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Ne nous hâtons pas de tirer des conclusions
 

« Après leur avoir fait donner un grand nombre de coups, ils les jetèrent en prison, en commandant au geôlier de les tenir sous bonne garde. Celui-ci… les jeta dans la prison intérieure et fixa sûrement leurs pieds dans le bois. Vers minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient » (Act. 16 : 23-25).

Paul et Silas étaient sûrs que le Seigneur les avait envoyés à Philippes. Pourtant ils y sont fouettés et y endurent les souffrances d’un emprisonnement des plus cruels. Dans de telles circonstances, devons-nous conclure que le Seigneur fermait les portes pour qu’un témoignage Lui soit rendu en ce lieu ? Peut-être, mais il serait prématuré de le dire. Au lieu de se décourager, Paul et Silas chantent même des cantiques et louent Dieu. Ils rendent ainsi un puissant témoignage !
            Sans aucun doute, prient-ils aussi pour leur délivrance. « Soudain il y eut un tremblement de terre si violent que… toutes les portes s’ouvrirent et les liens de tous furent détachés » (v. 26). Nous aurions conclu : Dieu répond certainement à nos prières, sauvons-nous vite ! Mais Dieu leur montre qu’il sera plus profitable de rester que de s’enfuir – il veut que le geôlier soit impressionné par cette manière d’agir tout à fait inattendue.
            Dieu savait que le geôlier envisagerait de se suicider, la seule façon pour lui, semble-t-il, d’échapper à l’affreux châtiment qui devait l’atteindre pour avoir laissé les prisonniers s’évader. Et Dieu se sert de Paul pour l’empêcher d’en arriver là : « Ne te fais point de mal, car nous sommes tous ici » (v. 28). Ce comportement totalement insolite touche le cœur du geôlier et le rend réceptif à la parole du Seigneur : « croyant Dieu, il se réjouit avec toute sa maison » (v. 34). L’assemblée à Philippes s’est ainsi accrue et fortifiée !
            Retenons ceci : Ne renonçons pas trop vite en abandonnant aussitôt la partie ! Assurons-nous d’abord que le Seigneur veut que nous nous retirions. Pensons à l’exemple de Paul et Silas qui ne se sont pas soustraits à l’œuvre à laquelle ils avaient été appelés. « Ne nous lassons pas de faire le bien, car, en temps voulu, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas » (Gal. 6 : 9). Quelle bénédiction Paul et Silas n’ont-ils pas moissonnée !


A. H. Crosby – « Le Seigneur est proche » (02-04-2014)