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Le sel

 
 Que représente le « sel » dans les passages de Matthieu 5 : 13  et Marc 9 :50 ?
 
            D'une manière générale, le « sel » présente un contraste avec la corruption : c'est un agent conservateur contre la corruption, pour le maintien efficace de la pureté. En outre, il a de la « saveur », et il en donne. Voyez Job 6 : 6. On comprend donc pourquoi, dans les directions données pour les sacrifices, il est mentionné en rapport avec l'alliance de Dieu. Toute offrande devait être « assaisonnée de sel » (Lév. 2 : 13). Cela rappelait au coeur du fidèle israélite que les sacrifices n'étaient pas une simple formalité à laquelle tout homme, pur ou impur, pouvait prendre part. Dieu, qui sonde le coeur, veut la vérité dans l'homme intérieur (Ps. 51 : 6). Il demande la droiture, la pureté des intentions et des affections chez tous ceux qui s'approchent de lui en vertu de cette alliance, laquelle du côté de Dieu, ne peut jamais faire défaut.
            Le Seigneur dans le chapitre 9 de Marc, à la fin du passage solennel qui met devant nous l'alternative entre « la vie » et les tourments de la géhenne, fait allusion, non seulement aux injonctions citées ci-dessus au sujet des sacrifices, mais aussi à « la saveur » du sel, mentionnée également dans l'Evangile de Luc chapitre 14. « Tout sacrifice », dit-il, « sera salé de sel ». Le mot « sacrifice » ici doit évidemment être compris dans le sens que l'apôtre lui donne dans l'épître aux Romains (12 : 1 ; 15 : 16) ; en un mot, c'est un croyant véritable, qui appartient à Dieu en vertu de la grâce dont il est l'objet, et qui doit être maintenu dans un état de pureté répondant à ses relations établies avec Dieu. C'est donc à cela que le croyant doit faire attention, veillant à ce que rien ne contrevienne à ces relations, soit par les agissements d'un coeur charnel, soit dans ses rapports avec autrui. « Ayez du sel en vous-mêmes », dit le Seigneur, « et soyez en paix entre vous » (Marc 9 : 51).
            Si l'on ne fait pas attention à garder une conscience sensible et délicate, le « sel » peut « perdre sa saveur ». Et dans ce cas-là, qu'est-ce qui agira sur nous pour redresser des affections déréglées, ou pour nous rendre attentifs quand nous avons manqué à nos devoirs ? Le Saint Esprit, par le moyen de la Parole de Dieu, occupe nos coeurs de Christ, et nous sommes ainsi gardés dans le jugement de nous-mêmes qui convient à un chrétien marchant dans la présence de Dieu. Mais il faut de la vigilance ; il faut du courage pour obéir ; il faut persévérer dans la prière, en attendant le retour de Christ. (Voyez Jude 20, 21).
            Dans le passage de Matthieu 5 : 13, le Seigneur dit que les chrétiens sont « le sel de la terre », - précieux privilège, en effet, qui réveille les affections implantées dans le croyant, et les exerce en faveur d'un monde qui « gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19). Si la patience de Dieu s'exerce constamment envers les pécheurs pendant ce jour de grâce, les chrétiens doivent comprendre leur responsabilité de « prier pour tous les hommes », afin que Dieu, dans sa bonté, suspende le jugement jusqu'à ce que les pécheurs soient convertis (1 Tim. 2 : 1-6). Le Seigneur a trouvé un trésor dans le « champ » de ce monde, et il l'y a caché ; mais il nous dit qu'il a acheté le champ à cause du trésor (Matt. 13 : 44). Il convient donc que nous soyons pénétrés de cette pensée, et que notre attitude vis-à-vis du monde soit caractérisée par la grâce du Seigneur qui est venu pour le sauver et qui, dans ce but, a laissé sa vie. C'est dans ce sens que les croyants sont le sel de la terre, car c'est à cause d'eux que Dieu a patience envers la terre et qu'il ne la détruit pas à cause de sa corruption. Raison de plus pour que le chrétien veille à ce que le sel ne perde pas sa saveur.

Lowe William J. - Article paru dans le périodique d'évangélisation "Le Salut de Dieu"