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Où est votre foi ?


Matthieu  8 : 18, 23-27
Marc 4 : 35-41
Luc 8 : 22-25
 

Le mot « foi » a plusieurs significations dans la Parole de Dieu :
                        - la foi est le moyen de salut : elle sauve une fois pour toutes - nous sommes sauvés par la foi dans le Seigneur Jésus (Act. 16 : 31), dans son œuvre, dans sa Parole ;
                        - la foi « pratique » est cette confiance en Dieu que le croyant peut manifester dans la vie de tous les jours ; elle a besoin d’être fortifiée chaque jour car elle est mise à l’épreuve dans nos vies personnelles, de famille, de l’assemblée ;
                        - la foi est également le ressort de l’activité des croyants, « l’assurance de ce qu’on espère, et la conviction des réalités qu’on ne voit pas » (Héb. 11 : 1) ;
                        - la foi est aussi, en Jude 3, l’ensemble de la doctrine chrétienne ;
                        - la foi est enfin un don de l’Esprit selon 1 Cor. 12 : 9.

Dans les récits que nous allons considérer, la mention de la foi correspond surtout à la deuxième acception du mot rappelée ci-dessus : Jésus adresse à ses disciples un reproche affectueux concernant leur manque de confiance - leur « petite foi » (Matt. 8 : 26).

 

Matthieu  8 : 18, 23-27

Les disciples sont là avec le Seigneur dans toutes ses allées et venues. Nous aussi, nous suivons le Seigneur et nous avons besoin que notre foi soit éprouvée et fortifiée, comme l’a été celle des disciples.
            Cette scène porte le caractère de l’évangile où elle se trouve. Dans Matthieu, le caractère de roi est mis en évidence, les disciples suivent le Seigneur comme les sujets suivent leur roi.
            Une grande tempête survient et la barque est « couverte par les vagues » (v. 24) ; cette embarcation ballotée par la tempête est sans doute une figure de l’Eglise traversant ce monde agité. Sous un aspect prophétique, cette scène est aussi une image de ce que traverseront les croyants fidèles d’Israël lors de la « grande tribulation » (Matt. 24 : 21).
            Les disciples prennent peur ; c’était effrayant, d’autant plus que Jésus dormait. Il était bien là cependant, au milieu de ses disciples et la présence de Celui qui apporte la paix aurait dû leur suffire. Il jouit en plénitude de la paix. Durant toute sa vie, sachant même qu’Il allait à la croix, il était toujours paisible.
            Dans leur détresse, les disciples s’approchent du Seigneur : « Seigneur, sauve-nous ! nous périssons » (v. 26). C’est ce que nous avons à faire dans les tourments qui nous agitent. Nous avons cette ressource : nous approcher de Lui, en quelque sorte le réveiller, le solliciter par la prière. Il interviendra.
            « Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? ». Ils avaient avec eux le Roi, pourquoi craindre ? Etant avec lui nous connaissons notre destination, nous sommes avec Celui qui va régner, et qui veut régner sur nos vies. Adressons-nous à Lui, présentons-Lui les requêtes qui correspondent à nos besoins. Nous pouvons bien demander comme les disciples dans une autre occasion : « Augmente-nous la foi » (Luc 17 : 6). Ne soyons plus agités, inquiets, dans les circonstances où il lui plaît de nous faire passer. Il est avec nous ! Il a promis : « Moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20).
            « Alors… il se fit un grand calme » (v. 26b) : que cela remplisse notre cœur. Le Seigneur a la puissance en Lui-même d’apporter ce « grand calme » au milieu des grandes difficultés, cette « paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence » (Phil. 4 : 7). Voilà ce que nous apporte la foi dans le Seigneur Jésus dans les circonstances difficiles. Prions, venons à Lui !
            Pour ranimer le feu, il faut souffler sur la flamme ; les épreuves peuvent être comparées à ce souffle qui va ranimer notre foi. Le Seigneur voudrait qu’elle soit toujours plus forte. En Hébreux 11, nous avons l’exemple de nombreux croyants qui avaient une foi vigoureuse. Supplions le Seigneur, réveillons-Le, pour que nous ayons une telle foi !

 

Marc 4 : 35-41

Le Seigneur est vu dans cet évangile comme le parfait Serviteur ; ici les disciples ne suivent pas le Seigneur mais le prennent « comme il était » (v 36). On prend un serviteur comme il est avec ses qualités. Jésus a dit à ses disciples : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22 : 27). Il gardera ce caractère pour l’éternité : « Il se ceindra, les fera mettre à table et, s’avançant, il les servira » (Luc 12 : 37). Il a été « débonnaire et humble de cœur » (Matt. 11 : 29) ; si nous L’acceptons dans ce caractère, c’est pour que nous devenions humbles. Sommes-nous prêts à nous faire esclaves de nos frères (Phil. 2 : 5-7) ? Lui le Fils de Dieu, a été comme un humble esclave. En Jean 13, Il s’est mis aux pieds de ses disciples. Voilà un exemple que nous avons bien de la peine à suivre !
            Un grand tourbillon de vent se lève et les vagues se jettent dans la barque (v. 37).  Des difficultés surviennent dans notre vie et cela va très vite : la barque s’emplit et nous pensons que nous allons couler ! Comme les disciples, nous oublions que le Seigneur a dit : « Passons à l’autre rive » (v. 35). Sa présence avec nous est assurée : nous arriverons au port malgré l’orage ! Nous sommes assurés de parvenir avec Lui à l’autre rive du voyage de l’Eglise ici-bas.
            La mention du verset 38 n’est faite que dans cet évangile : le Seigneur est à la poupe, à l’arrière où se trouve le gouvernail. Il dort à l’endroit où Il peut conduire la barque. Le divin serviteur est là. Mais les disciples font un reproche au Seigneur «  Ne te soucies-tu pas que nous périssions ? » (v. 38). Cette parole rappelle celles de Marthe en Luc 10 : 40 et en Jean 11 : 21.
            « Silence, tais-toi ! », dit Jésus à la mer après avoir repris le vent (v. 39). Dés que le Seigneur intervient dans notre vie, dans notre cœur, il se fait un « grand calme » - Marc emploie la même expression que Matthieu (v. 40). Si nous plaçons tout entre les mains du Seigneur, renonçant à toute pensée personnelle, nous pouvons goûter ce grand calme. Nous croyons avoir des compétences mais il arrive un moment où, comme les disciples, nous ne contrôlons plus les circonstances. Tous nos efforts étant réduits à néant, nous crions au Seigneur, car Lui seul a les ressources adaptées à la situation.
            Les disciples avaient déjà vu des guérisons, des miracles mais n’avaient pas compris que le Seigneur était le Créateur, le Tout-puissant, le Rédempteur. Nous avons affaire à Celui que rien ne peut arrêter. Mais notre manque de foi peut arrêter sa puissance. « Qu’il vous soit fait selon votre foi », peut-il nous être dit, comme aux deux aveugles en Matthieu 9 : 29. Le Seigneur nous délivre à la mesure de notre foi. Ne nous contentons pas d’une petite foi, mais qu’elle augmente. Désirons « vivre de foi » (Hab. 2 : 4 ; Héb. 10 : 38). Nous aurons peut-être des exercices que nous ne souhaitons pas mais chaque fois ce sera pour la croissance de notre foi.

 

Luc 8 : 22-25

En Luc, le Seigneur est vu comme le Fils de l’homme. Il est appelé ici « Maître » (celui qui est au-dessus des autres) ; en Marc 4, le mot « Maître » désigne celui qui enseigne, et en Matthieu 8, les disciples l’appellent « Seigneur ».
            Le récit de Luc diffère peu des deux autres. Les paroles de Jésus rapportées ici sont presque identiques à celles de Marc : « Passons à l’autre rive du lac » (v. 22).  Ils prennent le large et les disciples ne semblent pas compter sur Jésus. La barque vogue, tout est calme, et le Seigneur dort. Mais un « vent impétueux » fond sur le lac. A partir du moment où nous cessons de Lui confier nos circonstances, la tempête se lève dans nos cœurs, nous sommes « en péril » (v. 23).
            La barque s’emplit. Les disciples ont peur. Ils étaient pourtant des pêcheurs, ils connaissaient la mer ; mais ils sont impuissants. Parfois nous pouvons dire : Tout va bien, pourquoi nous remettre aux soins du Seigneur ? Alors, Il laisse faire : Vous avez confiance en vous-mêmes ? Eh bien, allez !  Mais rien ne va plus et nous crions à Lui. Quand tout va mal, chers frères et sœurs, il faut venir au Seigneur. Nous sommes réellement en danger lorsque nous ne plaçons pas toute notre confiance dans le Seigneur. « Nous périssons ! » (v. 24). Les épreuves se transforment en catastrophes, il est grand temps de venir à Lui, de le réveiller. Dès lors, Il se lève et avec toute son autorité et sa majesté, Il fait cesser la tempête. Il domine les circonstances qui nous inquiètent : dans le récit d’une autre traversée, Il marche sur la mer (Matt. 14 : 25 ; Marc 6 : 48 ; Jean 6 : 19).
            « Où est votre foi ? » (v. 25), demande Jésus. Le même doux reproche est adressé aux disciples dans les deux autres évangiles : «  Pourquoi êtes-vous craintifs, gens de petite foi ? » (Matt. 8 : 26) - « Comment n’avez-vous pas de foi ? » (Marc 4 : 40 ». Le Seigneur ne nous pose-t-Il pas les mêmes questions ? Et après avoir montré toute sa puissance et nous avoir délivrés d’une manière merveilleuse, Il vient parler à nos cœurs et nous reprendre avec douceur. Il attend que nous Lui présentions nos besoins, nos épreuves, avec foi. Il nous dit : « Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous direz à cette montagne : Transporte-toi d’ici là-bas… et rien ne vous sera impossible » (Matt. 17 : 20). « Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras » (Ps. 50 : 15).

 

J. B – D’après les notes prises lors d’une méditation

                 

                       Si l’ouragan nous menace,
                                   Ne craignons pas le danger ;

                                   A notre bord a pris place
                                   Un céleste passager.

                       Le gouffre orageux et traître,
                                   Lieu de naufrage et de mort,

                                   Se calme à la voix du Maître ;
                                   Déjà nous touchons au port.