N’ABANDONNANT PAS LE RASSEMBLEMENT DE NOUS-MEMES
Le « rassemblement de nous-mêmes » et notre « rassemblement auprès de lui (Jésus) »
Que faut-il entendre par « rassemblement de nous-mêmes » ?
Christ est Celui qui nous unit
L’abandon du rassemblement
Le rassemblement futur autour du Seigneur
La venue du Seigneur est proche. Il y a longtemps déjà que le cri de minuit a retenti : « Voici l’Epoux ; sortez à sa rencontre ! » (Matt. 25 : 6) - annonce suivie, hélas, d’une longue période de sommeil spirituel. Cependant, à Sa gloire, l’Esprit rend témoignage de la venue du Seigneur aux assemblées (Apoc. 2 et 3) ; et plus ce retour approche, plus ceux qui tiennent compte de sa volonté ont le désir de se rassembler autour de Lui.
Le « rassemblement de nous-mêmes » et notre « rassemblement auprès de lui (Jésus) »
Le parfait sacrifice de la croix est le seul moyen qui convient pour s’approcher de Dieu. Les enfants de Dieu sont sanctifiés « par l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10). Son sang versé les a lavés de tous leurs péchés, Dieu ne s’en souviendra plus jamais (8 : 12). Car « là où il y a pardon de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché » (10 : 18).
Le Seigneur Jésus a été « une fois pour toutes » cette parfaite offrande. Il est maintenant assis à la droite de Dieu, car son œuvre est achevée. Nous pouvons nous approcher hardiment de Lui, comme les adorateurs qu’Il a désiré avoir, et recevoir également une édification mutuelle dans Sa présence. Il ne suffit pas de goûter soi-même la fidélité de Dieu, il faut aussi penser au bien spirituel de nos frères et nous encourager mutuellement à marcher dans cet amour qui est la marque de la vie divine en nous.
Tous ceux qui ont reçu le salut ont aussi désormais la pleine assurance que leur donne la foi. Ils sont ainsi préservés de grands et subtils dangers, liés à la période actuelle, à la veille du retour du Seigneur.
Ces dangers sont plus particulièrement signalés dans ces deux Ecritures qui nous présentent comme assemblés ensemble :
- « Or nous vous prions, frères, par la venue de notre Seigneur Jésus Christ et par notre rassemblement auprès de lui… (2 Thes. 2 : 1).
- « N’abandonnant pas le rassemblement de nous-mêmes comme quelques-uns ont l’habitude de faire, mais nous exhortant l’un l’autre, et cela d’autant plus que vous voyez le jour approcher » (Héb. 10 : 25).
La venue du Seigneur est en vue dans chacun de ces passages. Le premier se rapporte au rassemblement complet (c’est le sens du mot), c’est-à-dire celui des saints auprès du Seigneur lui-même au moment de sa venue pour chercher les siens. Le second est en relation avec le rassemblement actuel de ceux qui ont une foi commune, dans l’attente de ce jour prochain de Sa venue.
Plusieurs des lecteurs font partie, du moins nous l’espérons beaucoup, de ceux qui vont être enlevés à la rencontre du Seigneur en l’air, quand Il descendra du ciel, avec un cri de commandement (1 Thes. 4 : 16-17). Et si nous sommes des croyants, nous joignons-nous avec joie à ceux qui attendent ensemble le retour du Seigneur ?
Que faut-il entendre par « rassemblement de nous-mêmes » ?
Des réunions peuvent être préparées pour complaire à des leaders chrétiens ; elles sont très répandues. Mais elles n’ont rien de commun avec les réunions dont l’Ecriture fait mention. Dans celles-ci, les frères et sœurs s’occupent devant Dieu du parfait sacrifice de Christ. Ces rachetés sont pardonnés ; ils ont été sanctifiés. Ils doivent veiller à se laver les pieds chaque fois que la chose s’avère nécessaire chez l’un d’entre eux (Jean 13 : 10). Ainsi ils peuvent se tenir devant Dieu comme des adorateurs « en Esprit et en vérité » !
Quant aux leaders chrétiens, ils tiennent eux des réunions avec le désir de propager leurs propres vues - vraies ou fausses. Ils n’ont vraiment rien en commun avec ceux qui « se réunissent ensemble » autour du Seigneur. Au début de l’Assemblée, la Parole dit au sujet des disciples : « Ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (Act. 2 : 42). Cependant il devint rapidement nécessaire dans l’Assemblée de « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3). Le saint enseignement de l’Ecriture avait déjà été falsifié et corrompu par « certains hommes » qui s’étaient insinués au milieu des fidèles, des impies qui changeaient la grâce de Dieu en dissolution et reniaient « notre seul Maître et Seigneur, Jésus-Christ » (v. 4).
Dans la première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul - conduit par le Saint Esprit - donne, dans les chapitres 11 à 14, des instructions à ceux qui se rassemblent ainsi ensemble sous le regard de Dieu. Toutes ces Ecritures doivent être lues avec beaucoup d’attention, afin d’apprendre à bien connaître les pensées du Seigneur : elles sont la réponse aux questions que nous nous posons. Il y a un rassemblement en vue de « la fraction du pain », d’autres pour la prière, et aussi pour l’édification.
Dans Hébreux 10 : 25, l’exhortation mutuelle est la pensée principale : Luc 2 : 38 en fournit un bel exemple pour tous les temps. La Parole de Dieu suppose que nous prenons part à tous ces rassemblements. Cette injonction suffit amplement pour ceux qui ont le désir d’obéir au Dieu et Père du Seigneur Jésus Christ, maintenant leur Père et leur Dieu. Ils savent qu’aux yeux du Seigneur « écouter vaut mieux que sacrifice » (1 Sam. 15 : 22).
Nous n’avons aucun droit de former des réunions ou des rassemblements à notre convenance, ni de choisir les personnes qui nous plaisent pour nous réunir avec elles.
Si l’on a le désir que notre rassemblement soit en accord avec l’enseignement de l’Ecriture, tous ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus Christ en font, en principe, partie. Nous ne sommes pas habilités à choisir, à suivre nos inclinations affectives ; il faut simplement obéir à ce que la Parole dit à ce sujet. C’est le secret de la sécurité et du bonheur.
Christ est Celui qui nous unit
C’est le Seigneur qui nous rassemble autour de Lui ; nos « goûts » naturels sont sans valeur. Il est écrit : « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous d’un ; c’est pourquoi Il n’a pas honte de les appeler frères » (Héb. 2 : 11) - et nous sommes appelés à nous aimer l’un l’autre. Le Seigneur, en qui se trouvent la vie et l’amour, appelle les enfants de Dieu « ses frères » ! Nous sommes membres du Corps dont Il est la tête glorifiée. Notre heureuse part est avec Lui - et avec les siens. Il faut donc se réunir avec ceux qui Lui appartiennent, dans l’attente de sa proche venue.
Retenons qu’il ne nous appartient pas d’ « arranger » une réunion pour un frère. Il y a des évangélistes : leur paroisse est le monde, c’est Dieu qui les envoie. D’autres aussi partent enseigner de Sa part : édifier les assemblées et les exhorter. Il faut penser devant le Seigneur aux activités des uns et des autres, prier pour eux et chercher à leur venir en aide à tous égards.
Nous pensons toutefois plus spécialement à ceux qui sont amenés à se réunir habituellement au « lieu du rendez-vous » en tant que « membres du corps de Christ ». Il se peut éventuellement qu’il n’y ait personne parmi eux que le Seigneur a appelé à présenter la Parole, mais ceux qui sont présents ont tous à cœur de ne pas « abandonner le rassemblement d’eux-mêmes » autour du Seigneur. C’est indépendant du fait qu’il peut y avoir ou non des « dons » parmi eux ! Ils se réunissent ensemble autour du Berger comme les brebis de son troupeau.
Jude avait un saint désir : que la foi enseignée aux saints soit gardée. Aussi dit-il : « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle (v. 20-21). Sûrement, de nombreux rachetés du Seigneur se sont souvent réunis animés du même désir ; la contemplation de l’amour et de la beauté de Jésus les a remplis de bonheur. Le Saint Esprit les occupe du « Centre éclatant de lumière infinie » - de l’adorable personne de Christ !
Réunis en son nom, les objets de ta grâce,
Tous d’un commun accord, chantent devant Ta face.
C’est dans ce temple saint qu’habite ton Esprit,
Et ta louange, ô Dieu, s’élève et le remplit.
Hébreux 10 : 25 parle de ceux qui ont la fâcheuse coutume d’abandonner le rassemblement. Est-ce par indifférence, par crainte, par ignorance ou par égocentrisme ? Dieu le sait. En tout cas, nous sommes avertis par les versets suivants que ceux qui agissent de la sorte risquent fort de s’éloigner davantage ! Ils suivent alors les traces de ceux qui « pèchent volontairement » ; la Parole déclare au sujet de ces derniers : « il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une certaine attente terrible de jugement » (Héb. 10 : 26-27).
Abandonner le rassemblement des saints, c’est donc s’engager sur un chemin « qui descend ». On ne se sent plus solidaire de ceux qui se rassemblent autour de Christ. Peut-être agit-on ainsi pour éviter l’opprobre et la souffrance que les croyants sont parfois appelés à rencontrer de la part des incrédules ? Ce déclin progressif se traduit par de la négligence et plus tard, si l’on refuse d’écouter les avertissements du Seigneur, par une habitude d’agir de la sorte !
En descendant de cette manière les marches l’une après l’autre, on peut en venir à pécher volontairement, ce qui est une des caractéristiques de l’apostasie. Ce qui était une suspicion d’absence de « réalité » chez celui qui finalement n’était qu’un simple assistant devient, hélas, une évidence. Aucun vrai chrétien ne peut en arriver là ! En revanche, la « profession chrétienne » peut être abandonnée, faute de vie.
Alors que l’on évoque les terribles étapes vers une si grande chute, ne faut-il pas se rappeler cette autre parole de cette épître aux Hébreux : « Toutefois nous sommes persuadés, en ce qui vous concerne, bien-aimés, de choses meilleures et qui tiennent au salut, bien que nous parlions ainsi » (Héb. 6 : 9-10) ? Ceux auxquels l’auteur de l’épître parle habituellement sont vraiment des enfants de Dieu et chacun d’eux est appelé par l’Esprit à « montrer le même empressement pour la pleine certitude de l’espérance jusqu’au bout » (v.11). Mais ce message s’adresse à tous ceux qui ont une « profession chrétienne », et peuvent avoir ou non la vie éternelle.
Le rassemblement futur autour du Seigneur
Bientôt un grand rassemblement à la rencontre du Seigneur en l’air aura lieu. Aucun des siens ne manquera : les « morts en Christ » seront appelés en premier lieu, puis « nous les vivants ». En un instant, en un clin d’œil, le Seigneur va tous se les présenter et le fera aussi au Père; Nous Lui serons rendus semblables et nous serons avec Lui pour l’éternité - « pour toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17).
L’Apocalypse nous invite à être continuellement en alerte, préparés pour la venue de l’Etoile brillante du matin : « l’Esprit et l’Epouse disent : Viens » (Apoc. 22 : 17). Quelle joie pour Lui d’entendre de tels appels venant des siens !
Cependant, aujourd’hui, il est encore temps - « celui qui a soif » est invité à venir et à prendre gratuitement de l’eau de la vie ! Lecteurs chrétiens, puissions-nous veiller dans une telle attente et ne pas abandonner le rassemblement, ce qui est devenu, hélas, une habitude pour certains.
Approchons-nous avec un cœur vrai et engagé pour Christ. Retenons la confession de notre espérance sans chanceler. Veillons les uns sur les autres pour nous stimuler à l’amour et aux bonnes œuvres. Exhortons-nous l’un l’autre, et cela d’autant plus que nous voyons le jour approcher ! (Héb. 10 : 21-25).
Réunis tout à l’heure pour l’éternité autour de Lui, nos cœurs seront à jamais remplis de Sa grâce, captivés par Sa beauté !
Sur nous resplendira Ta face,
Dans nos cœurs, remplis de ta grâce,
Toi seul auras toute la place à toujours.
Ph. L le 21. 11. 13