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SE GLORIFIER DANS LE SEIGNEUR

Aucun motif pour le chrétien de se glorifier, sinon « dans le Seigneur » 
            Quelques exemples, dans le Nouveau Testament, de croyants qui ont pu se glorifier dans le Seigneur

 

« Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées et celles qui ne sont pas, pour annuler celles qui sont – afin que personne ne se glorifie devant Dieu. Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption,  afin que, comme il est écrit, «celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur»  (1 Cor. 1 : 27-31).

Quels sont les motifs de nous glorifier que nous propose l’Ecriture ? Ils ne se trouvent pas, en tout cas, dans le monde tel que nous le connaissons ! Le grand désordre qui s’intensifie a conduit un grand nombre de personnes à changer complètement d’avis. Autrefois, en voyant les « progrès » des pays dits civilisés, les hommes ont cru un temps avoir de bonnes raisons de s’enorgueillir d’en faire partie. Maintenant, ils ont perdu la plupart de leurs illusions à ce sujet.
            Les paroles « inspirées », dans la Bible, n’amènent pas non plus à se réjouir en voyant l’Assemblée de plus en plus prospère. Le Saint Esprit met l’accent, hélas, sur son déclin. Il est décrit dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Enfin nous n’avons aucune raison « personnelle » de nourrir la moindre prétention sur un plan naturel, et encore moins dans le domaine spirituel.

 

Aucun motif pour le chrétien de se glorifier, sinon « dans le Seigneur »

L’apôtre Paul montre dans cette épître aux Corinthiens que Dieu « a choisi » les choses folles, viles et méprisées de ce monde. Elles sont à Christ : Il « a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption », en faveur de chacun des rachetés. Dieu a agi ainsi afin que personne (aucune chair) ne puisse se glorifier devant Lui. Ainsi, « celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ».
            Il n’y a aucun autre motif de se glorifier. La citation est tirée du livre de Jérémie. Le prophète, parlant du triste état d’Israël et de ses conducteurs, déclare : « Ainsi dit l’Eternel : que le sage ne se glorifie pas dans sa sagesse, et que l’homme vaillant ne se glorifie pas dans sa vaillance ; que le riche ne se glorifie pas dans sa richesse ; mais que celui qui se glorifie, se glorifie en ceci, qu’il a de l’intelligence et qu’il me connaît ; car je suis l’Eternel, qui use de bonté, de jugement et de justice sur la terre, car je trouve mes délices en ces choses-là, dit l’Eternel » (Jér. 9 : 23-24).
            La mondanité (1 Jean 2 :15) et la sagesse terrestre (Jac. 3 : 15) étaient des dangers permanents pour les croyants à Corinthe, et elles le sont aussi pour ceux de tous les temps. C’est pourquoi l’apôtre  rappelle que ce sont les sages de ce monde, ceux qui dominent « sur la terre », qui ont crucifié le Seigneur de gloire. Toutefois, Lui-même est la « sagesse cachée » pour tous ceux qui sont « dans le Christ Jésus ».
            Paul dit également ailleurs : « Que personne ne se trompe lui-même : si quelqu’un parmi vous a l’air d’être sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu ; il est écrit, en effet : Celui qui prend les sages dans leurs ruses, et encore : le Seigneur connaît les raisonnements des sages : ils sont vains. Ainsi, que personne ne se glorifie dans les hommes » (1 Cor. 3 : 18-21). C’est aux rachetés que Dieu s’adresse ; chacun d’eux peut se glorifier dans Celui qui a été crucifié pour lui, et auquel il appartient désormais. L’apôtre ajoute : « Tout est à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu » (v. 23).
            Le chemin que Dieu nous appelle à suivre est toujours le meilleur. Son but, en le choisissant, est que Christ devienne tout pour ses rachetés ! Pourtant, souvent au début, ils ne comprennent pas pourquoi Il les fait passer par là.
            Nous sommes bien souvent limités dans notre compréhension et nous savons peu comprendre l’amour de Celui qui nous conduit. Aussi la qualité de nos actions de grâce s’en ressent. Toutefois, conduit par Sa main sûre, nous goûtons mieux Sa paix et Sa joie, et notre prospérité spirituelle augmente.

 

Quelques exemples, dans le Nouveau Testament, de croyants qui ont pu se glorifier dans le Seigneur

La grâce divine a transformé l’apôtre, qui dès lors a pu dire : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Cette grâce a produit les mêmes effets bénis chez tous ceux qui, parmi les lecteurs, appartiennent à Christ, et ce sera aussi le cas pour un grand nombre de pécheurs qui se repentent aujourd’hui.
            Après l’exemple de Paul, nous considérerons celui de chacun des quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean.

            L’apôtre Paul

Saul de Tarse était un orgueilleux propre juste, mais après avoir rencontré Jésus sur le chemin de Damas, il a abandonné tout ce qui plaisait à sa chair, ce qu’il considérait jusqu’ici comme un « gain ». Il l’a estimé désormais comme une « perte », et même comme des « ordures », à cause de « l’excellence de la connaissance » du Christ Jésus, son Seigneur (Phil. 3 : 7-8).
            Devant Celui qui était devenu son Seigneur, Paul a reconnu ceci : « en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Rom. 7 : 18). C’est une étape importante ; chaque croyant doit suivre ce chemin humiliant, mais indispensable. Dès que je ne trouve plus rien de bon en moi, je peux tout attendre de Christ.
            Une grande reconnaissance habitait désormais dans le cœur de Paul - en est-il ainsi du nôtre ? Saul de Tarse, devenu chrétien, pouvait comparer la servitude de la Loi avec l’évangile de la grâce.  Auparavant, il le reconnaît, il était « un blasphémateur, un persécuteur et un violent » ; mais miséricorde lui a été faite. La grâce a surabondé à son égard, avec la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus (1 Tim. 1 : 13-14). Il mesure la grandeur de la miséricorde de Dieu à l’étendue de sa propre misère. Il s’estime « le premier » des pécheurs, parmi tous ceux que Jésus Christ était venu sauver (v.15) ! En lui, le Seigneur avait montré toute sa patience (v. 16). Ami lecteur encore indifférent, la patience du Seigneur s’est exercée envers toi jusqu’à maintenant. Ne Le fais pas attendre plus longtemps, demain ce sera peut-être trop tard !
            Paul avait compris que tout ce qui est excellent et toute perfection ne se trouvaient que chez Celui que le monde avait rejeté. Aussi son désir de connaître Christ n’avait pas cessé de grandir ; il souhaitait avec ardeur mieux discerner « la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort » (Phil. 3 : 10). Dorénavant, il se glorifiait seulement en Celui qui avait usé d’une si merveilleuse grâce à son égard, et il s’écriait, avec des transports de joie : « Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen » (1 Tim. 1 : 17).                    

            Matthieu

Lévi, connu aussi sous le nom de Matthieu, n’avait certainement pas tout oublié de son passé. Il avait habité à Capernaüm avant que Jésus ne l’appelle à Le suivre. Il y exerçait une fonction très lucrative, celle de collecteur des impôts. Ce « collaborateur » de l’ennemi était méprisé à cause de ses activités. Il pouvait extorquer à ses concitoyens des sommes d’argent supérieures à celles qu’ils auraient dû réellement payer aux Romains !
            Or, suivre Jésus, c’est accepter de partager son opprobre et son dénuement (Luc 8 : 3 ; 9 : 57-58). Il appelle à Lui tous les hommes, personne n’est repoussé, car Il est notre Dieu Sauveur. Tous n’acceptent pas cependant de faire comme Matthieu. Sa réponse positive a été immédiate : son cœur, longtemps attiré vers le monde et envahi par « l’amour de l’argent » (1 Jean 2 : 15-17), s’est tourné entièrement vers Christ. Converti, il restera désormais dans la compagnie de Celui auquel il appartient.
            Matthieu participe, avec un autre apôtre (Jean), à la rédaction des évangiles. Ce publicain méprisé est devenu responsable, par la volonté de Dieu, d’écrire le premier évangile. C’est lui qui parle du Roi, dans son caractère messianique, promis aux Juifs.
            Dans cette généalogie du Seigneur qui établit son titre d’héritier au trône de David (Matt. 1 : 1-16), on trouve le nom de quatre femmes. Leur histoire est liée à des faits humiliants dans l’histoire des ancêtres de Jésus Christ. Il s’agit de Thamar, de Rahab, de Ruth et de la mère de Salomon, qui avait d’abord été la femme d’Urie. Ces femmes ont été, elles aussi, des objets de la seule grâce de Dieu ! L’Esprit de Dieu, qui inspirait Matthieu, a jugé à propos de les citer au milieu de cette liste de rois. Matthieu aussi, on l’a vu, avait des motifs de se glorifier dans le Seigneur seul. C’est un exemple de ce qu’exprime un cantique : « N’ayant rien en nous, nous avons tout en Toi ».
            Aux yeux des conducteurs d’Israël, Lévi n’était qu’un renégat, un homme « sans foi ni loi ». Ils le traitaient certainement avec mépris ; cependant c’est lui que Dieu a choisi pour présenter, de façon magistrale, la « bonne nouvelle » du salut en Jésus Christ. Dans son évangile, pour parler tout particulièrement aux Juifs, le Seigneur est présenté sous son caractère de Roi d’Israël et de nombreux passages de l’Ancien Testament sont cités à l’appui.

            Marc

Appelé aussi Jean (Act. 15 : 37), Marc ne faisait pas partie des douze apôtres. C’était le neveu de Barnabas et il avait, tout jeune encore, accompagné l’apôtre Paul et son oncle lors du premier voyage missionnaire relaté dans les Actes. Mais il semble s’être découragé rapidement devant l’opposition souvent violente des ennemis de Christ envers ses serviteurs ; c’est ainsi que Marc quitte Paul et Barnabas, dès Perge en Pamphylie (Act.13 : 13). Puis, lors du voyage suivant, Paul refuse de le reprendre avec lui : ce sera un sujet de discorde avec Barnabas. Ces deux apôtres bien-aimés se séparent (Act. 15 : 38-39). Cependant, Marc reste un objet des soins de la grâce de Dieu, au point qu’on le trouvera à nouveau plus tard avec Paul (Col. 4 : 10), qui le réclamera même auprès de lui (2 Tim. 4 : 11).
            Sous la conduite du Saint Esprit, Marc a été amené à juger devant Dieu les considérations charnelles qui l’avaient conduit à suivre Barnabas pour aller à Chypre. Alors Dieu choisit ce serviteur qui avait abandonné son service - pour un temps – et Il le restaure, le prépare dans Sa grâce à présenter, sous la conduite du Saint Esprit, le Serviteur parfait dans le deuxième  Evangile. Nous y contemplons Celui qui, dans Son activité incessante à la gloire de Dieu (Ps. 69 : 9), s’est dévoué jusqu’à la mort, celle même de la croix !
            Marc, relevé de sa chute par le Seigneur, est fortifié. Il peut alors rendre grâce à Celui  dont le fidèle service a été à la gloire de Dieu, en contraste avec le sien qui avait été, au début en tout cas, si défaillant. Le nôtre aussi, sans aucun doute, présente parfois les mêmes failles !

            Luc

Le « médecin bien-aimé » (Col. 4 : 14), fidèle et discret compagnon de l’apôtre Paul, est un autre exemple remarquable de la merveilleuse grâce de Dieu, toujours à l’œuvre dans ce monde. Il explique, au début de l’évangile, qu’il désirait apporter des certitudes de foi à un païen, Théophile, dont il connaissait un peu les besoins spirituels. Il nous fait admirer la manière choisie par Jésus pour revêtir son humanité parfaite, en entrant dans le monde et il donne ensuite un aperçu clair et détaillé des paroles et des actes de Jésus durant son ministère inégalable ici-bas.
            Comment se fait-il que Luc ait reçu un si précieux service de la part de Dieu ?  C’était un Gentil, le seul dont l’Esprit de Dieu se sert pour écrire deux livres de la Parole de Dieu ! Les Gentils étaient aux yeux des Juifs des « chiens » impurs : ils étaient connus pour être des idolâtres ! Or c’est justement au milieu de ceux qui étaient si méprisés par ces hommes « religieux » du peuple d’Israël, que la grâce a choisi Luc et lui a accordé de présenter avec grand soin quelques-unes des perfections de l’Homme Christ Jésus. Le troisième évangile sert de base et de confirmation à l’enseignement de Paul, « l’apôtre des Gentils ».
            Luc avait, comme chacun des enfants de Dieu, de grands motifs pour se réjouir de la grâce de Dieu dont il reste un objet pour l’éternité. Il se glorifiait uniquement dans cet Homme parfait, rempli de sagesse. En effet, c’est sur Christ et son oeuvre que repose toute la grâce divine.                

            Jean

Lui aussi a été un vase de la grâce divine. Jésus l’avait nommé, avec son frère Jacques, « Boanergès », ce qui signifie « fils du tonnerre » (Marc 3 : 17). Ils avaient en commun une pensée très arrêtée sur la façon dont le jugement de Dieu devait s’exécuter sans délai à l’égard du péché et de la rébellion. Ils refusaient de faire preuve de patience devant la moindre désobéissance à la pensée divine ; ils étaient tout disposés à accepter un jugement sans même s’assurer au préalable de la gravité du cas (Deut. 13 : 14). Jean avait ainsi défendu à quelqu’un qui chassait les démons au Nom du Seigneur de continuer à le faire en donnant à Jésus ce motif : « parce qu’il ne te suit pas avec nous ». Or Jésus lui répond : « Ne le lui défendez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous » (Luc 9 : 49-50).
            Jacques et Jean avaient également été repris par le Seigneur dans une autre occasion rapportée par l’Ecriture (Luc 9 : 52-55) ; ils étaient venus Lui proposer de demander, comme Elie, que le feu du ciel descende sur un village de Samaritains qui avaient refusé de le recevoir (v. 52-55). Il leur répond : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés ! ».
            La grâce toutefois avait poursuivi son travail patient chez Jean. Il avait appris à se soumettre à la pensée divine. Christ avait été « formé » en lui et son comportement s’était beaucoup « adouci ». Il avait désormais la bonne habitude de reposer sa tête dans le sein du Fils de l’amour du Père. Il goûtait ainsi aux délices réservés à ceux qui restent tout près du Seigneur de gloire - et ses compagnons de service le reconnaissaient !
            Jean, « le disciple que Jésus aimait », ne pouvait manquer d’acquérir, en occupant une telle place, une connaissance plus intime encore du Seigneur ! Chacun en discerne un peu les effets en lisant et en relisant avec bonheur cet évangile. Il nous enseigne au sujet de la Parole - une Personne distincte de Dieu, tout en étant Dieu - qui est devenu chair et a habité au milieu de nous » (Jean 1 : 14).   
            Rappelons à nouveau pour notre instruction que « dans la présence de Dieu, on se glorifie en Christ, on ne pense plus du tout à soi » (J-N. Darby).

Il faut demander instamment à Dieu d’occuper désormais notre cœur de Celui qui remplit le sien de satisfaction : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir, écoutez-le », a-t-Il déclaré (Matt. 17 : 5). Il est pour nous la source de toutes nos bénédictions, de toute joie et paix, mais aussi de toute gloire. Que nous puissions dire en vérité avec l’apôtre Paul : « Qu’il ne m’arrive pas de me glorifier, sinon en la croix de notre seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde » (Gal. 6 : 14).

 

Ph. L             le 04. 10. 2013

 

 

            Nous n’avons qu’un sujet de gloire :
                        C’est ta sainte croix, divin Sauveur.
                        Ta grâce est puissante, toute-suffisante,
                        Et ton sang nous rend plus que vainqueurs…

            Venez, chrétiens, qu’éclatent nos louanges
                        Gloire à Jésus !