger. Il suffit ainsi de ces « petites choses » pour accomplir les merveilleux desseins divins et pour ruiner au contraire ceux de l’homme désobéissant.
            Les Egyptiens réalisent que l’Eternel combat « contre eux » (v.25) et cherchent à s’enfuir. L’Eternel commande alors à Moïse d’étendre sa main ; les eaux reviennent à la vitesse d’un cheval au galop et toute cette armée est engloutie : « il n’en resta pas même un seul » (v. 24-28). Cette scène est rappelée par de nombreux passages de l’Ecriture, en particulier par ceux-là : Ps.77 : 17-21 ; Ps. 113 : 14 ; Es. 43 : 16-17 ; Act. 7 : 36 ; Héb. 11 : 29.

                           De tous nos ennemis Il sait quel est le nombre.
                           Son bras combat pour nous et nous délivrera ;

                                   Sa puissance triomphera !
                           Les méchants, devant Lui, s’enfuiront comme une ombre.          

            Le cœur du peuple Israël est maintenant rempli d’une crainte selon Dieu ; ils se prosternent et adorent. Parvenus sains et saufs sur l’autre rive - en figure, celle de la résurrection -,  un cantique s’élève spontanément de la bouche de tous ceux que Dieu vient de sauver : « Je chanterai à l’Eternel, car Il s’est hautement élevé ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait. Jah est ma force et mon cantique, et Il a été mon salut. Il est mon Dieu, et je lui préparerai une habitation » (Ex.15 : 1-2). C’est la part heureuse de tous ceux qui ont été sauvés par grâce : chanter les louanges de Dieu !

 

Les soins de Dieu envers son peuple après sa délivrance

            Dieu envoie à nouveau devant son peuple un Ange pour le garder dans le chemin et l’amener au lieu qu’Il a préparé pour lui (Ex. 23 : 20). Il doit écouter attentivement sa voix. L’Eternel lui dit : « Si tu fais tout ce que je dirai, je serai l’ennemi de tes ennemis et l’adversaire de tes adversaires » (v. 22). Les noms des ennemis sont précisés au verset 23.
            Il est fort utile que le racheté du Seigneur connaisse bien le nom de ses ennemis. Ils viennent de  l’extérieur : Satan - l’ennemi de Christ (Gen. 3 : 15) - et tous ceux dont Il se sert (2 Cor. 11 : 13-15) ; le monde, l’ennemi du Père (1 Jean 2 : 16). A l’intérieur, il y a notre chair - ennemie de l’Esprit (Rom. 7 : 18 ; Gal. 5 : 17) - avec tous ses mauvais fruits visibles ou cachés. Le croyant se réjouit de ce que Christ a triomphé de tous ses ennemis à la croix (Col. 2 : 14-15). Il est désormais « plus que vainqueur » en Celui qui l’a aimé (Rom. 8 : 37).
            Dieu veut toujours aider son peuple à déposséder les nations qui doivent être détruites. Ici,  l’iniquité des Amoréens était arrivée à son comble (Ex. 23 : 23 ; Gen. 15 : 16). Pour être en secours aux siens, Il se sert de toutes sortes d’instruments. Certains peuvent surprendre, comme ici les frelons ! Moïse annonce au peuple : « L’Eternel, ton Dieu, enverra aussi les frelons contre eux, jusqu’à ce que ceux qui seront restés et ceux qui se seront cachés devant toi aient péri. Tu ne t’épouvanteras pas à cause d’eux, car l’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi »  (Ex. 23 : 28 ; Deut. 7 : 20-21).
            Dieu a mis à la disposition des siens toutes les ressources nécessaires : la manne, l’eau du Rocher… Il les a entourés de soins et pris soin de leur faire connaître sa ferme volonté. Son peuple doit rester séparé des autres nations. Ce n’est pas pour « priver » les siens de quelque chose que Dieu exige cette séparation. Bien au contraire, c’est par amour, afin de les préserver de chutes d’ordre moral auxquelles ils sont exposés dans un monde corrompu où Satan règne (Ex. 23 : 33).
            Il ne faut pas servir les dieux étrangers et il faut brûler soigneusement au feu les images taillées et ce qui leur ressemble aujourd’hui ; les « tolérer » est un grand piège (v. 33). Sous un prétexte de « tolérance », de soi-disant respect de la « liberté individuelle », on laisse « subsister », et l’on finira peut-être par accepter, toutes sortes de péchés dénoncés positivement dans l’Ecriture. Dieu connaît toutes les « tendances » de nos pauvres cœurs, Il nous a pourtant aimés gratuitement. Depuis la chute, poussés par Satan à mal faire, nous sommes charnels, « vendus au péché » (Rom. 7 : 14). Le Seigneur nous met en garde contre tout ce qui peut être un objet de séduction pour notre cœur (Deut. 7 : 25) et devient un sujet de « ruine ».
            Les idoles étaient autrefois recouvertes de métaux précieux. Elles devenaient un objet de convoitise, et on les recherchait particulièrement. Un grand nombre de choses similaires sont d’abord une tentation « matérielle » ; si nous y cédons, elles prennent vite dans notre cœur une place qui appartient au Seigneur seul. De graves conséquences d’ordre moral peuvent s’ensuivre dans nos vies. Leur apparence diffère d’autrefois, mais les effets sont toujours aussi pervers. Parmi ces idoles « modernes », certains sportifs sont très prisés ; la musique, si belle, peut parfois servir de véhicule à nos passions ;  les artistes, malgré de grands désordres connus dans leur conduite, sont facilement « adorés » ; la plus grande partie des médias est souillée, le péché s’y étale… Notre chair avec ses diverses convoitises est fortement sollicitée (1 Jean 2 : 15-17).
            Chrétiens, nous appartenons au Seigneur. Pour nous acquérir, Il a dû payer très cher à la croix, par des souffrances infinies, car Il a été fait péché pour nous (2 Cor. 5 : 21). Il nous appelle à vivre « séparés de cœur » de ce monde auquel nous n’appartenons plus, même si nous y sommes encore. Nous avons été envoyés pour rendre témoignage de Lui et présenter à tous les hommes le salut qu’Il offre. Notre conduite doit rester digne de Lui et il convient que nos paroles soient sanctifiées par l’Esprit qui habite dans chaque enfant de Dieu.
            Nous sommes fortifiés en relisant la prière que le Seigneur adresse à son Père, concernant tous ceux qu’Il a reçus de Sa main : « Je fais des demandes pour eux… ceux que tu m’as donnés… Je ne suis plus dans le monde, et eux sont dans le monde… Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal… Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est la vérité… Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai envoyés dans le monde… je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité » (Jean 17 : 9-19).

            Rachetés du Seigneur, de quels soins nous sommes continuellement les objets ! Tout est dans la main de notre Dieu et Père, à son service constant. Il s’en sert avec amour pour bénir et former ceux qui doivent hériter du salut (Héb. 1 : 14).
            Chacun de nous peut entendre cette parole de David : « Demeure tranquille, appuyé sur l’Eternel, et attends-toi à lui ; et lui, il agira » (Ps. 37 : 6). A la différence de la plupart des psaumes qui le précèdent, le Psaume 37 n’est pas une prière du fidèle au sujet des méchants qui le tourmentent. C’est une réponse d’en haut qui lui parvient, sans toutefois lui apporter encore toute la réponse espérée. Le prophète Michée déclare : « Ce n’est pas ici un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine : la ruine est terrible ! » (2 : 10). Cependant il reçoit les ressources et les instructions nécessaires pour faire face au mal qui l’environne, en attendant la délivrance finale. Nous faisons souvent la même expérience : en réponse à nos prières, au lieu de retirer l’épreuve, le Seigneur nous donne ce qui est nécessaire pour la traverser avec Lui. Un poète chrétien écrit à juste titre : « Tu te reposeras là-haut ». En attendant ce jour heureux autour du Seigneur, nous sommes instruits, enseignés et conseillés par le Seigneur lui-même (Ps. 32 : 8). Pour tout ce qui nous concerne, laissons-Le faire, et Lui Il agira. Toutes choses Le servent au moment convenable.
            « Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu ; l’Eternel des armées est avec nous ; le Dieu de Jacob nous est une haute retraite » (Ps. 46 : 10-11). Ce psaume, d’une manière collective, donne la même assurance aux croyants. Ne craignons donc pas, même si les eaux mugissent et si les montagnes, image habituelle de la stabilité, sont ébranlées ! (v. 2-3). Les rachetés doivent bientôt assister paisiblement, dans une « haute retraite » (v. 7), aux derniers jugements de Dieu.

 

Ph. L    le 30. 07.14